Utilisateur:Anate

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Vous consultez la fiche d'un personnage reparti dans l'ancien monde.

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Informations RP
Genre
Homme
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Famille






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Métier
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Origines
Ville d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
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anate0
Pseudo
Anate
Prénom IRL
Anate
Âge IRL
15





Anate


Fiche d'Identité

Nom : Burvelle [byʁvɛl]

Prénom : Anate [ɑnɑte]

Surnom sur le continent : "Le Stratège"

Surnom donné par Thorgan Ahrondor : "Le Brave"

Date de naissance : 25 Octobre 486.

Spécialités : Stratégie et combat à la dague.

Taille : 1m79

Poids : Environ 70 kg.

Origine : La Capitale

Caractéristiques : Assez pâle, cheveux raides et très noirs, yeux marrons et tatouage d'un "X" dans le dos. Une longue et récente cicatrice lui barre la joue droite.



Description

Anate, dessin de son frère.


Anate, en armure d'officier, lors d'une de ses dernières campagnes.



Anate est le second fils d'une famille riche de La Capitale. Il est destiné à une grande carrière militaire (Il est d'ailleurs, à seulement 27 ans, l'un des plus jeunes soldat à atteindre le grade de "Commandant"), mais le destin en décida autrement. Très bien éduqué et instruit, il est capable de lire et d'écrire, de calculer, ce qui en fit un bon chef militaire, n'excellant pas au combat mais dans l'Art de la Stratégie et de la Gestion. Cette éducation, qui l'a longtemps gardé reclus au domaine familiale, a pourtant un défaut: Il est très naïf et facilement influençable, bien que sa grande loyauté envers ceux qu'il juge digne de servir est un atout. Il a des cheveux noirs, autrefois très soignés, mais aujourd'hui, il n'a plus que faire de son apparence et les laisse souvent se relâcher sans y prêter grande attention. Ses yeux sont marrons, et son visage est fin. Il a toujours aimé les beaux vêtements, bien que ceux qu'il portait lorsqu'il fut envoyé sur Esperia étaient en lambeaux. Il ne porte pas beaucoup de cicatrices, ce qui peut pourtant paraitre étrange pour un soldat. Il fait environ 1 mètre 79 pour à peu près 70 kilos. Les mesures ne sont pas très précises, il ne se pèse pas souvent. Il se trouve très bien comme ça et ça lui va.


Dates importantes

  • Octobre 486 : Naissance d'Anate Burvelle.
  • Juillet 504 : Anate fut promut lieutenant de la Légion.
  • Novembre 508 : Anate fut promut Commandant de la Légion
  • Septembre 509 : "Massacre de son régiment et désertion".
  • Janvier 510 : Anate est retrouvé à bout de forces et au bord de la folie par un groupe de marchands itinérants.
  • Février 510 : Destitution de son grade et banni de la famille par son père.
  • Février 513 : Meurtre d'un homme dans la rue, entrainant une mise en esclavage.
  • 19 Mars 513 : Arrivée à Esperia sur un navire esclavagiste
  • 20 Mars 513 : Rencontre avec Elyrïa.
  • 25 Mars 513 : Affranchissement, accède au rang d'Habitant.
  • 08 Octobre 513 : Ne supporte plus Esperia. Départ vers la Capitale.
  • 24 Janvier 514 : Anate décède d'une maladie approchante de la tuberculose à l'âge de 28 ans, dans la demeure de son cousin, Ulysse Burvelle.


Famille connue

Roland Burvelle (457 - ? ) : Il est le père d'Anate. Il ne lui accorda guère d'attention, si ce n'était pour le réprimander. Il le bannit de la famille après sa chute en disgrâce. Pourtant, Anate a toujours (et même aujourd'hui) essayé d'attirer son regard sur lui.

