Pièges Alesi
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Cet écrit a été rédigé par Angbor et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.
Ici se trouveront les RP découvertes concernant la chasse au piège de Angbor, les écrits sont disponibles IG et présentés sur le wiki pour raison de visibilité.
Les inventions sont généralement privées.
Piège Alesi n°1
IRL, ce piège est le dit "Mohave Bird Trap"
Récit HRP
La chasse, quel bon loisir, que dis-je ? C'est surtout la chasse aux pièges qui est un loisir.
Ça oui, on se fait pas chier à courir après un bestiau et à lui envoyer une paire de flèches, ça non ! Nous autres, les trappeurs, on a l’œil alerte et ça suffit, ouais madame !
Trouver un endroit propice, poser son piège, se poser dans un coin, prendre de la lecture, revenir auprès du piège, repartir les mains pleines, sourire aux lèvres.
Quoi de mieux que ça, de la bonne bête pour un rien d'effort.
Mais.
Quoi de plus heureux qu'un trappeur qui possède plein de pièges et de techniques différentes, mh ? Ça, Anbgor y avait pensé, pour sûr, élargir son étalage, c'est pas négligeable, ça non.
Il y pensait de temps à autre, à ces gosses qui s'essayent à attraper des souris avec une casserole.
Ouais, lui même devait l'avoir fait si il eut été gosse un jour, évidemment.
C'était simple, il suffisait de poser un appât, la casserole ouverte au dessus de celui-ci et une sorte de levier qui, relié à une corde, servait à faire se refermer le piège une fois la pauvre souris dedans.
Malheureusement pour lui, c'était même pas la peine d'y penser. Utiliser une casserole, non. Et tenir le fil en observant son piège pendant des heures si il le faut, non et non.
Mais, si ce n'est une casserole et un fil, qu'allait-il utiliser alors ?..
Un panier on osier ? Restait le problème du fil, et puis l'osier, ça s'abîme vite, la moindre bestiole qui serait prise dans le piège en ferait un bon repas, ça oui. Surtout si c'est un rongeur, soit, la cible visée, la bonne victime du piège.
Ce qu'il fallait, c'était une cage, oui, qui ait l'air naturelle, oh, encore mieux ! Ouais, encore mieux, une cage, avec des bouts de bois... Comme on peut en trouver dans la nature, ces connards d'animaux n'y verraient que du feu ! Pour sûr !
Voilà, un premier pas ! C'est par là qu'il commença. Se ruant vers un bûcheron pour lui acheter des bâtons qu'il jugea intéressant, il s'isola ensuite dans sa cave, tira une table et inondé d'idée machiavélique pour piéger de sales rongeurs, s'essaya à confectionner une cage de forme cubique avec ses bouts de bois en les liants avec de la ficelle.
La forme se dessina peu à peu, il pouvait commencer à apercevoir les arrêtes du cube, mais au final, tout se cassait la gueule en moins de deux. Tout, sauf les bases, de forme carrée bien sur, qui elle se détachait du reste mais tenait toujours en un seul morceaux...
Angbor abandonna aussi vite l'idée du cube, de toute manière, c'était bien trop compliqué à mettre en oeuvre pour un pauvre con comme lui.
Par contre, la solide base laissait une piste plutôt sympathique à suivre, c'était la suivante, au fait: Une base, sur une base plus grande, sur une base plus grande, sur une base plus grande.
Bon sang de bonsoir, comme il s'écria, en effet, cette idée était splendide et il se mit dès une bonne gorgée de Rhum au fond du gosier à confectionner les dites bases carrées.
La plus grande avait des cotés de trente centimètres environs et la dernière ne devait pas mesurer moins de quinze centimètres de coté.
Avec un peu de jugeote il lia base sur base, de la plus grande à la plus petite et c'est là que surgit un autre problème. Le dessus du piège, soit: un trou béant qui laisserait s'échapper n'importe quel animal doté d'une paire de neurones et de couilles.
Bras croisés, faisant les cent pas, la solution à ce si simple problème ne lui vint pas tout de suite, du moins pas jusqu'à ce qu'il ait suffisamment de colère pour flanquer son début de "piège" dans le coffre à bois. Mais oui, c'était ça ! Le coffre à bois, on le ferme avec un couvercle pour que le bois ne s'échappe pas !
Claquant des doigts, il ressortit aussitôt le piège du coffre, le posa sur un piédestal qui n'était autre que son bureau et sortit en courant vers un ébéniste afin de se procurer une planche.
Une fois en sa possession, il fixa la planche par dessus la plus petite base toujours à l'aide de ficelle et d'entailles dans le bois.
La casserole du piège des enfants était fin prête, restait l'élément déclencheur du piège, qui rappelons le, doit être autre qu'une tige reliée à une ficelle que l'on doit guetter jusqu'au moment propice.
