Histoire

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L’Histoire de l’Ancien Monde est extrêmement vaste. La maîtriser pleinement n’est en aucun cas nécessaire pour jouer à Esperia et nul ne peut se vanter de la connaître parfaitement. Un nouveau joueur qui candidate pour la première fois se doit simplement de faire référence à quelques éléments essentiels qui se trouvent pour la plupart sur la page Nation et ses hyperliens. Toutes les informations essentielles sont disponibles sur le Guide de la candidature parfaite. Pour découvrir toutes les subtilités de cet univers, chacun est libre d’avancer à son rythme, de se l’approprier et bien sûr d’y contribuer selon la Charte de la Rédaction Background.


Discipline scientifique

L’histoire est une discipline scientifique pratiquée à travers tout l’Ancien Monde dans des proportions très différentes.

Les peuples antiques de l’Ancien Monde pratiquaient déjà l’histoire comme une science et comptaient parmi leurs érudits des historiens, même bien avant l’avènement de l’Empire Central en l’an 1. Les suuris de Kallinna, les qadjarides de l’Empire de l’Archipel ocolidien, les cyvaliens ou encore les eyjarskas établirent des chroniques retraçant partiellement les événements dont ils furent des témoins plus ou moins directs à leurs époques respectives. Beaucoup de ces récits furent largement influencés par des acteurs politiques qui cherchaient à accroître leur influence en faisant rédiger des traités, des annales, des mémoires relatant de leurs hauts-faits en les transformant parfois complètement pour en faire de véritables légendes, un phénomène encore courant.

L’Histoire en tant que discipline scientifique est très pratiquée dans l’Ancien Monde.

Aujourd’hui, les différents historiens de l’Ancien Monde collaborent ou s’opposent lorsque leurs points de vue divergent, et se répondent d’une œuvre à l’autre sur plusieurs générations. Il n’existe pas de méthode historique à proprement parler, les auteurs prétendent souvent chercher à restituer la vérité sans que cela ne soit gage de sources sûres ou ne serait-ce que réelles. Certains sont des témoins directs des événements qu’ils décrivent alors que d’autres le font à plusieurs siècles de distance, généralement sous la forme de récits plus ou moins documentés et précis. En tant que discipline, l’histoire est reconnue des différents centres d’érudition tels que l’Oppikaupunki. L’histoire est une des matières qui composent les neufs arts arbitrés et elle est enseignée par les universités capitalines comme par les écoles privées caroggiannes. Bien qu’il n’y eut aucun synode qui fut dédié spécifiquement à la recherche historique, cette institution impériale contribua pour beaucoup à la diffusion des connaissances historiques dans les bibliothèques du continent, de même que la Fuite du Savoir orchestrée par Caïn Beloeil en 329 au profit de la communauté érudite de Golvandaar.

Dans les endroits où l’accès à une éducation plus poussée est difficile comme Lig Ocolide, on trouve parfois de rares érudits qui considèrent les ouvrages en provenance des états arbitrés comme de véritables trésors et qui en constituent quelques collections. Parmi les sociétés tribales ou claniques, l’apprentissage de l’histoire et son étude sont étroitement mêlés à l’éducation religieuse et s’en écartent peu. Les telesmbod et les sorciers qadjarides sont par exemple les principaux acteurs de la transmission de ce savoir jalousement conservé au sein de la diaspora. De même, les thralls enseignent à leurs confrères vaahvas l’histoire des Maahvitts à travers des récits mythologiques et religieux qui reprennent les principaux éléments du Culte des Sept. Toutefois, on trouve de grands auteurs de chroniques vaahvas à Baenum Sigur et à Krelm. Leurs œuvres monumentales aux formes atypiques tombent régulièrement dans l’oubli et demeurent largement méconnues dans le reste du continent à quelques exceptions près comme à Uuroggia où certaines sont étudiées. Le Monastère Adaarion, l’Ordre Phalangiste, le Tribunal de Roskilde comptent de tels érudits dans leurs rangs de même que l’essentiel des états arbitrés.