Lyra Burvelle (468 - ? ) : Elle est la mère d'Anate. elle lui accorda toujours attention et tendresse, et l'encourageait dans tout ce qu'il faisait. Très opposée à son mari, elle ne peut cependant ne serait-ce qu'imaginer le quitter. Elle reste persuadée de l'innocence de son fils des crimes qu'on lui inculpe.

Anton Burvelle (481 - ? ) : Frère aîné d'Anate. Déstiné à reprendre le domaine familial, seul l'argent l’intéresse.

Hiémain Burvelle (489 - 507) : Frère cadet d'Anate. Déstiné à la prêtrise, il était proche d'Anate jusqu'à sa disgrâce. Anate n'apprit sa mort que par une lettre de sa mère et cela le fit d'avantage sombrer dans la folie qui commençait à s'emparer de lui.

Danaelle Estaya (492 - ? ) : Sœur cadette d'Anate. Elle s'éloigne quelque peu de sa famille, changeant même de nom, et entame un métier de libraire. Elle et Anate ne se parlaient que rarement, ils s'appréciaient, ils n'ont juste pas eu le temps de se parler.

Ulysse "Le Sage" Burvelle (486 - ? ) : C'est le cousin d'Anate. C'est peut être le membre de sa famille qu'il apprécie le plus, avec qui il se sent le plus proche. Ils ont grandis ensemble, ayant le même âge. La disgrâce de son cousin brisa Ulysse qui eu beaucoup de mal à s'en remettre. Anate pense souvent à retourner à La Capitale, malgré les risques, ne serait ce que pour le revoir.

Compétences

  • Combat : En tant que fils destiné à devenir soldat, il dût s'entrainer au combat dès son plus jeune âge. Il ne vaut guère mieux que la plupart de soldats, mais il sait se débrouiller.
    • Bonne maitrise de l'épée. Obligatoire pour tout officier. Anate sait manier une épée plus que correctement. Mais ce n'est pas son point fort.
    • Maitrise parfaite de la dague : Les épée étant trop lourdes pour lui à l'époque, Anate s'entraina longtemps avec une dague dans son jeune âge. Son père voyait cela d'un mauvais œil, mais son précepteur militaire adorait les armes courtes et légères. Anate apprit beaucoup avec lui. Il en conserve d'excellentes compétences, excellente, voir même plus. On dit qu'il peut vous tuer avant que vous ne voyiez sa dague. Cela veut sûrement dire qu'il est rapide, ou bien qu'il vous a d'abord ôté la vue. On ne peut savoir.
    • Grande difficulté avec les armes lourdes. Il n'a jamais tenté d'utiliser une arme de poids. Il n'a pas envie d'essayer. Vraiment pas.
    • Tir d'arc précis : Anate n'utilise que rarement un arc. Il s'en sert uniquement pour atteindre des cibles lointaines et discrètement. Il prend son temps pour viser, mais ses tirs sont précis.
Werya, la dague d'Anate.
  • Alphabétisation et Calcul : Son excellente éducation fut digne d'un noble, et il sait donc parfaitement lire, écrire, et compter.
  • Survie : Il passa de nombreux mois à errer seul dans la nature. Les connaissances qu'il y a acquise lui seront utiles toute sa vie.
  • Endurance : Porter une armure lourde de soldat des jours entiers tout en gardant une certaine agilité force à développer une certaine endurance.
  • Connaissances Scientifiques : De part son éducation approfondie, Anate dût apprendre de nombreuses choses qui peuvent encore lui être utiles aujourd'hui. Pour peu qu'il s'en souvienne.

Qualités

  • Anate à bien vite apprit à gérer une base militaire et à établir des stratégies de bataille. C'est son grand point fort en temps que chef militaire.
  • Il est d'une grande loyauté envers ceux qu'il considère comme ses supérieurs.
  • Note tout très fidèlement dans son journal: Il peut justifier certaines choses en le montrant. Il ne triche jamais sur ce qu'il y écrit.
  • Il est fidèle et loyal. Ceux qu'il considère comme ses amis, ou ses maîtres, sauront compter sur lui en n'importe quelle circonstance.


