Laraku : Différence entre versions
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− | Les larakus sont une caste de combattants et de chasseurs de haut niveau ayant vu le jour dans les [[Îles manarades]] et opérant à travers l’[[archipel Ocolidien]]. On en trouve | + | Les larakus sont une caste de combattants et de chasseurs de haut niveau ayant vu le jour dans les [[Îles manarades]] et opérant à travers l’[[archipel Ocolidien]]. On en trouve jusque dans les mers d’[[Eyjarfolk]], bien que leur présence dans le Nord soit rare et temporaire, ne s’y rendant que pour participer aux grandes pêches en accompagnant des équipages Ocolidiens. Le rôle premier serait de protéger les Manarades tout en honorant Iédine au travers de leurs actes, mais la réalité est tout autre. |
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La caste des larakus est apparue lorsque les continentaux ont commencé à coloniser l’archipel Ocolidien, bien après l’effondrement de l’[[Empire Qadjaride]]. Les [[Manarades]], réfugiés sur leurs îles, redoutaient les raids de ces premiers colons et, plus tard, des Écumeurs. Malgré leur population très réduite, les mystiques Manarades (qui n’étaient à l’époque pas encore des [[Artisans iconodoules]]), décidèrent de créer cette caste indépendante de combattants afin de protéger leur peuple trop vulnérable. | La caste des larakus est apparue lorsque les continentaux ont commencé à coloniser l’archipel Ocolidien, bien après l’effondrement de l’[[Empire Qadjaride]]. Les [[Manarades]], réfugiés sur leurs îles, redoutaient les raids de ces premiers colons et, plus tard, des Écumeurs. Malgré leur population très réduite, les mystiques Manarades (qui n’étaient à l’époque pas encore des [[Artisans iconodoules]]), décidèrent de créer cette caste indépendante de combattants afin de protéger leur peuple trop vulnérable. | ||
− | Avec le temps, la population Manarade a repris | + | Avec le temps, la population Manarade a repris un peu d’importance et, si des cités dotées de milices ont vu le jour sur l’archipel, les larakus n'ont pas disparu pour autant. Cependant, ils restent peu nombreux, et s’ils jouissent d’une bonne image, idéalisée par les récits, leur vie est le plus souvent aussi difficile que celle des autres Manarades. Bon gré, mal gré, cette caste traditionnelle marginale de la société manarade, formant chasseurs et combattants et révérant la Mageneta Iédine sous la houlette des [[Artisans iconodoules]] Manarades, existe toujours. |
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− | Les | + | Les Larakus incarnent un idéal aux yeux des Manarades : celui d’un combattant-protecteur, pouvant préserver son peuple des frasques des Ocolidiens et des bêtes sauvages. Cependant, dans la pratique, s’ils sont bons combattants et chasseurs, les Larakus restent des hommes affrontant les mêmes maux que le reste des Manarades et des Ocolidiens, et rares sont ceux qui brillent réellement à la hauteur des récits romancés. La plupart d’entre eux sont de simples chasseurs et pêcheurs, certes talentueux, mais sans plus. S’ils s’essayent parfois à suivre un code moral strict, la réalité de l’archipel les rattrape souvent, et nombre de Larakus finissent par se mettre au service d’un Syndic comme homme de main, se faire engager chez des Francs-Marins en quête de combattants, ou rejoindre une milice locale. L’immense majorité d’entre eux voyagent à travers l’archipel Ocolidien comme chasseurs de prime, se faisant engager ici et là pour mettre leurs talents de combattant à profit, espérant accumuler assez d’argent pour vivre une existence moins difficile une fois l’âge de la retraite venu. |
− | Liés à Iédine, Mageneta de la chasse et du combat contre le monstrueux et le sauvage, lorsqu’ils ne sont pas occupés à veiller sur des | + | Les larakus se refusent cependant presque tous à se mêler aux écumeurs ou à la pègre des îles manarades, mais la dureté de la vie fait que certains sombres tout de même dans ces domaines où leur compétences de combat sont appréciées. |
