Utilisateur:Djamshid
Bon je sais qu'on vous bassine avec ça mais continuez de lire plus loin et vous pourrez tomber sur des informations sur Djamshid qui vous choquerait si vous ne les saviez pas (et il y a peu de chances que vous puissiez le savoir). Si néanmoins vous voulez continuer votre lecture, je vous laisse mais à vos risques et périls. Je vous fait confiance pour avoir une bonne attitude et différencier les informations sûes en HRP de celle sûes RP.
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Sommaire
Description
- Thème général de Djamshid: https://www.youtube.com/watch?v=8gMgkIR08Hw
- Thème de Djamshid en ce moment: https://www.youtube.com/watch?v=Md2BndgLG5E
- Nom : Djamshid
- Nom complet : Djamshid de la Flèche, fils de Farshid et d'Ehteram
- Surnom : Djam/Djamy/Djam's/Gueule de bois
- Age : 24 ans
- Date de naissance : 6 septembre 490
- Lieu de naissance : Budnost, en Dione
- Taille : 1m95
- Poids : 105 kilos
- Métier dans l'Ancien Monde : Gardien de convoi
- Métier actuel : Bûcheron
- Croyance : Culte qadjaride
- Rang : Citoyen
Description physique
Description physique
Djamshid est un garçon musclé de 24 ans, bien bâti. Ses cheveux en batailles descendaient pêle-mêle sur son front et atteignaient ses épaules, jusqu'à ce qu'il décida de les raser sur les cotés. Sous ses cheveux noirs (bruns au soleil) se cachent de beau yeux d'un brun plutôt foncé. Il a un nez qui par chance n'est pas cassé mais demeure droit et fier, un bouc et une moustache plutôt garnie qu'il entretient régulièrement. Il a les muscles saillants et visible, les épaules plutôt carrés et l'allure imposante. On voit de suite à son accent et à son attitude qu'il est Qadjaride. Il était habillé d'une sorte de veste en jute lacéré derrière par des coups de fouet et d'un pantalon en toile un peu miteux et marchait pieds nus à son arrivée, mais désormais il dispose d'un manteau orange élégant (bien qu'un peu sali) cousu par Kenesha et de chaussures marrons qu'il enlève la plupart du temps en Thermidor, un manteau lourd orange qu'il sort pour les bals ou pour Nîvose et un pagne au cas où il lui prendrait l'envie de se dévêtir tout en conservant une couche de vêtement suffisante. Il a aussi un veston en fourrure fait par Lucien, plutôt chaud afin de tenir la Nîvose et un pantalon tout aussi chauffant. Depuis peu, il a aussi une tunique de cuir bleue ainsi qu'un casque un peu ridicule, montrant son appartenance à la milice de Rivelame. Il a quelques cicatrices discrètes ça et là, et de petites traces de crocs au bras droit. On note aussi qu'il a le genou droite qui craque très légèrement, assez difficilement perceptible si on ne colle pas son oreille au dit genou.
Description psychologique
Description psychologique
Djamshid était une personne naturellement souriante, il engageait toujours la conversation de manière polie et aimable. Il aimait bien discuter avec les personnes qu'il croisait, même s'il ne les connaissait pas du tout. Il était plutôt sociable avec tout le monde, y compris les kharedjis dont il appréciait la présence contrairement aux autres qadjarides. Malgré le fait qu'il aimait leur compagnie et qu'il en considérait certains comme "amis", il faisait et fera toujours passer la sécurité de son clan en premier. Tuer pour sauver un de ces proches ou par vengeance ne le dérangera jamais, et il n'aura jamais aucun remord, en revanche tuer ou blesser gravement un innocent le dérangera un peu. C'était un grand émotif dans le passé malgré ce que l'on pouvait penser de lui et il se liait vite d'amitié avec les personnes qu'il apprenait à connaître. Il leur accordait d'ailleurs une trop grande confiance, ce qui aurait pû le perdre un jour. On pourrait penser que sachant se battre, il n'hésite pas à employer la violence, mais il n'en est rien. Il évitera toujours l'affrontement au profit d'une solution pacifique, sauf s'il en va de la survie des personnes qu'il aime. Un événement l'a changé du tout au tout. Dorénavant, il lui arrive de sourire entièrement mais la plupart du temps son sourire n'est qu'un demi-sourire. Il ne se confie que rarement ou reste vague et son coeur reste fermé à tout le monde. Il apparaît maintenant comme quelqu'un de calme, réfléchi. Il possède deux faces, comme tous les qadjarides. Une face amicale, et bienveillante, pour ses phrals, et une face plus sombre et méfiante pour les kharedjis. Il est originaire de Budnost, en Dione, et vient d'un clan appelé le clan de la Dune. Son oncle était le Chabbod et Djamshid aurait dû prendre sa place si l'esclavagisme ne l'avait pas poussé à se séparer de son clan. Il avait six sœurs couturière, dont une femme du Rais, et ses parents étaient cuisiniers même si son père passait le plus clair de son temps à couper du bois.
