[Document Personnel] L'âme d'un pirate

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Ces écrits sont dans un carnet de Mors, il l'a toujours sur lui, dans une des poches de sa veste.
Lorsqu'il écrit ce texte, il est très bizarre, comme dans un état second.

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Corrompue, cette ville est corrompue. Par une sorte de gangrène que l'on appelle "richesse".
Des hommes riches, s'appuyant sur leurs revenus pour se construire des maisons immenses, pendant que des pauvres hommes se cassent le dos chaque jours pour finalement obtenir une minuscule maison.
Je suis un noble de cette ville, par le statut mais pas dans l'attitude, on me crache dessus régulièrement à cause de ça et pourquoi ? Par ce que certains de mes comparses fortunés sont odieux et écervelés.

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L'écriture est soudainement "nerveuse".

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Ces riches s'enfouissent eux même dans leur propre tombe, dans une spirale infernale où les Espers sont leur religion.
Prenons par exemple Mistaur et Escalius, deux hommes qui ne font rien d'autre qu'insulter et provoquer des esclaves qui n'ont absolument rien demandé. Avez-vous remarqué leur vie ?
Pas de femmes à ce que j'en ai compris, un quartier totalement mort, et la quasi-totalité de la ville qui les détestes. C'est ça leur fierté ?!
Si vous me voyiez en train d'écrire, vous remarqueriez ce sourire en coin qui en dit long sur mes intentions.

C'est ma ligne directrice, c'est ma révolution, mon combat. Les riches paieront un jour ou l'autre pour leur attitude hautaine.
Ils brûleront eux et leurs putains de fortunes.
J'ai été élevé dans une famille qui a vécu dans la misère, j'ai grandis dans une maison pas plus grande que la moitié de ma chambre actuelle.
Ma mère était une catin et mon père un ivrogne, mais ils étaient de bons parents, on m'a inculqué des valeurs morales.
C'est pourquoi dans ma tête de Lig Ocolidien : les richesses ne doivent pas restées enfouies dans un grenier ou dans un coffre de la banque et y rester à tout jamais, elles doivent être investies pour la ville, réinjectées dans le système, c'est une roue qui tourne, l'argent change de main, la ville se construit et devient puissante.
Non pas par ce que des hommes en font leur jouet, mais par ce que l'association de diverses personnes soudées, s'acharne pour construire l'avenir avec comme maître mot le partage.

Je me battrais pour ça, je ne laisserais personne m'empêcher de lutter. Je suis un pirate j'ai donc pour réputation d'être un pilleur, un voleur et tant d'autres choses.
Mais croyez moi, je n'aurais pas vécu ma vie pour rien.
Quitte à y laisser ma peau, ces bourges de l'ancien monde et du nouveau goûterons à la lame d'un Ecumeur portant comme doux nom : Mors Westford.

Merci à ceux qui m'aideront, merci aux... Raskan.

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PAGE ARRACHÉE ET BRÛLÉE.

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Mors écrit cette phrase sur une nouvelle page de son carnet.

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"Je suis l'ombre qui rôde derrière toi, je suis le monstre qui creusera ta tombe, je suis la lame froide qui transpercera ton coeur, je suis l'homme qui mettra un terme à ton existence, ton dernier souffle sera mon ultime supplice."

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PAGE ARRACHÉE ET BRÛLÉE.

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Mors ouvre son livre, ce qu'il n'avait pas fait depuis un bout de temps et y griffonne quelques mots...

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Olan, Maïna, Van Algus ?, Garrys...?

Famille
Folie
Tuer
Vivre
Manipuler
Amitié
Fraternité
Alcool

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Mors, toujours au dispensaire, sors sa plume ainsi que son carnet et rédige une sorte de chanson... En mémoire de ce jour, qui l'aura marqué à vie.

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La neige tombe, le drapeau blanc se dépose.
Dans cette froide, nuit de nivose...
Comme seul bruit, la neige sous nos pas.
Soudain au loin, pour qui sonne le glas ?
Une vive lueur, vint perturber les cieux noirs...
Mélange d'épave, de chair et de désespoir.
J'ai vu mes frères, tomber pour Esperia.
Donnant leur vie, rejoignant l'au delà...
Dans une aube rouge, le soleil se lève...
Bref espoir que ce n'était que mauvais rêve...
Souvenez-vous, n'oubliez jamais.
Qu'ils sont décédés, pour défendre votre citée.

A Sven, Rholin, Louarn, et Galaad.

Sans oublier Falcown, papy curieux à qui ces chiens on volé tout espoir de fin paisible...

Mors Westford.

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Mors s'installe à son bureau, sort son carnet ainsi que sa plume et se met à écrire, lentement. D'une main tremblante.

