[Divers] Le rouge...

RolePlay :

C’est dans la pénombre de la nuit qu’une rouquine au pas souple et silencieux s’avance vers la plage. A Lig Ocolide, le silence n’est pas roi, même la nuit… Les tavernes principalement sont la raison des nuisances qui ont poussé cette chevelure rousse à s’éloigner pour réfléchir et mettre un peu plus d’ordre dans son esprit. Marquée encore par les événements d’y a plusieurs mois, celle-ci avait besoin de se confesser auprès de celui qu’elle pensait pouvoir la pardonner.

Hors RolePlay :

Parchemin épais visiblement de pauvre qualité mais résistant dans un bouteille de verre hermétiquement fermée. Celle-ci vogue en mer depuis Lig Ocolide en suivant les courants. L'écriture y est un peu maladroite à cause de la qualité du papier mais sans rature.
Statut : En mer

RolePlay :

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Chevalier…

Cela fait plusieurs mois maintenant que la nouvelle de votre mort m’est parvenue… des mois que votre présence hante mes nuits avec cette image… mes mains couvertes de votre sang…
Je sais que je n’ai pas porté le coup mortel.
Je sais que je n’ai pas était celle qui vous a fait tomber.
Mais… Je sais que, j’ai été de celles et ceux qui n’ont pas doré votre image
Celle qui ne vous a pas tendu la main au moment opportun.
Je n’ai compris que trop tard votre solitude… votre combat… et l’honneur que vous y apportiez…

Enfant, voici ce que l’on m’a dit… “Selon une croyance transmise au fil du temps cette mer cacherait un secret. Si un voeu est inscrit sur un parchemin et que ce dernier est embouteillé, en le laissant dériver au gré du courant, votre voeu sera exaucé.”

Je souhaite donc qu’en emportant cette bouteille, vous m’envoyiez un signe pour soulager mes tourments et mon âme… Qu’une fois auprès d’Arbitrio, nous puissions nous revoir comme deux connaissance dont les deux âmes seraient lavées de tout poids. Je ne cherche que pardon et rédemption auprès d’un homme parti trop tôt et dont le monde regrette sa présence. Je ne désire rien de plus que de laver ce sang sur mes mains… rien de plus de laver ma conscience de ce tragique incident…
Sire Lunargent… Je ne demande que le pardon et la miséricorde de l’homme que vous étiez… Je ne souhaite rien de plus au monde…

N. M

Nuit de Cauchemar :

La tempête

Lig Ocolide : la maison prés du port…
Au milieu de la nuit…

Le froid… Le blanc… ce blanc si froid… de la neige ?

Dans un manteau tout de blanc, une silhouette que l’on distingue à peine s’avance dans les rues fantômes de la cité de l'espoir. Aveuglée par la tempête de neige qui rage au coeur de son esprit elle avance néanmoins sans résistance de la part du vent. La femme reconnaît cet endroit… elle l’a déjà vu… mais quelque chose la perturbe… Tout ceci n’est plus, ce bout de quartier a été détruit il y un moment de cela… Elle reconnaît l’école néanmoins et l’ancienne demeure du capitaine Eldingar… Là où devrait se trouver la verrerie d’Eryka n’est pas là… la boucherie non plus… Elle pose sa main sur la pierre… gelée… Elle était bien en pleine nivôse. Ce n’était donc pas ses yeux qui lui jouaient des tours.

Sa vision se brouilla alors davantage, la neige était si opaque a présent qu’elle était presque envelopper dans un voile blanc uni. Le vent fit vire-voleter une mèche rousse qu’elle remit en place aussitôt et son sang ne fit qu’un tour… La main qu’elle avait posé sur la pierre… était tachée de rouge, dégoulinante même de ce fluide rouge immonde…
Non… Un son des plus horribles s'immisça en elle puis elle comprit… La gorge nouée, haletante, elle baissa les yeux alors que le voile de neige se dispersa doucement. Le rideau se leva alors sur le cadavre d’un homme qu’elle a bien connu de son voyage à la cité d’or…

“Lyor…” souffla t-elle… tremblante… “NOOONNNNN !!”

Hallucination :

Ambiance

Lig Ocolide : Au petit marché…
Début de matinée…

Tout est flou… La nuit fut agitée et les éléments étaient en colère d'après Ma’. Il allait falloir profiter de ce peu de temps clément pour sortir… Le temps de se passer un coup d’eau sur le visage pour balayer les atrocités de ce sommeil peu réparateur et d’ajuster sa tenue. Il était temps de sortir.

Dehors, le temps était à la brume, une couche épaisse allant jusqu’à dérober le ciel à notre regard. Les rares habitants qui sortaient se déplaçaient d’instinct jusqu’à leur destination. Nombre de bateaux restèrent à quai ce matin, pas de pêche pour les marins hormis pour les plus fous sûrement… c’était un coup à ne jamais revenir. Les pièges de la plage avaient été relevés et nombre de cannes à pêche étaient perchées sur le port pour attraper de quoi dîner ce soir.

Ma’ s'arrêta devant un étalage où elle pu mettre la main sur quelques perles et morceau de nacre. La rouquine quand à elle fit halte à l’un des rares étalages de poisson et examina quelques prises en les soulevant par la queue. Un bel hareng retenu son attention et alors qu’elle le prenait en main son esprit vagabonda auprès de son compagnon et de sa fille qui étaient resté à Esperia…

“Combien pour celu--...” Sa phrase resta en suspend et le temps sembla se figer pour durer une éternité… L’homme face à elle ne devrait pas exister… Le visage dur, dont son seul oeil valide aux reflets d’argent la retenait captive… Une douleur aigüe la réveilla et quand elle baissa enfin les yeux sur l’endroit de sa douleur : elle ne pu que remarquer l’arme qui la traversait de part en part… Sa main plaquée sur la base de sa blessure et imbibée de son propre sang était lourde… Au combien lourde… Était-ce là votre ultime châtiment Chevalier…?

Pardonnez-moi…

Le corps de la rouquine tomba alors à la renverse au milieu des quelques passants, en état de choc, la main blessée par les nageoires encore tranchantes de l’animal.