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Un papier à affiche grand formatL'écriture : à la plume et à l'encre.
Le texte est un peu incliné sur le coté.
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Le 30/11/517La Spiritualité politique
La différence marquante entre les animaux et les Hommes, c’est notre faculté à vivre dans des sociétés structurées et complexes. Notre degré de conscience du monde ainsi que la variété de nos besoins nous contraint à la sophistication de nos communautés. Cette capacité, nous la tenons de l’enseignement d’Arbitrio qui nous a insufflé l'intelligence et l’esprit des lois. Un ensemble de rites et de valeurs nous permettant d’apporter l’ordre, la vertu et la paix dans nos rangs. Pourtant, toutes les sociétés ne tendent pas vers cet esprit. Le déclin qui est le nôtre, n’est que la résultante de la négligence spirituelle et morale de nos groupes. Nous avons oublié les rites. Et dans une société sans rite, il n’y a pas de tradition séculaire : c’est le désordre et règne de la sauvagerie.
Cette absence de spiritualité dans notre action politique a conduit le village, bon an mal an, à un consensus dans le chef de la Chancellerie. Une structure verrouillée mais apte à nous apporter la paix et l’ordre. Il est aberrant de constater que tous ceux crachant actuellement sur l’ancien régime, en étaient des complices complaisants. Le Messire Neshan occupait la chaise de trésorier, le Messire Esterad la grande intendance et la lance de l’opposition, Feu le Messire Arnaud trouvait son beurre dans les basses-besognes de la Chancelière Di Ganzaria. Aucun d’entre-vous n’a jamais déclaré ouvertement son opposition à la Chancelière. Aucun d’entre-vous n’a eu le courage de forcer la Chancelière à la négociation et à la confrontation d’un nouveau projet via le Concil. Non, il vous fallait être à la fois dans l’opposition et dans la bonne grâce de la chancelière. Votre groupe d’opposition avait les moyens d’obliger la réunion du Concil dans le but d’élection . Mais pour cela, il était nécessaire d’avoir d’autre projet législatif que de simplement dégainer les armes.
Dans votre bêtise, vous avez oublié deux éléments primordiaux. D’abord, qu’en droit on présume toujours que le premier sang versé est celui de l’innocent. Feu le Capitaine Ghanor a été assassiné. Qu’importe que l’homme fut un criminel.Ca n’ouvrait le droit à personne de le tuer sans aucun cadre légale. On ne légitime pas une action illégale par une autre. Par contre la réaction violente mais étatique de la Chancelière à la suite de cet attentat était dans son droit . Quand un gouvernement légitime est menacé, on attend de lui qu’il se défende. Pour cette raison, la sentence pour la Chancelière ne pouvait être que l’acquittement. Dans le même raisonnement, les Messires Cassio et Didier ne peuvent pas être inculpés. Ils ont effectué le devoir qu’on attendait de la part des gardes face aux assaillants de leurs officiers. Comprenez la nuance du point de vue du droit : L'homicide de Feu le Capitaine Ghanor est un meurtre. L’homicide de Feu le messire Arnaud est un acte de légitime défense d’un gouvernement légitime face à des assaillants.
Ceux qui doutent de ces principes, cherchant l'inculpation des Messires Cassio et Didier, devraient alors se poser la question de l’inculpation de beaucoup d’autres. J’ai participé aux confrontations armées en tant que soignant neutre. On m’a refusé l'accès à un homme à terre gravement blessé à la gorge. On la laissé mourir et Cereth, combattante de l’opposition, a profané son corps en lui crachant dessus. J’ai vu un qadjaride désarmé être achevé comme un chien par le soldat André. J’ai vu notre brave gouverneur découpé froidement la main d’un homme.J’ai vu un grand intendant retourner sa veste plus vite que la lumière. Et j’ai constaté que la méthode de guerre employée n’offrait aucun moyen de reddition. On n’a pas cherché à neutraliser mais uniquement à tuer.
Ensuite, vous n’aviez tout simplement aucun projet législatif complet à proposer ! Vous avez provoqué la chute d’un gouvernement stable depuis des mois, tuer ou exiler la moitié du village sans même avoir un code de loi complet sous le bras. Et ce ne sont pas les discours stériles de Neshan : “le peuple, le peuple, le peuple”-, les ébauches précipitées de système législatif ou les réunions à la bonne franquette dans les tavernes qui vont changer quoi que ce soit. Pire encore, votre manque de foi et de rituel dans votre manière de faire la politique, vous ont poussé à abolir n’importe comment l’ancien régime. Comme si le fait d’être les derniers debouts vous donnaient tous les droits.
Je suis heureuse de l’opposition bien-arbitrée de la Phalange. Je me range dans le même courant de pensée. Avec cependant, une nuance que les moines phalangistes ne peuvent dire : Le clergé monachiste n’est rien de plus qu'une bande de rat opportuniste. Duccio s’est présenté aux élections “tavernières” qu’il discrédite aujourd’hui. Un double discours qui pousse à la revisite de la concordialité de la foi du pays - avec une commanderie d’un côté et une maison de charité de l’autre - car on ne peut faire cohabiter l'honnêteté avec la mauvaise foi.
Ainsi un concil va s’organiser sous peu que les fous soient rassasier de leur soif de sang. Tout comme je m'opposais à Danhae pour sa faiblesse législative, je m’oppose à Neshan le manarade de confession non-arbitré, pour son absence d’esprit politique. Je me présenterai aux élections avec un projet complet que je peux déjà défendre ainsi qu’avec l’handicap assumé de refuser la voix du Takaaja.
Mes textes législatifs seront affichés en place publique en ce jour, vers 20h.
Cassandre Charlotte Detremblay
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