Défauts

  • Les années d'enseignement qu'il a reçu en restant cloitré chez lui quand il était jeune ne l'ont pas poussée à voir du monde. Il a donc tendance à croire ce que les gens lui disent, ce qui en fait quelqu'un de manipulable bien facilement. Il aimerait de plus nouer des relations avec tout le monde. "Soyons tous amis!"
  • Il buvait rarement de l'alcool... Jusqu'au jour où sa vie devint plus sombre. Il essaie pourtant de lutter contre la tentation, il y arrive très bien. Enfin, tout est relatif.
  • Note tout très fidèlement dans son journal: Il n’omet rien dans ses notes. Si quelqu'un venait à trouver son journal, il saurait tout sur lui. Encore faut il le trouver.
  • Si il est d'une grande fidélité envers ses supérieurs hiérarchiques et ses amis, il n'en est pas forcément de même avec ses relations amoureuses. Tout a des limites. Il cherche toujours la femme de sa vie. Celle qui ne tentera pas de le poignarder ou de l'empoisonner. Il est possible qu'il ne la trouve pas si il ne change pas sur ce côté là.


Relations amicales

Les rares amis du mélancolique Anate sont ici



Thorgan Ahrondor : Thorgan fut le maître d'Anate, il l'acheta en temps qu'esclave lors de son arrivée à Esperia. Il fut bon et juste envers lui, et Anate le considère comme un ami proche. Il lui voue une grande fidélité.



Rogae Brienn : Rogae fut acheté par Thorgan Ahrondor en même temps qu'Anate, et ils se lièrent d'amitié rapidement.



Kogan Thorvald : C'est un grand ami d'Anate. L'ethyliste sait se faire apprécier du mélancolique et arrive à avoir de longues conversations avec lui, chose plutôt rare.   


Appréciés

Les quelques personnes qu'Anate apprécie, sans leur vouer une amitié complète.




Dalbus de Hautcrin : Anate rencontra Dalbus la première fois lors de l'ouverture de l'Auberge tenu par son maître, Thorgan Ahrondor, et le Ser Dalbus. Dalbus le traita justement, et Anate l'apprécia de suite. 



Bahadur : Anate le rencontra un jour au détour d'une rue. L'homme se présenta sous le nom de Ser Gavin, et Anate l'apprécia tout aussi tôt. Il se confie à lui et apprécie sa présence, tout comme ses conseils.


Connaissances

Des gens croisés, aperçus...



Shahab de Cirkla : Il vit cet homme et lui parla pour la première fois dans le Sans Fond. Il ne le connait que peu, très peu, et il ne souhaite pas devenir son ennemi. Il trouve cependant l'habilité de Shahab à la dague relativement impressionnante, et aimerait beaucoup s'entrainer avec lui.



Aggnar Einheri : Anate ne connait pas bien le barbier. Il acheta les services de ce dernier et parla un peu avec lui, rien de plus. Toutefois, il le trouve bien sympathique.


Ennemis et Relations hostiles

Quoi que vous ayez fait, Anate ne vous aime pas.


  • Inconnu : Anate se fit agresser par cet homme. Désarmé, il n'a rien pu faire. L'homme a déchiré une lettre très précieuse aux yeux d'Anate et lui a laissé une longue cicatrice sur la joue droite. Anate s'est juré de découvrir son identité.


Disparus et Morts

Des gens morts ou partis, qui ont influencé la vie d'Anate en bien ou en mal.



Fenrir Domanilion : Anate croisa Fenrir pour la première fois lorsqu'il voulu s'engager dans la garde de la ville. Fenrir comptait, lui, en faire un gladiateur... Maintenant, il est mort. Anate s'en veut de ne pas l'avoir connu plus.



Elyrïa : La dernière fois qu'il la vit, elle ne le reconnut même pas. Les avertissement de Fenrir ont prit tout leur sens aux yeux d'Anate, et il tâcha de l'oublier elle aussi. Il n'apprit même pas sa mort.



