Défiance de Hohenwald

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Défiance de Hohenwald, Révolte des Furets
Informations générales
Date 509
Lieu Gyllendal
Issue Victoire de Jihnava et du Seigneurat d'Huratelon
Belligérants
EmbGHura.pngSpravie de Hohenwald

Furets Jihnaviens

Commandants
Hohenwaldiens

Furets

  • Nikolaus Rehinc †
  • Le Beau-Fenn †
  • La grande Hana †
  • Pava OvJihnava †
  • Anders OvHohenwald †

Jihnaviens

Événements marquants
  • Mort d'Ostin Modek :
  • Siège de Hohenwald :
  • Bataille de la Colline aux furets :
Événements liés



La défiance de Hohenwald fut une révolte ayant pris place à Hohenwald à l’encontre du talgrafat de Jihnava.

Causes et contexte

Hohenwald, importante spravie du talgrafat de Jihnava, prospérait grâce au développement rapide de la latoliga Podutes. Cependant, les taxes du talgrafat étaient relativement lourdes, empêchant la latoliga de se développer. En outre, la spravie était depuis de nombreuses années agitée par une certaine volonté d’autonomie vis-à-vis de Jihnava. La famille dirigeante, les Rospodek, était en place depuis plus d’un siècle, automatiquement renouvelés par le talgraf de Jihnava et se considérait comme les dirigeants naturels de Hohenwald. Certains caressaient ainsi l’idée que Hohenwald pouvait devenir un grafat indépendant.

Forces en présence

Rebelles de Hohenwald

Furets

Leur nombre varia fortement tout au long du conflit. Au départ, ils composaient une petite troupe d’une douzaine d’individus pour composer une véritable organisation de plusieurs centaines de membres au sommet de leur puissance.
Cinq des douze membres originaux devinrent les chefs du mouvement.

Talgrafat de Jihnava

Déroulement du conflit

Serment d’Hohenwald

Le 3 février 509, les membres de la latoliga Podutes se rassemblent dans le château d’Hohenwald à la convocation du sprave Johan Produsek. La réunion s'éternise tandis que le sprave et les marchands échangent leurs griefs contre le talgrafat de Jihnava. A la fin de la journée, la décision est prise d'envoyer un messager à Jihnava pour informer Radana Dunascu de leurs doléances ainsi que de leur refus de payer toute taxe tant qu'une réponse n'aura pas été apportée.

Émergence des Furets

Au cours de la même période, un groupe de bandits de grand-chemin commença à opérer dans le centre du Gyllendal et tout particulièrement à l'ouest de Hohenwald. Au début, ils ne se firent pas remarquer mais furent responsables de nombreuses attaques de fermes et villages isolés. Les gens d'armes de Hohenwald organisèrent des battues régulières mais les bandits leur échappaient. On commençait alors à les surnommer les Furets.

Embuscade du sprave Ostin Modek

Lorsque la nouvelle du refus de payer les taxes à Hohenwald arriva à la cour de Jihnava, Radana Dunascu eut une réponse mesurée et la cour ne s’agita pas outre mesure. Elle organisa une consultation des différents cestovates de Jihnava ainsi que des représentants locaux de latoligas. Ceux-ci tendaient à considérer que les critiques hohenwaldiennes étaient raisonnables. La nouvelle s'était aussi répandue en ville mais les jihnaviens ne s'affolaient pas. Même les voyages entre Hohenwald et Jihnava ne s'interrompirent pas.

Le 27 février 509, Radana nomma l’un de ses plus proches spraves et habitué des affaires avec les latoligas, Ostin Modek, négocier avec les assermentés de Hohenwald. En chemin, une troupe attaqua le convoi et massacra ses membres, dont Ostin. Après quelques jours, la nouvelle de l’attaque et la dépouille du sprave furent ramenées à Jihnava. Informée de ce qui était arrivée, la talgraf entra dans une fureur rare et prêta serment d’écraser la révolte des hohenwaldiens dans le sang. Pour signifier sa décision, elle envoya un bouquet de fleurs à Hohenwald: de l’achillée entourée de lychnis, de clématite et de cinéraire. La guerre serait jusqu’au bout en souvenir de la tromperie que fut l’attaque.

Dés le 1 mars, les miliciens furent rappelés pour le service et Radana fit rassembler ses jonosis et spraves. De nombreux volontaires se soulevèrent dans la spravie de Radiste pour venger la mort d'Ostin Modek qui y était apprécié.

Invasion de la spravie de Hohenwald

A Hohenwald, la nouvelle de la mort d'Ostin Modek et de la déclaration de guerre de Radana plongea le bourg dans la panique. Des allées et venues entre le château et le village eurent lieu pendant plusieurs jours tandis que l'on mobilisait en catastrophe les miliciens et même les adultes valides. Beaucoup essayèrent d'éviter la mobilisation en fuyant la ville avec d'autres paysans et mestobcans tentant leur chance. Plusieurs rixes eurent lieu entre le 6 et le 8 mars mais les gens d'armes parvinrent finalement à ramener l'ordre. Les fuyards capturés furent publiquement punis de bastonnades tandis que les miliciens déserteurs furent exécutés. Les paysans furent forcés sous forte surveillance de ramener les réserves de nourriture vers le château.
Le 11 mars, l'abbus et le praefectus d'Hohenwald qui avaient jusque là prêché en défaveur de la confrontation avec Jihnava refusèrent toute participation au conflit et se retirèrent à Laggenau avec moines, novices et praes.

