Utilisatrice:Maëglyn : Différence entre versions

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Version du 22 juin 2018 à 11:11


Vous consultez la fiche d'un personnage absent d'Esperia.

     200.png
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier




Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Azio29
Pseudo
Maëglyn
Prénom IRL
Elisa
Âge IRL
15ans



Informations Diverses
Thème:[1]


Maëglyn5.png



Psychologie et Physique

Caractéristiques physiques

Maëglyn, en tenue de chasse


Maëglyn est une jeune femme bien proportionnée. Elle fait 1,67mètre pour 46 kilogrammes. Elle a une carrure fine qui lui permet de se déplacer rapidement et en silence. La Louve a la capacité de se glisser dans des endroits étroits. Cependant, même si elle se meut rapidement, elle ne court pas très vite et n'a pas assez de puissance pour se battre contre un homme. Toutefois son ingéniosité ne la laisse jamais sans défense. Son front est tatoué d'une patte de loup, en hommage à l'animal qui aurait "vengé" sa défunte sœur. Ses cheveux, pourvus d’une teinte solaire, tombent dans son dos en formant une cascade. Son œil, unique depuis le dix huit juin, dont la couleur est pareille au ciel de Thermidor, brille d'une petite flamme bornée. Quant à sa voix, elle est douce, aux intonations aimables et rassurantes. Elle s'habillait souvent en vert et en marron, car cela lui rappelait la forêt dans laquelle elle vivait enfant.





Détails

  • Ses cheveux, blonds, restent plutôt doux au toucher, sauf lorsqu'ils sont tachés de sang après la chasse. Elle a prit l'habitude de les attacher avec un morceau de ficelle.
  • Ses cheveux raides ne bouclent pas quand il pleut, mais se collent à son visage.
  • Elle a la peau un peu plus claire entre la mâchoire et le menton, du coté gauche, comme si elle avait été écorchée (sur environ 3cm). La marque est encore visible après son accident.
  • Son visage est barré de trois griffes. Les cicatrices sont rougeâtres, encore nouvelles. Elles partent du bas de la joue jusqu'au début de la tempe.
  • L’œil, sur le chemin de la griffure a été sorti de son orbite, la paupière avec. Il reste donc un trou béant.
  • Son œil est entouré d'une cerne, d'une couleur bleue/grise.
  • Son regard est, à cause des nombreux évènements récents, devenu triste et las.
  • Son visage semble avoir vieillit, lui donnant un air plus âgé qu'elle ne l'est vraiment.
  • Sa dentition est normale.
  • Elle a pourtant un indestructible sourire venant très souvent illuminer son visage.
  • La pupille de son œil bleu est entourée d'un petit cercle de couleur jaune.
  • La patte de loup sur son front n'est pas noire, mais grise foncée.
  • Son nez est fin et remonte légèrement.
  • Ses joues se sont creusées, faisant légèrement ressortir ses pommettes, affinant et vieillissant son visage.
  • Son épaule gauche gardera des marques de sa confrontation avec des chiens sauvages : Quatre petits ronds blancs sur l'omoplate.
  • Cette même épaule est également parsemée de morsures plus marquées, à deux reprises. La chair y a été déchirée et recousue avec des points de suture, les trous sont profonds.
  • Elle a une poitrine normale.
  • Ses épaules sont plutôt musclées, ainsi que ses bras en général, mais restent fines. Les muscles sont de ce fait assez bien dessinés.
  • Son dos présente deux cicatrices. La première est à la hauteur de son omoplate, à droite. La seconde est plus marquée, dans le bas du dos dans le côté gauche.
  • Le dos de sa main gauche est, dans la largeur, parcourue d'une cicatrice rouge et épaisse. Elle semble, vers le côté intérieur, avoir été faite plus rapidement, avec précipitation.
  • La pointe de ses doigts (Main droite) sont recouverts de corne, formée par la corde de l'arc.
  • L'intérieur de sa main gauche est calleux, à force d'utiliser ses mains sans les traiter.
  • Ses mains ne sont donc pas douces, et les effleurer simplement peut être désagréable.
  • Les côtes de Maëglyn sont saillantes.
  • Elle est étrangement maigre, son poids étant essentiellement composé de ses muscles dus à la survie dans la forêt, la marche et la chasse.
  • Le côté gauche de son ventre est recouvert d'une longue cicatrice, blanche et boursouflée (15cm) qui va du milieu du ventre à l'origine des premières côtes.
  • Le bas de son ventre possède de longues et fines griffures, qui blanchirons avec le temps, jusqu’à peut être disparaitre dans plusieurs années.
  • Ces griffures sont aussi présentes sur le haut des cuisses.
  • Elle a une longue cicatrice, nette, sur la cuisse gauche. Celle ci est rougie, et il y a comme une brulure autour.
  • Une nouvelle blessure vient se rajouter à sa cuisse gauche, nette: une irrégularité encore rougie causée par la corne d'une chèvre.
  • La couleur de ses mollets et de ses tibias est irrégulière, comme si la peau avait été à maintes fois griffée et écorchée.
  • Son mollet gauche est irrégulier, là où un loup lui a arraché un bout. La cicatrisation s'est infectée et a laissé une marque étrange.
  • Sa cheville droite gardera la marque de la morsure d'un chien sauvage, la peau ayant été arrachée à certains endroits, le derme a blanchit et pris la forme d'un "nuage".
  • Elle a en général, des dizaines de bleus sur les jambes. La place varie, mais ils sont toujours là.
  • Ses pieds sont cornés, les ongles sont pour la plupart cassés ou irréguliers.
  • Maëglyn possède un léger duvet blond sur tout le corps, qui se remarque à peine grâce à sa couleur.
  • Aussi, elle présente différentes marques imprécises sur le corps, comme si elle avait pris de coups, et avait été coupée parfois.


Cicatrices d'Esperia

  • Une marque blanche sur le ventre, coté gauche issue d'une confrontation avec un sanglier (cf. Dispensaire → Le Sanglier)
  • Une cicatrice rouge sur la cuisse gauche, causée par la lame de Firo Cuoretenero (cf. Dispensaire → L'Entaille)
  • Une cicatrice de part et d'autre du dos de sa main droite, causée par elle même.
  • Une morsure à l'épaule gauche et à la cheville droite, lors d'une bataille avec trois chiens sauvages.
  • Un ancien trou dans la cuisse gauche, vestige d'une corne étroite.
  • Deux morsures à l'épaule gauche, jouxtant la précédente. (cf. Dispensaire → Le Loup, ou l'achèvement d'un métier)
  • Deux griffures dans le dos, l'une sur l'omoplate droite, l'autre dans le bas du dos à gauche. Rouges et boursouflées. (cf. Dispensaire → Le Loup, ou l'achèvement d'un métier)
  • Grande griffure du milieu de la joue au commencement de la tempe. (cf. Dispensaire → Le Loup, ou l'achèvement d'un métier)


Maëglyn, si elle ne sourit pas (chose rare)