Aptitudes
Aptitudes actives
Combat: Destiné à la base pour être Chabbod, il se devait de savoir mener des hommes et d'inspirer le respect, c'est pourquoi il a appris durant toute son enfance le combat au cimeterre et à main nue, et il avait commencé à s'exercer à la dague quelques mois avant son emprisonnement.
Niveau de combat au cimeterre: Amateur
Niveau de combat à mains nues: Amateur
Alphabétisation: Malgré les apparences, ce talent n'est pas si rare chez les Qadjarides et Djamshid l'a appris en prenant des cours à ses heures libres. Même si son niveau est basique, il sait tout de même parfaitement bien écrire mais a malgré tout un peu de mal avec le calcul.
Talents
Etant à la base un guerrier, Djamshid maîtrise le cimeterre, la dague et bien sûr ses poings. Il était loin d'être parfait en la matière, surtout avec les dagues dont il a oublié le maniement pour ne plus savoir que faire des tours de passe-passe. Mais n'ayant pas utilisé un cimeterre depuis longtemps, il le maîtrise de moins en moins bien. Il est également doté d'une bonne musculature et de la grande force qui va avec, mais cela lui confère aussi une faiblesse: le manque d'agilité. Il est aussi très endurant, d'une part parce qu’il s'y était entraîné et d'autre part parce qu'il se chargeait souvent de la corvée de bois. Depuis son apprentissage avec Azer, il a appris à reconnaître la qualité d'un arbre, récolter le miel et la cire et reconnaître quelques plantes de base, pas aussi bien que les bûcherons chevronnés mais assez bien pour se vanter d'être un bûcheron. Il a aussi la chance d'avoir appris à lire, le savoir se transmettant étonnamment bien au sein d'un clan. Il sait aussi effectuer des calculs simples mais aura tendance à réfléchir très longuement pour les calculs un peu plus complexe. Il savait avant se repérer et survivre, mais ce talent s'est peu à peu effiloché, Djamshid n'étant pas habitué à Esperia. Ca ne l'empêche pas d'avoir des restes en la matière. On note aussi qu'il a une certaine facilité pour discuter et charmer, même s'il utilise de moins en moins ses atouts de séductions.
Qualités
Souriant: Djamshid souriait souvent dans le passé, mais un évènement semble l'avoir changé. Il fait néanmoins souvent un demi-sourire.
Serviable: Toujours disponible pour donner un coup de main, il déteste rester dans l'oisiveté.
Musclé: Sa carrure lui donne tous les atouts sauf un: l'agilité.
Passioné: Quand Djamshid s'engage dans une relation ou trouve une passion, il s'y donne corps et âme.
Protecteur: Une qualité qui peut se changer en défaut: il est prêt à donner sa vie les yeux fermés pour ses proches. Quand il arrive un problème à ces derniers, il aura tendance à se le reprocher.
Pieux: Il accorde à la prière une place et un temps énorme, parfois allant jusqu'à 8 heures par jour de méditation.
Sociable: Il parle souvent avec un peu tout le monde. [Déclin]
Zêlé: Djamshid défend corps et âme les qadjarides, et jamais il ne sera en froid avec un qadjaride s'il est en règle envers sa culture.
Maître de son visage: A force de courtiser et de se servir de ses talents, il a développé une maîtrise absolue de son visage. Ainsi, il pourra faire un immense sourire en étant en dépression ou faire une mine désespérée en étant absolument calme et détendu.
