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Affiche écrite sur un papier à dessin, placardée proprement.Hors RolePlay :
Ecriture tremblotante, bien qu'encore lisible, calligraphique, les lettres avec de longues jambes et de longues hampes.RolePlay :
Mes frères esperiens, mes soeurs esperiennes,C'est souffrant que j'écris ces mots, mais c'est l'esprit alerte que je les inscrits.
J'écris depuis un endroit, pas très ragoutant, mais que l'on s'est approprié, par la force des choses. Dans un état et une condition plus que précaire, là où la principale aide vient de l'attention que les malades portent à leurs semblables et quelques irrésistibles courageux se comptant sur les doigts d'une main, nous survivons.
Nous avons alors déménagé à la commanderie sur mon initiative, le dispensaire devenant invivable ; et c'est pour cette raison que je vais me faire punir par la phalange.
Notre principal aidant, Alvi, va lui aussi écoper d'une punition par la Phalange, parce qu'il m'a aidé à transporter les affaires du dispensaire à la commanderie.
Ou sont donc ces valeurs de charité que nos Institutions religieuses prônent tant ?
La santé de nos seigneuries est plus importante que le confort des souffrants, voila ce qu'il faut retenir d'un bâtiment religieux longtemps critiqué, puis renié par Roskilde.
Là où j'ai toujours voulu inciter le respect de la mission de l'Homme, par la réflexion, et la discussion, nos religieux balayent tout d'un revers de manche, et d'un sourire ironique. Arbitrio, qui plusieurs fois est descendu sur Terre pour casser les armes que les égoïstes avaient développés pour s'arroger plus de droit que le voisin, doit avoir relativement mal, devant cette situation. Je suis malade parce que, voulant jusqu'au bout respecter sa prescription, j'ai été aider un malade à se laver alors qu'il était dans une situation fort embarrassante. Alors malade, j'ai décidé d'inciter le rire, et de me nommer roi des bouseux, roi de Pestisperia. Chaque malade devenait alors habitant de nos terres contaminées, notre groupe se soudait dans l'adversité. Les titres et surnoms, crasseux à souhait, forçaient le rire quand à notre condition, puisque de rire nous manquions. De ça, notre aimable moine Alfred, en plus de se promener sans protection au milieux de nous, il nous à privé. Arrachant avec force nos pancartes de fortune.
Alors oui, je suis en colère.
Colère qui se justifie par un acharnement de nos religieux à donner le mauvais exemple, à sanctionner plutôt que d'aider, à se replier sur soi au lieu de s'ouvrir aux autres.
Voici la liste de ceux que je considèrerai à jamais comme les véritables égarés :
- Nous avons une novice de la Capitale, passant son temps à être ivre, maniaque des espers, et qui se moque ouvertement des malades.
- Nous avons un Moine pyromane, ancien aumonier, qui après avoir brûlé un quartier choisit de se brûler le visage ; expliquant que les sentiments ne doivent pas être et que la douleur doit être comme pénitence.
- Nous avons une Phalange, que je récrie depuis longtemps, et qui une nouvelle fois, vient de montrer son égard envers les faibles et les souffreteux.
Je vous demande donc, une bonne fois pour toute, de leur donner l'exemple. De leur montrer ce qu'est le don de soi, l'altruisme, et que leur égoïsme soit définitivement étouffé.
J'attends dès lors la punition que notre aimable praesci m'a promis, et qui sera nécessairement alourdie par les propos que je tiens en cette affiche. Punition que je ne pourrais assumer que si la mort choisit de m'épargner, ce qui est loin d'être certain.
Voici donc, la fin de ce qui risque être ma dernière affiche et mon dernier coup de sang envers un bâtiment à l'histoire plus lourde que la ville elle même.
Moine Nkönen
