Utilisateur:Ester : Différence entre versions

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==Amis déclarés==
 
==Amis déclarés==
 
==Ennemis déclarés==
 
==Ennemis déclarés==
==Histoire==
 
=Derniers jours de l'insouciance=
 
 
Schart observait son élève, Ester, dans son travail. L'adolescente avait passé les seize Thermidors, l'âge fatidique du service milicien. Bientôt, elle devrait quitter son foyer pour servir le Graf. Il s'était toujours opposé à cette pratique qui lui enlevait ses apprentis au moment où le long travail d'amont donnait enfin naissance à de vrais penseurs. Lui avait eu la chance de vivre ses premiers jours à Golvandaar. Autrement, il serait devenu aussi ignare que ce peuple Hura qu'il tentait d'éduquer faute d'arriver à le mépriser, ce qui serait revenu à rejeter ses origines. D'une main habile, Ester traçait ses droites à la pointe d'argent sur le grand papier et y annotait des valeurs qu'elle seule comprenait.
 
— Ester. C'est illisible. Emploie les formulations courantes et applique toi dans tes calculs et tes notes où personne ne sera jamais en mesure de comprendre ce que tu as voulu faire.
 
Il lui avait tant de fois répété cette consigne, généralement noyée dans sa litanie scientifique, qu'Ester ne l'écoutait même plus. Elle se comprenait et ça lui suffisait, s'embarrasser de protocoles futiles la désintéressait. Elle écarta un instant son équerre de bois et esquissa rapidement le bâtiment qu'elle avait en tête à l'aide d'une perspective peu courante. C'était une grande bâtisse avec une avancée au premier étage et une tourelle marquant un angle. Elle savait désormais où elle allait avec plus de précision. Elle attrapa alors équerre et compas et se remit à l’œuvre.
 
— La portance, Ester... Ta maison ne tiendra pas une année si tu fais dans l'à-peu-près.
 
— Oui messer... soupira-t-elle.
 
Les matériaux proposés dans les annotations étaient très simples. Le précepteur Schart lui avait donné une liste détaillée cinq mois plus tôt qu'elle n'avait jamais vraiment assimilée. L'architecture était une nouveauté pour elle ; elle n'avait auparavant jamais appris autre chose que les fondamentaux et voilà qu'elle passait à l'application. Changer d'air n'était pas pour lui déplaire, elle avait désormais la confirmation que ses études présentaient un intérêt pour son avenir.
 
L'apprentie prit en compte les conseils du maître et recommença ses plans. C'était le désavantage de la pointe d'argent, être dans l'incapacité d'effacer ses erreurs punissait le dessinateur à chaque faux pas. Néanmoins, sa précision extrême en faisait l'outil favori de la jeune fille.
 
Deux heures passaient, la leçon était finie et Ester avait la sensation d'avoir bien progressé. Bien que la maison n'en soit qu'au stade primaire, elle avait déjà bien plus d'élégance que son précédent essai. L'avancée et la tourelle étaient toujours là, mais la configuration de l'ensemble avait changé. La bâtisse était plus étroite, mieux adaptée à la ville. Chaque côtés étaient de même longueur, mais deux murs étaient adjacents aux maisons voisines et l'encorbellement d'un mètre au-dessus de la porte d'entrée ainsi que la tourelle dans l'angle ombrageant la ruelle arrière
 
— Tu apprends vite ! Complimenta de vive voix Schart, bien conscient d'être entendu du père Vranov.
 
Ester le remercia sans même marquer une pause à son œuvre. La structure terminée, il restait encore les finitions à déterminer. Afin de définir la forme des fenêtres et des corniches, elle se livra une fois encore à des représentations à main levée. Des images du dôme Piosenki lui revenaient en tête. Elle passait devant chaque jours de marché et avait même pu pénétrer à l'intérieur à l'occasion d'un mariage de deux individus, importants à n'en point douter, mais dont elle n'avait aucun souvenir tant l'ambiance que dégageait le dôme était obsédante. Les mariés étaient au centre de l'édifice et les bénédictions du phalangiste étaient limpides, presque cristallines. La lumière elle-même, un voile pourpre et violet, semblait se tordre et onduler sous la mystérieuse aura du Piosenki. C'était ce genre de perfection qui la fascinait et la poussait à détailler encore un peu plus ses schémas, quitte à les rendre encore moins compréhensibles.
 
