D'une Esperia, à plusieurs

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Bill
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dim. 22 juin 2014 23:06

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Affiche mise sur la place Centrale

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L'écriture est féminine et penche vers la droite, elle semble appliqué.
Affiche simple

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D'une Esperia, à plusieurs
Esperia est Un, un peuple, une île, une ville. Nos fanions dansent aux souffles de l’alizé marin qui balaye nos plus hautes tours. Cette fière bannière, drapée du marron et d’un blanc pur, virevolte encore fièrement aux dessus de nos têtes, elle sait ses jours comptés et fixe tristement son funeste destin par-delà l’horizon que lui donne son aplomb.

De quatre hommes naquit une unité, amoncelant les pierres de leur ambitieux projets, ce quatuor de colons fut bientôt vingtaine, poignée d’hommes et de femmes portant les mêmes désirs et ambitions, leur cœur battant pour la naissance d’une seule nation. De cette poignée, débarqua bientôt des flots de l’ancien monde, une cinquantaine d’âmes investit d’une même vision : Venant de tous nos horizons, portant en eux les fondements de cultures différentes, ces étrangers tendirent leurs mains et leur désir vers une Unité, une cité qui porte le nom de l’Espoir.

Dans cette quête grandiose d’unité, nous fûmes bientôt une centaine, ce groupuscule risible aux yeux des grandes nations du monde nous faisais tant fierté. Alors à l’apogée d’espoir pour notre œuvre commune, cette assemblée dû se diviser par le sang et la mort. A la croisée des chemins, notre jeune peuple se divisa, et nombreux tombèrent réduisant déjà un village bien trop dépeuplé. Mais ces hommes et ces femmes tombés dans nos guerres civiles et nos révoltes l’ont été pour une chose : l’unité d’Esperia. Les visions et les avis ont tant divisé notre peuple… sénat, royauté, consulat, gouvernorat. Mais dans ces divisions sanglantes, le cœur de nos morts à toujours saigné pour faire battre notre Unité.

De quatre, à cinquante, puis cent, enfin plus de deux cents. A force de sacrifice, nos terres commencent à entrapercevoir la lumière de la grandeur. A l’aube de compter parmi les plus grandes nations, nous gardons la tête froide, il nous reste tant à parcourir pour égaler la puissante Huratelon, la riche Caroggia, la magnifique Capitale. Nous sommes à présent proches de poser le pied sur la première marche d’un escalier infiniment long vers lequel nous nous sommes juré d’en atteindre le sommet. Nous sommes Esperia : à toi l’Ancien Monde, nous mettrons peut-être des années, des décennies, des siècles, mais nous rayonnerons un jour parmi les plus grandes étoiles de cet univers, nous le jurons.

Craquelante promesse qui trahit à présent le combat de ceux qui sont tombé pour elle, pour notre Unité. L’aube approche que déjà le crépuscule nous assagit, nous prenant à la gorge en nous criant de retourner à nos origines : De quatre à deux cents, de deux cents à une Unité, d’une Unité à plusieurs. Désolante vision qu’un village déjà en jeûne d’habitants, se saigner pour se diviser toujours plus. Animé par les volontés d’un pouvoir faible qui tente de ne pas faire naufrage en concédant à ses soutient mutins, Esperia ne sera plus un mais plusieurs, nous sommes à la naissance mortifère d’une division sans précédent et risible, notre Rivelame indépendant, et bientôt, notre Quartier Ouest. Nous sommes attisés par les faveurs intéressantes d’une telle indépendance de nos trois mythiques quartiers, nous voulons être libre et pouvoir vivre dans notre petite bulle, que chacun puisse vivre dans son chez soi et participer à la vie de son quartier qui deviendra bientôt nation à part entière.

Dur châtiment que de retomber de son nuage d’illusions. Il est aussi ridicule de diviser un village en trois que de dire à un sot de placer son petit fanion sur une colline herbeuse pour en faire son royaume. De toute son histoire, notre ville a souffert de son manque d’âmes, nous peinons à faire vivre les grands ordres que nous nous plaisons à imaginer, notre si fière chevalerie compte deux hommes, notre grand commandant des armées dirige autant d’hommes que de doigts à une main. Alerté par le départ de nombre de nos illustres et nobles personnes, nous gonflons désespérément la noblesse par des personnes avides des droits qu’elle procure et qui n’en respecte pas les manières les plus évidentes, préférant un peignoir aux dorures de nos mines d’or.

Cette division ne profitera à personne, excepté aux Qadjaride qui, dans la plus froide des logiques, ont trouvé le seul moyen de ne pas se plier à une société qu’ils veulent intégrer. Là où chacun doit céder une part de sa nation d’origine pour pouvoir vivre dans notre société, d’autres préfèrent assoir leur culture sur le trône d’une petite colline herbeuse. Pour ne pas se plier, il faut régner, l’indépendance de Rivelame signera l’avènement de la division qu’ils ont toujours participé à créer. Mais du reste ? À qui cela profitera-t-il ? L’éleveuse sans doutes, désespérée de ne pouvoir régner celle-ci noie son chagrin par l’espoir de garder son trône en offrant la liberté suprême à un peuple encore trop embrumé pour la voir empoisonnée.

Cette cité s’est meurtrie pour être celle que vous arpentez aujourd’hui, elle s’est saignée pour être unie sous le nom unique et indivisible d’Esperia et non être distinguée entre Rivelame, Adobe et Quartier Ouest. Diviser l’indivisible n’a aucun sens, là où nous manquons de tout et surtout de puissance aux yeux du monde, nous coupons nos propres membres pour jouir d’une chimère de liberté. Je ne veux pas passer une frontière lorsque je sortirai du Quartier Ouest pour acheter mon pain à Adobe, je ne veux pas être citoyenne d’un pâté de maisons, je renie le joug tout puissant d’un intendant rêvant de couronne et de laurier là où il n’y a que trois chats et deux chiens.

Nous allons vers une lubie enfantine, nous sommes comme des enfants qui jouent à des jeux cherchant à imiter leurs parents en société, quand nous aurons assez joué avec l’indépendance des quartiers, nous nous morfondrons à trouver un autre système plus farfelu. Nous rechignons à avoir un vrai dirigeant pour faire avancer notre pays si fragile, nous préférons diviser le pouvoir pour tous, réduisant celui-ci au choix d’une potée de fleurs ou d’une autre pour l’office de quartier.

Esperiens, vous restez de marbre à ce qui prend scène sous vos yeux, là ou d’autres ont pris les armes et sont tombés pour leurs rêves d’Esperia, la ville Unique et Unie. Parfois simplement dire « non » se révèle être le courage que l’on attend tant. Esperia nous regarde avec intensité, comme au jour des autres grands événements. Mais, cette fois-ci, la cité de l’espoir vacille et fixe l’issue de son futur incertain, suivant dans un silence estomaqué, le peuple qui la tient au creux de ses mains.
Lucie Florence Félicia D'Arsonval Cadirissa
Découvre l’équipe du 4ème pouvoir d'Esperia :

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Sybelle Rivenoire
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dim. 21 sept. 2014 17:37

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Affiche retirée
Quand je suis arrivée... Eliadorina
Ensuite... Nora
Et Enfin... Sybelle
Miss Esperia
Esperia Award 2015