Utilisateur:Kenesha

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     Kenesha Ahrondor de Signaro
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille






Métier
Métier
Compléments







Fonctions
Propriétaire du Dispensaire Signaro
Propriétaire du Sang des Mineurs



Origines
Ville d'origine
Région d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Kenesha
Pseudo
Kenesha
Prénom IRL
Laurene
Âge IRL
23ans





Kenesha Ahrondor de Signaro


Informations générales
  • Nom : Ahrondor de Signaro
  • Prénoms : Kenesha Katherine
  • Âge : 25 ans
  • Date de Naissance : Le 03 Janvier 490
  • Taille : ~1m69
  • Poids : ~58 kg
  • Cheveux : Auburn
  • Yeux : Bleux
  • Religion : Monachiste
  • Rang social : Noble
  • Origine : Caroggia
Aptitudes
  • Encrier001.pngAlphabétisation
  • Calcul.pngCalcul
  • Grille Carte.pngArt: Violon et Danse de salon
KeneshaAM.png

Possessions

Woowo





  • Woowo est un hibou, avec un joli plumage avec une teinte orange bien prononcée sur le ventre et le poitrail. Kenesha et Illina l'ont plus ou moins trouvé lors d'une sortie de vol de Yulrick, au crépuscule. Le faucon a littéralement attaqué le hibou, lui brisant une aile. Kenesha l'a recueilli a la suite de cela, soigné et dressé. Le hibou est très docile, quoiqu'il s'emporte si il se retrouve dans la même pièce que Yulrick, et il ne peut malheureusement plus voler, malgré les bons soins de Kenesha. Il est un peu gros et passe le plus clair de son temps a dormir, sauf lorsque Kenesha travaille a son bureau: il devient extrêmement attentif.
  • DRESSAGE: TERMINE - Maitre: Hiiagara






Fifi

Fifi
  • Fifi est une chatte qui se prend pour une reine! Elle destete le hommes et a la facheuse manie de leur mordre les mollets. Elle fait la belle en toutes occasions et refuse de manger dans la gamelle d'un autre (ou qu'un autre touche a la sienne). Elle passe son temps a chasser des souris imaginaires et son passe temps favori est de mâchouiller les cheveux de Kenesha lorsqu'elle dort.
  • DRESSAGE: / - Maitre: Kenesha









Caroline

  • Caroline est une petite tortue jaune, ramenée d'expedition. Elle a été offerte a Kenesha par Shahab. Kenesha a un petit rituel, a chaque fois qu'elle sort du manoir elle salue la petite tortue dans le vivarium posté a l'entrée. La petite tortue se plait dans son vivarium aménagé, proche d'un foyer de chaleur.
  • DRESSAGE: / - Maitre: Kenesha









Patrimoine Immobilier


  • Le Manoir Vermeil
  • Le Dispensaire Signaro
  • Le Sang des Mineurs
  • L'atelier d'ingénieur d'Adobe - Cédée a Eldingar
  • Une demeure à Adobe



Vêtements

Grille Tapis Bleu.png Grille Tapis Rouge.png Grille Tapis Vert Clair.png Grille Tapis Magenta.png Grille Tapis Orange.png
  • Les diverses tenues de Kenesha sur Esperia:
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BarreSéparationKenesha.png


Ses Relations


Amour



"Je te hais pour ce que tu es, mais je t'aime pour ce sentiment que tu m'as offert..."


Toi que je n'ai réussi à tuer, j'ai finis par t'aimer. Passion dévorante et destructrice, elle m'aura consommé jusqu'à l'aube.







Famille


Naro : Mon fils


Illina Signaro : Ma sœur


Thorgan Ahrondor : Mon père


Lolaska : Ma sœur

Extension:DynamicPageList (DPL), version 3.3.2: AVERTISSEMENT : Aucun résultat !

Utilisateur:Guimauve : Ma nièce






BarreSéparationKenesha.png


L'ancien monde


Kenesha Ahrondor Signaro a fait l’acquisition d'une demeure en marge de la Capitale: Le Domaine du Lys Bleu. Discrete mais spacieuse, elle convient aux différents habitants de cette demeure:

L'enfant de Kenesha: Naro



Lolaska : La soeur de Kenesha
L'enfant de Lolaska : Guimauve, nièce de Kenesha


Quarante : Domestique de la demeure, restée fidèle a Kenesha


Leonel : Garde du Domaine et du Bateau de Kenesha.


Natalya : Garde du Domaine et marin du bateau de Kenesha.