Finalement, la séance s'acheva, le maître reprit ses affaire et s'en fut. La fin de journée fut quelconque : un repas devant la cheminée tomette composé de pain et d'une soupe de Nivôse, le tout dans un pieu silence. Le regard errant de la jeune fille s'attarda un moment sur les flammes crépitantes du foyer. Le temps n'était pas à la guerre et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de voir en ce feu une de ces batailles que tous les petits huras connaissent. Les chevaliers et leurs oriflammes au vent écrasaient les nomades Qadjarides, ou bien étaient-ce une de ces autres victoires du peuple Hura. Seulement, ces flammes lui racontèrent ce que les histoires ne racontent pas : la violence, les cris, le sang, la mort.
 
 
La nuit tombée, Harman Vranov vint trouver sa fille dans sa chambre, un chandelier à la main. Elle lisait à la bougie un recueil d'histoires gyllendaliennes issues de la bibliothèque de la salle de séjour. La voir se forgeant encore l'esprit à ces tardives heures lui réchauffait le cœur. Qu'elle en profite.
 
— Ma fille...
 
Elle n'avait pas remarqué sa présence et referma brusquement le manuscrit. En se relevant de sa chaise, elle renversa sa bougie.
 
— Mince ! lâcha-t-elle.
 
— Ce n'est rien, tempéra Harman, ramassant le bâtonnet de cire pour le replacer sur son socle de bronze.
 
Les deux flammes vacillaient, donnant vie aux ombres de la pièce.
 
— Seize Thermidors, soupira le père, que le temps passe vite.
 
Père, murmura Ester, je reviendrai. Je le jure sur Arbitrio.
 
On ne jure pas sur Arbitrio, rectifia-t-il avec attention, on prie pour qu'il nous garde des travers de la vie. Prieras-tu, ma fille ?
 
Oui, père.
 
Harman se retira alors, la gorge trop nouée pour en dire plus. Il venait parler à sa fille tous les soirs depuis une saison mais les mots peinaient de plus en plus à sortir tandis que le jour de la mobilisation d'Ester approchait. Il la savait anxieuse à l'idée d'abandonner son foyer et cherchait à la rassurer — ou bien était-ce lui qu'il voulait rassurer par dessus tout — sans grand succès. Elle cachait sa morosité derrière un regard inexpressif en étant constamment focalisé sur les études pour ne pas raviver la douleur du départ.
 
Arbitrio, puissiez-vous la protéger et guider ses pas.
 
 
 
=Autour d'une flamme=
 
 
Il descendait la montagne, se glissait entre les arbres, restait dans l'ombre. Seule l'habitude l'avait trahi. A chacune de ses visites, il s'y prenait de cette manière. Et il ne lui en fallu qu'une pour me charmer. Son visage apparaissait à la lueur du feu de camp. Il n'avait pas changé, toujours aussi gracieux et plein de vie. C'était mon tour de garde, lui ne passait que lorsque j'étais la seule éveillée. Il ne m'avait jamais dit son nom mais nous discutions à chaque rencontre. J'aimais bien lui faire part de ma nostalgie, du temps où je vivais à Jihnava, mais je n'arrivais jamais à en apprendre plus sur lui. Il esquivait généralement ces questions en usant de son charme fou pour justifier ses silences. Le ravissant inconnu s'avança un peu plus :
 
— Tout va bien ? chuchota-t-il.
 
— Les nuit se rafraîchissent, répondis-je tout bas. Viens près du feu.
 
Il s'approcha en silence et tira un rondin pour s'asseoir. La nuit était bien avancée et toute ma compagnie était exténuée par la dure marche de la veille. Qu'elle se réveille et nous trouve tous deux près du feu me paraissait peu probable. Aussitôt qu'il fut convenablement installé, nous discutâmes jusqu'à ce que la lune soit masquée par le sommet des sapins entourant notre clairière.
 
Je jetais un rapide regard au sablier des tours de garde, la partie supérieure était presque vide. Je le montrai à mon bel invité mais il ne sembla pas s'en soucier. J'aurai aimé lui faire part des sentiments que je commençais à éprouver pour lui. Au lieu de cela, nous nous attardâmes alors à la contemplation de la vallée entre les branches.
 
Nous étions assis l'un à côté de l'autre mais il avait préféré s’installer un peu moins près que d'habitude. Je voulus me rapprocher mais, à ma grande stupeur, il n'était plus là. Le lent sifflement d'un fourreau se fit entendre derrière moi. La toile de la plus grande des tentes était agitée. Je me levais et me rapprochais du camp d'un pas mal assuré quand je crus entendre des chuchotements. Je pressais le pas. Les murmures devinrent audibles :
 
— J'ai pas le choix. Nan, c'est pas négociable, plus maintenant...
 
