Affiche anonyme

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Affiche arrachée.

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L'affiche est à présent à moitié arraché, elle est devenue illisible. Vous distinguez cependant quelques mots finement écrits.

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Peuple d'Esperia,

Votre avenir est en train de se jouer à l'heure où j'écris
il va vous falloir choisir l'homme qui dirigera
Votre destin vous appartient, aussi je vous en
décision.

Un gouvernement de félons.
Des consuls qui souhaitent leur
Un avenir bien sombre où
Est-ce cela que vous
Vous vous êtes
Aussi je

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Mors s'arrête quelques instants devant le tableau d'affichage de la place. Il constate un mystérieux papier anonyme, c'est alors qu'un sentiment de fierté le prend, puis il lit l'autre parchemin et ne peut s'empêcher de dire :

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Mata-Hamune un pantin... C'est intéressant de voir cela écrit par un homme qui doit certainement être le chien d'Eraclys par la peur. Ou le chien de Scholwitz par l'argent...

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Mata passa devant l'affiche et fut surpris lors de sa lecture.

Bordel, qui a foutu ça ...

Mais son attention fût attirée par la lettre accrochée à côté.

Pantin des Raskan ? Alors ça c'est le comble de l'idiotie et de l'ignorance.
Les gens parlent bien trop sans attendre de voir.

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Le vieillard s'avanca vers le panneau de sa démarche étrange, il soupira en regardant sa lettre,après avoir longuement débattu en compagnie d'Arsenius, il savait ce qu'il avait à faire.
Personne ne peut dicter ton choix Esperia...
D'un geste sec il arracha la moitié de son affiche en souriant faiblement, l'air absent.
Falc' leva doucement la tête, jugeant l'inclinaison du soleil et s'exclama,
L'heure du thé.
Il releva son col puis fit volte-face.

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Scholwitz passait sur la place avec sa femme. Quelques flocons tombaient, mais le temps se radoucissait petit à petit. La Nivôse prendrait bientôt fin... Pas trop tôt. Ce temps lui rappelait le Nord, sa terre natale, mais bien sûr aussi des mauvais souvenirs. La main d'Enewia réchauffait la sienne, diffusant une douce chaleur qui contrastait avec le froid mordant. Ils rencontrèrent Lynni, se plaignant toujours du froid, et la saluèrent, puis Dranna.
Après quelques échanges de politesse, Scholwitz laissa Enewia discuter avec Lynni, et il se dirigea vers l'esper d'or central. Son regard s'arrêta sur les flocons de neige qui fondaient en tombant sur la vitre de la lanterne. Un esclave était assis à côté, près de la lanterne, jouant avec de la neige.
Il releva la tête. Enewia discutait paisiblement avec Lynni, et Dranna prenait la fraîcheur aux portes du dispensaire. Son regard tomba sur le panneau d'affichage. La neige avait eu raison de nombreuses affiches, et des clous restaient plantés avec un petit morceau de papier déchiré. Par curiosité, il s'en approcha, et parcouru les affiches. Il s'amusa en voyant les différences de qualité des papiers: sur certains, l'encre était absorbé totalement par le papier et ressortait bien, tandis que sur d'autres, l'encre n'avait pas pris ou avait coulé. Les écritures se succédaient: féminines, soignées, grotesques, enfantines...
Quand une affiche attira son attention. Elle n'était pas signée... Il la lu en entier, la relu une fois, puis fit un petit sourire. Décidément, les partisans de Mata n'avaient aucun honneur ni aucun courage. Quand on a une opinion politique, on l'admet et on la revendique. Quels lâches.
Enewia s'était approchée sans bruit. Scholwitz saisit un coin de l'affiche, et frotta le papier entre ses doigts. Il commençait à être humide du fait de la neige. Il tira doucement, entendant le papier se déchirer, puis tira d'un coup sec. Il regarda le morceau de feuille dans sa main et sourit. Enewia s'approcha et ne dit rien, mais son visage trahissait son approbation au geste. Scholwitz prit le reste de l'affiche, et la déchira en petits morceaux. Tels des papillons, les morceaux de papier volèrent, portés par le vent de Nivôse, alors que Scholwitz repartait avec Enewia, main dans la main, en souriant, heureux de la tâche accomplie.

Hors RolePlay :

Affiche arrachée. Personne n'a pu voir Scholwitz le faire.