Défauts
Lourd: Son acharnement à vouloir courtiser lui valait souvent les foudres des plus sérieuses de ses compagnes et son obsession pour le sexe opposé était parfois un peu lourd pour les autres, mais ça semble s'être régulé. De plus, il est aussi lourd physiquement, car toute sa masse musculaire ne lui confère pas une grande agilité. [Déclin]
Mal de mer: N'ayant jamais navigué, il découvre pourquoi lors de son voyage vers Esperia: un terrible mal de mer le ronge lorsqu'il prend un bateau, un mal de mer tellement horrible qu'elle le rend faible comme un mollusque et le fait même tomber dans les vapes.
Sans gênes: Ayant vécu dans un milieu très ouvert, on ne lui a pas trop inculqué la pudeur et tout le monde en faisait les frais autour de lui. Il s'est un peu régulé à Esperia mais il peut encore lancer un sujet gênant s'en forcément le vouloir. [Déclin]
Rancunier: Quand une personne a blessé un de ses proches, il lui en voudra pour très longtemps et n'aura de cesse de lui jeter des regards haineux, attendant patiemment l'heure de venger la victime.
Têtu: Bien que pour des sujets futiles, il cède souvent la raison aux autres, quand il s'agit de sujet grave, il fait tout pour ne pas changer d'avis et reste fixé sur son idée.
Manipulateur: Il fera tout pour arriver aux fins de son clan, absolument tout.
Folie furieuse: Bien qu'il ne se batte jamais réellement, à la vue du sang et en se remémorant les horreurs que la personne qu'il bat a fait, il peut aller beaucoup plus loin que ce qu'il ne voudrait et a du mal à se contrôler une fois lancé.
Bavard: Djamshid avait un gros problème de temps de parole pour quelqu'un sensé être observateur plus que acteur. Il semble s'être calmé.
Provocateur: Il adorait provoquer les gens qui lui cherchent des noises plutôt que de les cogner, et il y prenait réellement plaisir. Maintenant qu'il est en charge de la vie religieuse et que sa fonction incombe d'être plus sage, il préfère éviter le conflit.
Accorde trop vite sa confiance: Peut être son plus grand défaut, il n'était pas difficile d'avoir la confiance de Djamshid, surtout lorsqu'on lui montrait de la tendresse ou de la compassion. Mais dorénavant, si vous avez l'impression d'avoir sa confiance, ce n'est qu'une impression.
Intérêts culturels et goûts
Intérêts
Djamshid aimait bien discuter et lier connaissance avec les gens autrefois. Maintenant, il lui arrive encore de discuter mais ses raisons sont plus obscures. Au plus profond de lui, il désire vivre avec quelqu'un toute sa vie mais de par ses échecs amoureux il a grandement perdu espoir en la gente féminine. Ses pensées sont sans cesses tourmentés par son passé mais il se confie sans hésiter à son clan. Depuis qu'il est à Esperia, Djamshid avait commencé à boire plus que d'habitude, et même s'il se freinait pour ne pas faire de dépenses inutiles pour le clan, il lui arrivait souvent de se descendre une bière ou une bouteille de rhum. Heureusement, grâce à l'aide d'Emeraude, il a décidé d'arrêter de boire, buvant à l'occasion un alcool doux mais évitant de boire plus que de raison. Il ne s'est jamais essayé à un quelconque instrument ni à aucun art mais aimerait apprendre à jouer du luth. Il fume dès qu'il en a l'occasion, privilégiant le tabac fort au tabac doux. De plus, Djamshid est un fervent croyant et il prie chaque jour pour la communauté et son ancien clan. Il lui arrive même parfois, durant des périodes de trouble, de se retirer dans un lieu de prière (comme le Rocher des Anciens) pour méditer et jeûner plusieurs jours voir même plusieurs semaines.
Manies
Manies
-Sourire: Djamshid sourit en toute occasion, que ce soit un sourire de tristesse, de joie ou de colère. Mais ces temps-ci, ses sourires se font plus rares, ou plus nuancés.
-Grogner: Il arrive souvent à Djamshid de grogner quand il s’énerve, mais plus un grognement d'animal qu'un grognement d'ocolidien bourré.
-Boire lentement: Djamshid fait tout pour se restreindre dans l'alcoolisme, essayant de boire pour goûter et apprécier plutôt que pour oublier ou être saoul.
