Cécité des jours heureux

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Napalm78
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ven. 1 juin 2012 19:43

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j'écris ce RP parce que je pars en week end jusqu'à lundi, donc pour continuer ce rp d'aveugle sans minecraft je créé une petite page de RP forum.

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Napalm se trouve encore sur le banc de l'abbaye, désorienté par l'abscence totale de vision. les événements sont encore clairs dans son esprit. Il ne cesse de se les passer en boucle pour se les
remémorer : le coffre de pierre au sous sol duquel il prend un sac de pierres, qu'il remonte à l'étage; le four qu'il alimente en charbon; les pierres qu'il fait cuir une par une ... tout était parfait jusqu'à cette pierre qu'il lance dans le four machinalement, une pierre partiellement recouverte des cendres d'un creeper. de violebtes flammes jaillissent de l'âtre du four. Napalm est projeté au sol dans un éclair blanc qui l'aveugle et le laisse inconcient dans un vacarme assourdissant mélé à une fumée noséabonde. la suite se passe très vite. il est maintenant allongé sur son banc habituzl de l'abbaye, mais cette fois en tant que malade ... le néant a remplacé la blancheur des flammes, ne laissant derrière lui qu'un homme seul dans la noirceur des jours prochains.

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voila, répondez si vous aimez, et soyez indulgeants, j'écris tout ça de mon portable !
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Vilcar
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ven. 1 juin 2012 20:18

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Vilcar était dans sa chambre, au dispensaire, toujours blessé, ne pouvant même plus bouger. Il regardait le plafond jusqu'au moment où il entendit une explosion. Il commençait à se questionner. Encore des bandits ? Le zeppelin de LedGris s'est-il écrasé ? Il attendait encore dans le dispensaire toujours en se demandant ce qu'est-ce que ça pouvait être cette explosion. D'un coup il entendait des voix, des personnes montaient dans le dispensaire, ils avaient l'air inquiet. Vilcar finit par reconnaître la voix de Marcus puis celle de Napalm. Sa voix avait l'air enrouée. Puis Vilcar écouta la discussion. Il ne comprenais pas tout puis Napalm disait qu'il ne voyait plus, Vilcar commençait à s’inquiéter. Il appela Mistaur en faisant du bruit avec le chaudron pour lui donner une bouteille de rhum qu'il donnerait à Napalm. Vilcar finit par s'endormir pour faire passer le temps et la douleur.

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WalsungIlesa
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sam. 2 juin 2012 11:54

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Ilesa était en train de prendre une pause avec Necko à la taverne d'Octyso quand la nouvelle lui parvint. Livide, la jeune femme se précipita au dispensaire où elle vit son mari, les vêtements poussiéreux, assis sur un banc, se tenant la tête entre les mains. Partagée entre la joie de le voir en vie, et la peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose de grave, elle examina rapidement son cher mari. Par chance, son corps musclé ne semblait avoir subi aucun dommage irréparable, mais ses yeux...

Essayant de maitriser l'émotion et la panique qui montait en elle, Ilesa examina les yeux de son mari, tremblant d'y voir des dégâts irréversibles. Napalm gémissait, il semblait être encore sous le choc. Il ne voyait pas les doigts qu'Ilesa lui présentait pour vérifier l'état de ses yeux, juste un écran blanc. Sentant qu'il cherchait quelque chose, la jeune femme lui donna sa main, qu'il saisit avec empressement, comme pour trouver un îlot sûr au milieu de la mer déchaînée de ses sensations. Ilesa ne devait pas céder à l'émotion. Elle était une soignante, et son mari avait besoin d'elle. La jeune femme serra les dents, et réexamina doucement les yeux de Napalm. Aucun moyen de savoir s'il resterait aveu... si ses yeux étaient définitivement endommagés ou non. La soignante qui était en elle décida de lui mettre un bandeau sur les yeux pour les protéger. Il y avait encore un petit espoir pour que sa vue revienne ainsi peu à peu.

Ilesa soupira. Le dispensaire était déjà rempli de monde, et elle souhaitait le meilleur pour son mari. Celui ci, comme si un courant d'intelligence les avait soudainement unis, sembla lire ses pensées et proposa de lui même de rentrer à la maison. La jeune femme se sentit soulagée, et ne prononça même pas les quelques paroles de protestation qu'une soignante digne de ce nom aurait dû émettre. Refusant d'un geste toute escorte, elle guida elle même son mari jusqu'à la maison, en prenant soin de lui indiquer tous les obstacles.