Kenesha, sa soeur et leur enfant respectifs semblent passé du temps agréable sur le Domaine du Lys Bleu. Il semblerait que Kenesha n'y passe pas tant de temps que cela.




Kenesha et sa nièce, Guimauve


La nuit vient de tomber. Je suis inquiète, ma sœur et ma nièce ne sont pas encore rentrées. Quarante et Leonel sont avec elles, cela devrait aller. Combien de temps sont elles parties? Trois heures me semble t il. Pas d'inquiétude. Personne ne nous veut de mal ici, ma sœur sort très peu et je ne fais plus guère d'apparition parmi la noblesse.
Je sors dans le parc DEVANT la demeure et je m'approche de l'enclos des chevaux. Noisette s'approche de moi, ma sœur n'a vraiment que peu d'imagination pour les noms, m'enfin... Noisette est une jument très docile et proche de l'homme. Elle a une belle robe alezane et un crin vraiment soyeux, ma sœur en prend soin lorsque je ne suis pas la. Je crois que Leonel essaie de s'en approcher aussi. Je souris légèrement, parcourue par un souvenir: Le souvenir de l'achat de ses bêtes pour ma sœur. Nous étions au marché ma sœur, sa fille et moi, accompagnée de Leonel pour la sécurité; en quête des chevaux-cadeaux pour ma sœur. Lorsque nous avions trouvé un vendeur de chevaux de bonne réputation Leonel s'était empressé de venir caresser l'une des bêtes et s’était offusqué devant le vendeur en le traitant de voleur! Intriguée, mais un léger sourire aux lèvres, je demandais a Leonel de nous expliquer pourquoi. C'est tout naturellement qu'il désigna la jument en disant fièrement:
-"VOTRE vache n'a pas de truc pour faire du lait! Vous êtes un escroc!"
Retenant tant bien que mal un rire, j'expliquais à Leonel la différence entre une vache et un cheval. Ne comprenant pas l’intérêt des "vaches sans lait" il repartit bredouille avec nous jusqu’à la demeure du Lys Bleu. Je crois bien que lorsqu'il s'occupe des chevaux, il cherche encore le pis.
Perdue dans mes pensées et mes préoccupations, je flatte l'encolure de Noisette, lorsque celle ci vient me donner un petit coup de museau contre mon épaule. Redescendant sur terre j’aperçois au loin un petit groupe de personne qui marche dans l'allée. Une petite silhouette s'approche de moi en COURANT, des fleurs en mains semble t il. Ils sont la, pas d'inquiétude. Guimauve s'approche, un grand sourire aux lèvres, disant:
-"Ma tante, ma tante! Je vous ai rapporté des fleurs du marché! Je les ais choisie avec Mère!
Je m’éloigne de Noisette après une dernière caresse et m'accroupit face a l'enfant, soulagée.
-"Elles sont magnifiques ma chérie. Allons les mettre dans un vase a l'intérieur."
Je déteste toujours autant les fleurs, mais comment ne pas les accepter offertes avec tant d'amour?
Je souris et prend délicatement la main de l'enfant, entamant le pas vers la demeure.




