RolePlay :
Introduction
Au moment où j'écris ces lignes, il ne s’agit ni d’un décret, ni d’une loi, il s’agit seulement de mon projet, de mon manifeste, de ce que à quoi j’aspire pour le futur de notre île.
Venez en discuter avec Messire Drappier et moi même si cela vous plait, et surtout si cela ne vous plait pas. Mais n’oubliez jamais que nous venons à vous en paix et que seules de bonnes intentions nous anime.
Sous son œil.
De la nature d’Esperia
Où, dans ce vaste monde, un Ocolidien se fait raser la barbe par un ancien Surveillant d'Indubal ?
Où, dans ce vaste monde, un fonctionnaire Monachiste recense à son bureau des gens issus de tous les peuples, sans gardes, sans surveillance, dans la confiance et la sérénité ?
Où, dans ce vaste monde, toutes les Foi et toutes les Nations partagent le pain et le vin, à la chaleur d’un même feu de camp ?
Nulle part ailleurs qu’ici même, sur l’Archipel des Epervies.
Esperia est une terre de richesses et d'aventures, d'exploits et d’espoir. Ici, la plupart arrivent enchainés et finissent par porter de la broderie, par s’accomplir, souvent même au point de penser qu’ils pourront reproduire l’exploit sur l’Ancien Continent, et ainsi, ils repartent.
Beaucoup, peut être chacune des personnes qui lira ce manifeste, finira par partir. Moi aussi, Siffleur, je finirai par partir, d’une façon ou d’une autre. Mais il restera quelque chose, même si nous quittons cette île : ce que nous aurons bâti.
Esperia, du haut de ses 13 ans, n’est toujours qu’une enfant. Une enfant dont nous avons, nous les adultes, nous ses colons, la responsabilité de l’éducation.
Esperia, en plus de promettre, nous met tous les jours en garde. C’est une terre de danger : nos richesses attirent et peuvent un jour nous amener à être envahi, assiégé par des nations extérieures ou même par des îles voisines.
La Nature, à chaque saison, nous rappelle régulièrement que nous ne sommes rien face à la puissance des éléments.
Et enfin, ceux qui ont lu l’histoire ou qui sont présents depuis longtemps le savent aussi, un danger rôde toujours, tapi dans l’ombre : la guerre civile.
Esperia, un seul bourg, un seul peuple
Ces trois dangers principaux peuvent être combattus en même temps, par une seule et même action : la création d'un vrai Peuple Esperien, la création d'une Unité, d'une patrie Forte et Digne.
Esperia est un potentiel que nous gâchons tant que nous restons enfermés dans le passé. Nous pouvons faire de cette île quelque chose de plus grand et c’est pour cela que sans jamais les renier nous devons oublier un peu nos origines.
Nous devons tous devenir des Esperiens.
La première étape de cette union, c’est l’acceptation des différences de chacun. Comment pouvons nous tolérer, face à tous les dangers qui rôdent autour de nous, qu’une partie conséquente de notre population ne vive pas en nos murs ?
Quelles murailles protègent nos frères Qadjarides et Vaahvas du danger ?
Comment faire nation, si on ne vit pas ensemble ?
Comment devenir Esperien, ensemble, si nous continuons de vivre séparés ?
Voilà ma proposition :
Est Esperien tout homme, femme ou enfant qui vit entre les murs,
N'est pas Esperien, tout homme, femme ou enfant qui vit en dehors des murs,
Un Esperien ne se distingue ni par sa Foi, ni par son Origine, ni par son statut social. Toute personne libre, qui accepte sa condition de colon et son statut d'Esperien, le devient de droit.
Beaucoup avant nous ont essayés de forcer les Vaahvas et les Qadjarides hors des camps, de les intégrer à la vie de la ville, mais ils n'y sont jamais parvenus, et ils ont créé la guerre et fait couler le sang sur le pavé Esperien ,car ils étaient motivés par la Haine et la Peur.
Moi, Siffleur de la Séquière, ma motivation n'est ni la haine, ni la peur. Ma motivation, c'est l'Amour. L'amour de ce peuple, de ces possibilités, de l'Avenir qui peut se dessiner, si nous parvenons à nous unir face à l'adversité.
Le bourg, pour autant, de par sa Nature et son Histoire, est de foi Arbitrée, en tant que bourg, Pour autant, les autres cultes doivent être libres d'exercice et de pratique, dans la bonne entente, et toujours en faveur de la paix.
De l’application de ce projet
Le bourg doit rester uni, il n’est pas ici question de proposer aux clans de rejoindre nos murs pour créer une nouvelle scission au sein de celle-ci.
Un seul peuple, un seul bourg.
Cependant, au regard des différences culturelles de nos frères vaahvas et qadajrides, il va sans dire que nous devons créer les conditions pour qu’ils sentent chez eux.
La liberté proposé au bourbier n'est pas une indépendance de la cité état d'esperia, c'est juste de la liberté d'agir au sein du bourbier, une plus grande acceptation d'un mode de vie moins proche des Arbitrés, premiers colons de cette île historiquement et démographiquement.
Architecture
Si ce projet veut fonctionner, l’architecture du bourbier devra être repensée. La plus grande particularité qui distingue la vie des clans, chacun l’aura vu, est un fort esprit de communauté.
Cet esprit de communauté doit associer la ville, nous devons tous devenir des Esperiens et grandir ensemble, mais pour que nos frères Vaahvas et Qadjarides se sentent chez eux, ils doivent avoir leur propre Quartier, voire, deux quartiers distincts au sein du bourbier.
Le bourbier devra être donc radicalement restructuré, l’architecture repensée, aux regards des besoins des clans et de leur mode de vie particulier.
Liberté religieuse
Cela va sans dire, si nous voulons faire des Clans de vrais Esperiens, nous devons les accepter tels qu’ils sont.
Un des axes principaux de ce projet sera donc la création de lieux de cultes adaptés aux cultes des Clans, au sein du bourbier, selon les modalités qui leur conviendraient.
Représentation
Qu’il s’agisse d’un ou deux intendants, ou de représentants au Conseil si celui-ci existe encore dans le futur, il va sans dire que les Clans devront être représentés politiquement.
En devenant de vrais Esperiens, en partageant nos murs et nos combats, ils gagneront le mérite d’être représentés en tant qu’Esperiens, et pas seulement en tant que voisins qui vivent sous nos murailles.
Siffleur de la Séquière