-Plisser les yeux: Djamshid plisse les yeux lorsqu'il s'interroge sur quelque chose ou qu'il repense à quelque chose d'important pour lui.
Ce qu'il aime
- Veiller ses proches
- La couleur orange
- Son clan et les qadjarides en général
- Faire souffrir ceux qui ont fait du mal à un de ses proches
- Tuer ceux qui ont fait du mal à un de ses proches
- Avoir de l'affection
- Être en présence de ceux/celles qu'il aime
- Le renard
- Les dattes
- Voir de nouvelles têtes
- Savoir un maximum de choses
- Les femmes timides
- Faire rougir les femmes
- Le contact physique
Ce qu'il n'aime pas
- Se payer les services d'une catin
- Voir ses proches souffrir
- Ne rien pouvoir faire pour aider un proche dans le besoin
- Les souffrances psychologiques
- Ceux qui font du mal à ses proches
- Se faire poser un lapin plus d'une fois
- Le saumon
- Être dans l'incompréhension
- Ne pas être écouté
- Les démembrements (hormis quand c'est une personne qu'il n'aime pas)
- Ceux qui s’énervent vite
- Les gens cruels
- Se faire rejeter par quelqu'un qu'il aime
- La violence gratuite
- Les nabkars
Anecdotes
- Djamshid conversait régulièrement avec le dragon du Sans Fond, même si ce dernier ne semblait pas très réceptif.
- Djamshid se faisait surnommé "La Bête du Désert" dans l'Ancien Monde.
- Djamshid allait souvent à la grange pour discuter seul à seul ou plus si affinité.
- Une légende raconte que le caleçon de Djamshid se trouverait sur l'arbre en face du Corsair Nouarr. De la légende à la réalité, il n'y a qu'un pas.
Possessions
Amis déclarés
Les phrals
Qabyl: Le nouveau
Treisha: La vorace
Rhaenarr: L'écumeur
Ashqar: Le colérique
Calliope: La grâcieuse
Présage: La pupille
Lenka du Roseau:La solitaire
Bahram: Le doyen
Saad de Sūraja: Le bon-vivant
Arash: Le faiseur de merveille
Jahangir du Lézard: Le serein
Matalino du Corbeau: Le bienveillant
Ashaï: Le tempéré
Aelia: La sulfureuse
Neyfer du Dragon: La Sorcière
Son amour
Kharedjis proches
Ennemis déclarés/Méfiances
Ennemis
Cyrus de Caroggia: [----]
Valérion Antor : [---]
Djafar ou Dimitri: [---]
Giulia Giudizio: [-]
Légende :
<3 Amour
<3 ? Amour ?
? Ne sait plus quoi en penser
+++++ Kharedji très proche++++ Ami
+++ Connaissance amicale
++ Connaissance positive
+ Connaissance
/ Neutralité
- Méfiance
-- Antipathie relative
--- Antipathie
---- Haine
----- Ennemi juré
Histoire
La bonne odeur des morts, des rats et du sang. La légère impression de vomir ses tripes à chaque respirations. La douce vue de la botte de paille qui vous sert de lit et des simples barreaux qui vous servent de fenêtre. La vie en prison est vraiment luxueuse.. Mais trêve d'observation, j'entend les gardes s'approcher. Que viennent-ils faire? Peut-être m'apporter à manger avant que je ne meurs d'inanition. "Voilà un nouveau compagnon de cellule pour toi, saleté! me lance le garde qui vient d'ouvrir la porte. A ces mots, quelqu'un est jeté dans la cellule et la porte se referme, ne laissant plus que la lumière du clair de lune filtré par les barreaux nous éclairer. Le tas de chiffon se relève, ou plutôt mon compagnon de cellule se relève, et me fixe.
"Pourquoi as-tu été arrêté?" me demande-t-il d'une voix râpeuse. Je l'observe un peu plus attentivement. Sous cet amas de crasse se cache un homme brun, la quarantaine peut-être (j'ai toujours eu du mal pour deviner l'âge des gens), l'air puissant. Il devait sûrement être quelqu'un de très fort dans le passé car il lui reste encore quelques muscles et des cicatrices qui semblent être des marques de guerrier. Ses cheveux longs et d'un blond presque brun par la saleté tombent en cascade sur ses épaules. Son front est large et ses sourcils broussailleux. Son œil (car les deuxième est fermé et semble avoir été amoché il y a peu) est d'un bleu que je sais empli de sagesse et d'expérience. Son nez est cassé et courbe et sa bouche laisse apparaître quelques dents en moins. Sa barbe est mal rasée et grisonnante.
