Hors RolePlay :
Papier simple, couleur crème, fin, format 28x20, une petite goutte d'encre est dessinée en bas de page; le papier a été ciré avec soin après qu'on y ait écrit, pour augmenter sa résistance à l'humidité. Écriture de forme académique, visiblement très appliquée, mais manquant légèrement d'expérience.RolePlay :
Esperiens,
Moi, Alicien Malefosse « de Fauxvelles », premier délégué de la Chancellerie et plume officielle des lois, démissionne de toutes mes fonctions au sein du gouvernement.
Depuis que feu le Légat Romain Desrausiers nous a nommés à l'Intendance d'Adobe, Arsénye Delambre et moi-même avons surmonté ensemble chaque épreuve. Les tâches du quartier, d'abord, dans cet immense bureau dont nous avions remplacé l'unique fauteuil par une banquette qui nous laissait une place chacun. Puis l'assassinat de notre mentor, qui nous a causé d'abord une peine indicible, avant une longue période de déchéance sous le tyran Marmont. La conquête du pouvoir, ensuite, avec la rédaction de lois nouvelles, qui devaient assurer la pérennité de la ville. Et enfin son exercice, à la tête d'Esperia, pour le bien de tous, mais sous la menace constante des criminels ocolidiens. Tout cela, nous ne l'avons pas fait par plaisir, mais parce que nous croyions que ce bout de terre gorgé d'or, perdu au milieu de l'océan, pouvait offrir bien davantage aux hommes qu'un peu de prospérité. Nous savions, pour y avoir été témoins d'événements surnaturels, propres à lui et à lui seul, qu'Arbitrio le surveillait d'un peu plus près que le reste du monde. Nos ambitions pour l'Île étaient infiniment plus hautes que les projets d'urbanisme et les divertissements que l'on nous réclamait, et que nous affections d'avoir également à cœur. Je n'ai perdu ni l'espoir de voir un jour notre Île se tourner vers son véritable destin, ni celui de le découvrir d'abord pour le lui montrer. Quelqu'un, cependant, l'a abandonné, en quittant lâchement nos terres sans même se fendre d'une affichette.
La Chancellerie n'a pas réussi à Arsénye Delambre. Il lui a fallu peu de temps pour oublier qu'elle avait été Intendante parce que mon jeune âge aurait trop fait jaser. Que, déjà à l'époque, je faisais plus que ma part du travail. Que mon système avait désigné ses électeurs, que mes négociations leur avaient fait entendre son nom, que mes lois avaient forgé son pouvoir. Que j'avais refusé à son profit la proposition de la Concorde, qui me voulait Chancelier plutôt qu'elle, jugée faible et molle. Elle a oublié que ce n'était pas elle, mais bien nous, les restes de Fauxvelles, qui dirigions cette ville au nom de son peuple. Progressivement, j'ai été écarté des affaires, relégué au recensement, désigné comme seul responsable d'une loi impopulaire qu'elle avait pourtant approuvée. Puis enfin, au lieu de me laisser, pour les quelques jours nécessaires à l'élection du prochain Chancelier, la gestion des affaires courantes, elle l'a négligemment confiée à quelqu'un qui, contrairement à moi, prétend au titre. Après m'avoir, naturellement, promis l'inverse.
Je refuse d'adouber ce gouvernement qu'elle croit pouvoir choisir à notre place, à la place des représentants du Peuple et de la Foi; si vous en voulez, je vous le laisse. Il n'aura pas une goutte de ma sueur, pas une goutte de mon sang, précisément parce qu'elle a prétendu le désigner. Et non pas parce qu'il serait, comme voudraient le faire croire certains, celui de parvenus prétentieux, enclins à la truanderie sinon à la violence et, pour couronner le tout, incapables d'élever leurs propres enfants. Un peu de respect, merde.
À vous, le Peuple, je lègue le Code d'Esperia, qui exige des prochains dirigeants qu'ils respectent votre volonté, et vous permet de les chasser s'ils s'y refusent.