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La suite arrive, j'ai juste eu des problèmes avec les aperçus qui m'ont supprimé une partie de mon récit. :(
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WalsungIlesa
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sam. 2 juin 2012 13:51

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Une fois rentrés à la maison, Ilesa respira. Ils étaient enfin au calme, à l'abri de cette ruche bourdonnante qu'était un peu trop devenu le dispensaire pour son goût. Elle fit asseoir son mari sur le banc, adossé aux escaliers. Puis elle se pencha sur son visage et réexamina ses yeux. Ils étaient très gonflés, ce n'était pas très joli à voir. La soignante se souvint alors du collyre qu'elle avait employé pour Valiya. Il y avait peut être une chance pour que cela fonctionne... Attrapant vivement son sac qui ne la quittait jamais, elle fouilla fébrilement et finit par trouver une fiole remplie d'un liquide violacé. Se penchant sur son visage, la jeune femme en versa quelques gouttes dans les yeux de son mari, puis remit le bandeau en place. Elle ne pouvait rien faire de plus pour son aspect physique. Quant au moral...

Ilesa sentait que Napalm était un peu perdu et désorienté par la situation. Tout doucement, écoutant les craintes et les inquiétudes qui s'exprimaient presque malgré lui, la jeune femme essaya de réconforter et de rassurer son mari tant bien que mal, choisissant ses mots avec soin pour ne pas heurter la susceptibilité de son mari qu'elle savait grande, tant celui ci détestait que l'on voie ses faiblesses. Elle parvint peu à peu à lui faire admettre son état, lui assurant que sa vue allait sans doute bientôt lui revenir. C'était un demi mensonge, et elle savait que Napalm n'était pas dupe, mais peu importait. L'essentiel, c'était de rétablir le contact par les mots.

Puis, sentant que son mari était épuisé par la fatigue et les émotions, Ilesa l'aida, en mettant dans chacun de ses gestes une immense tendresse pour qu'il ne se sente pas blessé, à retrouver le chemin de leur chambre, et à l'accompagner dans leur lit, puis s'allongea à ses côtés, se serrant près de lui pour qu'il sente sa présence. Puis, une fois qu'elle fut certaine que son mari était plongé dans un sommeil qu'elle espérait sans rêve, la jeune femme se décala un peu et s'effondra enfin, brisée par les émotions qu'elle avait essayées de contenir tant bien que mal devant son mari. Elle pleura, pleura longuement. Larmes d'inquiétude quant à la santé de son mari, larmes de désespoir et de rage face à un Arbitrio qu'elle ne comprenait plus. Arbitrio avait toujours été très bon pour eux jusqu'à ces derniers temps. Alors, pourquoi leur imposait-il de telles épreuves? Qu'avaient-ils fait pour mériter une telle colère? Pourquoi s'acharnait-ils donc sur eux? Ilesa ne comprenait plus rien, mais elle sentait au fond d'elle même que le pourquoi importait peu. La seule chose qui comptait, c'était que Arbitrio, pour une raison quelconque, avait décidé de s'amuser un peu avec eux. Jeu cruel, certes, mais il y avait peut être une raison cachée, qu'elle ne connaissait pas encore.

La jeune femme pleura longtemps. Elle ne voyait pas les minutes, les heures passées. Mais quand elle releva enfin la tête, dans un sursaut d'orgueil, sa décision était prise: Arbitrio voulait jouer avec nous? Arbitrio voulait déclencher sur nous les pires épreuves? Arbitrio voulait s'amuser à les torturer? Très bien, qu'il le fasse. Il verrait bien que l'amour qui nous unit est indéfectible, inébranlable et inaltérable. Personne ne pourra jamais nous briser cela, pas même Arbitrio. Oh, il pourra toujours essayer. Mais il n'y arrivera jamais. Jamais. Je te le jure, mon chéri.