Possessions

Anate a accumulé de nombreux objets au cours du temps. Il en conserve encore quelques un aujourd'hui:

Pendentif militaire de la Famille Burvelle.



texte descriptif
Pendentif militaire de la famille Burvelle : Ce pendentif est transmis d'Oncle en Neveu dans la famille depuis des générations. Les fils militaire de la famille le portent en combat pour se porter chance. L'origine exacte est inconnue et s'est perdue dans les âges. Il représente trois plumes, rassemblée à la pointe par une pierre bleue sertie dont l'origine échappe aux plus grands joaillers. Il est fait d'argent pur. Anate le portait sur lui lors de son arrivée à Esperia. Il n'aura pas de Neveu à qui le donner, de toute façon.


texte descriptif
Journaux d'Anate : Anate tient son journal à jour. Il en écrit des volumes entiers pour y consigner tout les faits qu'il considère comme importants de la journée, sans rien omettre. Il prit cette habitude lors de ses campagnes militaires. Qui sait ce que vous pourriez trouver dedans...?


texte descriptif
Lettre de confidence : Anate rédigea cette lettre dans le bateau le menant à Esperia, avec des morceaux de son journal. Elle y relate son histoire. Il ne souhaite la montrer à personne, elle est là pour lui rappeler qui il est. Si il vous la montre, on peut dire qu'il vous fait vraiment confiance...


texte descriptif
Tatouage militaire : Pour montrer son appartenance et sa fidélité à son régiment militaire (Les "Xoliens"), Anate se fit tatouer un énorme "X" dans le dos à l'encre noire. Nombre de ses soldats l'imitèrent par la suite. Cette marque est encore visible aujourd'hui.
Tatouage visible dans le dos d'Anate.


texte descriptif
Anneau étrange : Lors d'une de ses campagnes, dans un campement ennemi vaincu, un objet attira son regard sur la table du Commandant ennemi vaincu. Un anneau brillait d'une étrange lueur. Anate ne put s'empêcher de s'en emparer, et il le garde toujours sur lui, rêvant un jour de percer ses secrets.


Un étrange anneau...








texte descriptif
Werya : Dague offerte par une personne dont Anate garde le nom secret. Il la baptisa comme ça en mémoire de la dague favorite de son précepteur militaire, qui fut une arme de grande qualité, et de grande beauté. Il y attache beaucoup d'importance, et seuls de rares personnes en connaissent l'existence. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il sait la manier. Très bien même.Enfin, l’expérience vaut plus que les paroles, allez lui demander qui la lui a offerte pour voir ses compétences à la dague...



Histoire

Une campagne militaire à succès, dont la stratégie fut établie par le Lieutenant Anate Burvelle.

Anate nait en 486. Second fils de sa famille. La famille Burvelle fut oubliée dans l'histoire de La Capitale. Des ancêtres maudits, des ascendances floues... Elle possède pourtant une organisation bien particulière : en effet, le classement de naissances des fils de la famille influait sur leur métier : Ainsi, le premier fils reprendra le titre de son père, ainsi que toutes les Terres et richesses appartenant à la famille. Le second fils sera militaire, il suivra une école d'officier, si il réussi, il intégrera l'armée en temps que Lieutenant, mais si il échoue, il devra s'engager en temps que simple soldat. Le troisième fils sera destiné à la prêtrise. Le quatrième devra travailler de ses mains et cætera... Il suit une éducation de noble, mais sa naissance lui imposa aussi de suivre une éducation militaire. Il apprit à tenir une arme en même temps qu'il apprit à écrire. Il brillait dans l'Art d'établir des stratégies, mais son talent à l'épée restait bon, sans plus. Son éducation l'a forcé à l'isolement. Isolement qui l’empêcha de se faire une opinion propre du monde, se fiant à ce que l'on lui racontait. Ce trait de caractère peut se retrouver encore chez lui aujourd'hui. Il réussit très bien ses études et intégra l'Armée du Roi à l'âge de 18 ans seulement, en temps que Lieutenant. Ses stratégies lui permirent rapidement de monter les échelons. Il fut promu Commandant à l'âge de 22 ans seulement. Cependant, il trahie son peuple et sa famille en égorgeant tous ses soldats lors d'une mission de reconnaissance, à l'âge de 23 ans. On le retrouva des mois plus tard, seul, dans une forêt, encore couvert du sang de ses camarades. Il fut désisté de son grade et sa famille le renia. Il erra dans les rues des années durant, dans l'oubli de tous, avant d'assassiner quelqu'un en pleine rue et d'être condamné à l'esclavage.

