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Destinataire: Henry-Edwardt Eischfevog-GarrettRédacteur des réponses: Ludwig
Destination: Manoir de Goltz, Anderlacht
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L'écriture est plutôt petite, toutefois aisément lisible. Légèrement penchée vers la droite, avec de belles lettres majuscules, fioritures,... Le trait est fin et sûr, digne d'un calligraphe.[Cf:
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Rédigée en hura.
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Des tâches de ce qui semblerait des larmes éparses sur le papier.RolePlay :
Cher Henry-Edwardt,Mon fils,
Premièrement, tu feras lire cette lettre à ta sœur, car elle lui est adressée également.
J'ai un temps cru qu'il était préférable de ne guère vous écrire, qu'il valait mieux pour moi que vous me croyiez mort, ou disparu du moins.
J'ai un temps cru que je saurai passer outre mon envie de vous écrire, mon envie de vous raconter ce qu'était devenu votre vieux père, et aussi, mon envie d'avoir de vos nouvelles.
Je n'ai pas toujours été un bon père, vous le savez. Ni même un bon mari, à vrai dire. Vous viviez à Anderlacht, quand je vivais à la Capitale. L'on ne se voyait que rarement, excepté ce temps où vous êtes tous trois venus me rejoindre en cette ville des plus étranges, mais pourtant, je ne sais guère pourquoi, qui m'était également l'une des plus agréables où vivre.
Bien sur que je sais que jamais vous ne me pardonnerez, que je sais que vous ne me comprendrez. Et pourtant, je vous demanderai toutefois d'essayer. Non pas de pardonner, mais de comprendre.
Vous souvenez-vous ce que disait Henry-Félix, feu mon père? Les histoires qu'il vous contait à mon propos.. Le petit Ludwig-Diogène qui pleurait plus que ne le font les femmes en une vie entière, pour de futiles choses. Le petit garçon qui préférait continuer ses cours plutôt que de profiter du temps libre donné pour aller jouer dehors, avec d'autres camarades huras. Le jeune violoniste prodige, qui au moins avait cela pour se consoler. Oui, Ludwig-Diogène, l'héritier regretté d'Henry-Félix, le bâtard capitalin pour certains, la tapette maniérée pour d'autres. C'est cela que j'entendais parfois, oui, avant que ne se retourne les gens l'ayant dit quand feu mon père les regardait de ses yeux d'un sombre bleu.
C'est ce que j'étais, un héritier trop attaché aux sentiments, pas assez aux rudiments, aux valeurs, aux principes. Un fils qui avait déçu son père dès ses premières années. Un fils qui plaisait à sa mère, en lequel elle se reconnaissait, en lequel elle voyait peut-être la fille qu'elle n'avait jamais eu. Ce petit brin de garçon innocent, pleurnichard...Pur.
Mais depuis, tout a changé mes enfants, vingt ans de politique en la Capitale changent, plus en mal qu'en bien, tout homme. J'ai changé, en pis que mal.
Il y a quelques mois, je m'en suis rendu compte, il y a quelques mois, j'ai eu des remords. Quand je pensais à mes enfants, que je voyais grandir heureux, je repensais aux autres, que j'avais privé de mère, de père, de foyer, voire de futur, plus simplement.
C'est ainsi que je me suis vendu comme esclave, non seulement aussi pour rembourser quelques dettes envers l'Ordonnance, que vous puissiez hériter de ma fortune entière.
Si vous avez l'envie de faire un pas vers votre père, répondez-moi, écrivez-moi de vos nouvelles, si Fran, sa femme Hollykhan & Kveta sont déjà venus vous voir. Si votre mère se porte bien. Si vous vous portez bien...
Mes enfants, quoique j'ai fait, quoique vous fassiez, je vous aime.
Nul ne saura me l'enlever, Arbitrio même essaierait qu'il y perdrait. Nul ne le fera, nul ne le pourra.
Vous êtes ce que j'ai voulu préserver, au dépens de ma propre vie. Car ici, je ne suis plus rien, si ce n'est un père déchu.
Vous êtes ce que j'ai de plus cher, ce que j'aimerais voir au matin me levant, ce que j'aimerais encore conter le soleil se couchant.
Sur Esperia, je suis redevenu l'enfant que j'étais, si ce n'est que je préfère sourire au public, et garder mes larmes pour les flammes de mon propre foyer.
Je vous pleure, mes enfants, autant que je vous aime.
Votre triste & déchu Père,


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Statut : Reçu