Un peu plus apaisée par ce serment, Ilesa se tourna et embrassa doucement son mari sur le front, comme pour sceller sa promesse. Tu verras, mon chéri, on va y arriver, toi et moi, comme toujours. Je serai forte pour toi. Doucement mais sûrement, ça ne sert à rien d'aller trop vite, tu vas guérir, peu à peu. Je t'apprendrai à te diriger dans tes ténèbres. Et toi, tu m'aideras avec tout ton amour. Et ensemble, nous vaincrons toutes les épreuves qu'Arbitrio nous envoie.

Brisée par la fatigue et les émotions, Ilesa se réinstalla confortablement aux côtés de son mari et finit par s'endormir, alors que le soleil commençait sa timide apparition.
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Napalm78
Maître du Jeu
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sam. 2 juin 2012 14:39

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Napalm se cramponnait désespérément à tout ce qui lui passait sous la main. Son équilibre était bancale, il tentait d'aider Ilesa en tenant du mieux qu'il pouvait sur ses jambes, mais celles ci lui paraissaient terriblement lourdes et branlantes.dans des mouvements vagues, il passait sa main devant lui pour ne pas heurter d'obstacles imprévus. Après un long périple à travers la place centrale, qui lui parut étrangement longue à traverser contrairement à son habitude, il reconnut les marches de la porte Ouest, marche qu'il gravit telles des monts où il n'y avait pourtant que des dunes. En passant en face de l'atelier, l'odeur lui emplit les narines tel un coup de masse en plein visage, cette odeur noséabonde que dégageait encore les cendres du haut fourneau. Il eu un mouvement d'arret à cette désagréable sensation puis, tenant Ilesa comme son dernier raccord à la vie, tourna lentement la tête en direction de l'atelier en se fiant aux effluves venant de l'intérieur. Après un temps, il fit un signe de la tête et tout deux se mirent en route.

Une fois devant les marches de la maison, l'air lui paraissait plus sain et agréable. Il les gravit non sans mal, passant dans le salon dont les bruits de ses pas sur le parquet sonnaient comme une douce mélodie à ses oreilles, lui rappelant bien des souvenirs heureux, souvenirs accompagnés de cette si grande sensation de refuge que lui procurait toujours son logis dans les moments les plus durs. Ilesa le mena au petit banc qui se trouvai au pied de l'escalier. Là, il sentit les douces mains de sa femme lui caresser le visage, surement pour l'inspecter pensait-il. Il senti le bandeau se soulever sous l'action de ces mêmes mains. Tout était de nouveaux d'un blanc immaculé, lueure d'espoir pourtant insupportable tant elle était vive. Suivirent les gouttes qui lui brulairent les yeux, puis de nouveau le néant du bandeau, néanmoins un peu trop fin à son gout. Après quelques mots échangés qu'il avait encore du mal à prononcer, Napalm se leva pour de nouveau suivre sa femme.

Il monta les marches une à une jusqu'à l'étage pour enfin sentir la douce chaleur de la chambre, lieu presque paradisiaque qu'il savait promis à être son unique lieu de vie dans ces prochains jours de profonde cécité. Ilesa l'allongea à ses côtés sur le lit, chose qui était normalement sa spécialité. Il enleva sa veste pour la poser cette fois ci bien soigneusement à portée de main, contrairement à son habitude. Après quelques secondes à contempler le néant, il tâta doucement le lit à la recherche de sa femme qu'il trouva sans difficulté à ses côtés. Il posa doucement sa tête sur sa poitrine avant de s'endormir aux doux battements de son coeur.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain, elle n'était plus là, surement auprès de malades qui avaient bien plus besoin d'elle que lui. Il attrapa sa veste et l'enfila de son mouvement habituel du matin, mais se rendit compte cette fois ci qu'il l'avait mise à l'envers. Il la retourna et essaya doucement de se lever. Il lui fallut 3 essais avant de trouver l'équilibre. Une fois debout, il soupira, puis tendit les mains devant lui comme par instinct. Il marcha jusqu'au mur pui commença à le longer doucement pour ne pas se prendre la porte de la salle de bain. Il y entra sans peine, reconnaissant sa fraicheur caractéristique. Il tatonna le long du bac d'eau pour trouver le linge que sa femme laissait chaque matin après sa toilette. Lorsqu'il le trouva, son premier réflex fut de le sentir pour garder en tête l'odeur de sa femme. Il le mis ensuite dans sa poche pour le garder avec lui, puis se passa un peu d'eau sur le visage. Une fois ressorti de la salle d'eau, il marcha presque normalement jusqu'à l'armoir avant que son épaule n'en heurte l'angle. "tes fichues mains bordel, sert-en pour quelque chose d'utile cette fois" pensa-t-il. Il ouvrit le battant pour acceder aux étagères de linges. Il cherchait un linge noir en velours qu'il utilisait pour essuyer Ilesa dans ses petits jeux ... Enfin qu'il utilisait quoi. Lorsqu'il en reconnu la texture, il l'attrapa pour le plier en bande et échanger le linge de lin grossier et quelque peu transparant pour un linge d'une douceur et d'une opacité sans pareil qui ne lui causerait plus pareilles démangeaisons. Il faisait enfin totalement noir, ce qui lui paraissait bien plus appaisant. Il se rassit enfin sur le lit, épuisé par ces quelques gestes qui lui avaient parut durer des heures. Il plongea sa tête dans ses mains avant de se demander presque naturellement : "bon, qu'est-ce que je vais bien pouvoir trouver à faire aujourd'hui
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WalsungIlesa
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dim. 3 juin 2012 11:19

