Carnet de l'Art Libraire

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Cet écrit a été rédigé par Divna et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Carnet de L’art Libraire.

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Caractéristiques de l'Œuvre.


Auteur signataire : La Suuri.
Date d'Edition : 10 Aout 521
Style d'Edition : A compte d'auteur.
Méthode de multiplication : Copiste


Introduction.

La librairie est un pilier culturel et intellectuel d’une communauté. Le libraire est garant de la distribution des œuvres littéraires. Il en permet l’édition mais aussi la création. Commerce incontournable pour les gens de lettres, ce manuel a pour objectif de guider l’apprentissage de cette profession. Une œuvre dédiée aux élèves en papeterie de La Suuri.

Les métiers du Livre.

Le libraire est un marchand d'œuvres littéraires et/ou de fournitures d’écriture.

Le relieur est un artisan qui produit des livres, des carnets, des codex ou tout autre support littéraire.

Le papetier est un artisan qui produit du papier.

Le parcheminer est un artisan qui produit des parchemins.

Tailleur de plume est un artisan qui sélectionne , conditionne et taille les plumes

Écrivain est une personne de lettres qui réalise des œuvres artistiques littéraires.

Auteur est une personne de lettres qui réalise des œuvres littéraires.

Enlumineur est un artiste qui embellit un texte en dessinant des fresques miniatures.

Scribe ou copiste est une personne qui recopie des textes.

Imprimeur est un artisan chargé de l’imprimerie.

Le Nerf de la Profession : le papier

Le papier est la marchandise fondamentale du métier du livre. On peut différencier deux types de papier en fonction de la matière première utilisée. Le papier à bois est composé à partir de sciure. On favorise les bois riches en fibres comme les résineux. La qualité des papiers de bois est plus instable. Il est davantage sensible au pourrissement et à tendance à être plus fin. Son utilisation est principalement pour des écritures temporaires comme les affiches ou des notes. Le papier à fibres végétales est composé à partir de plantes fibreuses comme le lin, le chanvre ou la canne à sucre. On parle aussi de papier chiffon car il est possible de recycler les vieux linges pour en faire du papier. Il s’agit du papier par défaut des ouvrages littéraires. La Corporation Adaarionne Brunde de Lodaving en fait une production de qualité.


La Fabrication du papier.

Qu’on utilise de la sciure de bois, des chiffons ou des plantes, la démarche est similaire. Il va être question de transformer la matière première en pâte puis de la manipuler pour en fabriquer du papier.


Les outillages et les éléments nécessaires.


Des cisailles.
Des cuves de pourrissement. Préférence pour des cuves en pierre.
Un maillet clouté
Une cuve à ouvrer
Des tamis tendus sur des cadres en bois rectangulaire.
Plateaux en bois
Feutres en laine
Une presse
Pierre de silex
Des cordes
De la colle à papier
Des colorants
Un moulin à papier ou une pile mélangeuse Lodovande.

Étape 1 : Vérification de la matière première.

Qu’on travaille avec de la sciure, des chiffons ou du lin, il faut effectuer une vérification sur la qualité et la nature de la matière avec laquelle on va travailler. Une impureté peut causer la ruine de la production.

Etape 2 : Le pourrissage.

Cette étape de travail est simple. On place la matière première dans des cuves d’eau. On laisse l’ensemble pourrir pendant plusieurs jours ou semaines. Il est conseillé de venir brasser de temps en temps le mélange. L’odeur sera pestilentielle. Une raison pour laquelle on place les papeteries dans des quartiers populaires ou en marge des villages, souvent non loin d’un cours d’eau.

Étape 3 : Le tabassage.

On brasse le putrin dans une eau claire tout en la frappant à l’aide d’une masse cloutée. On opère jusqu’à obtenir la fameuse pâte à papier. Les grandes papeteries utilisent un moulin ou une machine spécifique au tabassage. Les artisans modestes foulent le putrin à la force des bras. C’est une activité très physique. On ajoute aussi à cette étape des colorants ainsi que de la colle pour donner un peu d’imperméabilité à la mixture.

Étape 4 : Le feuillage.