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+ | Initialement présents sur l’archipel Manarade uniquement, où ils sont toujours formés, on trouve désormais des larakus à travers tout l’archipel Ocolidien, et jusque dans les mers d’[[Eyjarfolk]], passage convoité de tout laraku qui se respecte. | ||
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Les larakus peuvent totalement revêtir des protections afin de préserver leur corps des mauvais coups, mais ils ne portent traditionnellement pas d’armure. Habitués à la chasse terrestre et marine, au déplacement rapide et au combat en mer, les protections lourdes les entravent plus qu’autre chose et mettent, en cas de chute à l’eau, leur vie en danger. | Les larakus peuvent totalement revêtir des protections afin de préserver leur corps des mauvais coups, mais ils ne portent traditionnellement pas d’armure. Habitués à la chasse terrestre et marine, au déplacement rapide et au combat en mer, les protections lourdes les entravent plus qu’autre chose et mettent, en cas de chute à l’eau, leur vie en danger. | ||
− | Il ne s’agit pas là d’une règle fixe, et un laraku peut tout à fait choisir de porter ou non des protections. | + | Il ne s’agit pas là d’une règle fixe, et un laraku peut tout à fait choisir de porter ou non des protections. Globalement, ils s’équipent de ce qu’ils arrivent à trouver, ou de ce que leur employeur leur fournit. Il est rare qu’un Larakus possède assez d’argent pour pouvoir s’acheter une armure descente, qui est de toute façon compliquée à avoir dans l’archipel. |
Beaucoup d’entre eux sont formés à l’usage du bouclier lorsqu’ils ne manient pas une arme à deux mains, afin de pallier ce manque de protection de corps. | Beaucoup d’entre eux sont formés à l’usage du bouclier lorsqu’ils ne manient pas une arme à deux mains, afin de pallier ce manque de protection de corps. | ||
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Lors de l’ultime cérémonie d'initiation, au cours de laquelle l’apprenti laraku devient un laraku à part entière, l’[[Artisan iconodoule]] réalise un tatouage dans chacune des paumes du nouveau laraku. Le plus souvent, ces tatouages sont en forme de tête de flèche, de lance ou de harpon, conférant aux mains du laraku un lien symbolique avec Iédine, sa Mageneta | Lors de l’ultime cérémonie d'initiation, au cours de laquelle l’apprenti laraku devient un laraku à part entière, l’[[Artisan iconodoule]] réalise un tatouage dans chacune des paumes du nouveau laraku. Le plus souvent, ces tatouages sont en forme de tête de flèche, de lance ou de harpon, conférant aux mains du laraku un lien symbolique avec Iédine, sa Mageneta | ||
− | + | L’idéal qu’incarnent les Larakus les décrit comme des guerriers fiers, mais humbles. Il leur est théoriquement enseigné d’attribuer leurs victoires à Iédine, et de bien avoir conscience que l’aura et le respect dû à leur caste est lié à leur comportement exemplaire au quotidien. Il s’agit bien évidemment d’une image idéalisée, et les Larakus, même les mieux formés, se font presque toujours rattraper par l’âpre réalité de la dure vie dans les îles. La vision idéalisée du Laraku demeure largement répandue, et ils jouissent d’une très bonne image dans l’archipel Manarade et à Eyjarfolk. À travers l’archipel Ocolidien, leur image est respectée, mais elle attire également beaucoup de contrariété de la part des Écumeurs. | |
− | Les larakus sont une caste de guerriers apolitiques. Ils ne servent aucune entité politique durablement, et ne prennent pas part aux conflits qui opposent | + | Les larakus sont une caste de guerriers apolitiques. Ils ne servent aucune entité politique durablement, et ne prennent pas part aux conflits qui opposent Lig Ocolide et le continent, conservant leur rôle de mercenaires et de chasseurs de créatures imposantes et dangereuses. Ni plus, ni moins. Ainsi, ils sont totalement méconnus des continentaux. |