RolePlay :

Ilesa se réveilla quelques heures plus tard, par habitude. Elle jeta un coup d'oeil furtif à son mari, mais celui-ci dormait toujours. La jeune femme sourit. Ça devait être les émotions de la veille, pensa-t-elle. Mieux valait le laisser dormir, s'il dort, c'est qu'il est fatigué. Ilesa sortit silencieusement du lit, veillant au moindre de ses gestes pour ne pas réveiller son mari, et alla faire sa toilette à la salle d'eau. Quand elle eut fini, elle essora rapidement le linge dont elle s'était servi et le posa sur le bac d'eau, comme d'habitude, puis retourna dans la chambre voir son mari. Il dormait encore, un grand sourire sur ses lèvres. Ilesa sourit elle aussi, heureuse de le voir aussi heureux dans son sommeil. Elle s'approcha discrètement, se pencha sur le visage de son mari et déposa sur ses lèvres un très léger baiser. Après quoi, elle sortit silencieusement de la maison pour s'occuper de ses plantes et de ses malades.

La journée fut chargée, comme à l'accoutumée. Nettoyer la chambre 3, y installer Vilcar, nettoyer la chambre 1, fabriquer des potions pour Bahamut et Fafnir, s'occuper des multiples blessés qui arrivaient, donner du pain aux esclaves mal nourris... Tout cela était le quotidien pour Ilesa, mais elle l'accomplissait sans grande envie, impatiente de retrouver son mari pour s'assurer que ses premiers pas d'aveu... de non voyant se déroulaient bien. Enfin, elle eut quelques instants de répit et en profita pour aller acheter un bon petit plat à la taverne pour Napalm, pensant bien qu'un peu de nourriture bien chaude lui ferait le plus grand bien, avant de rentrer à la maison, impatiente et un peu anxieuse de voir comment son mari s'était débrouillé en son absence. A sa grande surprise, il était debout, lavé, et habillé, tâtonnant pour essayer de descendre les escaliers. Ilesa sourit, heureuse de voir que son mari reprenait goût à la vie et semblait s'être accoutumé à son état. Par taquinerie, la jeune femme posa le plat sur leur table habituelle et regarda son mari essayer de descendre péniblement les escaliers sans aide. Le spectacle était comique à voir, il est vrai. Prendre toutes ces précautions pour descendre un petit escalier...

Ilesa se décida finalement à l'aider pour les dernières marches, et le guida jusqu'à la table où le repas dégageait un fumet appétissant. Elle eut la satisfaction de voir que Napalm avait faim et dévorait le déjeûner, malgré ses maladresses. Ça, c'est un bon malade, songea-t-elle. Puis elle le guida vers le banc en face de la porte d'entrée pendant qu'elle faisait la vaisselle, tout en discutant paisiblement avec lui. Puis elle fouilla dans son sac et en sortit le collyre. Se penchant sur la tête de son mari pour le lui administrer, elle remarqua alors, ce qui ne l'avait pas frappée jusqu'ici, qu'il avait changé de bandeau. Et le nouveau bandeau... Ilesa secoua la tête et sourit, amusée. Pourquoi, dans toute l'armoire à linge, avait-il fallu qu'il choisisse ce linge là précisément? Elle releva le bandeau un tout petit peu, juste assez pour pouvoir mettre quelques gouttes de collyre dans les yeux de Napalm, et eut la satisfaction de constater qu'ils avaient un peu dégonflé. Bon, tout n'est pas perdu, se dit-elle, il y a encore de l'espoir...