Caractéristiques morales

Comme la majorité des habitants du Royaume Central, elle croit en l’Arbitrio. Mais contrairement à ces derniers elle est phalangiste en raison des valeurs qui les animent, et qui lui furent transmises par ses parents. Tous les soirs sa famille se réunissait pour prier leur Créateur. Ils le remerciaient pour la journée qu'ils avaient passée ainsi que pour le gibier qui avait accepté de mourir afin qu’eux, vivent. Le Respect, l'Honneur, la Loyauté et la Justice sont quatre valeurs qui font de Maëglyn ce qu’elle est. À chaque fois qu'un malheur la frappait, elle continuait de croire en son Créateur, devenant plus forte encore, et le fait qu’elle se relève à chaque fois la persuada toujours plus de l’influence divine ici-bas. Alors que ses parents et sa sœur décèdent dans d’atroces conditions, elle continue de prier pour la paix de leur âme, mais ses pensées finissent toujours par se glisser vers le Loup, celui qui aurait tué l’ours assassin d’Unny, sa sœur. Sa mère écrivain, qui passait ses journées à la Capitale, revenait bien trop tard pour lui apprendre quoi que ce soit à la faible lueur d’une bougie. De ce fait, Maëglyn n’avait jamais pu apprendre a lire, ni à écrire. Elle lui avait simplement montré une fois son prénom écrit à la plume sur un morceau de papier jaunit par le temps. L’enfant qu’elle était alors l’avait lu, déchiffré et relu pendant des heures, apprenant la forme des lettres qui composaient son prénom. C'est une personne calme et patiente. À force de se cacher elle a appris à ne pas se faire remarquer et aurait parfois tendance à se faire oublier. Aussi, lorsqu'elle se lie d'amitié avec quelqu'un, elle serait prête à tout pour protéger cette personne, même si cela implique de se blesser, ou pire. Elle est de nature diplomate et ne supporte pas, ou plus, voir les gens souffrir. En quelque sorte, elle «absorbe» les émotions des autres, et leur souffrance devient siennes, leurs joies devient siennes. Elle n'oublie pas ses dettes, elle le clame et le prouve par ce tatouage marquant son front, et fera tout pour rendre la pareille. Cependant lorsqu'elle se sent en danger elle devient impulsive. Elle peut parfois, laisser échapper des mots blessants, sarcastiques, ironiques, mais toujours elle arrivera à se contenir un minimum pour ne pas froisser ses interlocuteurs. Maligne, elle sait qu'elle peut se soumettre pour ensuite se relever plus forte.


LoupsQualitédéfault.jpg

Qualités

  • Agile
  • Diplomate
  • Maligne
  • Respectueuse
  • Loyale
  • Altruiste
  • Tolérante
  • Polie


Défauts

  • Méfiante
  • Naïve
  • Émotive
  • Curieuse
  • Têtue
  • Impulsive
  • Insouciante
  • Agressive


Aptitudes

Choix 1

Cuisine

Choix 2

Éducation

Choix 3

Connaissance de la Faune

A Esperia

Intérêts

  • Note.pngLa musique : Même si elle n'a pas la chance de savoir chanter ou jouer d'un instrument, Maëglyn aime beaucoup entendre les autres faire de la musique. Elle y retrouve les émotions qu'elle ressentait avant son arrivée à Esperia.
  • Grille Bœuf Cuit.png Manger : Maëglyn aime beaucoup les bons petits plats, notamment la viande fraîche bien parfumée. Cependant, sa pauvreté ne lui permet pas d'en manger. D'où son gout pour les plats parfumés.
  • Grille Arc.png La chasse : La chasse permet à Maëglyn de se rapprocher de la nature et des animaux… le calme des feuillages s’agitant doucement dans le vent lui font oublier ses problèmes, et lui inspirent le calme et la sérénité. Elle ne chasse que ce dont elle a besoin et apprécie de voir la beauté des majestueuses bêtes.
  • Grille Mouton en Peluche.png Les animaux : Maëglyn se découvre au fil du temps une passion pour les bestioles en tout genre, à plumes, à poil ou à écailles. Elle s’intéresse de plus en plus à leur comportement et aux différentes espèces, espérant transmettre toutes les informations qu'elle découvrira sur un papier un jour.
  • Grille Livre.png La Lecture et l'écriture : Il se pourrait que la jeune chasseuse porte en elle les gènes d'une lectrice assidue. Dans tout les cas, son gout pour la lecture et l'écriture se développe, et l'âge la fait s’intéresser de plus en plus à l'art que pratiquait sa mère.
  • Grille Os.png La Sculpture : Depuis qu'elle a apprit la sculpture auprès du Ser Cain Keryah Vuhori, Maëglyn passe ses journées dans son atelier, accompagnée de son matériel. Cette activité lui permet de couper son esprit du reste, trop concentrée sur sa tache pour penser à d'autres choses.

Possessions

Tenue de Chasse: Inutilisable

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Fabriquée par Hisato Kironoko

  • Une soupe. : Haut vert cassé assez sombre à manches courtes. Couture solide. Il est maintenant taché de sang, car depuis son acquisition il n’a jamais été lavé.
  • Une soupe. : Braie souple et très résistant. Couture solide. Il est taché pour les mêmes raisons.
  • Une soupe. : Bottes souples à revers. Faites en cuir de bœuf. Elles sont tachées de boue et de terre.
  • Une soupe. : Une cape blanche chaude pour chasser lorsque la Nivose n’est pas trop rude. On y voit très bien les coutures.
  • Une entaille est faite sur la cuisse gauche.
  • La partie inférieure du haut et déchirée sur la longueur.
  • La partie inférieure du haut peut montrer la présence de griffures.
  • On retrouve ces mêmes marques sur la partie supérieure des cuisses
  • L'endroit au tibias gauche présente une trace de morsure, ainsi que des déchirures.
  • L'épaule droite est percée à plusieurs reprises, formant quatre petits trous.
  • Le devant est éventré, ancienne trace de la défense d'un sanglier.
  • Le tout est déchiré, et sale, incrusté de terre et de sang qui ne partirons pas.

Tenue de Nivose

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Offerte par Rebecca Ivanovitch

  • Une soupe. : Manteau féminin avec plis, bleu délavé. Bordures en laine blanche.
  • Une soupe. : Un serre taille en cuir, qui accompagne la robe
  • Une soupe. : Des souliers en cuir à la semelle solide, pourvu d'une petite couche de tissu rendant plus agréable.
  • Une soupe. : Des gants courts en cuir de bœuf à fleur sciée, dont la doublure est en lapin. Il y a un discret "S" gravé.

Tenue de Brumaire

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Achetée à Solypso Alducci

  • Une soupe. : Une jupe longue à l’arrière et assez courte au devant, il y a quelques voilages blancs et verts.
  • Une soupe. : Une veste grise foncée dotée de quelques détails simples, la qualité est moyenne. Ayant été achetée à la Braderie seconde chance, le vêtement a très certainement déjà été utilisé et abimé un peu.
  • Une soupe. : Des souliers en cuir à la semelle solide, pourvu d'une petite couche de tissu rendant plus agréable.

Tenue de Thermidor

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Fabriquée par Aurore

  • Une soupe. : Une petite robe simple en laine blanche avec des bandes vertes pomme, douce au toucher.
  • Une soupe. : Des souliers en cuir à la semelle solide, pourvu d'une petite couche de tissu rendant plus agréable.

Tenue de Chasse

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Fabriquée par Anya

  • Une soupe. : Une sangle en cuir s'attachant au manteau, permettant d'y accrocher un arc et un carquois.
  • Une soupe. : Une ceinture en cuir, fermée d'une boucle de fer. Au dos est accrochée une petite sacoche.
  • Une soupe. : Une paire de bottes en cuir, solides et résistantes, dont la semelle est épaisse mais le tout reste confortable.
  • Une soupe. : Une boucle de ceinture simple en fer de bonne qualité.
  • Une soupe. : Un manteau de couleur verte assez chaud mais court, fait en laine et possède de solides coutures.
  • Une soupe. : Un pantalon en laine noire foncée, confortable à porter et qui n'entrave en rien les mouvements.
  • Une soupe. : Une chemise en laine blanche plutôt simple.

Masque et Cape

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Fabriquée par Aelia

  • Une soupe. : Un demi-masque qui recouvre la partie gauche du visage de couleur verte.
  • Une soupe. : Un fil permettant de maintenir le masque en place, d'une moyenne qualité.

Masque et Cape

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Fabriquée par Tahnya Enemÿs

  • Une soupe. : Une cape de mariage monachiste, simple mais jolie. Des broderies la décorent, peu chaude et de moyenne qualité.
  • Une soupe. :Un coquet pardessus de robe cyan. Décorée d'un nœud au dos et de petits nœuds aux bras.
  • Une soupe. :Robe de mariée simple de laine blanche aérée, confortable traine moyenne de moyenne qualité également.