Anate Burvelle, l'ascension et le déclin (Auteur anonyme.)


(Le document suivant fut déchiré, vous ne pouvez pas en avoir connaissance. Bien que quelques morceaux furent récupérés par le personnage, elle reste incomplète.)

Thermidor 513, date précise inconnue,

J'écris cette lettre, je ne sais pas qui la lira, sûrement personne. Qui s’intéresse aux esclaves? Je suis Anate Burvelle. Mon nom ne vous dit rien, et c'est normal. Il a été jugé préférable que l'on m'oublie. Cette lettre... Me permettra de ne pas oublier qui je suis. Qui j'ai été. Car oui, j'ai été quelqu'un qui aurait été promut à un poste important. Mon nom ne vous dit rien, mais le " Grand Commandant de l'Armée Royale qui assassina ses soldats au cours d'une mission de reconnaissance", ça, ça doit vous dire quelque chose non? Cette histoire fut célèbre, on m'a même comparé à un géant de trois mètre s de haut, au couteau agile et meurtrier, se gorgeant du sang de ses victimes. Allez, vous vous souvenez de ça quand même? Enfin bref. Beaucoup de choses ont étés effacées de ma mémoire. J'ai retrouvé mon journal. Mes journaux. Une vieille habitude de militaire, d'écrire tout ce qu'il se passe dans la journée, dans les moindres détails. J'ai attaché solidement quelques pages à cette lettre. Qui sait à quoi ça servira? Sûrement à rien. Qu'importe.


  • Une page décolorée par le temps est attaché à la suite du texte. Elle semble avoir été arrachée. Proviendrait elle d'un livre?


Jour de Brumaire, "Une famille est sacrée, tu dois la servir, tout en respectant le chemin qu'Arbitrio t'as imposé." Ce mots à l'esprit, je m’éloignais du domaine familial. Mon père me sermonnait tous les jours sur la façon dont je traitais ma famille, et mon peuple, à chaque visite à la maison. Le peu de temps où je voyais ma famille devenais un véritable supplice, et je passais le reste du temps à l'Académie Militaire du Royaume Central, à quelques kilomètres de la capitale, là où sont formés tous les grands officiers du Royaume. Je n'étais pas assez bon. Jamais assez bon. Bien que ce qui sortait de l'Académie était très flatteur. On disait du bien de moi, et le Lieutenant formateur qui s'occupait de mon groupe allait me recommander auprès de la garde royale du Royaume. J'en étais fier. Mon père ne semblais pas s'en soucier. Peu lui importait, en dehors de ses Terres, son Argent, et son premier fils. Notre famille, tombée en disgrâce il y a bien longtemps, voyait pourtant son blason se redorer depuis quelques temps, avec nos activités commerciales. Et comment une famille honorable pouvait se résumer à de l'argent? Notre domaine était divisé, entre ma mère et ses enfants, et mon père, son fils, et ses serviteurs. Je montais distraitement dans la calèche qui devait me ramener à l'Académie, l'esprit tourmenté. Le paysage de la Capitale s'effaçait derrière la vitre sale du chariot. Ma chère Capitale, quand pourrais-je enfin te servir dignement? Je ne vis que pour mon peuple, laisse moi ma chance, laisse moi leur montrer ce que je vaux. Ils ne seront pas déçus. Les portes de l'Académie s'ouvrirent, et je rentrais enfin à ma seconde demeure.


