[Ancien] Lettre aux Stoneshield

Modérateur : Azer

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Kelmazad
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mar. 11 sept. 2012 17:51

Hors RolePlay :

Kelmazad décida d'écrire une lettre à la famille Stoneshield en même temps qu'il renverrait le corps.

RolePlay :

Au membre de la famille Stoneshield qui récupèrera ce bien triste colis,

Lorsque j'ai connu Darion, nous étions tout deux des esclaves.
Ma première rencontre m'avait montré à quel point il était exceptionnel. Alors que je me baladais sur les toits, j'étais tombé et avait atterri en plein entraînement de la garde, pas très contente de voir débarquer un jeune esclave imbécile qui violait la loi et dérangeait leur entrainement. Alors que je m'apprêtais à recevoir ma punition, Darion s'est interposé entre moi et le capitaine et m'a défendu face à lui. Il me chuchotta "Va t'en camarade".

Bizarrement, cette habitude est restée, du début à la fin, nous étions camarade. Quand on a eu le même employeur, nous étions camarades, quand il a été le premier a m'accompagner pour me protéger dans ma mine, nous étions toujours camarade et jusqu'au dernier moment, en haut de la tour de garde de Rivelame, nous étions camarade.

Comment un homme comme lui pour qui l'honneur était tout est t-il devenu l'ennemi public numéro un? Je crois qu'au fond, je me fiche de ce qu'il paraissait aux yeux de tous, il détestait les espériens autant qu'ils le détestait. Pour moi, il faisait parti de l'équilibre nécessaire en Esperia. Je vous avoue ne rien connaitre de Lig Ocolide au delà des descriptions de ses bordels qu'il me faisait régulièrement mais si vous croyez en Arbitrio, vous comprendrez à quel point Darion était d'une importance majeure à Esperia.
Il était celui qui amenait le chaos, le chaos même pour certains des habitants. Son visage était connu de tous et n'inspirait que peur et dégoût mais pour moi, c'était l'homme qui amenait un chaos nécessaire à l'équilibre des forces. Et ça lui plaisait, tout le monde connaissait son rire porçin et sa cruauté, c'était un homme de conviction.

C'était aussi un écrivain hors pair, nombreux sont ceux à avoir lu "La sociologie du bouseux". Il était un homme d'idée, direct, il ne s’embarrassait jamais des formes lorsqu'il avait quelque chose à dire et c'est pour ça que je le considérais comme mon camarade, il était sincère dans ses paroles et sa manière cru de dire les choses étaient pour moi un réel plaisir.

Je suis celui qui a mis fin à la vie de Darion. Assis devant moi, il m'a dit "Fais ton travail camarade". Du fil de l'épée, je lui ai tranché la gorge et ai achevé un homme à l'agonie qu'Esperia avait déjà tué depuis longtemps. Cette ville a transformé Darion, il a tenté d'y apporter la justice mais les voix officielles n'étaient pas faite pour lui, ses méthodes n'étaient pas celle voulu. Peu à peu, sa vision de la justice s'est mué en haine des institutions officiels.
Il est mort comme il le désirait, dans le feu et le sang, sa maxime qu'il m'a tant de fois répété.

Sa dernière volonté était que son corps retourne sur sa terre natale pour qui soit accompli les rites de Lig Ocolide, rien ne le retenait à Esperia et si il le pouvait, il aurait chié dans sa sépulture si cette dernière était resté en ces terres.

Que le charcutier trouve le repos dans l'autre monde, "Par le feu et le sang"

Kelmazad

Hors RolePlay :

Alors qu'il cachetait l'enveloppe, Kelmazad repensait à tout les moments passés avec son camarade et ne put s'empêcher de verser quelques larmes pour son ami, seul devant son cerceuil dans l'abbaye. Après quelques minutes d'hésitation, il décida d'écrire son nom au dos de l'enveloppe.
I had fun once...

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It was awful.