Relations

Connaissances négatives

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Alvaro

Nheris Telfaar

Dispensaire

Le Sanglier

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L'air était frais, et une énième fois je sentais mes bottes fouler la terre de la forêt, humant délicatement le parfum des sapins. A la main mon arc, et mes flèches dans mon dos laissaient deviner pourquoi j'étais ici. Je venais chasser, comme à mon habitude, dans une partie reculée de la forêt. L'atmosphère qui y régnait m'apaisait, me berçait doucement. Les battements de mon cœur me donnait l'impression d'être repérable de loin, mais, ce n'était qu'une impression. Un mouvement dans les fourrés attira mon attention, doucement j'encochais une flèche, bandait mon arc et gardait en joue le buisson, cachée derrière un arbre. Innocemment, un daim sortit des feuillages en bramant doucement. Un sourire s'installa sur mes lèvres, mes doigts lâchèrent lentement la corde... la flèche partit, décrivant une courbe parfaite, et tua l'animal sur le coup. Intérieurement, je remerciais Arbitrio de cette prise et de sa générosité, et m'agenouillant devant la bête, m'inclinant légèrement pour saluer son âme, je commençais à le dépecer tranquillement. Un autre bruit se fit entendre derrière moi, puis un grondement, puis un martellement sur le sol. Je me relevais, en alerte, une flèche déjà encochée sur mon arc. Sans me laisser le temps de réagir, un sanglier sortit des plantes et chargea sur moi, ses yeux semblaient injectés de sang. Je sentis l'une de ses défenses entailler profondément ma chair, dans un râle de douleur, je m’écroulai au sol. Je plantais une flèche dans son flanc: la bête lâcha un grognement et s'enfuit avec la flèche, laissant derrière lui une trainée de sang. L'un de ses sabots cogna contre ma tête, et je sombrais dans le néant.

L'Entaille

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La neige de Nivôse tombait alors doucement sur l'île, recouvrant le sol dans un silence absolu. Pas de bruit, pas d'oiseaux chantant leur bonheur dans des branches feuillues. Seulement les pas des hommes dans la poudreuse et leur voix qui se portait au loin. Firo Cuoretenero était près de moi, essayant de me consoler tant bien que mal. Je l'aime pour sa tendresse, sa douceur et malgré tout ce que j'avais perdu, je me sentais bien a côté de lui, dans ses bras. Il m'attira à lui, m'embrassait doucement. Et je lui parla du tournois qui aurait lieu au soir. Je sentais peu a peu la colère et l'anxiosité bouillir dans ses veines mais imprudente, je continuais a lui parler, a augmenter sa rage au fil de mes mots. Peut être qu'au fond de moi, je voulais savoir jusqu'où irait il pour me protéger. Alors, suivant ces pensées il sortit son couteau, l'air menaçant. Il l'approcha de sa propre main et y fit une entaille, d'où le sang s'écoula lentement. "Si... si tu y participe, je me couperais la main". Pouvais-je savoir exactement si il disait vrai? Il semblait sérieux. Il s'était blessé pour moi... la vue du sang de l'être que j'aime me rendit folle. Je voulais blâmer quelqu'un. Je savais a qui était la faute, mais je voulait quelqu'un d'autre pour responsable. La peur et la colère m'envahit, et je me jetais sur lui. Il ne pu m'esquiver et me repoussa a temps. "Ma...mae...que..?". Je me précipitais a nouveau sur lui, un pied derrière sa jambe: il m'emporta dans sa chute. Une voix me criait d'arrêter maintenant, de ne pas encore tout détruire. Le poing en l'air je tentais de le frapper au visage. Le coup s'arrêta a quelques centimètres de son visage. Il vit mon expression, il vit a quel point je le voulais encore, lui, mais que je ne pouvait rien faire contre cette rage. "Mae..mae, que faisons nous?". Sa voix plaintive et peinée m'atteignit au plus profond de moi, mais ne stoppais toujours pas cette volonté aveugle. Avec mon genou, je tentais de bloquer la lame. Elle dérapa. {{Nom Personnage|page=Utilisateur:Firo} cessa de se débattre, et je poussait un de ces cris de douleur que seuls les animaux blessés font: celui qui sort du plus profond de vous, chargé de chagrin et de souffrance. Je me levais, tenant a peine sur ma jambe, laissant l'être aimé derrière moi. "Mae... pardon... mae! Qu'est ce que j'ai fais...". Boitillant je m'éloignait de lui, de sa voix, de sa peine, laissant derrière moi un sillon de sang telle une bête sauvage.

Le Loup, ou l'achèvement d'un métier

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Foret1.jpg

Dans une langueur incomparable, la nuit se retire doucement. L’ombre qui engourdissait la forêt Esperienne se replie paresseusement, laissant place à une clarté progressive. L’aube s’impose naturellement. La sève des arbres perce l’écorce et, frappée par les premiers rayons du soleil s’éveille et crépite de milles étincelles. L’herbe recouverte d’une fine pellicule de rosée repend sa teinte d’un vert si pur. La nature, dans toute sa splendeur, semble s’être réveillée de telle sorte que chacun puisse l’admirer. Même le cerf inclinera son museau face au romantisme de Brumaire, les paupières plissées devant la lumière naissante revenant chaque matin, ravissant tout les cœurs meurtris. La vie ici-bas, veillée par Arbitrio, montre au pied d’un arbre une jeune femme silencieuse. Elle se présente les yeux clos, la face inclinée. Inanimée, il se pourrait qu’elle dorme, plus paresseuse encore que la nuit elle-même. Mais ses lèvres qui bougent doucement, accompagnant le vent dans son murmure, prouvent qu’elle prie simplement. Elle se montre assise en tailleurs, les mains posées sur ses frêles genoux, sa crinière de sable fouettant son visage, agréablement. La forêt dans son étourdissement matinal ne semble pas y prêter attention. En l’ignorant, les premiers chants d’oiseau s’élèvent. En même temps, les lèvres de la jeune s’étirent, et cessent de battre le vide qui les sépare. Les yeux clos s’ouvrent doucement, admirant la beauté calme de la nature autour. La tête ne bouge pas encore, préférant l’immobilité ; le repos puisque seule l’observation en cet instant compte. Lorsque le soupir de la femme fend l’air, un soupir heureux, ses membres semblent se délier. Ses jambes, ses bras s’étirent et ses mains se posent sur son arc et son poignard déposés à ses côtés. Ses muscles gardent leur raideur et son regard se fait plus sérieux alors qu’elle se lève. La Chasseuse fait craquer ses articulations, rouler ses épaules. Ses dernières blessures la meurtrissent encore mais peu lui importent à présent. Elle referme ses doigts un peu plus sur le manche de son arc, jusqu’à se que ces jointures en deviennent blanches. D’un coup lent son couteau vient se ranger à sa ceinture, sous son membre gauche. Si on la regardait, on aurait pu voir son bras passer au dessus de son épaule pour venir, avec deux doigts, s’emparer d’une flèche toute simple. Le projectile serait alors passé au dessus de cette même épaule et se serait encoché comme à son habitude sur la corde, les phalanges agiles de la chasseuse aidant sans aucun doute. L’air serait entré dans ses poumons chastement, la regorgeant d’énergie. Cependant, c’est seule qu’elle s’avance maintenant d’un pas muet, le dos légèrement courbé. Elle ne cherche pas à aller rapidement, dans l’instant, elle cherche à écouter et à ressentir. La jeune femme se concentre sur les branches qui craquent sous son avant-pied. Son regard, aiguisé comme celui d’un aigle, balaie les lueurs de la journée nouvelle avec précision. La chasseuse semble pouvoir percevoir le moindre mouvement autour d’elle. Le visage de son père apparaît devant ses yeux et lui arrache un sourire tendre à son souvenir. Il lui arrivait ainsi, dans cette sorte de transe, de percevoir tout en chassant des instants du passé qu’elle croyait avoir oubliés. Un craquement se fait entendre derrière elle, la chasseuse sursaute. Gardant la fluidité de ses mouvements et dans un automatisme elle se retourne en bandant la corde de son arc. Un second sourire naît sur son visage quand elle voit un jeune lapereau s’enfuir rejoindre certainement ses frères. Son regard est focalisé sur les pattes de ce lapin qui, en s’appuyant sur le sol projettent à chaque impulsion le corps de l’animal vers l’autre bord. En zigzaguant de la sorte, il semble danser accompagné du craquement régulier des branches. Elle baisse son arc, elle ne tuera pas aujourd’hui. Un rayon brulant venant du soleil vient caresser son visage. Elle plisse les yeux imperceptiblement. Son front et ses sourcils commencent à se froncer alors qu’elle se fige. Elle sent la douleur se rependre dans son avant-bras et desserre son emprise sur le manche de son arc. Son poignet, sa paume reprennent alors une couleur commune. Mais elle entend encore le craquement régulier des branches, alors que le lapereau doit danser bien plus loin maintenant. Ces craquements ne lui plaisent pas, ils lui rappellent… Son cœur s’affole. Il en est de même pour son regard qui parcoure farouchement les lieux qui l’entoure. Elle bande son arc. Se tourne, encore et encore. Les larmes emplissent ses yeux : elle ne sait pas pourquoi en cet instant, elle a peur. Peut-être est-elle effrayée, car elle connait depuis toujours le bruit des branches pliant sous le poids d’un grand animal. Un lourd prédateur. Mais depuis quand confondait-elle le pas de l’ours bien plus pesant, et celui du loup, ô combien plus sûr ?