"J'ai fait une énorme erreur. Et toi? lui dis-je.
-Trahison, me répond-il. Moi qui est si bien servi Indubal pendant tant d'année. Traité comme un vulgaire caillou dans la chaussure.
-Pardonnez-moi..
-Tu n'a pas à t'excuser, me dit-il en souriant. Moi, c'est Ely, soldat de la Légion Royale et noble. Vu que l'on en a pour longtemps, raconte-moi ton histoire, qadjaride..
-Mon nom est Djamshid, noble Ely. Soit, si tu veux que je te raconte mon histoire, alors je le ferais. Avant la prison, avant cette erreur, avant tout ça, je vivais dans ma communauté. Je ne te raconterais pas comme je m'y sentais bien, mais seulement que c'était ma famille, au même titre que mes parents et mes six sœurs. On vivait des ventes que nous faisions et mes parents étaient les seuls à savoir comment conserver les aliments comme il faut. Ma première sœur, nommée Dorreh, était la femme du Rais. Mes autres sœurs étaient toutes couturières. Moi, j'étais le neveu du Chabbod. Et j'étais celui qui devais lui succéder. Mais alors que l'on voyageait pour retourner vers la Dione, on a eut quelques altercations avec des phalangistes qui d'ailleurs étaient plutôt loin de leurs terres. Changiz, le Chabbod, leur a ordonné de partir. Ils ont refusé et ont frappé une de mes sœurs. Hors de lui, Changiz en a pris un, lui a enlevé son casque et lui a brisé la mâchoire d'un coup de poing. La patrouille phalangiste a alors sorti les armes et le Chabbod a fait la même chose.
"Djamshid! m'a t-il crié. Prend les autres et éloigne-les! Je te rejoins!"
Paralysé par l'hésitation, je n'eus le temps de voir la lame du phalangiste foncer vers ma gorge. Mon père s'est interposé et s'est fait trancher le torse. Hors de moi, j'ai massacré cet infâme kharedji et lui ai craché dessus avant d'obéir à mon Chabbod. Mais il était trop tard. Le Chabbod était à terre et il ne restait plus que quelques combattants debout. Ils nous ont pris et nous ont escortés à la prison sans que je n'ai pu voir si ma famille était en vie. Et me voilà ici en train de te parler. Et toi?
-Oh, rien d'aussi guerrier, me répond-il. J'ai été piégé par un complot politique et me voilà ici en train de te parler. Et que va-t-il se passer maintenant?
-Rien de bien compliqué mon bon seigneur! Mon oncle va venir me libérer!"
A ces mots, je me relève et m'étire. Ely, quand à lui, baille et se met à fixer la botte de paille. "Ça ne vaut pas un lit de camp" dit-il avant de se coucher dessus et de commencer à ronfler. Je suis à peu près sûr que mon oncle va venir me libérer mais la question est quand? En attendant, je m'en vais sur la botte de paille à coté de Ely et m'endort à mon tour, terrassé par le sommeil.
Je suis réveillé en sursaut par un bruit de quelque chose de métallique tombant par terre. Je me retourne et voit sous les barreaux la clé de mon salut : une dague. Je la regarde de plus prêt et aperçoit une fente dans la garde. A l'intérieur, il y a une petite lettre où est inscrit "Rendez-vous au Pyyrhec Enflammé" ainsi qu'un plan plus ou moins détaillé de la caserne et des cachots. Il était temps. J'hésite à réveiller Ely.
"Une promenade nocturne , qadjaride?"
Il se lève et me regarde de haut en bas.
"Heureux de t'avoir connu." Puis, comme s'il avait lu dans mes pensées, il me répond:
"Ne t'en fais pas pour moi, je suis noble, il me libéreront bientôt". Je lui sourit et me met alors à crier :
"Garde! Vite, quelqu'un est en train de mourir!"