Le 12 mars, le sprave Johan Produsek harangua les hohenwaldiens en annonçant qu'ils combattraient cette injustice. Il blâma la mort d'Ostin Modek sur des intrigues jihnaviennes. Il prêta alors serment avec les marchands de la latoliga Podutes de tenir Hohenwald.

Les troupes jihnaviennes envahirent la spravie à partir du 3 avril. Ils furent harcelés par quelques escarmouches d'archers et trappeurs hohenwaldiens et brûlèrent les fermes sur le chemin. Le 7 avril, les troupes hohenwaldiennes tinrent un pont contre un assaut de l'armée jihnavienne mais subirent de lourdes pertes. A la faveur de la nuit, elles se retirèrent à Hohenwald où l'on barricada le bourg et se prépara à un siège. De multiples messagers furent envoyés pour tenter de trouver des alliés à leur cause contre Radana Dunascu.

Siège d’Hohenwald

Le 12 avril, les jihnaviens attaquèrent Hohenwald. Le premier assaut fut un échec. De nombreux combats eurent lieu dans les rues sur les barricades. Les combats étaient relativement égaux mais une baliste installée sur les remparts du château parvint à infliger de lourds dégâts aux jihnaviens. Les balistères de Hohenwald installèrent progressivement leurs machines de manière à pouvoir harceler les attaquants du bourg et provoquant de plus en plus de victimes. A la fin de la journée, les jihnaviens renoncèrent à prendre le bourg et commencèrent un siège en encerclant le château et la bourgade. Des flèches enflammés et des jets de torche causèrent de multiples incendies dans le bourg, empêchant les hohenwaldiens de tenter une sortie.

Le siège dura près de deux mois. Progressivement, les jihnaviens commencèrent à installer des machines de siège et entamèrent des duels d'armes lourdes pour tenter de détruire les efficaces balistes de Hohenwald. Le 9 juin, un tir de catapulte causa l'écroulement d'une tour de garde et d'un pan de mur du château. Les débris causèrent de nombreuses victimes dans le bourg. Un assaut final fut lancé. Les défenseurs du bourg s'enfuirent en masse, laissant les gens d'armes seuls à protéger le château qui tomba en l'espace de deux heures. Johan Produsek, sa famille, ses conseillers et les marchands furent tous capturés vivants tandis que la population fut épargnée.

Radana Dunascu nomma le cadet d'Ostin Modek comme nouveau sprave. Il retira leur statut à tous les cestovates de Hohenwald qui furent forcés d'être installés comme paysans, fit saisir les propriétés de la latoliga Podutes et fit confisquer toutes les armes détenues par la population. Les prisonniers furent ramenés à Jihnava pour jugement.

Accroissements des attaques des Furets

Dans les semaines qui suivirent l'invasion de la spravie et le début du siège, les Furets furent responsables de plusieurs attaques vers les réserves de l'armée jihnaviennes. Progressivement, plusieurs réfugiés, déserteurs et hohenwaldiens ruinés se mirent à former des groupes de combattants et à se déclarer Furets. Les Furets originaux finirent par prendre la tête de ces groupes. Les brigands commencèrent à devenir un groupe de révoltés. Les attaques se multiplièrent et se firent plus efficaces.

Lorsque Hohenwald tomba, les déserteurs rejoignirent massivement les Furets et traquèrent ceux qui refusaient de les rejoindre. Rapidement, les Furets commencèrent à devenir une véritable menace. Les occupants de Hohenwald subissaient sabotage sur sabotage et se confinèrent au château, laissant le bourg et les paysans soutenir activement la révolte. Les troupes de Radana Dunascu se mobilisèrent à nouveau mais cette fois, des attaques eurent lieu dans des fermes sous protection directe de Jihnava et le commerce cessa.

Intervention du Seigneur d’Huratelon

La révolte des furets commença à se faire connaître dans le Greistal où les nouvelles allaient bon train. Les cestovates, marchands et autres se plaignaient que le commerce était troublé et que la route vers Vanhaovi était coupée. Le désordre causa de nombreuses discussions dans tout Huratelon et finalement, le 20 août, le Seigneur d'Huratelon Ferdik Huraslava, installé à Stravonin à cause de l’épidémie d’Huratelon de 509, annonça qu'il envoyait ses rytirs rétablir l'ordre en soutien de Jihnava.