− | + | Les récits racontent qu’en cas d’attaque d’un village par des écumeurs, les larakus se rassembleront pour venir les défendre. Cependant, étant dispersés à droite et à gauche de l’archipel ocolidien pour leur travail de chasseur et de mercenariat, il est rare d’en voir plus d’un au même endroit, surtout sur les îles manarades finalement. D’autant qu’il est parfois plus tentant de rejoindre les écumeurs incognito afin d’y gagner un peu plus qu’offrir ses services à un pauvre village. | |
Les larakus jouissent d’une image de très bons combattants et d’excellents chasseurs, particulièrement en mer. Ils apprécient lutter avec de grosses prises, comme des requins ou des espadons vigoureux. | Les larakus jouissent d’une image de très bons combattants et d’excellents chasseurs, particulièrement en mer. Ils apprécient lutter avec de grosses prises, comme des requins ou des espadons vigoureux. | ||
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+ | Les larakus n’étant pas si nombreux, en rencontrer un, surtout dans les petits villages côtiers ou agricoles à l’intérieur des îles, est rare. La venue d’un laraku y est souvent vue comme un événement à part entière. | ||
Ils ont comme tradition de peindre leur torse et leur visage de peintures noires dans le prolongement des tatouages de leurs bras avant une bataille ou une pêche dangereuse. Ces peintures sont particulièrement inquiétantes, œuvrant à déformer les traits de leurs visages afin d’inspirer la peur à leurs adversaires. | Ils ont comme tradition de peindre leur torse et leur visage de peintures noires dans le prolongement des tatouages de leurs bras avant une bataille ou une pêche dangereuse. Ces peintures sont particulièrement inquiétantes, œuvrant à déformer les traits de leurs visages afin d’inspirer la peur à leurs adversaires. | ||
− | Les larakus possèdent également plusieurs chants et danses guerrières, qu’il leur arrive de réaliser avant d’entrer | + | Les larakus possèdent également plusieurs chants et danses guerrières, qu’il leur arrive de réaliser avant d’entrer dans un combat, afin d’impressionner leurs adversaires ou de se donner du courage avant une chasse dangereuse. Lorsqu’ils sont plusieurs et peints selon leurs traditions, le spectacle est toujours saisissant. |
La plupart des larakus ont entre dix-neuf et trente-cinq ans. En effet, lorsqu’un laraku le désire, souvent lorsque son corps commence à vieillir, il demande à un [[Artisan iconodoule]] d’encrer les tatouages de ses paumes, ceux-ci devenant entièrement noirs. Il peut alors déposer les armes et rejoindre une vie plus tranquille, fondant une famille, se reconvertissant dans l’artisanat, la pêche ou le travail de la terre. La chose n’est pas mal vue : de vieux guerriers sont bien plus vulnérables, et la population Manarade n’est pas si nombreuse que cela. Mourir au combat, aussi honorable que ce soit, est bien moins intéressant que de vivre vieux et de pouvoir transmettre ses connaissances et expériences aux plus jeunes. | La plupart des larakus ont entre dix-neuf et trente-cinq ans. En effet, lorsqu’un laraku le désire, souvent lorsque son corps commence à vieillir, il demande à un [[Artisan iconodoule]] d’encrer les tatouages de ses paumes, ceux-ci devenant entièrement noirs. Il peut alors déposer les armes et rejoindre une vie plus tranquille, fondant une famille, se reconvertissant dans l’artisanat, la pêche ou le travail de la terre. La chose n’est pas mal vue : de vieux guerriers sont bien plus vulnérables, et la population Manarade n’est pas si nombreuse que cela. Mourir au combat, aussi honorable que ce soit, est bien moins intéressant que de vivre vieux et de pouvoir transmettre ses connaissances et expériences aux plus jeunes. | ||
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Version actuelle datée du 17 mars 2022 à 02:11
Les larakus sont une caste de combattants et de chasseurs de haut niveau ayant vu le jour dans les Îles manarades et opérant à travers l’archipel Ocolidien. On en trouve jusque dans les mers d’Eyjarfolk, bien que leur présence dans le Nord soit rare et temporaire, ne s’y rendant que pour participer aux grandes pêches en accompagnant des équipages Ocolidiens. Le rôle premier serait de protéger les Manarades tout en honorant Iédine au travers de leurs actes, mais la réalité est tout autre.