J'attrapais avec effroi mon épée au coin du feu.
 
— Je suis tout seul maintenant. Ma sœur, j'avais qu'elle. Vous êtes une bête, un porc.
 
Je dégainais d'une main tremblante ma lame.
 
— Pire qu'un violeur, vous savez qu'elle en est morte ? Vous êtes un assassin !
 
J'entrouvris la tente. L'inconnu était accroupi sur le torse du capitaine et lui pressait une dague sur la gorge. Quand il me vit, il marqua une pause dans son discours. Les reflets du feu de camp sur ses pupilles révélèrent l'embarras dans lequel je l'avais plongé et on y distinguait une pointe de regret. Une larme coula sur sa joue, son choix était fait. Il baissa les yeux et cracha sur la face de sa victime tétanisée.
 
— Crève !
 
Un flot de sang ruissela de la gorge du capitaine. Il étouffait et cherchait tant bien que mal à dégager sa gorge en toussotant. Ses yeux, pris de panique, cherchaient de l'aide, mais il était trop tard. Les miliciens qui couchaient dans la même tente, horrifiés, restèrent là, incapables de faire autre chose que de regarder leur supérieur succomber. On s'activait à l'extérieur, les autres s'étaient réveillés et semblaient ne pas comprendre. Le tueur se releva. La lame ensanglantée tomba à ses pieds. J'étais moi-même tétanisée, incapable de savoir quoi penser de lui. Il m'adressa un dernier regard, puis, fermant les yeux, il couru tête baissée vers l'extérieur. On l'intercepta à n'en point douter, et ce fut mon tour.
 
 
Je ne comprenait pas vraiment ce qui m'arrivait, je peinais à entendre ce que mes camarades d'arme semblaient me crier. On m'avait attachée à un arbre. Les cordes me sciaient les poignets et il semblait qu'on m'ait quelque peu brutalisée. L'ouïe me revint peu à peu, à mon grand dam.
 
— Moi j'vous dit qu'ils fricotaient ensemble ! déclara un petit blond ventru. Quand j'lui prenait la relève de nuit, elle m'paraissait pas vraiment fatiguée. Y d'vaient magouiller c'te coup d'couteau comme des enfants impatients.
 
— P'tet même plus que fricoter... renchérit une rouquine venue de Maravona. Moi j'vous dit, y fricotaient dans tous les sens du terme !
 
Les miliciens rirent grassement. Je me sentais comme nue, humiliée et totalement désarmée. Ils ne semblaient pas vouloir me croire quand je leur disais que je ne le connaissais pas, ce qui en soit n'était pas entièrement vrai.
 
— Non mais, et vous croyez pas non plus qu'elle lui refilait ma cuisine ? imagina Mastrom, le cuisinier la troupe. Si ça se trouve, les stocks perdus, ce sont pas les bêtes qui s'en sont emparées mais ça serait elle qui entretenait son gaillard !
 
Les soldats acquiescèrent en tonitruant.
 
— Eh, et pourquoi tu veux pas nous dire comment qu'il s'appelait ? reprit la maravonienne, plus détestable que jamais. On peut pas poser ce genre de question à un tas de viande morte. Au fait, j'espère que ça t'affecte pas trop, catin. J'pense que tu l'retrouveras bientôt, t'façon.
 
 
 
=Traversée=
 
 
Vents et vagues se liguaient face au vaisseau négrier. Fort Lointain ne devait plus être si loin que ça, du moins l'espérions nous. La houle faisait tanguer le navire et nous secouaient sans distinction. Je n'avais jamais vu la mer et autant dire que je m'en serais bien passée si j'avais su dans quelles conditions cette découverte se produirait. Il était impossible de dormir. Le mal de mer s'ajoutait à la faim et la soif. Nous passions nos nuits tout comme nos journées à discuter entre esclaves malgré les reproches que nous faisaient nos gardiens. Nous préférions parler à nouveau des mêmes choses plutôt que de nous laisser mourir comme l'avait fait un père désœuvré au fond de la cale. Matango l'écumeur se réveilla d'une de ses siestes sur la paillasse voisine, la conversation allait inévitablement s'engager, à mon grand dam.
 
— Et toi p'tite, rappelle-moi pourquoi t'es là.
 
Je soupirai. Converser était un soulagement, mais pas avec lui. Même un enfant saurait évoquer le passé avec plus de tact.
 
— Je ne plaisais plus à mon majordome .
 
— Tu plaisais plus... Du genre qu'il te...
 