On plonge les tamis dans la cuve et on ressort un rectangle de pâte. On effectue un léger mouvement de va et vient afin que les fibres se répartissent harmonieusement. Après un repos d’une ou deux minutes, on couche délicatement ce rectangle de pâte sur le feutre en laine. On recommence l’opération en superposant les feuilles et les feutres les uns sur les autres. Chaque feuille pateuse doit être entre deux feutres de laine. On place ensuite le paquet sur une presse qu’on serre au maximum. Il faut parvenir à extraire le plus d’eau possible. Après le pressage, on retire le paquet et on sépare délicatement les feuilles des feutres en laine. On presse une dernière fois les feuilles pour effacer les marques des feutres avant de passer à l’étape suivante.


Étape 5 : Le séchage et finition.

On place les feuilles à cheval sur des cordages pendant plusieurs jours. On termine la préparation par des finitions. Il s’agit de lisser la feuille avec une pierre de silex. On peut également la huiler avec un mélange de graisse animale pour la rendre moins “buveuse” d’encre.

La reliure.

La reliure est l’activité de mettre en place les différents feuillets ainsi qu’une couverture dans le but d’assembler un livre, un carnet ou codex. On utilise des techniques de reliures pour produire un nouveau livre ou dans le cadre d’une restauration.

Petite remarque sur les œuvres de reliure vierge. Il n’y a pas vraiment de sens à produire un livre vierge. La bonne méthode de travail pour un écrivain est de rédiger son œuvre sur des feuilles libres puis de relier l’ensemble en un seul ouvrage. Imaginez un peu la catastrophe de rédiger dans un livre aux feuilles déjà reliées. Faire des dessins en composant avec la hauteur des autres pages, se retrouver coincé par la couverture et , horreur, devoir arracher une page en cas de rature ! Le seul produit de reliure qui peut être vendu vierge c’est le carnet de note, de voyage, de guerre.


Les outillages et les éléments nécessaires.


Des cuirs traités
Des aiguilles
De la ficelle
Une grande équerre
Une presse de reliure
Un cousoir
De la colle
Des fleurons et fers à dorer
Poinçons
Petits couteaux
Petite scie
Du fusain fin ou crayon de plomb
Petit marteau

Le choix du cuir.

Le traitement du cuir est laissé à la charge du chasseur ou du maître tanneur. Au niveau du relieur, il y a que le choix à penser. Traditionnellement, on favorise les cuirs d’animaux d’élevage. Ils ont tendance à être similaires. La méthode de travail varie donc peu d’une peau à l’autre. Alors que les peaux sauvages, les peaux de brousses, ont tendance à donner des produits très différents l’un à l’autre.


Le cuir de porc est utilisé pour les ouvrages religieux. Il est apprécié pour sa résistance et son allure sobre. C’est un choix équilibré entre la qualité et le prix.
Le cuir de mouton est irrégulier dans l’épaisseur de sa chair. Il présente donc des failles de résistance. Ce n’est pas un cuir facile à travailler mais très bon marché.
Le cuir de chèvre est résistant et offre aussi des options esthétiques. Il est moins lisse que le cuir de veau et plus difficile à manipuler. C’est le cuir utilisé par excellent en reliure pour les ouvrages.
Le cuir de veau se caractérise par une granulométrie très lisse, souple, et très résistant. Il est parfait pour les manipulations et les décors. Son coût est élevé. Il est utilisé en reliure pour les ouvrages de valeur, de luxe.


Nous allons traiter les différentes méthodes d’une technique de reliure. Il en existe plusieurs mais l’ouvrage ne se veut exhaustif à ce niveau. Au praticien de s’exercer à la nouveauté ou de voyager pour affiner ses connaissances et techniques.

Étape 1 : Mise en condition des feuillets.

On ne relie pas un ouvrage en une seule pièce. On le décortique en feuillet qu’on va relier les uns aux autres. Il faut penser au travail avant de le réaliser. Une fois que vous avez le plan de reliure en tête, vous bloquez l’ensemble ou une grosse partie des feuilles dans la presse à reliure. Vous bloquez les feuilles de manière à avoir le futur dos du livre vers le haut. A l’aide de votre équerre et de votre fusain, vous calculez et tracez les marques pour le grecquage.