  • La suite est déchirée. Pourtant, il y a d'autres pages à la suite de celle ci.


Les rares sorties, en dehors des tests de survie organisées par l'Académie, ne m'étaient données que par ma mère. Elle, me permettait d’exister. Ce jour là, elle me dit d'aller chercher les provisions pour le repas du midi, car notre coursier était occuper à prendre l'argent qu'un honnête commerçant "devait" à mon père. Elle ne faisait d'ailleurs que peu confiance aux domestiques, on avait l'impression, à l'entendre, que tous souhaitaient sa mort, et que du poison était versé dans sa nourriture à chaque repas. Je descendis au marché. Non loin du cœur de la capitale. Comment expliquer... Le mélange des odeurs, des visions de toutes les provinces du Monde Connu... Mélangées ensembles... Et le mélange était réussi. Je fis rapidement les commissions demandées par ma mère, sans trop réfléchir à ce que je prenais, et je regardais ensuite des choses qui m’intéressaient, comme à mon habitude. Un étrange pendentif doré retint mon attention: Il ressemblait à celui que je portais en permanence. Je vérifiais que le mien était toujours en place d'un mouvement de la main, puis je m'approchais de celui en vente. C'était le mien. Enfin, le même. Une différence persistait, la couleur: Le mien était argenté, tandis que celui ci était doré. Mais c'était bien le même: Trois plumes, qui se rejoignent à la base, sertie d'une pierre précieuse bleue. Je ne savais comment réagir, ce pendentif était dans ma famille depuis des génération, tous les plus grands officiers militaire qui avaient fait la fierté de la famille l'avait portée, je l'avais moi même eu de mon oncle, qui, grand capitaine dans l'armée Capitaline, l'avait lui même eu de son oncle. Comment une telle... Reproduction pouvait elle être arrivée ici? Le vendeur du pendentif vit mon intérêt, et, regardant ma main, qui tenait toujours mon pendentif argenté, changea de regard, et prit le pendentif doré de son étal, avant de le ranger dans un tiroir. Il me regardait d'un air mauvais. Je m'écartais brusquement, et rentrais précipitamment chez moi.


Je rentre enfin de l'Académie. Chez moi. Enfin, c'est ce que je me dis. Mon père n'a pas l'air de cet avis. Il m'aurait jeté dehors tout à l'heure, si ma mère ne m'avait pas accueillit les bras ouverts. Il me regarde si sévèrement, je ne me sens pas à ma place ici. Pourtant, je ne comprends pas... J'ai fais tout ce qu'il souhaitait, j'ai intégré l'Académie, je reviens aujourd'hui avec un diplôme! Et pourtant, pas un mot gentil, pas un "bravo, fils", pas de marques de reconnaissances. Les autres ont l'air contents, ma mère pleure de joie, et mon frère, Hiémain, destiné à la prêtrise et absent de son monastère pour mon retour, fait même des blagues dessus. Tout le monde semblait heureux. Sauf mon père, et mon frère, son premier fils. Ils sont ensemble tout les deux, ils semblent... Contre moi. Comme à leur habitude. Je n'ai jamais compris cela. J'en viens à attendre l'heure de mon départ avec impatience.


Le Roi m'a annoncé que j'allais être son Commandant. Je... N'ai pas su quoi lui répondre. Le Roi ne reçoit que rarement en audience, et en plus, il m'annonce une telle nouvelle... J'ai cru défaillir. Peut être vais-je enfin pouvoir attirer le regarde de Père.