Pour l'ordre et la paix,
Moi, Alicien Malefosse « de Fauxvelles », premier délégué de la Chancellerie et plume officielle des lois, démissionne de toutes mes fonctions au sein du gouvernement.
Depuis que feu le Légat Romain Desrausiers nous a nommés à l'Intendance d'Adobe, Arsénye Delambre et moi-même avons surmonté ensemble chaque épreuve. Les tâches du quartier, d'abord, dans cet immense bureau dont nous avions remplacé l'unique fauteuil par une banquette qui nous laissait une place chacun. Puis l'assassinat de notre mentor, qui nous a causé d'abord une peine indicible, avant une longue période de déchéance sous le tyran Marmont. La conquête du pouvoir, ensuite, avec la rédaction de lois nouvelles, qui devaient assurer la pérennité de la ville. Et enfin son exercice, à la tête d'Esperia, pour le bien de tous, mais sous la menace constante des criminels ocolidiens. Tout cela, nous ne l'avons pas fait par plaisir, mais parce que nous croyions que ce bout de terre gorgé d'or, perdu au milieu de l'océan, pouvait offrir bien davantage aux hommes qu'un peu de prospérité. Nous savions, pour y avoir été témoins d'événements surnaturels, propres à lui et à lui seul, qu'Arbitrio le surveillait d'un peu plus près que le reste du monde. Nos ambitions pour l'Île étaient infiniment plus hautes que les projets d'urbanisme et les divertissements que l'on nous réclamait, et que nous affections d'avoir également à cœur. Je n'ai perdu ni l'espoir de voir un jour notre Île se tourner vers son véritable destin, ni celui de le découvrir d'abord pour le lui montrer. Quelqu'un, cependant, l'a abandonné, en quittant lâchement nos terres sans même se fendre d'une affichette.
La Chancellerie n'a pas réussi à Arsénye Delambre. Il lui a fallu peu de temps pour oublier qu'elle avait été Intendante parce que mon jeune âge aurait trop fait jaser. Que, déjà à l'époque, je faisais plus que ma part du travail. Que mon système avait désigné ses électeurs, que mes négociations leur avaient fait entendre son nom, que mes lois avaient forgé son pouvoir. Que j'avais refusé à son profit la proposition de la Concorde, qui me voulait Chancelier plutôt qu'elle, jugée faible et molle. Elle a oublié que ce n'était pas elle, mais bien nous, les restes de Fauxvelles, qui dirigions cette ville au nom de son peuple. Progressivement, j'ai été écarté des affaires, relégué au recensement, désigné comme seul responsable d'une loi impopulaire qu'elle avait pourtant approuvée. Puis enfin, au lieu de me laisser, pour les quelques jours nécessaires à l'élection du prochain Chancelier, la gestion des affaires courantes, elle l'a négligemment confiée à quelqu'un qui, contrairement à moi, prétend au titre. Après m'avoir, naturellement, promis l'inverse.
Je refuse d'adouber ce gouvernement qu'elle croit pouvoir choisir à notre place, à la place des représentants du Peuple et de la Foi; si vous en voulez, je vous le laisse. Il n'aura pas une goutte de ma sueur, pas une goutte de mon sang, précisément parce qu'elle a prétendu le désigner. Et non pas parce qu'il serait, comme voudraient le faire croire certains, celui de parvenus prétentieux, enclins à la truanderie sinon à la violence et, pour couronner le tout, incapables d'élever leurs propres enfants. Un peu de respect, merde.
À vous, le Peuple, je lègue le Code d'Esperia, qui exige des prochains dirigeants qu'ils respectent votre volonté, et vous permet de les chasser s'ils s'y refusent.
Pour l'ordre et la paix,
"Une bien grande gueule, pour un "homme" qui n'a pas encore un poil. Bonjour chez vous."
Alicien Malefosse « de Fauxvelles »