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Qu'ai-je fais ?
J'ai fais l'idiot, beaucoup trop. J'ai dépassé les bornes, je ne devais pourtant plus retomber dans mes travers... Ceux de Lig Ocolide... Je crois que, on s'est enflammés, Norvitch, Slight, Dooby... Bordel j'ai failli les faire tomber, heureusement j'ai réussi à tout me prendre sur la tronche, c'est certainement la seule bonne chose dans cette histoire.

Il faut que je me fasse pardonner, il faut que les Raskan changent d'horizon.
Il faut qu'ils deviennent des protecteurs d'Esperia, qu'ils luttent face à la vermine et non pas l'être !

Mon esprit s'embrouille, je le sens il part, il me fuit. Je ne suis plus maître de moi même. Mes mains tremblent, je n'ai jamais eu pareil sentiment. Il semblerait que cette ville... Je l'aime du plus profond de mon âme.

Il faut que j'aille voir Messer Lindén, il faut que je m'excuse. C'en est trop, je suis le patriarche Raskan, je me dois d'agir, vite, proprement, j'ai eu idée de faire un discours en place centrale pour présenter les excuses de notre famille au peuple mais... Non, il vaut mieux être droit et leur prouver ce que nous vallons.

Thémis... S'il savait combien je m'en veux. Je l'ai trompé, j'ai fais l'enfoiré. Je ne l'ai pas vu depuis un moment... Mais pourquoi as tu planté Dooby ?! POURQUOI ?! Il faut que je le trouve.

Sheolh et Davos, ces deux là... Ouais, ils sont l'avenir de la garde. De grands hommes à en devenir, j'en suis convaincu.

Je vais tenter d'entrer dans la garde, il le faut. Je ne suis plus Mors Westford de Lig Ocolide. Je suis Mors Westford d'Esperia bordel !

Il est temps que Raskan se relève, ne tombe plus sous l'emprise de ses démons et devienne l'arme d'Esperia.
Son bouclier.

Pour ma femme que j'aime plus que tout au monde, pour mes défunts frères. Et pour les autres.

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Après avoir croisé Thémis sur la place centrale d'Esperia, Mors s'est mis en quête du "heaume d'or" que celui-ci avait jeté à la mer... Il lui a également confié son "code" que l'écumeur s'est empressé de lire. A présent, heaume d'or sur la tête, Mors se met à écrire, sur son carnet. Le visage marqué et déterminé à la fois. Plusieurs larmes semblent avoir coulées la page.

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Le Code est ce que je suis, je suis ce que le Code est.

Jamais je n'aurais cru me pencher de telle manière sur ce livre, dont parle tellement Thémis depuis que je le connais. Je l'ai toujours vu le suivre à la lettre. Il me l'a confié et m'a dit qu'il voulait que je devienne le "Heaume d'Or".

J'y ai réfléchis, j'ai lu à plusieurs reprises ce Code. Je n'avais pourtant jamais compris Thémis, un point d'incompréhension entre nous deux. Et pourtant... Lorsque j'ai lu ces lignes je me suis rendu compte de la beauté et de l'honneur dont est rempli ce bouquin.

Je me dois de lui faire honneur, je dois me racheter aux yeux d'Esperia certes mais... Eored, mon frère... Thémis. Mata est déjà parti, je ne peux me permettre d'en perdre un second. Je dois l'honorer. Je dois l'honorer ! Le contraire n'est même pas envisageable.

Cet Heaume Doré ne doit plus quitter mon crâne, je dois respecter ce Code. Je ne suis pas un Hura, loin de là et je n'ai jamais voulu l'être. Mais je ne suis plus un écumeur de Lig Ocolide. Je suis un Esperien. Je dois protéger cette ville, je dois y consacrer ma vie, m'y dévouer entièrement pour servir sa cause.

"Je suis le protecteur,
Je suis l'entraîneur
Je suis le sans-nom,
Je suis le sans-abandon,
Je suis le meneur,
Je suis l'ambassadeur,
Je suis l’humble soldat,
Je suis le bras droit,
Je suis le défenseur
Et le porteur,
Non pas de la loi,
Mais de ma foi
Envers mes seigneurs
Et envers mon honneur,
Je suis l’unique fidèle
Car mon maître m’a pour tel,
Car le Code est ce que je suis,
Et je suis ce que le Code est,
Car je suis Saint Chevalier,
Symbole de l'honneur et du respect.
Ainsi je dois me porter,
Et je le ferai à jamais."

Thémis, Chevalier Hura, plus grand combattant d'Esperia.
C'est pour toi que je deviendrai ton successeur, mais je ne le deviendrai pas sans un seigneur. Tu seras le mien et je ne te laisserai pas couler.

Pour le changement Raskan. Pour ma ville. Pour ma femme. Pour Eored. Pour Mata. Pour les Zerua. Pour ma vie.