Le 27 août, les rytirs arrivèrent au sud de Hohenwald sous le commandement conjoint d’un vysorytir du nom de Galina Maro et des spraves de Radana Dunascu. Ils détruisirent quelques camps de Furets, massacrant ceux qui combattaient et renvoyant les survivants à Stravonin où fut monté un camp destiné à rassembler les prisonniers en vue d'une revente en esclavage. Les combats tournèrent cependant au désavantage des rytirs. Les Furets étaient principalement installés dans les zones boisées et vallonnées entre Jihnava et Hohenwald. Des cavaliers lourds comme étaient les rytirs constituaient des proies faciles pour des embuscades d'archers connaissant le terrain. Ainsi, plusieurs troupes furent massacrées. Les Furets commencèrent même à porter morceaux d'armure de rytirs en trophées.

Face à ces défaites, Ferdik Huraslava fit envoyer le 8 septembre une nouvelle troupe de rytirs sous commandement de Jezdec Ovvlunthe renforcée de gens d'armes telons et stravoniens. Celui-ci fut coupé des jihnaviens par un incendie de forêt et fut forcé d'entamer sa campagne indépendamment. Jezdec mena de nombreuses assauts particulièrement efficaces et le 22 septembre, lorsque les troupes de Jihnava purent enfin rejoindre l'armée de Jezdec, les Furets avaient dû se rassembler dans une zone de collines au sud-ouest de Hohenwald. Le terrain, escarpé, était extrêmement favorable aux Furets et un premier assaut le 25 septembre ordonné indépendamment de l'avis de Jezdec par l'un des spraves de Jihnava s'acheva sur un échec cuisant.
Le 27 septembre, Jezdec était parvenu à s'imposer comme chef de la coalition et entama son plan contre les Furets. Il disposa l'armée tout autour des collines. Il ordonna alors aux soldats de déboiser la zone à l'abri des flèches des Furets. Lorsque le cercle déboisé fut achevé, il ordonna à l'armée de l'occuper et fit allumer des feux. En l'espace de quelques heures, les collines refuges des Furets se transformèrent en gigantesque brasier. Les Furets qui s'enfuyaient en armes furent massacrés et les autres fait prisonniers. Le lendemain, il ne restait plus rien de la révolte Furet.

La révélation

Après de multiples interrogatoires, Jezdec Ovvlunthe envoya un rapport à Stravonin. Il avait découvert que l'attaque d'Ostin Modek n'avait pas été due aux hohenwaldiens mais à une simple attaque des premiers Furets. La nouvelle causa de nombreux remous à Jihnava et Radana Dunascu fut convoquée à Stravonin avec ses prisonniers pour que l'affaire soit jugée par le Haut-Conseil exceptionnellement réuni.

Le 30 octobre, l'affaire fut jugée. Les Furets seraient tous exécutés publiquement. Johan Produsek serait restauré comme sprave de Hohenwald mais devrait envoyer ses enfants à Huratelon comme pupilles dés que l’épidémie serait achevée. Les marchands ayant participé à la révolte seraient quant à eux condamnés à l'esclavage après un avis rendu par les abbus d'Huratelon, Jihnava et Hohenwald, jugés responsables d'avoir agité le conflit. Des rytirs furent également nommés pour protéger le château d'Hohenwald le temps des réparations et veiller à la bonne réorganisation de la spravie.

Conséquences post-conflit

Conséquences matérielles et humaines

Hohenwald souffrit beaucoup du conflit. De nombreuses vies furent perdues mais le fait que la population fut épargnée après le siège et que celui-ci ne s'éternisa pas permit au plus grand nombre de survivre. Le bourg lui-même se reconstruisit rapidement même si la réparation du château fut plus lente et dura cinq ans. Une latoliga de Stravonin permit au commerce de reprendre à Hohenwald. La campagne environnante, elle, mit plus de temps à se remettre et de nombreuses terres furent laissées en friche. De nombreux bûcherons furent également ruinés par les incendies qui furent utilisées au cours du conflit.

Jihnava eut de nombreuses pertes mais la talgraf veilla à ce que de l'argent soit redistribué aux familles des défunts.

Conséquences politiques

Le Seigneur d'Huratelon Ferdik Huraslava fut crédité pour avoir su mettre fin à la révolte des furets. Quant à son rytir, Jezdec Ovvlunthe, il confirma sa réputation de chef militaire et devint une véritable personnalité, commençant à éclipser Marek Dobre.

Dans le Gyllendal, la réputation de Radana Dunascu fut égratignée mais sans pour autant être rendue responsable de la crise. Elle renforça même son pouvoir en gagnant la réputation de dirigeante décisive en matière militaire. A Jihnava même cependant, le déroulement du conflit alimenta des rumeurs selon lesquelles Ostin Modek était son amant, causant un léger scandale bien que l'abbus de Jihnava dénonça dans de multiples sermons des commérages malveillants à l'encontre d'un mort.

Le sort de la spravie de Hohenwald fut plus complexe. Elle se remit rapidement du conflit mais malgré la responsabilité des Furets dans la mort d'Ostin Modek, les furets devinrent un symbole pour les hohenwaldiens et la loyauté qui pouvait exister dans la spravie envers Jihnava s'affaiblit lourdement. A Huratelon, l'idée de restaurer Hohenwald comme grafat est parfois évoquée.