Si elle eut un doute à quelconque moment… La mâchoire puissante se refermait déjà sur son épaule. Elle n’entendit pas le premier cri de souffrance qui franchissait ses lèvres. Le second parut plus clair, plus déchirant. Sans lâcher sa prise, les griffes s’enfonçaient dans la chair, se moquant du tissu qui recouvrait et protégeait la chasseuse. Elle ne sentit pas quand elle tombait sur le dos, ni quand sa main se saisit de son couteau. Son arc gisait un peu plus loin, recouvert de terre et des premières gouttes de son sang poisseux. Le corps musculeux du loup la recouvrait et la griffait encore, et encore, déchirant sa tenue et le tissu fragile de sa peau. Ses cris de souffrance et d’effroi troublaient la tranquillité de la forêt. Le romantisme de Brumaire s’était enfuit et laissait, depuis quelques minutes, la chasseuse au sein d’un dramatique combat. Il s’en était passé, des choses, dans ces bois. Les souvenirs… Oh… elle se battrait alors pour pouvoir se souvenir encore. N’était-ce pas là une belle volonté ? Son bras, encore mobile, abattit une première fois la lame neuve de la journée dans le ventre du loup. Puis une seconde et jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se battre, par épuisement, le sang gicla. Le loup ne se défaisait pas de son emprise et affermissait la pression de sa mâchoire sur l’épaule de la femme. Jusqu’à ce que, à bout de force lui aussi, il décide de porter un dernier coup avant qu’il se résolve, dans un grondement sourd de douleur certainement, à tomber dans l’herbe recouverte de rosée souillée du sang des deux combattants. Il aurait pu fuir dès les premiers coups de couteau. Mais encore jeune, il ne connaissait pas le danger que pouvait représenter une lame et la violence meurtrière qu’il avait ressenti dans ses veines à l’instant l’avait fait s’acharner sur la pauvre chasseuse, impuissante. Lorsqu’il sentit sa force faiblir, il comprit qu’il était temps malgré son jeune âge, de tomber. Etait-ce donc un instinct que de savoir quand sa propre âme se devait d’aller rejoindre l’Arbitrio ? Sa patte s’abattit une dernière fois, par pure vengeance. Nulle beauté d’âme ici, seulement la volonté de tuer. Il espérait peut être que ses frères viendrait dévorer la faible créature ensuite.

Deux corps sont étendus à présent, et le soleil les illumine bien haut dans le ciel. A peine quelques secondes plus tôt, ils partageaient ensemble leur souffrance, celle qui leur donnait la force de se battre. Mais à présent, l’un ne bouge plus, le pelage collé par le sang partagé. L’autre est gémissant et s’accroche sans raisons. Maëglyn garde ses yeux entrouvert, la peau parsemée de gouttes de sueur. Ses lèvres à présent vermeilles bougent lentement. Quiconque la verrait ressentirait dans sa propre gorge le sang épais, métallique, couler sous sa langue et entre ses dents. Cette personne là ressentirait l’envie de tousser, et ressentirait alors la douleur sur sa face crispée. Cette personne ressentirait cela car c’est exactement les sensations de la chasseuse en cet instant. Faiblement, la chasseuse sort de son sac le drap, celui qu’elle garde toujours et le plaque sur sa face faute de pouvoir l’appuyer sur les blessures de son dos. Elle rampe jusqu’à son arc et se relève, s’appuyant dessus sans un regard pour le Loup. Frère d’âme. Pour l’instant ses yeux son secs. Elle sent encore la force couler dans ses veines chaudes, et espère tenir assez pour être sauvée. Car pour la première fois depuis si longtemps, Maëglyn veut être secourue. Alors, comme des mécanismes ses jambes se mettent en marche, et boitent, et souffrent. Sous le choc, elle se sent tremblante et faible, assourdie par la douleur. Mais elle marchait à nouveau, sur le chemin de la ville, comme cette bête sauvage qu’elle était et comme cette bête sauvage qu’elle avait tué. Inconsciemment, elle pouvait penser à ce parcours qui une fois de plus se voyait parsemé d’embuches. Une fois de nouveau. A peine était-elle soignée qu’elle retombait dans un mal plus douloureux encore. Et parfois, l’âme aussi se meurtrissait. Mais toujours, elle avançait.

Foret2.jpg

Cauchemars

#1

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Il commence...

La nuit est froide, glaciale. Parfois la lune ronde, illumine d'une lueur trop faible le sol luisant, parfois elle éclaire d'un simple rayon juste assez le chemin sinueux. Les empruntes ou.. les pas me conduisent dans les vestiges d'un château, version chaotique du palais de Candre. Quelques fois, il s'agit d'une abbaye lugubre, d'autres fois, d'une simple demeure en pierres.

Obscurité.

J'entre. La porte est toujours la même, étrangement, une lourde porte de bois et de métal qui n'existe nulle part ailleurs que dans mes songes. Le passage s'ouvre vers l’intérieur, et je m'y engouffre. Je ne fais aucune tentative pour savoir où je suis. Pourquoi le devrais-je? Je sais au moins qui je suis. Arrive ce moment où je regarde mes mains éclairées de la faible lumière lunaire. Je les vois tachées de sang frais. Tachées de saletés. Et souvent, un cœur broyé vient s'y loger.

Solitude.

Un bruit. Bottes, raclement de gorge, ou respiration rauque, coupée ou métallisée. D'un mouvement de tête, je vois l'homme. Parfois, son visage est voilé du même masque que portaient les assassins de mes parents. Il arrive qu'il soit simplement recouvert d'un drap noirâtre, ou encapuchonné élégamment. Dans sa main tendue, un couteau. Mon couteau. Celui qui m'avait servit pendant tant d'années à Candre. Le voilà qui se retrouvait dans les mains de cet inquiétant individu, tendu vers mes membres souillés.

Angoisse.

Je saisis la lame et le voit qui se retourne. Dans son mouvement, son bras éloigné de son corps dévoile un à un les visages de mes proches. Un rictus sournois barre son visage alors qu'il les observe, dos à moi, et que je l'imite. Maman, Papa, Unny. Alice, Nina, Nelya... Firo. Tous ont le visage baigné de larmes et pourtant illuminé d'un sourire alors que leurs yeux rougis se posent sur ma personne. Puis, pour la première fois, la voix résonne:

Choisis!

Sans un mot, devant un choix qui m'est impossible je m'avance. Je les jauge d'un air distant, lointain et ils me sourient. Esprit embrumé, j'approche ma lame de leurs gorges. Je ne peux choisir, alors, ainsi soit il, je les tuerais tous. Larme aux yeux, ne pouvant lutter contre la trame finale de cet obscure pensée, ils tombent un par un à mes pieds. Le tapage m'envahis: lame contre pierre, rires contre roches. Étourdie, je regarde mes mains, blanches.