— Non, l'arrêtai-je, connaissant déjà ses suggestions, juste que je n'étais pas assez appliquée à la tâche.
 
— Ah ouais ? M'étonne de toi tient. Tu m'parais pourtant bien sage comme fillette, pas du genre à faire attendre les chiens du pont. Et en plus, tu m'dis là que t'étais déjà esclave, hein ?
 
— Oui, Matango, elle était déjà esclave dans un graf Hura, le coupa un brun hirsute nommé Orderic. Maintenant arrête de la harceler, tu sais déjà tout ça, comme nous tous...
 
— Toi la ferme. C'est ma p'tite chouchoute. Et insulte pas ma mémoire j'te prie.
 
— Ces écumeurs... Même sobres ils ne peuvent s'empêcher de paraître ivres... lâcha mon sauveur.
 
A la grande surprise, Matango se tut. En temps normal, il m'aurait encore harcelé de questions, les mêmes jour après jour, auxquelles j'aurais toutes répondu de peur qu'il ne se rapproche, lui et son haleine de bête morte, pour me passer un savon comme si j'étais sa propre fille. Tout le monde connaissait mon histoire, assez quelconque à bord de ce navire, car tous avaient au moins une fois parlé à Matango, qui relayait l'information jusqu'au guet du mât, et je n'avais pas échappé à la règle, bien au contraire. Je remerciai intérieurement Orderic pour son intervention sans laquelle j'aurais encore dû expliquer au pirate que j'avais été mise en esclavage trois ans plus tôt, une réponse qui l'aurait fait jurer qu'un pirate préférait le gibet à trois longues années de servitude. A chacun de ses mots suintait la stupidité et la démesure qui le rendait insupportable à tous les esclaves. Il m'avait choisie pour être son compagnon de voyage et je n'avais pas tardé à lui montrer tous les jolis minois de la cale dans l'espoir de m'en débarrasser, en vain. Cependant, cette situation présentait quelques avantages. La traversée m'était insupportable psychologiquement mais ce diable de pirate trouvait toujours plus de pain que les autres et partageait avec moi le butin, un acte qui attirait immanquablement les regards des gens trop faibles pour se servir eux-mêmes. Mon ventre me tiraillait trop pour que je pense un seul instant à en céder ces pauvres âmes.
 
Je remplissais moi-même le silence de mes plus proches voisins de cale en me remémorant intérieurement une fois de plus sur mon passé. Je serais morte et enterrée, la tête détachée des épaules, si mon père n'avait pas fait don de toute sa fortune au stalgraf. Être l'esclave d'un graf du Greistal fut un sort bien plus enviable, quoique mortellement ennuyeux. Nettoyer l'argenterie et balayer les couloirs, voilà en quoi consistaient mes journées trois années durant. On affirmait que cette corvée était ma peine pour avoir aidé un meurtrier à assouvir sa vengeance et même si je me savais innocente, j'en éprouvais des remords. Je m'étais méprise sur les intentions de l'inconnu qui venait me voir à chacune de mes gardes de nuit et je n'avais pas eu les bons réflexes lorsqu'il assassina mon capitaine. Il y avait une commanderie phalangiste à proximité du domaine où je travaillais. Les recrues phalangistes de l'abbaye la plus proche y passaient souvent et quelque chose en moi me donnait envie de me joindre à eux. Peut-être était-ce un désir de pardon, une manière de me racheter. Je ne savais que peu de choses sur la formation phalangiste, je tâchais juste de m'entretenir physiquement dans l'espoir de pouvoir rejoindre leur rang un jour. Je m'efforçais aussi de travailler mes connaissances acquises avant mes seize ans afin de ne rien oublier.
 
 
Une agitation grandissante parmi les esclaves me fit revenir à la réalité présente. Ceux qui étaient allongés se redressèrent, ceux qui étaient déjà debout s'interrogèrent. Tous voulaient savoir ce qui agitait les marins dont on entendait les pas précipités en tout sens. Les passagers les plus proches de la trappe qui servait d'entrée à notre cale tendirent l'oreille. Je les vis réagir et annoncer une nouvelle qui ne m'était pas audible à cette distance, au milieu de la rumeur. L'information se transmit d'homme à homme, la terre était en vue. Nous avions pris la route de Fort Lointain et nous atteignions alors enfin la fin du voyage. Je fis part de mon soulagement à mes plus proches camarades mais on m'expliqua que Fort Lointain n'était qu'un repère d'esclavagiste qui servait essentiellement de relais au milieu de l'océan pour atteindre Esperia, plus loin à l'ouest. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendais là-bas.
 