À travers le monde, les amateurs d’Histoire peuvent être d’origine très variée et de rares téméraires y consacrent même partiellement leur vie en organisant des expéditions. Le commerce des reliques ainsi obtenues ou leur don sont des actes relativement courants et la valeur de ces objets est reconnue dès lors qu’ils peuvent être authentifiés. Des moines historiens arpentent le Galdyr dans l’espoir de trouver des traces de l’son antique royaume, d’autres se rendent à Nouaoras ou encore à Sietskegual pour trouver les ruines du Potentat de Medeva ou de l’ancienne Confédération tribale canatanaise. On dit même que des sectes kaaosistes s’évertuent à chercher le tombeau de Synalmak dans les Monts adaarions.

Approche lumekisiste

Dans le Monastère Adaarion, certains adeptes des arcanes de la Lukemise et plus particulièrement de la “lukemise des comètes” sont des historiens émérites qui étudient le ciel et les mouvements des astres en tentant d’y déchiffrer le message d’Arbitrio. Ainsi, il est courant que ces érudits publient des œuvres où ils mettent en corrélation l’Histoire humaine et les phénomènes célestes, un usage peu répandu chez les historiens laïcs et qui fait débat.

Bien qu’ils soient considérés comme de simples illuminés ou de véritables bonimenteurs dans le meilleur et le pire des cas, des lukemisistes se revendiquent même historiens de l’avenir, dans la mesure où leur lecture des astres leur permet d’établir des prophéties, lesquelles deviennent occasionnellement très populaires.

Grands historiens

Parmi les grands historiens de l’Ancien Monde, on peut recenser un grand nombre de chroniqueurs qadjarides, cyvalites, suuris puis impériaux. Leurs travaux sont partagés de manière très disparate mais quelques auteurs se distinguent des autres et du fait de la diffusion importante de leurs ouvrages, ils sont connus à travers l’intégralité du monde arbitré et parfois jusque chez les érudits des confins des Maahvitts ou de Lig Ocolide.

Un des historiens majeurs communément cité est Urili de Caroggia, qui fut sovitelija du Monastère Adaarion, un proche de la reine du Royaume Central Agnès I Ordain, et bien sûr un historien éminent apprécié avant même les succès de sa carrière politique. Ingeborg Offersen et Gérard Nansen sont également souvent cités pour leur célèbre ouvrage qui relate des guerres de religion arbitrées : Les Feux de Nivôse.

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Une séance du Sénat d’Esperia en 511 (c’est à dire en 2011, il y a plus de dix ans).

Sur Esperia, l’histoire qui se déroule en jeu est avant tout le fruit de la rencontre des différents joueurs et de leurs projets. Comme l’île où se déroule le jeu et l’archipel qui l’entoure se trouvent en dehors de l’Ancien Monde, toute son histoire est à découvrir à travers les yeux de votre personnage qui l’explore lui aussi pour la première fois.
Des personnages ont déjà tenté de se faire historiens sur l’île d’Esperia par le passé, il existe donc une Chronologie Esperienne, un document RP que vous pouvez consulter librement mais dont vous ne pouvez pas utiliser les informations avant de l’avoir découvert en jeu.


Histoire de l’Ancien Monde

Chronologie

La page Chronologie liste de manière exhaustive tous les événements qui se sont déroulés dans l’Ancien Monde.

Vous trouverez ici, juste en dessous, une classification et un résumé des événements majeurs dans leur ordre chronologique pour les appréhender plus facilement, ainsi qu’une liste par Nation pour faciliter votre navigation. N’hésitez pas à utiliser le sommaire au sommet de la page pour accéder directement à ce que vous cherchez.

Ère Antique

La période antique désigne communément toute la période qui précède l’unification adaarionne, la fondation de l’Empire Central et celle de la Terrenarchia. Il s’agit de loin de la période d’histoire la plus large mais aussi aux sources les moins abondantes et les plus lointaines, aux contours les plus flous. C’est une époque généralement considérée comme sanglante et brutale, en particulier selon la doctrine arbitrée qui s’est construite en opposition à celle-ci. Son infinie richesse reste donc bien souvent insoupçonnée.