C'est fini...

Suivi de grossesse

  • Fécondation : Semaine du 04/10/514
  • Père : Firo Cuoretenero
  • Accouchement : prévu pour la semaine du 04/02/515
  • Jour de la fausse-couche : Le vendredi 19/12/514
  • Sexe de l'enfant décédé: Inconnu
  • Nom de l'enfant décédé: Nelya d'Araïos

  • Maëglyn à fait une fausse couche. Elle n'est plus que l'ombre d'elle même. Dans la ville évolue son fantôme, un esprit vide d'émotions, chargeant dans ses pas une aura de tristesse, lourde de son passé. On croirait apercevoir parfois la présence d'une chose, une forme, un fœtus marchant à ses cotés. Et si, par bonheur, un sourire venait éclairer son visage, la chose deviendrais alors une petite fille, lui tenant la main, le visage éclairé par un regard brillant.
  • On lui a tendu la main, on lui a sourit. Mais le cœur lourd, rien ne pourra faire cicatriser la blessure qui la fait tant souffrir. Et si le fantôme reprend forme petit a petit... ses pas son toujours plus lourds qu'avant. Et avant tout, une nouvelle émotion s'est formée. Elle sourit, mais au fond d'elle et dans son âme, elle n'en à pas vraiment la force.
  • Il semblerait que son sourire soit revenu pour de bon. Est ce que le deuil est enfin passé? Sans oublier le souvenir de sa chère fille, Maëglyn ne regarde plus vers le passé, esperant pouvoir avoir un futur comme elle le souhaite.

Avant Esperia

Histoire

RolePlay :


La représentation la plus fidèle de Maë' avant son accident

Je suis venue au monde au pied d’un saule pleureur, le seul de notre région. J’étais arrivée accompagnée de la rosée du matin. Les fines gouttelettes d’eau qui parsemait alors mon corps fragile brillaient sous les premières lueurs du jour. Ma mère me disait que ma peau était le reflet des nuages rougeoyant de l’aube nouvelle et que ma chevelure était la continuité évidente des rayons du soleil. La nature poétique de ma génitrice m’avait toujours émerveillée, elle qui avait traversé tant d’épreuves dans sa jeunesse. Elle s’était servi des mots pour tenir debout, ils lui permettaient de se délester de ses problèmes à travers une plume. Elle avait choisi de devenir écrivain, pour partager ses craintes et ses solutions avec les autres scientifiques de ce monde. Mon père quant à lui, ne possédait pas la chance de savoir lire ni écrire. Il était issu d’une grande lignée de légionnaires qui gardaient la Capitale. Mais, depuis la chute de l’Empire, il avait dû quitter la ville et son travail car les légionnaires n’étaient plus admis en ses murs. Il n’était donc pas poète. Pour lui, ma naissance lui avait rappelé les querelles sanglantes qui avaient parfois lieu dans la Capitale. Il avait détourné les yeux de la vue du sang, comme à chaque fois qu’il pouvait se le permettre. Chaque fois que je le regardais, je voyais la même rancœur. Même s'il ne le mentionnait pas, je savais qu’il aurait préféré avoir un petit garçon. Alors, je m’appliquais à partager des choses avec lui. À ma neuvième année, je savais maitriser un arc. Certes je n’avais pas l’agilité de mon père, qui lui était chasseur depuis qu’il avait quitté la garde. Malgré le regret qui l’habitait, je sentais qu’il était heureux que je sois avec lui dans ces bons moments. Avant moi était née ma grande sœur, Unny. Si par notre sang nous étions proches, personne n’aurait pu deviner que nous étions issues de la même famille. Elle était brune aux yeux de cendre, j’étais blonde aux yeux de saphir. Elle tenait beaucoup de ma mère, notamment son caractère. Elle semblait comme affranchie des lois de ce monde, sans timidité, elle possédait une sorte d’aura qui forçait un grand respect. Malgré nos différences, notre joie de vivre nous avait rapprochées et nous étions inséparables. Chaque soir nous allions prier Arbitrio. Nous remercions notre Dieu pour cette journée, pour le gibier qui avait accepté de mourir pour que nous puissions vivre. Nous faisions la promesse de toujours respecter les valeurs inscrites en nous. Le Respect, l’Honneur, la Loyauté et la Justice. Puis la soirée commençait, mon père sortait sa mandoline et ma mère préparait sa voix. Ensemble, ils commençaient une musique, toujours la même. Ensuite Unny et moi reprenions le refrain. C’était comme si le temps s’arrêtait. Que nous soyons en Nivôse ou Brumaire, nous n'oublions jamais ce moment. Parfois, lorsque le temps s'y prêtait, le feuillage du saule venait nous caresser le visage et se mêlait à nos rires. Malgré la pauvreté et la misérable chaumière que nous possédions, nous étions heureux. Nous étions une énième fois réunie observant les étoiles dans la nuit noire. Nous ne comprenions alors rien à ce que nous voyions au-dessus de nous et nous nous interrogions sur nos origines et sur notre place parmi les hommes. Alors que je gardais les yeux fermés pour sentir la brise du soir sur mon visage, un bruit me parvint. Je jetais un coup d’œil à mes parents, ils ne semblaient pas réagir. Ma tête bascula pour mieux regarder la forêt qui nous entourait. Dans la pénombre, cachés derrière les buissons deux yeux jaunes nous observaient. Il me sembla que mon cœur avait manqué un battement. Le temps de fermer les yeux pour souffler, ils avaient disparu. Sans en parler, je rentrais en silence dans notre chambre commune. Mon initiation approchait à grands pas: le lendemain la lune serait pleine et je serais seule, dans la forêt, avec un unique arc pour me défendre des créatures de la nuit. J’aurais seulement quelques heures pour ramener un maximum de viande que mon père irait vendre ensuite. Je me préparais en emportant le minimum: mes flèches, mon sac et mon arc. Quand il fut l’heure, mon père me serra dans ses bras pour la première fois :

  • Tu n’es pas un fils, mais tu es ma fille et tu en vaux dix.

Lorsque mon pied se posa sur la mousse fraiche de la forêt, un sentiment de fierté et d’assurance m’envahit. Pour moi la chasse était un moyen de m’éloigner de la misère et de me rapprocher au plus près de la nature. Tous mes sens étaient en alerte pour guetter le moindre mouvement, le moindre indice qui me ferait commencer une traque interminable. C’est dans ces moments que je pouvais aussi me retrouver et penser sans crainte à ceux que j’aime. Derrière moi, un buisson frémissait. D’un coup je me retournais et décochais une flèche, qui alla directement se ficher dans la fourrure soyeuse d'un lapin. Sans attendre, je bondis sur ma proie et l’achevai d’un coup de couteau. Je l’accrochais fièrement à ma ceinture et enterrai le projectile là où je l’avais abattu. Il m’en restait encore Quinze. Quinze pour le nombre d’années que j’avais passées en ce monde, et pour le nombre de proies qu’il me restait à abattre. La nuit s’écoula lentement, contrastant avec le rythme de mes pas et de mon cœur. Je m’en retournais avec huit proies. Un sourire éclaira mon visage alors que les premiers rayons de soleil venaient illuminer ma route. Je me mis à courir, emplie de joie d’avoir réussi. Soudain, à l’approche de notre terre, ma vue se ternit et je me mis à suffoquer. De la fumée rentrait péniblement dans mes narines et bloquait ma respiration. Je sentais mes mains devenir moites et mon corps se raidir devant l’horrible spectacle qui s’offrait à moi. Je levais les yeux vers l’origine des flammes et ne put m’empêcher de me figer devant cette sorte de beauté qui s’en dégageait. Je criais à l’aide, courait, cherchait mes parents et ma sœur. Unny apparu devant moi et me serra dans ses bras, bloquant ma tête.

  • Ne regarde pas.

