Hors RolePlay :
Papier couleur crème, simple et de qualité normale, 20x28. Résiste mal aux intempéries.RolePlay :
Je me souviens de mes voyages sur l’Ancien Monde, de la route, des caravanes, des rencontres. Je me souviens des crachats et des humiliations, de Caroggia à Golvandaar, je me souviens des sourires et des poignées de mains, des échanges, des amours et des amitiés, de Caroggia à Golvandaar, aussi.
Je me souviens de mon premier voyage vers Esperia, des rires dans les rues, des chants dans les tavernes et de la joie dans les regards. Je me souviens de la surprise que j’ai ressenti le premier jour, la première semaine, la première année. La surprise de voir tous ces gens différents, avançant dans la même direction.
Je me souviens d’avoir posé les pierres d’un monastère aux côtés d’un Nordique, d’un Hura, d’un Caroggian. Je me souviens d’avoir construit une maison, un quartier, une ville, une vie, à côté d’hommes de toutes races, de toutes fois, de toutes origines.
Je me souviens d’avoir noué une amitié solide avec un Capitalin du nom de Lindén, qui donna le premier sa chance à ma famille, à mon clan, à mon peuple. Je me souviens d’un temps où les Qadjarides représentaient l’armée la plus puissante du Nouveau Monde, et ou ils n’ont rien fait hormis soutenir les gouvernements qui s’ensuivaient, à consolider la paix entre les différentes cultures.
Je suis venu sur cette île les poignets libres, contrairement à beaucoup d’hommes et de femmes qui peuplent cette terre que j’aime, je suis venu par choix, par envie, par curiosité, par esprit d’aventure. Je me souviens des regards de chacun d’entre vous, en chaînes, derrière une grille ou un maître. La peur, l’envie, la folie, le doute, je me souviens de vos yeux affolés, inquiets, affamés. Et je me souviens de vos chaînes qui se brisent, de vos vies qui reprennent ou commencent, de l’espoir.
Je me souviens d’un temps ou les dirigeants d’Esperia, à l’échelle de la ville ou d’un quartier, étaient choisis pour leurs compétences et leur dévouement, non pour leurs origines, leurs dieux, ou leur passé douteux sur l’Ancien Monde. Je me souviens d’une ville ou n’importe quel esclave, n’importe quel Nordique, Ocolidien ou Qadjaride pouvait devenir Intendant, Gouverneur, Consul, Sénateur, Commandeur. Ou Roi.
Je me souviens de Durzann, un Qadjaride aveugle et sage, choisi par le peuple d’Esperia pour devenir Premier Consul, car il semblait alors compétent, honnête et droit.
Je me souviens de Bill Moscaw, Roi d’Esperia et fils d’une catin Qadjaride. Celui qui a fait tuer deux de mes phrals. Mon cousin Hafez avec qui j’avais partagé l'intégralité de ma vie, et mon oncle Jaleed, frère de mon père, le premier homme de mon clan à m’avoir porté dans ses bras quand je suis sorti du ventre de ma mère.
Je me souviens d’avoir pardonné Moscaw, et même de l’avoir servi, la tête basse et les yeux humides, car la paix de tout un peuple était en jeu, et qui suis-je pour perturber la paix tant appréciée de nos Ancêtres ou du Passeur, que vous nommez Arbitrio ?
Aujourd’hui, je me souviens, car c’est tout ce qu’il me reste. Car tout cela n’est plus.
Aujourd’hui, j’aime une femme sans en avoir le droit.
Aujourd’hui, j’ai un enfant qu’ils veulent tuer car il n’a pas le droit d’exister.
Est-ce ça le Nouveau Monde ? L’Ancien en pire ? On interdit aux gens de s’aimer ? On interdit aux enfants de vivre ?
Est-ce le monde dans lequel vous voulez vivre ?
Allez-vous continuer de faire comme si de rien n’était, vivre vos petites ou vos grandes vies et faire comme si l’on n’opprimait pas des innocents à quelques mètres de vous ?
