Hors RolePlay :
Texte à lire lentement, en prenant de longues pauses.Musique d'ambiance:
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RolePlay :
Entrée 40:C'est bizarre, je pensais que ne plus être consul ne m'apporterait que de la joie... Mais j'avais tort... Terriblement tort, comme d'habitude.
Comme quoi, même après un an sur Esperia, j'arrive encore à être surpris, surpris par moi même, surpris par ces gens, cette ville...
Il faut croire qu'Arbitrio s'est donné pour mission personnel de faire de moi une personne seule? Comment ai-je pu croire un seul instant que cela changerais un jour?
Encore et encore, une boucle qui se répète sans cesse, une boucle de souffrance et de peine sans fin.
D'un sentiment de solitude que me donnait mon poste de premier consul je suis passé a un sentiment d'abandon.
Louis, Alvahryn, Sheolh, Baldeaur... Des proches, amis, homme de confiance pour d'autres... Je n'existe plus. Une amitié par procuration imposée par ma position politique. Maintenant qu'elle n'a plus lieu d'être, plus la peine de se forcer pour eux.
Pourquoi ai-je cru que ça serait différent...
Je suis qu'un imbécile.
Je le sais pourtant que je ne dois faire confiance à personne. Arbitrio me l'a fait comprendre à plusieurs reprises dans ma vie.
Et voilà. J'ai recommencé comme un abruti...
Ma confiance? Je ne sais même plus à qui la donner! Pour ce que ça me sert d'accorder ma confiance aux autres... Autant la garder pour moi.
Je ne peux compter que sur moi même, ça m'a toujours bien réussi. Et ça m'évitera d'avoir à ressentir ces sentiments de tristesse et de trahison superflus.
Des sentiments inutiles dont je me passerais très bien.
Seul... Comme toujours.
Au final, Arbitrio a peut être raison de me signifier tout cela. Toute ma vie, il m'a averti.
Ne t'attaches pas aux gens parce que ces derniers finiront toujours par te décevoir ou finiront décapiter. Tous, sans exception.
Pourquoi est ce que je m'obstine? POURQUOI? L'être humain est intéressé. Le jour où il n'a plus besoin de toi il t'oublie pour finalement se mettre à te chercher uniquement quand il a besoin de toi.
La solitude est l'habit qui me sied le mieux. Je n'ai besoin de personne, je n'ai jamais eu besoin de qui que ce soit pour m'en sortir. Amitié? Amour? Foutaises! Je n'ai pas besoin de ces débilités!
Kemelvor m'avait dit de m'ouvrir aux autres, d'ouvrir mon cœur aux gens... Quelle monumentale connerie!
Tu m'auras donné mille bon conseils pour un mauvais mon frère... M'ouvrir aux autres! J'avais toujours été septique à ce conseil et j'avais parfaitement raison. Cela ne m'a apporter que de la peine et de la déception!
Pour le peu que mes "proches" daignent me parler, des choses inquiétantes se passent à Esperia.
Et j'attends, je n'attends qu'une chose.
J'attends avec impatience le jour où ils auront besoin de moi. Pour me faire un plaisir de les laisser se noyer dans leur propre merde. Et je les regarderais avec plaisir, mes "amis", mes soit disant "proches" en train de se débattre et de se battre comme ils peuvent.
Cette entrée de journal... Suis-je en train de changer, de devenir froid?
La réponse est non.
J'ai l'impression d'être revenu deux ans en arrière... Comme au bon vieux temps. Celui où la seul personne qui pouvait me faire du mal, c'était moi même.
Ou la froideur et la distance était bien plus qu'un mécanisme de défense.
Une manière de vivre, de survivre, face aux déceptions des autres êtres humains.
La manière dont j'aurais toujours du vivre.