Mais je les avais déjà vus. Le saule se battait royalement contre les flammes qui ne l’atteignaient pas. À l’une de ses branches pendait mollement le corps de ma mère à moitié calciné comme un étrange fruit. Je ne me rendais pas encore compte de ce qu’il se passait.

  • Unny… papa il… … ?
  • Papa est allongé au pied de notre arbre, je n’ai pas eu le courage de… oh Arbitrio mon Dieu, par pitié… sauves nous!»

Je me suis alors rapprochée de mon père. J’arrivais à sa hauteur et je le vis sourire faiblement. «* Ma fille… soit forte… sois heureuse avec ta sœur, protège là. Je sais que je ne suis pas de très bon conseil, et que ma parole te réconfortera peu, mais j’ose espérer que mon absence ne sera pas trop forte. Car sache que mon âme et mon cœur feront partie de toi. À jamais.»

J'hochais la tête, péniblement… Les larmes qui coulaient sur mes joues brulaient mon visage, mais glaçait mon cœur. « * Je t’aime papa…

  • Com…bien de prise as-tu eu ?
  • Neuf mais…
  • Je… vous… aime tellement ta sœur et toi… je... suis tellement fier.

Et dans un dernier soupir, je vis la tête de mon père basculer sur son épaule, puis la main d’Unny me tirer en arrière. "Il nous faut fuir". Son visage était baigné de larmes et ses yeux rouges, à présent si similaires aux miens. C’était la première fois que je la voyais si décomposée. J’observais son visage une dernière fois puis me tournais vers ma sœur. Je vis que si nous avions la même façon de vivre dans la joie, nous partagions de la même façon notre douleur. La sève du saule pleureur coulait à flots et semblait souffrir pour nous tandis que les flammes le gagnaient peu à peu. « Nous devons fuir Mae ». Alors nous courrions sans savoir ou aller, en s’engageant dans la forêt. Derrière moi je le sentais, notre saule n’était plus que cendres. Nous avions à peine posé le pied dans la mousse fraiche que nous vîmes deux cavaliers. Un rictus barrait leur visage et je compris qui ils étaient. D’un coup, la Mort m’est apparue. Elle avait un visage de fer et un cœur de marbre.



Nous marchions depuis trop longtemps, nos jambes ne nous portais plus. Épuisées nous nous écroulâmes entre deux troncs couchés. Doucement, Unny commença à chanter d'une voix tremblante, la musique que chantaient nos parents. Je n’entendais plus que le bruit des feuilles et de sa voix, me berçant doucement. …Dis-moi où aller, dis-moi quoi faire, je serais juste là pour toi. Indique-moi quoi dire, peu importe si c'est vrai, je le dirai pour toi…. Je sombrais peu à peu dans le sommeil, espérant qu’il serait aussi profond que la peine qui rongeait mon âme.



Le lendemain nous reprenions notre marche sans fin. Nous n’étions pas au bout de notre peine, si seulement ! Soudain, ma main se posa sur mon arc, dans un automatisme. Ma sœur me regarda, l’air inquiet.

  • Que se passe-t-il ?
  • Je ne sais pas. J’ai entendu… des branches je crois. Quelqu’un qui marche… quelque chose peut être.

Un ours. Un ours qui, sans que j’aie le temps de faire un geste, se jeta sur Unny. Mes lèvres s’écartèrent comme pour pousser un cri mais aucun son ne sorti. J’étais pétrifiée, je ne pouvais rien faire devant la bête qui dévorait ma sœur. Puis un loup. Cette fois-ci, je réagissais au quart de tour, me jetant sur la bête pour l’empêcher de s’approcher d’Unny. Le loup me repoussa d’un coup de tête et m’envoya rouler contre un tronc. Sa tête tournée vers moi, je les vis. Deux yeux jaune doré, brillant comme si une flamme y habitait. Sans attendre il se jeta sur l’ours qui faisait sa taille. Je ne vis plus que le sang et les griffes des deux animaux robustes qui se battaient. Quand ils se dégagèrent enfin, le loup s'en alla sa soif de sang comblée, me laissant seule avec l'ours mort et le corps sans vie de ma sœur. « Non… non … pas encore, s’il vous plait Arbitrio. » Et le cri sortit, chargé de douleur et de chagrin, déchirant le soleil qui se couchait derrière les arbres, reprochant au monde sa cruauté. J’étais souillée du sang de ma sœur, éreintée et seule. Je n’ai jamais su combien de temps je suis restée immobile, pleurant ma famille perdue. Et à nouveau les jours et les nuits s’enchainèrent, l’arc à la main. Je ne faisait plus que chasser, manger et dormir. Mais je savais que j’approchais de la Capitale et qu’alors il me faudrait reprendre une vie comme avant, sans ma famille pour m'épauler. Alors, quand je franchissais le dernier arbre pour poser le pied dans un champ, les premières senteurs de la Capitale m'entoura brusquement, m'attirant vers l'inconnu.


RolePlay :


Je m’étais souvent imaginé la Capitale comme une ville de lumières et de richesses. D’une certaine manière je n’aurais pas eu tort si j’avais ignoré tous les sans logis qui ornaient les rues étroites. Je répugnais de marcher pieds nus sur les pavées salles, ayant peur de marcher sur un morceau de verre. La clameur de la foule n’intensifiait au fur et à mesure que j’avançais vers le centre de la cité. Je ne savais pas ce que je cherchais. Probablement un refuge… Un homme me proposa de me tatouer quelque chose contre une seule pièce. Pensant au loup qui avait vengé ma sœur, mon sang, je lui demandais de me dessiner une patte sur le front. Il réussit à merveille et me délesta de ma dernière pièce. J’étais maintenant face à un autre problème: mon ventre qui criait de le nourrir ne m’aidait pas vraiment à avancer. Les maisons de ce quartier étaient simples, mais à mon âge personne n’accepterait de m’héberger. Je fus frappée par la multitude de couleurs et d’odeurs qui régnait dans le marché de la Capitale. Épices, peaux de bêtes et vêtement étaient entreposés dans diverses échoppes. L’odeur de cuir tanné me rappela mon père et j’aurais été incapable de dire si les larmes qui me montaient aux yeux provenaient des épices ou non. Les vendeurs criaient que leurs marchandises étaient la meilleure, et je commençais à sourire. *Voyons voir si votre nourriture est de bonne qualité messieurs. Il faut simplement que je la goute*. Suivant cette pensée, je me ruais sur une étale ou je me saisissais d’un poulet grillé. Le jeune vendeur semblait habitué à ce genre d’incident et se lança à ma poursuite, abandonnant son étale à un homme qui était probablement son père. Je bousculais les gens, me cognant dans la plupart. Je n’étais pas habituée à être si près de tant de monde. J’avais peur que le vendeur ne me rattrape et ma taille ne m’avantageait en rien. J’aurais pu réussir mon coup si je n’avais pas été pieds nus. Alors que je m’étalais dans le sable fin, le vendeur me rattrapa. Ses yeux étaient sévères, presque malsains, et je savais qu’il allait me punir. D’un coup, il me frappa de son pied, m’agrippa les cheveux et me forçait à me relever.

  • Tu n’aurais pas dû faire ça jeune fille. Nous avons travaillé cette viande et nous la vendrons comme il se doit. Et je te punirais comme je le dois.

Il me jeta contre un mur et s’équipa d’un poing de fer. Sans attendre, il me frappa au visage. Et encore. Jusqu'à ce qu’à son tour, il soit projeté. C’était un homme richement vêtu, grand et largement plus imposant que le vendeur, le toisait de haut. Il jeta la bête grillée au visage du vendeur et s’essuya sur les vêtements de ce dernier. Puis il l’assomma et l’allongea la tête dans le caniveau. Son affaire finie, il me tendit la main et me soutint afin que je me lève.

  • Ça va aller ?
  • Je suis Dario, marchand de tissus. Viens avec moi, je vais te conduire à notre charrette, ma femme pourra surement te soigner.
  • Je peux me débrouiller seule !
  • J’ai vu ça.