La jeune femme resta auprès de son mari pendant une partie de l'après-midi, discutant paisiblement avec lui, lui donnant des nouvelles de la ville et de ses amis, puis repartit enfin à regret à l'abbaye pour aider Audrey, espérant qu'en son absence, son mari recevrait des visites pour le distraire.
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Napalm78
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dim. 3 juin 2012 17:11

RolePlay :

Une fois Ilesa partie, Napalm, le ventre plein et les yeux appaisés par le collyre, décida de bouger un peu dans la maison pour s'habituer à son nouvel état. Le temps n'était plus au chagrin et au regret, fallait bouger, il le savait, ce qu'il fit d'ailleurs avec un peu trop d'assurance. Ses premiers pas se firent donc dans la maladresse la plus totale puisqu'il avança trop vite vers la table qu'il heurta de plein fouet pour ensuite, dans sa déviation de trajectoire, se cogner au bac de fruits et légumes et finalement s'ecrouler de tout son long contre les meubles de la cuisine.

Il pesta pendant quelques bonnes minutes avant de se relever et se concentrer pour visualiser ce qui l'entourait : il était dos à l'angle de l'évier et sentait la chaleur de la lampe sur se droite; la table était le long du mur et son bureau à sa gauche; devant lui devait forcément s'étendre son grand tableau qui finissait sa course artistique sur l'escalier de la cave; en diagonale à gauche se trouvait le banc et l'escalier de l'étage. Étant donné le nombre de planche qui le séparait de chaque, il pouvait allègrement se permettre de faire 3 bons pas avant de heurter quelque meuble que ce soit. Il si dirigea donc prudemment vers son bureau, les mains tendues et le visage crispé par la concentration et l'appréhension du choc.

Une fois arrivé à celui-ci, il passa sa main sur les livres de sa bibliothèque pour trouver son journal de bord, cette bonne vieille habitude qui ne l'avait pas quitté depuis sa plus tendre enfance, lubie chronophage qu'il avait entreprit le jour même où le professeur du village lui avait appris à écrire. Il feuilleta les page une a une en passant doucement ses doigts dessus pour déceler les marques que la plumes avait laissé sur les pages du livre. Lorsque celles-ci ne furent plus simple boursouflures habituelles, il plaqua sa main sur la page et prit la plume au coin de son bureau.

Commença alors un long périple qui dura bien une dizaine de minutes, minutes qui lui parrurent des heures : le premier mot. Napalm mettait toute l'application du monde. Ses doigts, encore fébriles, faisaient trempler une plume qui lui semblait plus lourde qu'à l'accoutumée. Après ces quelques instants de dur combat contre son handicap, la satisfaction remplaça la frustration, celle d'avoir ainsi écrit son nom sans l'aide de sa vision.

Napalm souffla sur la page pour faire sécher l'encre, puis se releva fier de lui, étendant ses bras pour détendre son dos crispé par la position peu habituelle qu'il avait adopté sur son siège, finissant par se diriger sur sa gauche vers un important défi : monter l'escalier et le redescendre avant le retour d'Ilesa. Il secoua sa jambe droite, puis sa jambe gauche, puis fit un petit saut qui faillit bien le faire tomber, pour enfin respirer un grand coup et s'élancer en direction de l'escalier. Son mouvement fut bref, stoppé net au contact même de la première marche. Le pied droit fit son travail et la gravit sans trop de mal, de même qu'en fit le pied gauche pour gravir la seconde, et ainsi de suite jusqu'au palier. Vint ensuite la seconde moitié qui fut néanmoins plus facile que la première. La descente fut breve et sans encombre pour laisser à son bout un homme heureux et fier de lui. C'est ainsi que Napalm occupa sa journée dans l'attente du retour de sa femme, montant et redescendant incessamment l'escalier qui de muraille infranchissable était passé à simple muret au dessus duquel sautillait allégrement un Napalm content.
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WalsungIlesa
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lun. 4 juin 2012 13:52