Etape 2 : Le grecquage

L’étape consiste à entailler sur le dos du volume à l'aide d'une scie à main. Ces entailles recevront les nerfs qui ne seront dès lors plus saillants par rapport au dos des cahier

Étape 3 : Mise en place du cousoir , division en tiers et couture.

On tend les ficelles du cousoir et on décortique l’ouvrage en feuillet. On coud les feuilles d’un feuillet entre elles. Un nœud de chaînette est réalisé pour maintenir les différents tiers ensemble.

Étape 4 : La couvrure.

Il s’agit de préparer et de mettre en place la couverture du livre. Il est question de couvrure en pleine peau. C'est-à-dire que la protection est faite d’une seule pièce et couvre autant le dos que les plats. Il est parfois nécessaire d'amincir les peaux animales.

Etape 5 : Finition et dorure.

On place l’ouvrage dans la presse une dernière fois. On imprègne ainsi la forme. Puis, l’artisan peut s’occuper des dernières finitions avant la mise en rayon de l’ouvrage. Il est aussi question d’ornementation comme la mise en place de dorure, de décoration ou même de système de fermeture.

La Fabrication des outils d’écriture.

Quelle plume pour quel usage ?

La sélection de la plume est importante pour le rendu de l’écriture. Toutes les plumes ne sont pas bonnes à tailler et les usages sont différents d’une espèce à l’autre. Il faut favoriser les plus grandes plumes de l’animal, celles tournées vers l’extérieur et de préférence de l’aile gauche. Les plumes de cygne, de dindon et d' oie conviennent pour les traits moyens. Pour le dessin et les traits fins, on utilise les plumes de corbeau ou de canard.

Méthode de fabrication.

La taille de la plume ne demande pas beaucoup de matériel. Il vous faut une toute petite lame, de l’alun, du sel, un poêlon et du sable. La préparation commence par le grattage de la pellicule extérieure de la plume. On la fait tremper un quart d’heure dans une solution bouillante d’eau, de sel et d’alun. Ensuite, on enfouit la plume sous du sable dans un poêlon chaud. Au bout d’un nouveau quart d’heure, on la sort pour la laisser refroidir. La dernière étape est tout simplement la taille de la plume. Il est possible d’ajouter un petit renfort pour rendre l’outil plus durable ou limiter le nombre de retaille à faire lors d’une séance d’écriture.


Le raffinage de l'encre animale.

L’encre animale contrairement à l’encre végétale à la propriété d’être naturellement grasse. Au sein de la République d’Esperia, elle est le liant d’écriture le plus utilisé. Les pêcheurs récoltent la substance sur des mollusques marins. Le traitement est assez simple. Il est question de filtrer à plusieurs reprises afin de retirer les éléments organiques et d’obtenir une matière fluide. Les recettes d’encre sont comme les préparations de peinture. Chaque artisan développe sa technique, sa méthode et sa recette en fonction de ses activités, de ses besoins et de sa clientèle.


L’imprimerie.

L’imprimeur est la version technique et industrieuse de la profession de copiste. La présence d’un artisan imprimeur et d’une presse d’imprimerie permet aussi de distinguer l’importance d’une librairie par rapport à une autre. C’est un savoir-faire technique mais surtout coûteux.

Pour imprimer un document et ainsi pour le recopier en plusieurs exemplaires en peu de temps, il faut plusieurs éléments. Des caractères (lettres) en quantité suffisante en alliage de plomb. Il faut demander à votre orfèvre de vous en produire. Il en faut en grande quantité afin de pouvoir reproduire la page à imprimer. On assemble les caractères sur une feuille d’acier sur laquelle il existe un système de blocage. Les caractères doivent être fixés, totalement immobilisés. On recouvre les caractères d’une encre spécifique à l’exercice de l’imprimerie. On couche la feuille puis on place l’ensemble sous la presse. La pression doit être homogène. Le document est alors imprimé.

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