Notable Capitalin: Lucius Beaurepaire de Louvagny




Lucius Beaurepaire de Louvagny, c'est son nom semble t il. Notable Capitalin, dernier enfant d'une fratrie de 7 enfants; une famille noble croulant sous les dettes.
Je passe l'arche du manoir, les rares hommes de mains ne semblent guère alertes, mais que craindre d'une femme seule? Je continue d'avancer, droite et sure de moi, inflexible. Mon but est la, entre ses murs, pour l'avenir. La porte s'ouvre devant moi, une gouvernante me fait face, il n'a même pas fait le déplacement.
- "Le maître vous attends dans le petit salon" me dit-elle.
Horripilant. Je reste calme, inspire puis expire longtemps. Je replace une mèche derrière mon oreille, par habitude, lisse ma robe aux reflets violets d'un geste raide puis je me mets en route vers l'étroite porte que me désigne la gouvernante. Elle toque et m'annonce, la réponse tarde, froide et désintéressée. La gouvernante s’éloigne, me laissant seule face a cet avenir incertain.
Je lève la tête, légèrement hautaine, mes manières de hautes cours parfaites, mon masque d’indifférence se dessine sur mon visage; je redeviens Oligarque.
Il se tient face a moi, debout, le visage impassible au début, un sourire mielleux apparaît après m'avoir déshabillé de haut en bas. Je retiens une expression de dégoût. Une transaction, une simple affaire... Longiligne, les cheveux cascadant dans son dos noués d'un élégant ruban, il se tient droit, imposant toute sa stature. C'est un homme élégant, charmant et charmeur au vu de son sourire faux. Habillé richement, l'on est loin de se douter que ce personnage est sans le sou, ainsi sont les nobles Capitalins: Une devanture.
Je reste impassible, saluant comme les coutumes l'imposent:
- "Sire Lucius Beaurepaire de Louvagny. Je ne suis guère une femme à flatter, ou à m'attarder inutilement, encore moins a courtiser. Avez vous réfléchit concernant ma missive?"
L'homme s'approche, près, trop près. Je ne recule pas, ne bouge pas. Il passe légèrement son index le long de ma joue, un simple effleurement. Je ferme les yeux et recule d'un pas, lentement, retenant avec grand mal une gifle. Je reste sans un mot, mâchoire serrée, rouvrant les paupières pour plonger mon regard dans le sien.
- "Etes vous une femme de glace pour ne point être sensible à cela?" se désigne t il.
- "Je vous l'ai dit, Sire, au déplaisir de vous le rappeler, je ne suis guère une Dame à courtiser."
- "Toute femme désire être courtisée, c'est en cela qu'elles existent, mise a part si votre cœur est déjà pris?"
Ma langue claque légèrement, un peu trop sèchement. Il sourit en coin. Je ne l'aime pas, lui jubile.
- "Nous avons une affaire à voir Sire."
- "Que d'agacement dans votre voix, Belle Dame. Et tant d'ardeur pour une affaire... L'affaire aurait été plus simple a conclure si vous ne vous étiez point présenté devant moi. Comment résister a une si charmante créature que celle devant mes yeux en ce moment?"
Il sourit, toujours ce sourire en coin, se décale légèrement puis s'approche et me tourne autour, comme un chasseur devant sa proie. Il prend son temps, je respire a peine, manquant de briser mon masque, je pense à l'enjeu. Il s’arrête derrière moi, approche ses lèvres de mon oreille et me souffle:
- "Vous ne saurez résister infiniment, je vous cueillerais comme une magnifique fleur en éclosion... Marché conclu."
Il s’écarte très lentement, son sourire sadique toujours pendu à ses lèvres. Les joues légèrement rouges, je m’écarte et m'incline.
- "Je me permets de prendre congés Sire."
Il ne dit rien jusqu’à ce que je passe la porte, dos à lui. J'entends, légèrement lointain:
- "A demain."




Domaine d'Alvaric Ladirus




Il pleut aujourd’hui. Il est partit. Le ciel pleure t il a mes cotés ? Je regarde mon fils, le cœur lourd, croisant délicatement mes doigts sur le devant de ma robe, entrechoquant légèrement les bagues qui ornent ces derniers. Je m’attarde sur celles ci, une première attire mon regard, une améthyste trône sur un anneau d’argent, attendant sa rougeoyante jumelle qui patiente de l’autre coté de l’océan ; une seconde, plus discrète, une chevalière pour être précise, elle semble grande, accrochée à mon pouce, elle aborde des armoiries.
Je la contemple pendant un moment encore, le regard perdu dans mes souvenirs. Ma pensée traverse l’océan et se mêle aux vents de l’ile d’Esperia, transmettant un seul mot : « J’irais » .