Ely sourit à son tour et se recouche sur la paillasse. Un garde arrive alors :
"Que se passe-t-il ici?"dit-il en commençant à ouvrir la porte. Je me cache derrière en attendant. La porte s'ouvre et le garde rentre. C'est alors qu'il se retourne et m'aperçoit, dague en main.
"Que fais-tu avec ça?" Il dégaine son arme avant de s'effondrer sur le sol. Derrière lui, Ely debout, les poing serrés:
"Merci pour m'avoir compté ton histoire, jeune qadjaride. Je suis sûr que nos chemins se recroiseront!"
Puis il se recouche et se remet à ronfler. Décidément, impressionnant cet Ely! Je regarde qu'aucun garde ne me voie et enfile la tenue du garde avant de m'enfuir. Malheureusement il me manque le casque! Bon, il ne faut pas céder à la panique. Je range ma dague à coté de mon épée et je sors de ma cellule en refermant derrière moi. Je passe alors dans les couloirs sombres du cachot. J'entend des gémissements et des bruits bizarre. Je décide de vite aller vers la sortie. Je pose ma main déterminée sur la porte et l'ouvre quand je tombe nez-à-nez avec un autre garde.
"T'es nouveau? J'ai pas l'impression de te connaître. Attend, je vais demander à l'officier."
Je lui met un coup de garde et le cache dans le coin derrière la porte afin que personne ne puisse le voir avant que je ne me sois enfuis. Je sors alors ma carte. En effet je suis totalement perdu ici. Je la regarde quelques instants et retient l'itinéraire de sortie. Je monte rapidement les escaliers pour sortir de ce lieu ennuyant non sans avoir au préalable pris le casque du garde et me hâte d'aller vers la sortie. Mais je ne suis pas au bout de mes peines quand soudain un officier me bouscule. Je lui répond un "pardon" avant de reprendre ma route. Mais une main se pose sur mon épaule.
"Que fais-tu et pourquoi es-tu si pressé soldat?
-Je..je..je suis chargé de...d'aller... euh... chercher le..." dis-je sans grande conviction.
"Ah, reprend-il avec un sourire, un imposteur à ce que je vois.. GARDE! IMPOSTEUR! IMPOSTEUR!" Il dégaine sa lame et je fais de même. Mais je me rend compte que si je veux fuir, je n'ai pas le temps pour combattre alors je le bouscule, rengaine ma lame et cours comme si ma vie en dépendait en direction de la sortie salutaire. Je ne fais pas attention au gens que je bouscule et arrive devant la porte fermée qui me nargue. Les gardes affluent derrière moi. Je ne peux pas me battre contre toute la garde du château! Que faire? Alors que je prie le Passeur pour que ma vie soit moins courte, j'aperçoit les gardes se retourner. Une dizaine de qadjarides sont en train de leur tenir tête. Saisissant cette chance, je commence à ouvrir la porte. Je me suis jamais rendu compte comment ouvrir une porte peut être aussi long. Enfin ouverte, je m’apprête à m'enfuir quand j'aperçoit les qadjarides en prise avec les gardes. Ils ont l'air de perdre. Mon sens de l’honneur et de la famille me pousse alors à foncer dans la mêlée et tuer un garde, puis deux, me faire entailler le bras gauche, puis trois, me prendre une dague dans le mollet droit. Essoufflé et blessé, je fuis accompagné de mes frères. On court et referme la porte derrière nous afin de ralentir nos ennemis. Nous courrons aussi vite que possible compte tenu de mon horrible mal à la jambe et des blessures des autres. Après cinq minutes à courir à toute allure dans les rues de Guevrac, nous arrivons au lieu de rendez-vous.
Nous rentrons dans la taverne, commandons trois chopes de vin de datte et nous asseyons à une table. Nous ne sommes en effet que trois à en être sorti. Je me sens très coupable d'avoir le sang de tous ses frères sur les bras et celui qui est à ma droite semble le remarquer car il dit très bas, en qadjaride: "Tu sais, c'est normal qu'on soit venu te secourir. Changiz sait que tu fera un bon Chabbod et nous aussi. Les pertes, il en faut! La nation qadjaride perd mais n'abandonne jamais!" Mon autre frère, à gauche, acquiesce d'un signe de tête. Caché sous leur capuchons, je ne peux savoir qui ils sont.
