Hors RolePlay :
L'écriture est appliquée et semble avoir été faite avec un matériel de qualité, une croix en basRolePlay :
Esperia, le 5 décembre 513
Je suis Horacio Cargascan, fils de Marinka Cargascan et de Balthazar Cargascan, né le 3 mars 483 à Klinenwald, dans le Steiertal.
J’ai grandi à Klinenwald, j’y ai vécu pendant 20 ans avec mon frère jumeau, Fidelio Cargascan. Jusqu’à ce que nos parents meurent et que nous partions à Caroggia pour recommencer notre vie.
Märim Nevio et Balthazar Velutti n’ont jamais existé. Ils sont des personnages inventés. Et jamais personne ne l’a su.
Mon frère est mort, l’épée du nordique s’est plantée dans sa gorge. Et c’est à mon tour de mourir, de briller, de montrer ce que vous êtes. Un mélange infâme. Un peuple incapable de survivre sans s'entre-tuer sans arrêt. Une ville où les Qadjarides sont respectés, où les chevaliers sont indignes. Une honte !
Je hais cette ville, je vous hais tous autant que vous êtes. Je vais mourir, comme vous avez fait mourir mon frère. Je n’ai plus de parents, je n’ai plus de frère, je n’ai plus de famille, je n’ai plus de raison de vivre.
Fid était tout pour moi, et vous m’avez pris ce que j’avais de plus cher au monde, vous avez pris sa liberté, vous avez pris son esprit, il n’en est resté qu’un fou, que vous avez tué sans regret. Vous m’avez rendu fou, et vous me tuerez sans regret... à moins que je ne décide moi-même de l’heure de ma mort, et vous ne pourrez rien faire pour m’en empêcher !
Jamais je ne serai séparé de mon frère, je le rejoindrai dans la mort, et je veux que l’on m’enterre à ses côtés.
Envoyez une lettre à Caroggia, dites à Thalana Malva que Balthazar est mort, que Märim est mort, que je l’ai toujours aimée, sans qu’elle sache qui j’étais, et que Fidelio ne pouvait pas l’aimer, et que j’en suis désolé, et que je m’en veux de tout ça. Elle ne saura même pas qui je suis.
Lucie, j’aurais préféré partir. Prenez mes pièces et partez avant que cette ville ne vous tue. Une belle femme comme vous mérite mieux. Pensez à moi en vendant votre savon.
Scholwitz, nous avons échoué, en pensant que dire la vérité était la meilleure solution. Nous avons annoncé la perfidie des Qadjarides, et le temps nous a donné raison. Les Spiritueux ne sont pas morts, loin de là. Quand les esperiens comprendront que les Aubécrains, les Loystos, ou les Gôdrelacs ne cherchent que le pouvoir, là où nous ne cherchons que la Vérité, et la Justice. “Gloire aux Spiritueux”, voilà les derniers mots de mon frère, les derniers qu’il a réussi à articuler, avant que le nordique ne l’égorge. Il n’a rien pu me dire, rien ! à moi, son frère bien aimé, sa moitié, rien, car seul le sang sortait de sa bouche.
Fredrik, te m’auras bien fait rire, mon frère de foi. Arbitrio te garde !
Messers Hjalmor et Neos, en espérant que vous continuiez à faire vivre les valeurs de la famille, qui sait ! Peut-être que cela empêchera la ville de s'effondrer, peut-être que d’autres désireront maintenir ces valeurs à vos côtés. Bonne chance à vous !
Et les autres, je m’en fous.
Balthazar Velutti et Märim Nevio vivront toujours. On ne peut tuer ce qui n’existe pas.
Horacio
Ayez la foi de respecter les dernières volontés de cet homme…