Il pleut toujours, ma jument n’aime pas la pluie, elle est nerveuse face aux lourdes portes de la place forte. Un homme m’arrete, je tends élégamment ma main, pouce et chevalière visible, il incline la tête et m’ouvre le passage ; je replace d’un geste simple la large capuche de ma cape sur mes cheveux et j’encourage ma jument à continuer sur le chemin pavé.
Un homme large d’épaule semble attendre dans l'embrasure de la double porte, une plus jeune femme se tenant à ses cotés. Elle semble être de l'age de ma sœur, un sourire simple et radieux brille sur ses lèvres.
Un laquais vient prendre soin de ma jument, je descend souplement, ma cape lourde d’humidité me colle au corps, je n’ai mis qu’une robe simple en dessous, pour ne point entraver ma monte lors de mon trajet. Je n’ai point fait l'offense à mes hôtes de me présenter habillée en homme.
L’homme m’interpelle, un sourire sain aux lèvres, inclinant la tête :
« Dame Ahrondor de Signaro, je vous en prie, entrez ne rester point sous cette pluie torrentielle »
Je m’incline et entre à sa suite, le saluant après avoir enlevé ma cape et donnée à la gouvernante.
« Sire Ladirus, un honneur de vous rencontrer. Dame Ladirus, je vous passe les salutations de votre frère. »
Je souris doucement vers la jeune femme, dont le visage s’illumine sous la mention de son frère. Si les conventions le permettais je suis persuadée qu’elle m’aurait assaillie de questions. Elle s’incline doucement, me rendant mon salut :
« Dame Ahrondor de Signaro, la bienvenue dans le domaine des Ladirus »
Je ne fais point de remarque sur l’étrange façon d'interpréter mon nom, et sourit simplement. Le maître des lieux me fait visiter le domaine, à l’intérieur seulement, m’interrogeant sur mes activités dans la Sublime et me demande de lui parler de cette île lointaine qu’est Esperia.
Je prends part à cette conversation avec envie, il semble sage et à l’écoute, très bien éduqué et l’on sent toute sa noblesse dans sa manière d’être et son porté. J’ai l’impression d’y voir Svengal dans le futur. Je souris une nouvelle fois à cette idée. Il m’interroge sur cette émotion soudaine. Je m’empresse de lui conter Esperia et de lui parler de Svengal, d’Elyse et de leurs enfants ; il semble beaucoup tenir à ses proches. Cette conversation est passionnante et riche; hélas il va prendre congés et m’invite à retrouver Talya dans une autre aile du domaine ; il a ses propres affaires à traiter. Il me convie toutefois à revenir quand je le souhaite, ayant encore moult questions à me poser. Il se retire avec prestance et une gouvernante me conduit auprès de sa nièce dans un petit boudoir.
Talya semblait m’attendre avec impatience, et une fois les formalités passées, enchaîne sur les questions: Esperia, Svengal, Elyse, les enfants... tout y passe. Elle me ressemble beaucoup sur certains points, c’en est touchant. La fin de l’après midi approche, nous avons bien fait connaissance. Nous allons nous revoir régulièrement, et c’est de mon cote, avec grand plaisir. Si tu savais à quel point tu manques à ta sœur Svengal, j’espère que tout ce passe bien la bas pour ta petite famille. Je prie pour vous, comme je prie pour lui.
Je retrouve ma jument, semblant s’être calmée légèrement. Je l’enfourche et repart vers mon domaine, saluant de la main Talya, promesse d’une nouvelle visite sous peu. Je repasse les portes et mes pensées reprennent le dessus, obscurcissant une nouvelle fois mon humeur. Je laisse le grand domaine derrière moi, tournant cette page de répit. Ma jument souffle ; il pleut de nouveau.



Ombre de Renard



J'étais sur le port en compagnie de Leonel, surveillant l'arrivage de mon navire et les produits présents dans les cales. Leonel est comme a son habitude, distrait par tout et n'importe quoi, s’intéressant et se questionnant sur tout son entourage, son insouciance me touche, je pense que c'est pour cela que je le garde auprès de moi; il est mon COURANT d'air frais. Que fait il d'ailleurs? Pourquoi sort il son arme?
Je fronce les sourcils et sort de mes pensées, apercevant l'ombre. Une ombre nous fait face, une ombre noire, dénué de visage. Elle semble en piteuse état, vacillante. Est ce une illusion produite par le manque de sommeil? Non. Leonel est toujours toutes armes dehors. Je l'entends prononcer:
"Eut'qui toi?
L'vas t'en ! T'pproche pas d'noble dame à l'rond d'Or"
L'ombre vacille une nouvelle fois, chancelante, elle approche une main vers sa capuche. J'entends un faible son, sa voix semble usée et faible:
"Ke... sha.."
Je reconnais cette voix. Je pose une main sur l’épaule de Leonel, lui intimant de baisser son arme et prononce:
"C'est bon Leonel."
J'hausse légèrement le ton vers l'ombre nous faisant face:
"Donnes moi ton nom et montre ton visage, aucun mal ne te sera fait."
J'approche d'un léger pas, me retrouvant aux cotés de Leonel. Deux émeraudes me regardent avec espoir. Je m'entends murmurer:
"Natalya"
La jeune femme se précipite vers moi, cherchant réconfort, sans vraiment cédée a sa peur. J'accompagne le geste de la jeune femme, visiblement épuisée, jusqu’à m’asseoir au sol, la tenant contre moi, lui parlant doucement:
"Calme toi, tout va bien... calme toi..."
Je lui caresse doucement les cheveux, jetant un regard à Leonel, puis vers le bateau. Il suit mon regard et en revient a moi. Il n'a pas compris. Je me retiens de soupirer lorsque qu'un éclair passe dans son regard, il a comprit!
"Euj vais l'voir si l'débarquement l'finit ! Tout de suite N'ble Dame!"
Je secoue légèrement la tête, dépitée et en revient à Natalya.
"Rentrons Natalya, tu m'expliqueras la bas. Tu es en sécurité ici."
"Et accessoirement, tu prendra un bain!"
Je fronce le nez, me relevant péniblement, Natalya garde le nez baissé et reste silencieuse. La suite promet... Je suppose qu'elle à encore fait des siennes la bas.
Je soupire une nouvelle fois et me tourne vers Leonel qui revient déjà. Je le questionne du regard. Il reste un moment sans réaction et sourit, benêt, se frottant l’arrière du crane.
"Euj 'blié c'que j'd'vais l'faire..."
Encore un soupire. Je lève les yeux vers le ciel: De gros nuages à l'horizon. Pas la journée on dirait.
Nous repartons à trois vers mon domaine, que dis je, à cinq si l'on compte les chevaux. Comme à son habitude Leonel discute avec son cheval, sans monter dessus et Natalya n'ouvre pas la bouche de tout le retour.

