Bénédiction du fanion
La bénédiction du fanion est un rite du culte d’Arbitrio exclusivement pratiqué par les nomades dionians qu’ils soient monachistes ou phalangistes.
Concept
La bénédiction du fanion (“Onorato bendiera” en caroggian archaïque) consiste simplement à bénir le fanion dionian d’une tribu ou d’un clan de nomades dionians.
Déroulement
L’Onorato Bendiera se déroule généralement en extérieur, près d’un pilier arbitré s’il y en a un.Elle requiert au minimum un moine, la famille concernée et son chef de famille. Toutefois, des témoins et des membres d’autres familles sont vivement conseillés.
Dès lors, il n’existe pas de rite écrit et intangible, toutefois des éléments se retrouvent fréquemment :
- Le ou la chef de famille, seul ou accompagné de sa famille s’il en a, fait au préalable tisser un rectangle de tissu de bonne envergure. Si la tribu dispose d’assez de ressources, ce rectangle peut être accompagné d’armoiries ou d’un emblème familial. Dans le cas contraire, il prévoit également un objet (plume, fer à cheval, dessin..) qui symbolise sa famille. La couleur et les symboles bénéficient d’une interprétation variant d’une famille à l’autre.
Au jour de la cérémonie, le chef de famille et les membres de la famille présents s’avancent, tête inclinée et regardant le sol. S’ils en ont, ils tiennent avec eux leurs montures par la bride. Le chef de famille confie au moine le tissu qui deviendra le Diera et l’éventuel objet qui l’accompagne.
Le moine prononce une leçon sur le thème de la famille, et facultativement sur une des activités notables de la famille, surtout si elle est connue pour des activités guerrières. Il conclut par la formule rituelle suivante : “Devant le Créateur, les pairs et les tribus, jurez-vous de n’agir qu’en bon-arbitré, vous et vos descendants ?” Les bénis répondent alors par “Sei, je le jure. Kuunia Arbitirio.”
Position du Monastère Adaarion
Les hautes instances du Monastère Adaarion ou liées à lui comme le Valtuusto ou le Tribunal de Roskilde ne reconnaissent pas la valeur religieuse des fanions dionians et des rites qui les concernent. L’immense majorité des moines méconnaissent ces concepts. Cependant, les moines locaux ont pour habitude de les pratiquer puisqu’ils sont d’abord (et historiquement) un prétexte pour approcher les nomades dionians et développer leur sensibilité à la doctrine monachiste.
Les pratiques liées aux fanions dionians sont vraisemblablement antérieures à l’arrivée du monachisme dans la région.
Position de l’Ordre Phalangiste
L’Ordre Phalangiste ne reconnaît pas la valeur religieuse des fanions dionians ni des rites qui y sont associés. La plupart des moines méconnaissent ces concepts.
Toutefois, un certain nombre de moines phalangistes virent un détournement du rite de l’artefact d’ascendance lorsqu’ils furent confrontés aux fanions dionians. A travers l’histoire, cette similitude servit parfois à justifier des ambitions prosélytes vers la Dione, notamment des prévérienistes. Parmi les quelques missios qui sillonnent la Dione, certains moines zélés voire inconscients se sont lancés dans une fastidieuse entreprise : ils recensent les fanions dionians des tribus de nomades caminarides comme on le ferait pour les artefacts d’ascendance dans les abbayes et les commanderies de Grande Huratelon.