Les esclavagistes m'avaient achetée à Lauderfelt puis envoyés avec d'autres esclaves à la Capitale. Alors que la plupart avaient été vendus là, on avait décidé de m'expédier dans ce navire avec des hommes et des femmes de toutes les origines à destination d'une ville méconnue au-delà d'un océan dont on ne voyait jamais la fin sur les cartes. Quelques uns connaissaient Esperia, la rumeur s'était répandue à travers la cale qu'on y était pas esclave pour la vie. Je n'y croyais pas vraiment mais je ne pouvais m'empêcher d'espérer qu'ils ne se soient pas trompés.
 
 
« Qui vivra verra » disait souvent mon père.
 

Version du 26 avril 2014 à 21:04


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Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
superjojo46
Pseudo
Khorvald













Description

Ester Vranová est une hura du Gyllendal âgée de 19 ans. Elle est la fille d'un bourgeois marchand de Jihnava et est relativement éduquée. Son précepteur lui a appris la lecture, l'écriture, le Capitalin (aidé par le père habitué à marchander avec les étrangers) (elle a un niveau suffisant pour parler de tous les sujets mais est bien plus à l'aise en hura, sa langue maternelle), les mathématiques et des notions basiques de science. Il lui enseignait les rudiments de l'architecture et elle progressait vite de par son habileté au dessin et à imaginer les perspectives. Sa créativité était mise à l'épreuve. Mais ses études prirent fin avec l'appel de la Milice Hura à ses seize ans. De par son éducation et surtout sa condition d'esclave (depuis 3 ans), elle est disciplinée. A force d'obéir sans poser de question, elle est devenue plutôt naïve et aura tendance à croire sur parole ce qu'on lui dira. Regrettant l'époque où elle était libre, elle est de nature curieuse et cherche ainsi à continuer un apprentissage qu'elle a dû abandonner pour la milice (naïveté vs curiosité, ça va pas durer un tel mélange). Son imagination l'a sauvée plus d'une fois de l'ennui mortel hantant les esclaves balayeurs. Ester ressasse sans arrêt son passé et ses erreurs et cherche souvent à y associer la volonté d'Arbitrio, son dieu pieusement révéré sous les coutumes phalangistes. La possession est une possibilité nouvelle pour elle (on lui a parlé de liberté au sujet d'Esperia) et elle compte bien profiter de ce droit. Elle ne se laissera pas facilement convaincre à ce sujet une fois libre et se montrera plus curieuse qu'à l'ordinaire. Elle n'éprouve pas particulièrement d'empathie à l'égard de ceux qui dédaignent les enseignements d'Arbitrio, les raisons qui font que certains ont des croyances différentes à la sienne ne lui semblent pas rationnelles : il n'existe qu'un dieu, c'est bien connu. A moins que toute l'assemblée soit composée d'êtres sublimes, un inconnu ne remarquera pas Ester au milieu de la population. Ses cheveux châtains sont quelconques, tout comme son visage qui n'a d'attrayant que la jeunesse qu'il présente et les deux yeux émeraude qui trônent là. D'aucun diraient qu'elle est laide, mais vous saurez alors que ceux-là n'ont jamais visité les gens du commun car en aucune manière elle ne se distingue des autres par laideur. Certes, les rudes conditions du transport vers Esperia l'ont couverte de boutons et de saletés et lui ont creusé jusqu'à l'os ses formes déjà sveltes par nature mais, débarrassée de la crasse et de la faim, elle est, je vous l'assure, tout ce qu'il y a de plus commun et est dotée de toute les grâce de la jeunesse. Elle a même quelques forces lui venant d'une course quotidienne (le désire de rejoindre les phalanges à n'en point douter). Et regardez moi donc ce nez busqué s'accordant si bien avec ce menton pointu et ces pommettes saillantes ! Comment ça vous ne trouvez pas là l'harmonie qui fait d'une personne une beauté ? Soit ! Elle est quelconque et je vois bien je fais un mauvais marchand.

Compétences

1. Connaissances scientifiques 2. Alphabétisation et calcul 3. créativité 4. minutie 5. dessin

Talents

Défauts

Étant d'origine Hura, son Capitalin n'est pas exact. Elle saura discuter de tout mais ne se distinguera pas par des discours sublimes de finesse.

Intérêts culturels et goûts

Ester aime l'Art, aussi bien l'art formel que l'art appliqué. Elle accorde plus de valeur à la qualité d'une courbe qu'à son utilité. Elle s'intéresse à la religion et au destin du fait de sa perception de son histoire.

Amis déclarés

Ennemis déclarés