Son air moqueur me fit céder et je le suivis à contrecœur, contrariée d’avoir été vue si faible. Il semblait rapide malgré sa grande taille et commença à presser le pas. En effet, sa femme fut remarquable. En quelques heures, la blessure n’avait bien sur pas disparu mais elle était devenue simplement une gêne, et non plus une souffrance. Je les entendais parler au loin, et je savais que j’étais l’objet de leur conversation. Qu’allait-il faire de moi ? Parfois, je les entendais hausser la voix et se contredire. Après deux bonnes heures d’attente, ils arrivèrent côte à côte et m’adressèrent enfin la parole.

  • Je suis désolée petite, nous ne pouvons te garder. Même si nos vêtements sont bien tissés, nous ne pouvons nous permettre de nous occuper d’une personne supplémentaire.
  • Vous allez donc me laisser seule ici.

Le marchand hocha la tête d’un air désolé. Il m’assura qu’il n’était pas fier de sa conduite mais qu’il n’y avait pas d’autre solution. Alors, sans se retourner il s’en alla. Je le regardais s’éloigner et la colère monta en moi. Il était peut-être pauvre, mais je savais chasser et me nourrir. J’avais simplement besoin d’un toit et de compagnie. Peut-être même qu’ils auraient besoin de moi. Alors je décidais de les suivre pour leur faire peur. Il ne me voyait pas, et je ne les voyais non plus. Le seul indice de leur passage résidait dans la terre molle qui imprimait l’emprunte de leurs roues. Je sentais le vent arriver de face, je savais donc qu’il ne m’entendrait pas arriver. Et à l’inverse, j’entendrais tout ce qu’ils diraient. Y compris les cris qui me parvinrent alors. Il était évident qu’ils étaient en difficulté et malgré la colère qu’ils avaient réveillée en moi, je ne pouvais pas laisser se faire piller, ou peut être quelque chose de pire encore. Je courais alors vers leur roulotte et remarquais que Dario était allongé au sol, inconscient. Sa femme se débattait encore entre les mains des bandits qui la plaquaient au sol. Je décochais rapidement une flèche et le premier tomba, suivi rapidement des deux autres. Ayant des armes de contact, il n’avait rien pu faire contre mon arc. La femme se releva et replaça son jupon, honteuse. Elle me dit que j’étais arrivée à temps et qu’ils n’avaient heureusement pas eu le temps de la violer. Avec une corde, elle m’aida à les accrocher aux arbres pour éviter les représailles. Derrière nous, son mari reprenait peu à peu ses esprits. Il regardait les bandits maintenant bien amochés, blessés pour la plupart une flèche dans l'épaule ou dans la cuisse, puis moi, d’un air étonné et certainement un peu agacé.

  • Tu nous as suivis ?
  • Ai-je au tort de le faire ?
  • Probablement pas. Peut-être que tu ferais bien de nous accompagner finalement.



Nous marchions à nouveau, sur cette route interminable. Inconsciemment je comparais ce parcours parsemé d’embuche à ma vie. À peine la charrette se dégageait d’un trou dans la terre qu’elle retombait ailleurs. A peine nous évitions des brigands que d’autres bandits nous attaquaient. Parfois, la marchandise se froissait. Mais toujours, nous avancions.


RolePlay :


  • Pourquoi allons-nous à la Moussue, Dario ?
  • Ma femme et moi avons quelques affaires à régler. Nous en profiterons donc pour vendre quelques tissus aux pécheurs. Peux-tu t’en occuper ?
  • Bien entendu. Je commence à comprendre comment vous fonctionnez.
  • Je te fais confiance. Les marchandises sont derrière, fais ça quand tu veux.

Il regarda sa femme qui approuva sa décision. Ils s’en allèrent donc d’un pas pressé. Mon regard se porta alors sur une riche maison et je décidais de les suivre sur un coup de tête. Je m’introduisais donc pas la fenêtre de cette grande demeure. J’avais pour but de voler en objet la valeur de ce que j’aurais dû vendre en vêtements. C’est ainsi qu’en silence, je pris deux colliers en diamant brut et un objet voué au culte d’Arbitrio placé dans un coin reculé de la pièce. *Il sera mieux placé dans une autre maison, Arbitrio, je jure que mes intentions ne sont pas mauvaises*. Et sans attendre je cachais les vêtements dans un talus et me lançais silencieusement à la poursuite de mes compagnons de route. Au coin de la rue j’entendis des voix et décidais de ralentir. Ces individus semblaient vouloir se cacher et ma curiosité l'emportant, je me dirigeais vers un coin d’ombre.

  • … je suis d’accord maitre. Nous avons seulement un contretemps.
  • Expliquez-vous.
  • Notre cible nous a échappée et à brulée derrière elle le document que nous cherchons. Alors il est important plus que jamais de la capturer vivante.»

La voix qui se fit entendre résonna d'un ton plus ferme encore, plus méprisant, plus dangereuse. Ensuite, on entendit le son d'un coup de pied, d'un homme jeté a terre puis de son grognement.

  • Faites votre besogne à présent.

Deux hommes apparurent alors. En silence, le premier força le prisonnier à s'asseoir et tendit un couteau à son acolyte. Ils commencèrent à poser des questions tout en lui lacérant le torse. La respiration haletante de l'homme m'indiquait que sa souffrance était déjà à la limite du supportable. L’intonation de la voix des bandits s'étaie durcie et avait un accent cruel. Qu'avait-il donc fait à ces criminels? Ma cœur s’accéléra tandis que je me rendais compte de ce que je voyais. Je les voyais maintenant amener un seau, un rat et un torche embrasée. Je savais ce qui allait suivre, et je ne voulais pas le voir. Mon esprit tournait à toute allure, je voulais sauver cette homme, il le fallait. Mais quand le rat commença à mordre sa chair, effrayé par les flammes et que les cris de l'homme résonnèrent dans la ruelle, je sentit mon courage me quitter. Je reculais, effrayée par la vision de l'homme blanc aux yeux exorbités, criant de douleur. Lorsque je trébuchait sur un dalle plus haute que les autres, l'un des bandits porta son regard haineux vers moi et se mit a courir, dans le but de me rattraper.

Je n’avais jamais couru aussi vite, ni aussi longtemps. Peu importe si il y avait des obstacles ou des gens sur ma routes, peut importe si je montais ou descendait, c’est comme si je volais, portée par la peur et la haine de ces hommes. Je le sentais qui se rapprochait et je savais que bientôt il me rattraperais. Je fis volte-face les larmes aux yeux, les muscles prêts à bondir et l’arc tendu. J’avais l'homme en ligne de mire. "Tu ne tirera pas. Tu n'est pas en état de viser, tu trembles trop" Mes doigts lâchèrent la corde, la flèche décrivit une courbe beaucoup trop haute. Avec un sourire de victoire il bondis et me frappa une fois. Puis, une seconde à la tête, jusqu'à ce que épuisée et trop affaiblie, je sombre dans l'inconscience.

Leur chef était penché sur moi, je pouvais sentir sa respiration et son souffle immonde sur mon visage.

  • Alors petite ? Tu fouine ou ça ne te regarde pas ?
  • Je vous ai vu torturer cet homme. Je vous ai entendu parler. Mes amis me chercheront et me trouverons. Vous ne pouvez rien me faire, et vous ne me tuerez pas.
  • Je n’en serais pas certaine à ta place. Mais tu as raison, tu vivra. Tu partiras demain en bateau, car tu es à présent une esclave, un simple petit objet.

La révélation me laissa sans voix. Les dents serrées, je leur murmurais de me tuer sur le champ.

  • Ah! Qu’y gagnerais-je ? Et personne ne pourras rien faire pour toi. J'ai vendu plus d'hommes que tu ne peux l'imaginer et ils me font confiance. Ta parole ne vaux rien.
  • Je n’en ai rien à faire. Je me battrais. Et quand je vous retrouverais…
  • Personne ne nous a jamais vu agir. Personne ne sait qui nous sommes. Accuse un fantôme, et tu seras tout aussi crédible.

