Oltya

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Introduction

Oltya est considérée comme la “déesse reniée”, d’où son absence dans la Genèse. L’évocation de son nom dans un récit aussi prestigieux que la Genèse aurait été une insulte envers les Sept. Il est d’ailleurs mal vu de prononcer son nom, sauf lorsque son histoire est contée. Le récit du bannissement d’Oltya a officialisé l’action de renier un vaahva s’il commet un crime grave.


Oltya, la lueur oubliée

Durant une longue nuit blanche, Maahvitts sentit sur lui, une toute nouvelle présence en plus de ses filles. Il tourna sa tête, de droite à gauche pour tenter d’apercevoir qui se baladait sur son dos. Elle vint à lui, Oltya, elle se présenta ainsi. Perplexe, confus mais surtout curieux, Maahvitts lui demanda ce qu’elle pouvait faire sur lui et surtout, de qui Oltya était la fille. Elle ne su répondre.

Voyant la lueur violette briller avec moins d’intensité, il en recevait de la tristesse, de la souffrance. Maahvitts prit pitié d’elle et l’invita à se réchauffer dans sa fourrure. De plus loin, les sept filles avisaient avec méfiance cette nouvelle venue. L’odeur de la jalousie se faisait ressentir et Maahvitts le percevait. Le Père en vint à ses enfants, plus autoritaire mais toujours bienveillant. Il dit.

  • Soyez clémentes. Soyez bienveillantes, comme vous auriez voulu qu’elle le soit, si vous aviez été à sa place.

Les mots résonnèrent chez les Sept qui se plièrent à la volonté de leur Père, laissant leur suspicions de côté. Maahvitts accepta d’élever Oltya, de la protéger et de la nourrir. Au fil du temps, la lueur solitaire fut assise aux côtés de ses filles, adoptée.

Huiskutta, Raakavann et Sinine se montrèrent bonnes avec Oltya, là où les autres la toléraient. La guerre frappa la famille en plein cœur avec la mort de Maahvitts. Après le long deuil, les 8 filles décidèrent d'œuvrer au fleurissement du corps froid de leur Père. Ce fut à ce moment que la création de l’humanité fut pensée. Les Sept se mirent en accord sur la forme, puis sur le fond. Mais Oltya, elle, ne fut guère conquise, ni par l’un, ni par l’autre. Nul mot, nulle raison ne vint à bout. Elle restait têtue, jusqu’à la dispute.

A ce moment-là, fâchée et déçue, Oltya embrassa l’exil de sa propre volonté, repartant comme elle était venue, seule, attristée. De sa peine naquit la colère, de sa colère naquit la haine. A son tour, elle se voulait créatrice, mais pas de l’humanité. Elle peupla dans le secret Maahvitts de ses créatures. A l’inverse de l’humain, elles étaient de toutes formes, s’inspirant des animaux qu’avaient pu créer les Sept. Néanmoins, elle plongea dans leur corps sa haine noire.

Sans attendre, les fils et les filles d’Oltya s’attaquèrent aux humains, par la ruse, la malice, la méchanceté, la sauvagerie. Cependant, les fils et les filles des Sept ne se laissèrent nullement mener par le bout du nez. Par la hache et la lance, ils résistèrent, combattirent, jusqu’à rejoindre leurs Mères s’il le fallait. Oltya vit les siens tomber, les uns après les autres. Elle leur offrit un pelage que nulle autre créature ne pouvait avoir, en les rendant invisibles aux yeux de leurs proies. L’un après l'autre, les enfants des déesses furent massacrés, jusqu’à ce que les Mères se décidèrent de sortir de leur demeure. C’en était trop.

Les Septs parcoururent le corps de Maahvitts, jonché de cadavres, jusqu’à trouver Oltya, seule, mais satisfaite de ses actes. Elle fut définitivement reniée de Maahvitts, puis bannie de son corps par la force. Oltya maudit ses anciennes demi-soeurs des pires mots, avant de disparaître dans l’épaisse brume d’un Lohikarme.

Les déesses contemplaient les monstres haineux et par leur volonté, chacune se décida à les dresser. Elles leur donnèrent le nom de Haäver (esprit) et mirent en garde les humains de leur présence. Depuis ce jour, les vaahvas et les esprits cohabitent sur le corps de Maahvitts, sous l'œil attentif des Mères qui veillent à la paix, entre les uns et les autres. Oltya ne revint jamais et sa disparition ne manqua à personne.

Que l’humanité se souvienne de la bonté des Sept et des choix difficiles à prendre lorsque la paix de leur être est menacé. Que l’humanité se montre accueillante, mais qu’elle reste en garde face à l’ingratitude.