histoire du soir

Nobuo avait du mal à s'intégrer dans cette nouvelle ville. Certes les quartiers étaient beaux pour la plupart, et les habitants fort accueillants, mais elle avait du mal à trouver une source de revenu et pire que tout, la bière était pitoyable.

Un soir où elle avait réussi à se fournir en bière, elle somnolait à moitié saoule sur un banc de la grand place, et parlait seule, sous les effets de l'alcool. À moins qu'elle ne s'adressait à quelqu'un issu de son passé....

" Tu sais bien que je n'étais pas d'accord. Et que je ne l'avais PAS fait. Mais tout le monde le croyait lui, le beau, le riche, et pas moi, alors que c'est MOI qui les aidait à chaque fois qu'ils en avaient besoin, tandis que LUI, il les méprisait.

Aucune reconnaissance, pas même le petit Justin, qui sans mon coup de pouce n'aurait jamais oser se déclarer. Ahahah sa belle poudre de courage, c'était du dentifrice! En même temps, je savais qu'elle l'aimait, alors... je n'allais pas gâcher mes précieux ingrédients pour une affaire jouée d'avance. Surtout qu'elle ne pouvait qu'apprécier son haleine fraîche. C'est terrible ce que les gens sont stupides. J'en ai arnaqué plus d'un et ils ne me poursuivent pas pour ça, mais pour quelque chose que je n'ai pas fait.
tststs

Tout ça pour ça... Quelle tristesse!
Je ne voulais pourtant pas grand chose. La gloire, la fortune, le pouvoir, tout ça je m'en foutais. Je voulais juste ne plus être seule. Stellena était si gentille. Ça a été si dur quand elle est partie. Bon pour son âge ce n'était pas si surprenant. Mais je me suis retrouvé toute seule, avec pour seule richesse un sac plein de bourses de poudre et de fioles diverses. Et avec tout ça j'ai tout perdu... Enfin comme disait Stellena, "ma petite puce, on peut tout te prendre, ils ne t’enlèveront jamais ta liberté, tu la portes en toi, c'est pour ça que je t'avais choisie".
Heureusement que tu m'as appris à compter, ça m'a été bien utile. Si seulement tu avais eu le temps de m'apprendre à lire aussi....

Toi au moins, tu m'avais accepté. Je le croyais vraiment... C'est de ta faute! Plus jamais je ne ferais confiance aux hommes, vous pensez avec votre entrejambe et le résultat est pathétique.
MAIS MAIS TOI LÀ BAS!!! QU'EST CE QUE TU FAIS LÀ! "

Et flûte je suis repéré. Elle est sortie de sa rêverie. Heureusement que je coure plus vite qu'elle.