"Merci, Phrals, de m'avoir libéré. Je ferais tout pour vous rendre la pareille. Mais qui êtes-vous?
-Moi, c'est Orang!
-Et moi Atafeh!
-Vous, ici! Merci, mes frères!" Ces deux-là sont mes meilleurs amis parmi les gardiens du convoi. Sans eux et tous ceux qui sont restés là-bas, je serais mort. Je leur doit ma vie.
"Tu sais, reprend Orang, depuis que tu es emprisonné par ses sales sags de kharedjis, le Chabbod et son frère mais aussi toute la communauté cherche à te récupérer. On a cherché beaucoup d'informations pour savoir où tu étais emprisonné."
Donc mon oncle et mon père sont vivants! Quelle joie!
"Normalement, me dit Atafeh, Mahbod devrait arriver pour nous dire où le convoi se cache."
Soudain j'entends un fracas à l'extérieur. Je n'ose pas imaginer ce que c'est. Les gardes rentrent avec fracas dans la taverne. Un silence de mort. Dès qu'ils nous aperçoivent, ils foncent sur nous et dégaine leurs épées. A quinze contre trois, nos chances sont faibles. De plus, habillé comme un garde, je ne passe pas inaperçu. Je dégaine ma lame et me frotte à un premier garde pendant que mes Phrals couvrent mes arrières. Selon un style de combat qadjaride je fais un coup vertical puis feinte et finit sur un coup d'estoc qui transperce le garde non sans ouvrir encore plus mes blessures. A ce rythme, je vais mourir avant d'avoir revu mon oncle. Le garde m'ayant blessé à la main, je suis contraint de lâcher mon arme. Un deuxième se jette alors sur moi, puis un troisième et un quatrième. Derrière, je vois mes Phrals tenir tête avec une rage surhumaine. Ne pouvant combattre contre les trois gardes, je tente de fuir en les feintant en criant en qadjaride "Fuyez!". Mes compagnons se retournent et foncent vers la sortie. Mais arriver à la sortie, je me fais stopper net par un officier. J'entends alors les cris d'agonie de mes deux compagnons derrière moi. C'est fini. Mais je ne mourrais pas sans combattre! Après un violent coup à la tête, finalement si.
Combien de temps cela fait que j'attends ma mort. Dix jours je dirais, peut-être plus. Ah tiens! Ma porte s'ouvre. Je vais donc enfin pouvoir rejoindre mes Phrals qui me manquent tant! Ash, monde de kharedjis. "Quelqu'un vient de plaider ta cause, sale vermine! Et dire qu'on allait te pendre demain! Quel gâchis!" lâche le garde. Je suis abasourdi. Qui a pût plaider ma cause? Sûrement pas mon oncle ou ma communauté. Ils n'ont aucune importances politiques ici. Mais qui? "Un certain Ely.. Pfff, ces nobles, tous les mêmes! Des pourris!" Ainsi, Ely m'a sauvé. Je lui en suis infiniment reconnaissant. Je vais pouvoir rejoindre ma famille et pleurer mes Phrals sans être souillé par toute cette malveillance humaine ambiante. "Tu va tout de même être esclave. Mwahahah! Sale pourriture de déchets, tu crois que je n'avais pas vu ton expression? Tu croyais t'en tirer, hein ?" Quoi? Réduit en esclavage par ses sales sags de kharedjis? Jamais je ne me soumettrais! S'il croit que je vais me faire donner des ordres par un noble rondouillards et pantouflard! Jamais! "Ou alors tu peux toujours refuser et mourir une corde au cou pour notre plus grand plaisir!" Je n'ai pas le choix. Je pense que je serais plus utile vivant que mort. Ne vous inquiétez pas mes Phrals! Vous resterez dans mon cœur pour toujours!
Les flots font remuer la coque du bateau pendant qu'il avance vers Esperia. Je me suis résolu il y a de cela quelques jours déjà à la vie d'esclaves que j'aurais. Si je dois nettoyer les pieds d'un kharedjis trop gros pour les toucher ou pour les voir, je sens que ma communauté va me manquer un peu plus chaque jours. Espérons que ce ne sera pas le cas. Espérons. Espérons. Esperia.
