Hors RolePlay :
Ecriture à la plume, l'air tranquille. La calligraphie n'est pas très élégante mais lisible.Pas vraiment de rature, on peut imaginer que le texte a été parfaitement écrit du premier coup, ou qu'il a été plus simplement recopié au propre.
RolePlay :
Peuple d’Esperia,Vous n’êtes pas sans savoir qu’un changement de dirigeant est en cours.
J’ai longuement réfléchi, et ait eu le loisir durant ces derniers jours de parler à un certain nombre d’entre vous, alors que l’activité au sein de notre bourg s’est indiscutablement ralentie, à presque tout niveau, depuis le milieu du mois d’octobre.
Finalement, ma décision a été prise et je, Nicolas Veretti, candidate pour prendre la succession du Seigneur Romaric.
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Présent depuis le début de l’an 523, j’ai eu l’occasion d’observer Esperia depuis un certain temps, et aussi d’y agir. J’y ai vu la situation très pénible pour notre bourg à cette époque, marquée d'une abominable apathie, alors souffrant de la gestion essoufflée de l’île par la prédécesseure du Seigneur Romaric, aidée par ses fameux intendants.
Esperia a bien changé.
Le règne du Seigneur Romaric fut marqué par un regain d’activité et un redressement gouvernemental, qui est redevenu un acteur prépondérant pour guider la patrie espérienne. Il fut complété par une décentralisation partielle menée par les intendances. En tant que Chancelier du Seigneur, je fus aux premières loges pour constater et participer à ces évolutions positives.
Pourtant, un âge d’or n’est pas né. L’organisation d’Esperia s’est grippée.
L’organisation politique d’Esperia a souffert avec le temps de la grande concentration du pouvoir aux mains du Seigneur.
L’organisation juridique d’Esperia a souffert d’un système basé presque intégralement sur le droit oral et la coutume.
L’organisation économique d’Esperia a souffert d’un système conçu principalement autour de la fiscalité, là où l’économie est un domaine bien plus vaste.
L’organisation militaire d’Esperia a souffert d’une garde que même le nouveau capitaine ne put réussir à réformer, s’enfermant même dans des querelles stériles avec d’autres instances de pouvoir espériennes, dans la recherche d’une autorité morale perdue et qui semble s’être envolée dans le Ponant, comme une feuille de brumaire dérivant au gré des vents.
De ces quatre problèmes découlent à mes yeux nombre des maux d'Esperia et du gouvernement actuel, gouvernement auquel je participe moi-même et que j’ai décidé de servir.
De ces quatre problèmes découlent ce que je rétorque par le projet des quatre restructurations.
La restructuration politique, avec une refonte interne de l’administration, étant particulièrement bien conscient de ses travers actuels, y étant fonctionnaire, et avec l’expérimentation d’un conseil, chose qui fut promise sous l’autorité du Seigneur Romaric.
La restructuration juridique, avec l’édiction d’une base de droit écrit pour offrir un droit moins coutumier et ainsi plus clair, sans tomber dans les travers de la juridicisation à l’outrance, qui ne causa que paralysie et lourdeurs.
La restructuration économique, en tâchant de profiter des réserves financières gouvernementales reconstituées et assainies sous l’autorité du Seigneur Romaric pour essayer de soutenir l’économie de l’île et en ayant une nouvelle réflexion sur l’organisation de la fiscalité et sur les taxes dites « licences », cette dernière causant des injustices dans sa logique actuelle.
La restructuration militaire, en maintenant strictement le système de plusieurs corps militaires, mais arrêtant avec la dichotomie entre la faction et feu la garde actuelle. Pour y parvenir, cela passera par l’ouverture du grand fort aux différents corps armés d’Esperia, et non plus uniquement à la garde, et par l’apparition d’une autorité militaire centralisée qui ne serait pas uniquement le Seigneur, comme c’était le cas actuellement, ce qui a trouvé ses limites théoriques et pratiques. La présence de mercenaires n'est pas un problème, tant qu'ils se désignent clairement comme tel et qu'ils ne se mettent pas au service de l'Etranger alors que la patrie est en péril face à ce même Etranger.
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Je n’aurais pas l’orgueil de promettre que l’âge d’or naîtra grâce à moi, grâce à ma future administration. Mon rêve est toutefois que cela le devienne un jour.
Esperia, nous avons un futur, continuons la marche vers celui-ci.
Qu'Arbitrio veille sur Esperia.
Nicolas Veretti
dit le Condottière
Ecrit le 26 octobre de l’an 523
dit le Condottière
Ecrit le 26 octobre de l’an 523