Histoire
La caste des larakus est apparue lorsque les continentaux ont commencé à coloniser l’archipel Ocolidien, bien après l’effondrement de l’Empire Qadjaride. Les Manarades, réfugiés sur leurs îles, redoutaient les raids de ces premiers colons et, plus tard, des Écumeurs. Malgré leur population très réduite, les mystiques Manarades (qui n’étaient à l’époque pas encore des Artisans iconodoules), décidèrent de créer cette caste indépendante de combattants afin de protéger leur peuple trop vulnérable.
Avec le temps, la population Manarade a repris un peu d’importance et, si des cités dotées de milices ont vu le jour sur l’archipel, les larakus n'ont pas disparu pour autant. Cependant, ils restent peu nombreux, et s’ils jouissent d’une bonne image, idéalisée par les récits, leur vie est le plus souvent aussi difficile que celle des autres Manarades. Bon gré, mal gré, cette caste traditionnelle marginale de la société manarade, formant chasseurs et combattants et révérant la Mageneta Iédine sous la houlette des Artisans iconodoules Manarades, existe toujours.
Rôle
Les Larakus incarnent un idéal aux yeux des Manarades : celui d’un combattant-protecteur, pouvant préserver son peuple des frasques des Ocolidiens et des bêtes sauvages. Cependant, dans la pratique, s’ils sont bons combattants et chasseurs, les Larakus restent des hommes affrontant les mêmes maux que le reste des Manarades et des Ocolidiens, et rares sont ceux qui brillent réellement à la hauteur des récits romancés. La plupart d’entre eux sont de simples chasseurs et pêcheurs, certes talentueux, mais sans plus. S’ils s’essayent parfois à suivre un code moral strict, la réalité de l’archipel les rattrape souvent, et nombre de Larakus finissent par se mettre au service d’un Syndic comme homme de main, se faire engager chez des Francs-Marins en quête de combattants, ou rejoindre une milice locale. L’immense majorité d’entre eux voyagent à travers l’archipel Ocolidien comme chasseurs de prime, se faisant engager ici et là pour mettre leurs talents de combattant à profit, espérant accumuler assez d’argent pour vivre une existence moins difficile une fois l’âge de la retraite venu.
Les larakus se refusent cependant presque tous à se mêler aux écumeurs ou à la pègre des îles manarades, mais la dureté de la vie fait que certains sombres tout de même dans ces domaines où leur compétences de combat sont appréciées.
Initialement présents sur l’archipel Manarade uniquement, où ils sont toujours formés, on trouve désormais des larakus à travers tout l’archipel Ocolidien, et jusque dans les mers d’Eyjarfolk, passage convoité de tout laraku qui se respecte.
Liés à Iédine, Mageneta de la chasse et du combat contre le monstrueux et le sauvage, lorsqu’ils ne sont pas occupés à veiller sur des nantis Manarades, ils n’hésitent pas à vendre leurs talents à des équipages de pêcheurs au gros, ou à mener des chasses dangereuses sur les îles de l’archipel Ocolidien. Cela conduit d'ailleurs certains larakus à partir chasser loin de chez eux, jusqu'en Eyjarfolk ou ailleurs (quoi qu'ils évitent le continent), en quête de créatures dignes de leur permettre d'honorer Iédine. Chaque victoire sur des bêtes particulièrement imposantes ou dangereuses étant vue comme une confirmation de leur lien avec leur Mageneta et une manière de progresser et de prouver leur maîtrise au combat.