509, une autre mission de reconnaissance contre le Lig Ocolide. Trop d'hommes perdus, ils se retourneraient contre moi. Non, ils n'oseraient pas. Je sens pourtant une Aura de danger autour de moi. Comment décrire...? Cela fait tant de batailles pour mon si jeune âge selon certains que l'on me croit parfois fou. Mais je ne suis pas fou. Mes campagne m'ont octroyées un sixième sens. Je n'ai jamais excellé dans l'Art du combat. Je suis un bon soldat, bien sûr, mais je n'aurais jamais survécu en tant que tel. Pas aussi longtemps. Ma qualité, celle qui a fait de moi un officier aussi réputé, est bien sûr mon sens de la gestion et mes stratégies. Je n'arrive pourtant pas à attirer le regard de mon père. J'ai entendu un froissement de tissu dehors.Cela me paraissait presque... Volontaire. On essaie de m'attirer dehors, c'est un piège. Je décide de ne pas y aller. Non, j'y vais, ce n'est pas en me cachant que mon père sera fier de moi. Je sors, l'épée à la main, et je sombre dans le noir. Une douleur à la nuque. Rien.


  • Les pages suivantes semblent malmenées par le temps. L'écriture est plus penchée, plus rapide.


Cela fait des mois que j’erre sans but dans les landes à présent. Couvert du sang de mes camarades, égorgés dans leur sommeil. Je sais que je ne l'ai pas fait. Et pourtant tout se joue contre moi. Comment faire? Que s'est il passé? Le bruit, le choc. Des colons m'ont retrouvés, ils vont me ramener à la Capitale, je suis sauvé. Le bruit court en ville que je suis un meurtrier, c'est ce que tout le monde pense. Ils ont oublié tout ce que j'ai fait pour eux. Toutes mes campagnes, brûlées. La prison est sombre, et les rues joyeuses. Je ne sais pas, je ne sais plus.


Le juge m'a déclaré coupable, je suis destitué de mon rang, ma famille doit payer une amende. J'échappe à la peine de mort, au vue de la richesse et de l'importance de ma famille. Mon père m'a renié dès mon retour à la maison. Je n'ai plus ni famille, ni but.


Je ne sais plus où je suis, ce que je fais, je bois, c'est tout. Je me suis endetté, à ce qu'il parait, je ne sais plus rien. L'homme me parle, je n'en peux plus de voir ses lèvres bouger. Il crie. Il veut son argent. Il me fatigue. Je frappe, je frappe, je frappe. L'arme gorgée de sang tombe sur la route. Il est mort, je l'ai tué. Les gens crient, plus rien.


  • L'écriture de cette page semble plus saine. On y dénote pourtant une différence par rapport aux premières pages.


Condamné à l'esclavage m'a t on dit. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dormi ou mangé comme cela, les prisons valent mieux que la rue. Je me sens mieux, mes idées sont plus claires. Je ne sais pas où on m'emmène, mais on y va en bateau. Au moment de monter sur la galère, j'ai entendu un petit garçon dire à sa mère qui j'étais, que si, j'étais le Grand Commandant Anate. Cela m'a fais sourire. Je ne le suis plus, Le Grand commandant est mort, c'est un nouvel homme qui se réveil. Un homme meilleur, peut être pas, on en sait rien. Je sais maintenant où je vais : Je vais vers l'avenir.