Lorsque j’embarquais sur le bateau, avec seulement mes sous vêtements et des chaines. Je voyais Dario, un air peiné sur le visage, observant le départ des esclaves. Mais le dernier homme, la dernière image que je vis de ce continent fut ce monstre. Ce meurtrier, un rictus de satisfaction barrant son visage.

Famille de sang


Le père

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  • Nom: Calmacyl
  • Prénom: Garen
  • Ville d'origine: La Capitale
  • Date de naissance: 17 juin 478
  • Religion: Croyance en Arbitrio de rite phalangiste
  • Poids: 72kg
  • Taille: 183cm
  • Métier: Chasseur
  • Situation Familiale: Marié devant Arbitrio à la capitaline Emy Calmacyl.
  • État: Décédé, le 21 septembre 513 au petit matin.

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"Il avait détourné les yeux de la vue du sang, comme à chaque fois qu’il pouvait se le permettre."



C'était mon père. Un homme simple, comme il n'est pas rare d'en trouver sur ces nobles terres qui sont nôtres, foulant le sol à la recherche du plus évident des trésors. Sa richesse résidait dans ses yeux, légèrement ridés aux extrémités, rieurs et émotifs. Quand ses iris se posaient sur vous, votre esprit se saisissait d'une profonde joie; d'un apaisement sans limite, d'un sentiment de sécurité infinie. J'ai tout hérité de lui. Sa gaieté, son insouciance, son air gamin et joueur. De longs cheveux de lumière tombant dans le dos, évoquant une cascade ou bien de longues dunes de sable chaud. Et, me souvenant de ses yeux, je supplie encore Arbitrio en espérant d'avoir hérité de son regard, où tapies au fond de ses prunelles étincelaient quelques pépites de joie qui n'attendaient qu'à être partagées, puisque là se trouvait ce trésor si évident.

Ils l'ont tué.

Avec lui s'en sont allées ces quelques rares pépites, prisonnières à jamais de son regard à présent éteint. Puisque ce n’était qu’un simple homme parmi tant d’autre, personne ne se souviendra de ses joues blanches, presque cadavériques et pourtant si rassurantes. Personne ne se souviendra de sa mâchoire carrée, arborant ce fier sourire qui avait fait tant rire à raconter des histoires sous la lune argentée de thermidor. Tes bras me manqueront, papa. Ils me manquent déjà. Ce sont ces bras qui m'ont protégée de tous les dangers et rassurée lorsque l’orage grondait, et quand j’étais effrayée par un mal invisible ou de moi-même. Qui me protègera de ma propre personne à présent? Qui apprendra que ces épaules avaient portées le poids de tant de choses et encaissé les coups mondains? Qui devinera tous ces aspects invisibles aux âmes ignorant les joies qu'un simple regard sur ce qui entoure notre être peut donner? Je n'oublierais pas que tes mains calleuses étaient pour nous de doux tissus qui avaient séchés Ô combien de fois mes larmes d'enfant...




La Mère

EmyCalmacyl.png


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  • Nom: Calmacyl
  • Nom de jeune fille: Stelea
  • Prénom: Emy
  • Ville d'origine: La capitale
  • Date de naissance: 12 avril 470
  • Religion: Croyance en Arbitrio de rite adaarion
  • Poids: 56kg
  • Taille: 165cm
  • Métier: Dame de lettres et scientifique
  • Situation Familiale: Mariée devant Arbitrio au chasseur Hura Garen Calmacyl.
  • État: Décédée, le 21 septembre 513 au petit matin.

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"La nature poétique de ma génitrice m’avait toujours émerveillée, elle qui avait traversé tant d’épreuves dans sa jeunesse."








La nuit noire eut aussitôt remplit sa tache de cacher l’obscur chagrin qui s’empare de mon cœur alors que j’écris. A la lumière de la bougie, seules mes joues luisantes peuvent se distinguer parfaitement et l’encre de ma plume coule parfois comme le font si bien mes larmes. Dans l’ombre, je me rappelais ce qu’elle était : la nuit, si mon père fut le soleil. Sa longue chevelure de jais, légèrement bouclée, descendait de la même manière sur ses épaules comme de sombres volutes de fumée. Des yeux de cendre ornaient son visage, affichant une tristesse permanente sur sa face, peine qui se mariait si bien avec la fatigue de l’âge. Il sera impossible de savoir si les quelques rides qui parsemaient sa peau délicatement tachée venaient du temps ou bien de l’épreuve du vent, de la terre et du chagrin. Mais il ne fallait pas oublier ce sourire radieux. Là peut être était ce qui avait séduit mon père: un large sourire aimant, qui réchauffait le cœur même lorsque la plus froide des nivôses battait son plein.

Elle fut pendue, calcinée.

Elle n’éclairera plus de sa sagesse mes nuits de Nivôse. Egoïstement, je me mets à la vouloir à mes côtés, je veux l’arracher à notre Créateur. Elle m’aurait tant rassurée, ici, sur ces terres hostiles. Elle m’aurait prise dans ses faibles bras, et d’une légère étreinte aurait effacé toutes mes craintes et toutes mes peurs. Elle se serait assise près de moi, et sa présence aurait fait de mes cauchemars un lointain souvenir. Mais maintenant qu’elle s’en est allée, je suis seule. Je serais l’unique personne à me rappeler de sa douce présence. Qui, à présent, pourra deviner que de ces bras faibles, de ces yeux fatigués et de ce sourire triste se dégageait une si grande force ? Qui aurait pu imaginer que d’un geste elle éliminait peurs et chagrins ? C’est elle qui me donnait la force de penser. Et contrairement à eux, je me souviendrais de tout cela, moi, puis je le dirais. Je n’oublierais pas que tes yeux se sont éteints alors que les flammes te rongeaient, toi, te balançant doucement au gré du vent nocturne.




La Soeur

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  • Nom: Calmacyl
  • Prénom: Unny
  • Ville d'origine: Candre
  • Date de naissance: 2 mars 492
  • Religion: Croyance en Arbitrio de rite phalangiste
  • Poids: 57kg
  • Taille: 176cm
  • Métier: Étudiante en lettres à la Capitale.
  • Situation Familiale: Vit avec ses parents dans une petite masure Candrine.
  • État: Décédée, le 22 septembre 513 au crépuscule.

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"Elle semblait comme affranchie des lois de ce monde, sans timidité; elle possédait une sorte d’aura qui forçait un grand respect."








Crédits

Hors RolePlay :

Maëglyn : http://ynorka.deviantart.com/art/Ciri-Witcher-3-533623658 (Un grooos merci à mon Kylian <3) (source avant modification)

Description Physique: http://cdn.wall-pix.net/albums/people-3d-girls/00030730.jpg (rajout patte de loup)

La Louve: http://chantalflury3unblogfr.h.c.f.unblog.fr/files/2013/03/389405_4558921968545_1087255993_n.jpg (rajout patte de loup + noir et blanc+ flou)

Défauts&Qualités: http://images.forwallpaper.com/files/images/c/cd6b/cd6b2a5f/120027/wolf-moon-black-white.jpg

Bâtiment: Screen

Le Loup, ou l'achèvement d'un métier" 1: Je retrouves plus, si une bonne âme est décidée...

Le Loup, ou l'achèvement d'un métier" 2: http://lukahcrowford.blogspot.fr/

Maeglyn: Pas de source > Utilisation de l'outil de création de personnages d'Aion.

Le Père: http://rpggeek.com/camo/742c1348daf036949cb8f2059f7e854654a08bfc/687474703a2f2f696d672e70686f746f6275636b65742e636f6d2f616c62756d732f763331322f4a617363655f3332382f417661746172732f417263686572322e6a7067

La Mère: http://img.moviepilot.com/assets/tarantulaV2/people_images/1370521684_Catherine-Keener.jpg (passage en dessin)

La Sœur: http://shannavi.s.h.pic.centerblog.net/e3qu2ite.jpg (passage en dessin)