Ou allez-vous rendre honneur au nom que porte cette terre, Esperia, terre de l’Espoir, terre des Hommes libres ?
Je me souviens de mon premier voyage vers Esperia, des rires dans les rues, des chants dans les tavernes et de la joie dans les regards. Je me souviens de la surprise que j’ai ressenti le premier jour, la première semaine, la première année. La surprise de voir tous ces gens différents, avançant dans la même direction.
Je me souviens d’avoir posé les pierres d’un monastère aux côtés d’un Nordique, d’un Hura, d’un Caroggian. Je me souviens d’avoir construit une maison, un quartier, une ville, une vie, à côté d’hommes de toutes races, de toutes fois, de toutes origines.
Je me souviens d’avoir noué une amitié solide avec un Capitalin du nom de Lindén, qui donna le premier sa chance à ma famille, à mon clan, à mon peuple. Je me souviens d’un temps où les Qadjarides représentaient l’armée la plus puissante du Nouveau Monde, et ou ils n’ont rien fait hormis soutenir les gouvernements qui s’ensuivaient, à consolider la paix entre les différentes cultures.
Je suis venu sur cette île les poignets libres, contrairement à beaucoup d’hommes et de femmes qui peuplent cette terre que j’aime, je suis venu par choix, par envie, par curiosité, par esprit d’aventure. Je me souviens des regards de chacun d’entre vous, en chaînes, derrière une grille ou un maître. La peur, l’envie, la folie, le doute, je me souviens de vos yeux affolés, inquiets, affamés. Et je me souviens de vos chaînes qui se brisent, de vos vies qui reprennent ou commencent, de l’espoir.
Je me souviens d’un temps ou les dirigeants d’Esperia, à l’échelle de la ville ou d’un quartier, étaient choisis pour leurs compétences et leur dévouement, non pour leurs origines, leurs dieux, ou leur passé douteux sur l’Ancien Monde. Je me souviens d’une ville ou n’importe quel esclave, n’importe quel Nordique, Ocolidien ou Qadjaride pouvait devenir Intendant, Gouverneur, Consul, Sénateur, Commandeur. Ou Roi.
Je me souviens de Durzann, un Qadjaride aveugle et sage, choisi par le peuple d’Esperia pour devenir Premier Consul, car il semblait alors compétent, honnête et droit.
Je me souviens de Bill Moscaw, Roi d’Esperia et fils d’une catin Qadjaride. Celui qui a fait tuer deux de mes phrals. Mon cousin Hafez avec qui j’avais partagé l'intégralité de ma vie, et mon oncle Jaleed, frère de mon père, le premier homme de mon clan à m’avoir porté dans ses bras quand je suis sorti du ventre de ma mère.
Je me souviens d’avoir pardonné Moscaw, et même de l’avoir servi, la tête basse et les yeux humides, car la paix de tout un peuple était en jeu, et qui suis-je pour perturber la paix tant appréciée de nos Ancêtres ou du Passeur, que vous nommez Arbitrio ?
Aujourd’hui, je me souviens, car c’est tout ce qu’il me reste. Car tout cela n’est plus.
Aujourd’hui, j’aime une femme sans en avoir le droit.
Aujourd’hui, j’ai un enfant qu’ils veulent tuer car il n’a pas le droit d’exister.
Est-ce ça le Nouveau Monde ? L’Ancien en pire ? On interdit aux gens de s’aimer ? On interdit aux enfants de vivre ?
Est-ce le monde dans lequel vous voulez vivre ?
Allez-vous continuer de faire comme si de rien n’était, vivre vos petites ou vos grandes vies et faire comme si l’on n’opprimait pas des innocents à quelques mètres de vous ?
Ou allez-vous rendre honneur au nom que porte cette terre, Esperia, terre de l’Espoir, terre des Hommes libres ?
Shahab.