Équipement
Les larakus manient toutes sortes d’armes. Leur titre, “laraku” est d’ailleurs presque toujours accompagné d’un mot manarade selon leur arme de prédilection. Ces mots sont directement tirés du langage Manarade, et font écho à des animaux marins, tels que suit :
- Laraku-Talavara (espadon) pour les armes d’hast.
- Laraku-Saraka (requin) pour les armes contondantes.
- Laraku-Machi (poisson) pour les lames courtes, les épées et les sabres.
- Laraku-Matare (raie manta) pour les haches.
- Laraku-Samudari (mouette) pour les arcs.
Les larakus peuvent totalement revêtir des protections afin de préserver leur corps des mauvais coups, mais ils ne portent traditionnellement pas d’armure. Habitués à la chasse terrestre et marine, au déplacement rapide et au combat en mer, les protections lourdes les entravent plus qu’autre chose et mettent, en cas de chute à l’eau, leur vie en danger.
Il ne s’agit pas là d’une règle fixe, et un laraku peut tout à fait choisir de porter ou non des protections. Globalement, ils s’équipent de ce qu’ils arrivent à trouver, ou de ce que leur employeur leur fournit. Il est rare qu’un Larakus possède assez d’argent pour pouvoir s’acheter une armure descente, qui est de toute façon compliquée à avoir dans l’archipel.
Beaucoup d’entre eux sont formés à l’usage du bouclier lorsqu’ils ne manient pas une arme à deux mains, afin de pallier ce manque de protection de corps.
Recrutement et formation
Un jeune manarade peut décider d’essayer de devenir un laraku à partir de ses treize ans, au moment de recevoir ses premiers tatouages. Il est alors confié à la Mageneta Iédine et débute une initiation mystique auprès d’un Artisan iconodoule qui renforcera le lien entre le jeune Manarade et sa Mageneta. Puis, il est remis à un laraku confirmé.
Il n’existe pas de superstructure qui encadrerait la formation des larakus. Les larakus, comme presque tout chez les Manarades, sont formés par d’autres larakus qui leur servent de mentor. Le mentor va entraîner le jeune manarade au combat sur terre et sur mer, à la chasse, à la pêche au gros. Le plus souvent, cette initiation, qui dure plusieurs années, se fait au cours d’un voyage à travers l’archipel Manarade. En parallèle, le disciple laraku ira régulièrement chez les Artisans Iconodoules afin de recevoir des enseignements de base d’éducation et de culte. Il apprendra notamment à honorer la Mageneta Iédine et toutes les traditions liées aux larakus. Il lui est possible, à tout moment, d’arrêter son initiation pour se consacrer à une autre vie.
Une fois le laraku jugé apte par son mentor, un Artisan iconodoule va organiser une cérémonie. Le laraku est désormais pleinement reconnu et peut à son tour former de futurs guerriers. Les larakus ne peuvent donc “officiellement” pas déclarer un autre combattant laraku : seuls les Artisans Iconodoules le peuvent. Une manière, probablement, d’empêcher la création d’une caste guerrière auto-suffisante.
Traditions
Lorsqu’un jeune Manarade décide de devenir laraku, il est d’usage que sa Mageneta soit Iédine. Cependant, tous les Manarades dont la Mageneta est Iédine ne deviennent pas nécessairement Laraku.
La formation d’un laraku dure plusieurs années, le plus souvent toute l’adolescence (de treize à dix-neuf ans). Celle-ci est volontairement longue car il s’agit d’une initiation physique et mentale. Le laraku est un guerrier “sacré”, et sa formation ne saurait se limiter au champ martial. Ils pratiquent un culte soigné, possèdent et réalisent plusieurs rites liés à Iédine et sont plus éduqués que la moyenne des Manarades (lecture, écriture, maîtrise du Capitalin, mathématiques).
