Hors RolePlay :
L'écriture est diffuse irrégulière, les traits plus ou moins marqués et l'ensemble désordonné.RolePlay :
Entrée 30:Ecrire m’est pénible et extrêmement difficile mais c’est peut être la dernière occasion que j’ai de le faire.
Ma vie n’a… plus de sens.
Au fond de moi, je crois que je veux en finir… Tout ce qui me retient de rejoindre les limbes, c’est la promesse faite à Kemelvor de me battre pour vivre et pour aider Esperia.
Le fait que j’ai tenté de me taillader les veines me prouve que au plus profond de mon être, un autre Kelmazad qui veut en finir se terre.
Il attend patiemment que les barrières cèdent et que la douleur m’envahisse à nouveau. Il s’évade de sa prison, parcourt tout mon corps, le fait souffrir jusqu’à l’insoutenable.
D’abord avec le bras droit, les spasmes, c’est le signe que les festivités vont commencer. Puis ensuite tout le corps. La respiration devient haletante, chaque mouvement me parait prendre une éternité, je perds mes repères. Des sueurs froides, se déplace devient de plus en plus difficile. La douleur arrive dans le torse, j’ai l’impression de me faire écraser par un bloc de pierre, je me sens mal, j’ai du mal à respirer, je tousse, je crache du sang.
La douleur devient insoutenable, je perds la raison, faire une phrase me semble impossible. Horrible pression sur l’estomac, je vomis, je me convulses.
La douleur devient atroce. Et il atteint enfin le cerveau. De sa petite pioche, Kelmazad le fracasse de toutes ses forces, me faisant perdre la raison. C’est à ce moment qu’il peut agir… Il prend le contrôle, je deviens alors simple spectateur dans mon corps. Je le regarde faire son office, tenter de tirer le rideau final et je le remercie de tenter de mettre fin à mes souffrances.
Plus rien ne retiendra la douleur désormais. Je le sens, la fin est proche…
Je dois me rendre à l’évidence, le médicament de Dranna ne marche plus. Mon corps a du développer un moyen de lutter contre ce corps étranger, cet intrus qui ne fait que retarder l’échéance fatale et naturelle. Un signe qui veut que je laisses partir mon corps ? Un ultime moment de douleur avant de quitter enfin cette terre ?
Cette entrée est écrit dans un moment de lucidité avant de peut être, tomber à jamais dans la douleur et la folie. Ce sera peut être le dernier écrit sensé que je pourrais tenir. A moins que quelqu’un trouve un moyen de… *la phrase n’est pas terminée*
Ma vie a de moins en moins de sens.
Je crois que… mon cœur est mort. Je ne sens plus rien. Ça me coute de l’écrire mais c’est à cela que sert ce journal. Ecrire ce que je ne peux dire à quelqu’un.
Je n’aime plus Rose.
Ce n’est pas seulement elle en particulier mais ça doit être la personne pour qui il a été le plus difficile de l’admettre. Je n’aime surement plus personne… Je pense. Rose restera la femme la plus extraordinaire qui m’est été donné de rencontrer.
Quand je dis j’aime, je parle plutôt d’affection particulière. J’apprécie mes quelques proches, Rose, Myyrh ou Kemelvor. Je leur viendrais toujours en aide par tout les moyens possible et serait présents pour eux si ils me le demandaient et cela sous n’importe quelles conditions. Mais leur disparition ne m’affecterais pas plus que ça. Si il venait à mourir ou disparaitre, je ne les pleurerais pas.
Je le sais, je le sens, je ne voue aucun amour, aussi infime soit il, à une personne sur cette terre désormais… Même pas à moi-même.
De la même façon, j’apprécie tout les Esperiens pour ce qu’ils sont, mais qu’ils vivent ou meurent ne me touche pas plus que ça et ne soulève chez moi aucun sentiment. Je pourrais les protéger d’Izengrin et sa folie monarchiste jusqu’à la mort mais le déclenchement d’une guerre civile et de morts ne me ferait ni chaud ni froid.
Le surnom que j’avais gagné à la Capitale, « Le sans-cœur ». Et bien je crois qu’il ne m’a jamais aussi bien sied que maintenant.
Je suis une coquille vide craquelée de partout, prête à tomber en miettes.
Au fond, je me demande ce qui est le pire, perdre peu à peu son humanité dans la douleur ou être conscient d’être en train de la perdre, avec tout les moments de bonheur et de malheur vécus et à vivre ?
Ma vie a-t-elle encore du sens ?
J'avais nommé ce journal l'Exil... Il touche à sa fin, bientôt...