Que faire, que faire ? Oh ! Après tout, peut être que l'animal à piéger pourrait activer le piège lui même, ça alors, quel génie machiavélique, la victime s'enfoncerait elle même la dague, dit il en ricanant. Mais comment ? Benh ça, ça s'avérait plus compliqué en fait...
Après une bonne sieste les pieds sur son bureau comme à son habitude, il tomba en arrière toujours comme à son habitude et se réveilla en grognant. C'était ça.
La chaise reposait sur deux pieds et tombait car on la bougeait. C'était ça.
Sans se faire prier, il saisit un autre bout de bois qu'il acheté auparavant, par chance, celui-ci avait un coté partant en "v", c'est ce coté qui appuierait la cage de bâton, si un animal le frôlait, le bâton serait délogé et le piège s'enclencherait alors. Il fallait désormais l'essayer.
Premier essai.
Piège sous le bras et pomme en poche, il se dirigea vers la pépinière ou il avait souvent l'habitude de croiser quelques hérissons, ces petites bêtes curieuses mais pas courageuses pour un sous. Une fois qu'il en ai trouvé un, il installa son piège, y déposa un peu de la pomme qu'il avait emporté près du bâton déclencheur et appâta l'hérisson avec ce qui lui restait du fruit.
Non sans peine, la stupide bestiole avait vraiment eu besoin de se faire prier pour suivre les appât, mais après une bonne demi-heure de croisements de doigts, elle se dirigea vers le piège. C'est là que le suspense était à son comble, le mammifère à pics devait vraiment se régaler sous les bâillements d'Angbor. Et après une autre bonne demi-heure, la bestiole traça sa route tandis que le piège ne s'était pas déclenché et avait "perdu" son appât.
Soupirant, c'était clair, un bâton posé comme ceci avait trop peu de chance d'être frôlé, voir aucune chance.
De retour à la casbah, il se laissa tomber sur son siège face au feu et soupira, ayant d'en l'idée d'en finir vite avec la vie... De son piège qui ne piégeait rien. Fixant les braises, il observait avec fascination et endormissement la bûche enflammée qui céda et fit basculer celle du dessus. Oh bon sang, si un tel fonctionnement était possible pour son piège...
Mais ?.. C'était le cas, à vrai dire, c'était possible ! Il suffirait peut-être de garder le bâton à tête en "v" en guise de "pilier" du piège, et d'utiliser un autre bâton qui serait, lui, le déclencheur qui ferait tomber le plier qui ferait à son tour tomber le piège sur le foutu animal qui l'aurait touché !
D'une grande respiration, sourire aux lèvres, il s'écria qu'il était bon d'être intelligent avant de récupérer ses bâtons.
Tailler une petite encoche dans le "pilier", sur la moitié de sa taille afin de maintenir en place le déclencheur. C'était à présent fait, restait le déclencheur.
Se grattant le menton, il se dit qu'un autre bâton à tête en "v" mais dont les fourches seraient plus grande pourrait faire l'affaire. Plus le bâton est grand, plus il a de chance d'être touché par la bête débile. Il confectionna à l'aide d'un bon couteau la forme voulue et dans un élan de génie, s'offrit même la possibilité de tailler une petite surface plane sur le déclencheur, afin d'y poser son appât, de telle manière, le contacte entre la bestiole et le déclencheur était... Assuré.
Deuxième essai.
Piège sous le bras, il se dirigea à nouveau vers la pépinière, il faisait rudement beau et il allait en profiter pour faire d'une pierre deux coups. Soit, essayer son piège et partir chasser comme il le faisait avant.
Le piège installé, il utilisa comme appât trois beaux raisins qu'il écrasa un peu avec le pouce afin de les maintenir sur l’élément déclencheur et s'éloigna ensuite, se retournant de temps à autre, pour, ne sait-on jamais, voir son piège déclenché, mais non. Il fallait visiblement repasser plus tard.
Après avoir accompli ses habitudes de chasse, il revint vers son piège, peu confiant et rivé vers ses pieds, il ne le regardait pas par crainte d'échec. Mais, plus il avançait, plus il percevait de petits cris d'animaux qui pouvaient en réalité provenir de n'importe où...
La surprise était grande, il avait pensé tout ce système dans le but d'attraper aisément de petits mammifères, il faut avouer qu'il n’avait même pas pensé à cette éventualité.
Dans le piège, se débattait un petit oiseau, qui faisait à peine trembler ses barreaux de bois, l'idiot avait du être sous l'emprise de la gourmandise et s'étant rué vers le raisin, s'était piégé.
Les efforts d'Angbor n'étaient donc pas inutiles et la débouchée était bien plus plaisante encore que si il avait vraiment capturé ce qui l'intéressait au début.
Il releva son piège et laissa partir la petite créature ailée, se dirigea vers la ville et dans sa tête, raisonnaient quelques mots: le piège Alesi n°1, c'est précisément de cette manière qu'il allait prénommer sa petite cage de bois.
A l'avenir, il se pencherait à coup sur sur la fabrication d'autres pièges.