Lors de l’ultime cérémonie d'initiation, au cours de laquelle l’apprenti laraku devient un laraku à part entière, l’Artisan iconodoule réalise un tatouage dans chacune des paumes du nouveau laraku. Le plus souvent, ces tatouages sont en forme de tête de flèche, de lance ou de harpon, conférant aux mains du laraku un lien symbolique avec Iédine, sa Mageneta
L’idéal qu’incarnent les Larakus les décrit comme des guerriers fiers, mais humbles. Il leur est théoriquement enseigné d’attribuer leurs victoires à Iédine, et de bien avoir conscience que l’aura et le respect dû à leur caste est lié à leur comportement exemplaire au quotidien. Il s’agit bien évidemment d’une image idéalisée, et les Larakus, même les mieux formés, se font presque toujours rattraper par l’âpre réalité de la dure vie dans les îles. La vision idéalisée du Laraku demeure largement répandue, et ils jouissent d’une très bonne image dans l’archipel Manarade et à Eyjarfolk. À travers l’archipel Ocolidien, leur image est respectée, mais elle attire également beaucoup de contrariété de la part des Écumeurs.
Les larakus sont une caste de guerriers apolitiques. Ils ne servent aucune entité politique durablement, et ne prennent pas part aux conflits qui opposent Lig Ocolide et le continent, conservant leur rôle de mercenaires et de chasseurs de créatures imposantes et dangereuses. Ni plus, ni moins. Ainsi, ils sont totalement méconnus des continentaux.
Les récits racontent qu’en cas d’attaque d’un village par des écumeurs, les larakus se rassembleront pour venir les défendre. Cependant, étant dispersés à droite et à gauche de l’archipel ocolidien pour leur travail de chasseur et de mercenariat, il est rare d’en voir plus d’un au même endroit, surtout sur les îles manarades finalement. D’autant qu’il est parfois plus tentant de rejoindre les écumeurs incognito afin d’y gagner un peu plus qu’offrir ses services à un pauvre village.
Les larakus jouissent d’une image de très bons combattants et d’excellents chasseurs, particulièrement en mer. Ils apprécient lutter avec de grosses prises, comme des requins ou des espadons vigoureux.
Les larakus n’étant pas si nombreux, en rencontrer un, surtout dans les petits villages côtiers ou agricoles à l’intérieur des îles, est rare. La venue d’un laraku y est souvent vue comme un événement à part entière.
Ils ont comme tradition de peindre leur torse et leur visage de peintures noires dans le prolongement des tatouages de leurs bras avant une bataille ou une pêche dangereuse. Ces peintures sont particulièrement inquiétantes, œuvrant à déformer les traits de leurs visages afin d’inspirer la peur à leurs adversaires.
Les larakus possèdent également plusieurs chants et danses guerrières, qu’il leur arrive de réaliser avant d’entrer dans un combat, afin d’impressionner leurs adversaires ou de se donner du courage avant une chasse dangereuse. Lorsqu’ils sont plusieurs et peints selon leurs traditions, le spectacle est toujours saisissant.
La plupart des larakus ont entre dix-neuf et trente-cinq ans. En effet, lorsqu’un laraku le désire, souvent lorsque son corps commence à vieillir, il demande à un Artisan iconodoule d’encrer les tatouages de ses paumes, ceux-ci devenant entièrement noirs. Il peut alors déposer les armes et rejoindre une vie plus tranquille, fondant une famille, se reconvertissant dans l’artisanat, la pêche ou le travail de la terre. La chose n’est pas mal vue : de vieux guerriers sont bien plus vulnérables, et la population Manarade n’est pas si nombreuse que cela. Mourir au combat, aussi honorable que ce soit, est bien moins intéressant que de vivre vieux et de pouvoir transmettre ses connaissances et expériences aux plus jeunes.