Lettre ouverte aux Tarkhans :

Messieurs les Tarkhans, plus précisément ceux impliqués dans l'affaire cité.
J'ai, hier, amené Mikamus à mon bureau pour l'interroger afin de compléter l'enquête sur mon enlèvement et tenter de savoir si une éventuelle innocence basé sur un malentendu était possible.
Cependant, ça s'est mal terminé : Au moment de partir, Mikamus a sous entendu qu'il corromprait tout ceux qui le trouverait en dehors de Rivelame. Ça n'est pas passé et j'ai ordonné au garde de l'emmener réfléchir à ses paroles en prison, pour une durée d'une heure.
Il s'est donc mis à m'insulter et à me promettre qu'il me fera tomber, sous prétexte que j'ai décrédibilisé sa famille et que je suis un traître. J'ai donc augmenté la durée de son séjour jusque Lundi.
Je crois qu'on s'est mal compris.
La situation où vous vous trouvez, je n'en suis pas responsable. Vous avez pris le chemin risqué de l'agressivité : Mépriser ouvertement vos ennemis, faire pression sur ma personne, jouer de votre influence pour faire ce que vous avez envie et tenter d'effacer vos bêtises en me menaçant de manière intrinsèque. Ça marchait plus ou moins bien, mais le moindre soucis faisait effondrer tout ça. Ce soucis est arrivé en m'enlevant au bord du bateau tarkhan et en m'emmenant en mer.
Vous vous êtes mis la ville à dos. On m'a suggéré maintes fois de vous exécuter, de vous laisser moisir en prison ou de vous donner une amende que vous ne pourrez rembourser. Au lieu de ça, je vous laisse en liberté conditionnelle et je vous laisse une chance de vous expliquer. Suis-je un tyran après ça ? Quelqu'un qui n'a que le désir de vengeance en tête ?
Mikamus semble le penser fortement, est-il le seul ? Votre grande union est votre force, mais c'est à double tranchant : Si Mikamus le pense, on a tendance à croire que vous le pensez aussi. Est-ce le cas ? On le verra.
La situation est ainsi : Je n'ai pas pu vous calmer quand on était à égalité, vous m'avez pris à la gorge quand j'étais dans une position de faiblesse et maintenant c'est moi qui ai la main sur votre gorge. Vous m'avez reproché de ne pas avoir de poigne par rapport à Lexigg. Vous voulez que je serre cette poigne autour de ce cou ?
Je ne suis pas Lexigg, je ne l'ai vu que le jour de sa mort et j'ignore tout de ses actions. Je suis Kemelvor et je gouvernerais de la manière qui me semble juste et non en tentant d'imiter quelqu'un que je n'ai jamais connu, même si ses actions font figure d'exemple. Je le dépasserais peut être, et peut être que non, mais je déciderais donc de votre sort de ma propre manière.
Car si je dois ôter cette main, c'est pour m'assurer à ce que vous ne courrez pas derechef vers le chemin que vous avez déjà emprunté, il est voué à l'échec et à la haine des autres. Je ne juge pas seulement mon enlèvement, mais aussi votre comportement qui a été déplorable et honteuse ces derniers temps.
Je continuerais l'enquête. Vous avez une porte de sortie alors qu'un autre ne vous l'aurait pas offert. Si vous n'êtes pas capable de l'ouvrir, tant pis pour vous.
Kemelvor Kemaltar,
Gouverneur d'Esperia