RolePlay :

Ilesa était épuisée. Les malades et blessés s'étaient succédés, dont il fallait apaiser le corps et l'âme, et cela exigeait une attention constante et une vigilance exemplaire afin de ne pas passer à côté d'un geste ou d'une expression non dite qui en dirait bien plus sur l'état du patient que ses paroles. Elle eut cependant le temps, entre deux blessés, d'aller à la taverne d'Octyso acheter un plat de viande pour son mari, afin qu'il puisse dîner. Mais comme elle rentrait à la maison, heureuse d'en avoir fini pour la journée et impatiente de retrouver Napalm, elle jeta machinalement un coup d'oeil au ciel et se rendit compte avec lassitude et découragement qu'il était l'heure d'aller au sénat assister à la séance qui, d'après les rumeurs, promettait d'être intéressante. Elle se tint là, à sa place habituelle, debout, immobile, se concentrant sur ce qui se disait et essayant d'en retenir le maximum pour pouvoir tout répéter à son mari le plus fidèlement possible.

Lorsqu'enfin la séance s'acheva, Ilesa se dépêcha de repasser à l'abbaye chercher le repas de Napalm qu'elle avait mis dans le coffre de nourriture de Kajjy en attendant, et, constant avec dépit qu'il était froid, alla dans la salle de repos le réchauffer un peu à la cheminée. Alors seulement, la jeune femme reprit le chemin de la maison, marchant d'un pas rapide tant elle était impatiente et anxieuse à la fois de voir ce que son mari avait fait de la journée.

Lorsqu'elle poussa la porte d'entrée, Ilesa ne sut pas à quoi s'attendre. Elle jeta un coup d'oeil circonspect dans la pièce, mais ne vit pas son mari tout de suite. Ce fut lui qui la surprit, caché dans l'angle de l'escalier, en descendant lentement mais sûrement une marche de l'escalier puis l'autre, d'un pas un peu tremblant mais déjà nettement plus assuré que dans la matinée. Ilesa regarda son mari, émue aux larmes. Elle devinait le temps et les efforts que son mari avait dû faire pour s'habituer à l'exercice, et était remplie de joie à voir son mari ne pas se lamenter de son état, mais au contraire prendre le dessus et tenter de surmonter ses difficultés. Il va y arriver, se dit-elle. En souriant doucement, elle regarda Napalm monter et redescendre plusieurs fois les escaliers, tout fier de lui montrer son succès sur son handicap.

Mais Napalm avait autre chose à lui montrer. Lorsqu'il eut enfin redescendu les escaliers pour la dernière fois, il s'appuya contre le mur et longea à tâtons la bibliothèque, refusant l'aide de sa femme, pour saisir un carnet qu'Ilesa reconnut aussitôt pour avoir souvent vu son mari écrire dedans, et l'ouvrit avec une touchante maladresse. Parvenu à la dernière page écrite, il fit signe à Ilesa de s'approcher. La jeune femme obéit, intriguée, et se pencha sur le livre. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant, écrit en lettres tremblantes, cette signature si souvent contemplée dans les lettres qu'ils s'écrivaient! Bien sûr, l'écriture était tremblée, malhabile, les lettres n'étaient pas très bien formées, le mot lui même n'était pas bien droit, mais le progrès était tel qu'Ilesa resta pendant quelques secondes muette de stupéfaction et d'admiration. Puis, retrouvant enfin la parole, elle félicita chaudement son mari.

Mais Ilesa n'oubliait pas qu'il se faisait tard, et que Napalm n'avait toujours pas dîné. Elle installa donc le couvert à table, servant la viande pour lui, le poisson pour elle et puis invita son mari à venir manger. Napalm, en grand gourmand qu'il était, n'avait pas attendu l'appel de sa femme pour commencer à se diriger tout seul vers la table, et après maintes hésitations, parvint finalement à sa place. Ils mangèrent tous les deux avec appétit, et Ilesa s'occupa de distraire son mari en lui racontant sa journée et la séance du sénat.
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