La Mort

Les dernières semaines d'Anate ont étés très éprouvantes. Lorsqu'il arriva à la Capitale, il était déjà très faible. Son cousin était là, dans la foule, et il le prit avec lui, après des retrouvailles émouvantes. Anate passa devant les gardes de la ville fièrement, bien que pâle, amaigrit. Il aurait prit une douzaine d'années depuis son départ, alors que moins d'un an s'étaient écoulés. On lui donnait la quarantaine, et non 28. Il a fait ce qu'il voulait le plus : retrouver son cousin, sa mère, sa ville. Son temps, il le passait le plus possible dans le jardin de son cousin, à prendre l'air, pendant que ce dernier écrivait des livres, ou s'entrainait à manier l'épée. De temps en temps, Anate l'observait s'entrainer, et même si il n'était plus apte à se battre lui même, il pouvait encore lui donner des conseils, de ce qu'il savait et ce qu'il avait apprit en Esperia. Il faisaient des balades en ville, quelques fois, et il regardait parfois son cousin écrire ses livres. Anate pouvait de moins en moins sortir au fil du temps, il devenait plus maigre, toussait de plus en plus. Il ne put rapidement plus sortir, et finit par rester dans son lit en permanence. On ne pouvait plus grand chose, son mal n'était pas que physique. Il n'avait plus goût à la vie, et cela le rongeait autant que la maladie. Il regrettait chaque jour d'avoir quitté la maison Ahrondor, d'avoir trahit son serment de donner sa vie pour servir Thorgan. Il avait fuit, et ne se le pardonnait pas. Ses derniers mots à son cousin avant de décéder furent le nom de "Thorgan Ahrondor". Il fut enterré le 27 Janvier 514, trois jours après sa mort. Sur son épitaphe est inscrit "Anate Burvelle A.". Ulysse, son cousin, regrettera cette perte comme son frère. Il n'a plus qu'à l'idée de retrouver cette autre personne qui a pu vivre lui aussi en temps que frère auprès de son cousin.
Qu'il repose en paix, à sa mémoire.

La Dernière Lettre

Cette Lettre, Originellement adressée à Thorgan Ahrondor, Kogan Thorvald et Kenesha Silmäpyhä, qu'Anate emporta finalement avec lui.

Thorgan...
Kogan...
Kenesha...
Vous avez étés ma seule raison de vivre ces dernières semaines.
Lorsque je me suis retrouvé, déprimé, l'arme à la main, prêt à franchir le pas, j'ai pensé à vous, à la lâcheté de ce que j'allais faire. J'ai pensé à vous et j'ai continué à vivre, à contre-coeur. Je n'ai pourtant plus la force de vivre en Esperia. Tous les mauvais souvenirs de ma vie sont concentrés là, chaque mur, chaque pan de cette ville me rappelle les horribles choses que j'ai vécus. Je dois retrouver ma Capitale, mon Cousin. Ce dernier me donnera l'Argent dont j'ai besoin, ne vous inquiétez pas pour moi, inquiétez vous pour vous. Je ne serais plus là pour vous défendre. Même si j'aurais tué pour vous, je n'en étais plus capable. Ma santé décline, je me sens de plus en plus faible. Je veux revoir ma Capitale, revoir mon Cousin, ma Mère, me recueillir sur la tombe de mon frère. Je rêve de visiter la Grande Huratelon, je dois aussi perfectionner mon Hura... Tant de choses à faire, si peu de temps encore... Je ne sais de quelle origine est mon mal, comment me tuera t il, mais il me tuera, un jour ou l'autre. Comment... Expliquer ces sentiments, sur du papier... Je m'en veux de vous laisser là, peut être ne me le pardonnerez vous jamais. Mais, sachez que je penserais toujours à vous. Si je le peux, je vous enverrais une lettre de la Capitale, de la Grande Huratelon aussi, peut être d'un autre pays que je visiterais. Je ne reprendrais pas de service, mon Cousin me donnera ce dont j'ai besoin. Je ne sais comment on m'accueillera, j’espère que l'on m'a oublié sur l'Ancien Monde, que je ne serais qu'un jeune homme grisonnant déjà à mon âge et rien d'autre. Tout ce que vous m'avez donné... Gardez le. Reprenez tout, vendez mes affaires si vous manquez d'argent, si je puis encore vous servir, même absent, j'en serais heureux.
Je vous aime, tous trois.
Adieu, vous me manquerez
Anate.


"On m'a désormais oublié. Tant mieux pour moi." Phrase prononcée par Anate


(Note HRP : La plupart des noms et certains détails utilisés appartiennent à des histoire de ROBIN HOBB, je ne les ai pas inventés.)