Un véritable cirque que j'ai sous mon aile... Arbitrio me vienne en aide.



Aube et Crépuscule



J'aime toujours autant observer l'Aube naissante sur la ville, le ciel se parant des couleurs du jour et l'air se réchauffant petit a petit. Je ferme les yeux et inspire longuement. Ma jument fait un leger ecart, evitant un obstacle sur le sol; je rouvre les yeux, baissant le regard sur "l'obstacle": je crois qu'il s'agit des restes d'un chien. Je redresse la tete et ressere les pans de ma cape autour de moi, la brise matinale caressant ma peau me remet les idées en place.
Natalya chevauche devant moi et Leonel est resté au Lys Bleu, veiller sur mon enfant, ma soeur et ma niece. Elle a retrouvé la parole, mais parle toujours aussi peu qu'avant mon départ d'Esperia, mais il semble que je sois devenue experte pour déchiffrer ses grognements. Je souris legerement a cette idée et encourage ma jument a rattraper son cheval, me mettant ainsi a sa hauteur.
- "Tu n'as pas froid?" lui demandais je.
- "Non, la cape d'Elyse me suffit."
Je leve légèrement la main, Natalya la suit du regard et opine a peine, je lui murmure:
- "Nous arrivons"
Je descends de cheval et Natalya va s'occuper d'eux un peu plus loin.
Je toque deux coups a la porte. Pas de réponse. Je retente ma chance avec un peu plus de conviction, j'entends du bruit dans la demeure, la porte s'ouvre. Un homme mature et d'une bonne stature m'observe et je l'entend me dire, tout en refermant la porte:
- "J'parle pas aux Nobliaux. J'paye mes impots comme tou'monde". Je ferme a peine les yeux, laisse la porte se refermer, me racle la gorge et entame d'une voix ferme mais sans agressivité:
- "Et parlez vous aux Nobliaux qui vous apporte des nouvelles de votre fille, Elyse Stayla, ou encore Elyse Ladirus?"
Une minute de silence passe puis la porte se rouvre, l'homme est sceptique.
- "Vous connaissez ma fille, vous?"
Je lui tend une lettre ecrite de la main d'Elyse, lui laisse le temps de la lire, patiemment. Il m'invite a entrer d'un geste simple, j'entre tout en faisant signe a Natalya de me suivre. L'homme me grogne:
- "J'vais pas vous faire d'mal, pas b'soin de chien de chasse."
Je lui sourit, tendant une main vers Natalya, lui intimmant l'ordre de venir une nouvelle fois.
- "Natalya a une chose a vous remettre."
Natalya lui tend une autre lettre, cachetée. L'homme la prends, l'ouvre et la parcourt. Je ne pense pas avoir vu un jour un homme si heureux, son expression si intense et pourtant si contenue ont une symbolique presque sacrée. Je souris malgre moi; je crois finalement qu'il me reste un peu d'humanité.
La matinée passe tranquillement, le pere d'Elyse nous montre sa ferme et nous présente son travail. Je fais la connaissance de ta mère, Elyse, tu lui ressemble beaucoup. Nous parlons de diverses choses, mais surtout de leur fille, jusqu'au moment du départ. J'achete quelques produits a cet homme humble et cette famille unie, et ils me font promettre de revenir de temps en temps. Je reviendrais egalement pour le commerce m'entends je dire.

Je remonte en selle et leve les yeux vers le ciel. Le soleil est au zénith. Encore une bonne partie de la journée avant que mes ténèbres ne viennent me hanter.






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