Les ancêtres des peuples de l’Ancien Monde se répartissaient alors principalement entre l’Empire qadjaride et ses Potentats, les tribus caminarides de la Tribiarcha ligua, les clans et tribus de l’Empire Suuri, le Royaume d’Albunae et le Royaume de Galdyr ou encore la Confédération tribale du Canatan. Ces lointains siècles d’histoire sont principalement marqués par l’action de deux empires : l’Empire qadjaride et l’Empire suuri, établis respectivements sur l’Archipel Ocolidien et dans les Monts Adaarions. Rivaux, ces empires bouleversent pour toujours les peuples qui les constituent ou contre lesquels ils s’opposent et ils dessinent d’ores et déjà les contours des populations contemporaines de l’Ancien Monde. De grands mouvements de population changent notamment la face du continent à tout jamais puisque des peuples s’aventurent par delà des frontières qu’ils n’avaient jamais franchi auparavant, surtout du sud vers le nord : les caminarides traversent ainsi la Frontera tandis que d’autres populations s’établissent dans les Maahvitts périodiquement plus tempérés.


Événements de la période antique

L’emblème de l’antique Empire Suuri.
  • Nord 7.pngGrand Thermidorien (-900 à -700) : cette large période désigne supposément un réchauffement climatique notable qui permit la migration de nombreuses peuplades primitives vers les Maahvitts notamment depuis l’Outre-Renua. Un érudit vaahva écrit le Traité des Choses, une immense tablette sur laquelle est gravé un long poème à la fois lyrique et savant aujourd’hui conservé à Golvandaar.








L’emblème de l’antique Royaume de Galdyr, disparu face à l’Empire qadjaride.
  • Embeyjarska.pngNord 7.png Migrations des vaahvas (-200 à -170) : on suppose que le début des migrations vaahvas vers les îles de Kiivas, de Saari Mytteja et les îles Sodrarna qui composent l’archipel eyjarska. Des chroniques rapportent les exploits de trois grands aventuriers : Ylvar, Grimar et Lisbet. Ils y fondèrent des clans de navigateurs en guerre constante.







Ère Impériale

Cette période désigne comme son nom l’indique les plus de trois siècles de domination de l’Empire Central s’étalant de de l’an 1 du calendrier impérial, qui correspond d’ailleurs à la date de la fondation de l’Empire jusqu’aux alentours de l’an 330 avec l’Interrègne et sa chute. C’est une période de bâtisseurs, de prosélytes, de conquérants et de rebelles.

Après avoir écrasé les royaumes, les empires et autres états voisins qui se soumettent de gré ou de force à la force capitaline, l’Empire Central établit aux quatre coins du continent ou presque son influence durable, laquelle sera par ailleurs déterminante dans l’évolution de tous ces peuples voisins. Il établit ses provinces et trois grands Thèmes, des entités bénéficiant d’une plus grande autonomie établies à Lig Ocolide pour le Thème d’Ocolide, en Zaraga pour le Thème de Zaraga et en Grande Huratelon pour le Thème d’Huratelon. Il établit son protectorat sur le Monastère Adaarion, sur la Terrenarchia ou encore sur le Royaume d’Eyjarfolk.

A cette époque, il n’existe plus d’autre empire capable de rivaliser avec la puissance de celui qui s’étend depuis la cité de Cyvales, bientôt renommée La Sublime ou La Capitale. Cet ascendant militaire est aussi culturel et scientifique, puisque les capitalins, à travers les Synodes, cherchent alors à conquérir les esprits des hommes et des femmes qu’ils asservissent en plus des territoires conquis. Les capitalins mettent au point des techniques de subjugation culturelle élaborées, ils imposent leur langue à travers la capitalinisation et détruisent celles de nombreux peuples. Ils sont aussi à l’origine de l’uniformisation des alphabets, de la méthode mathématique ou encore de la pratique de l’esclavage. Ces succès sont toutefois relatifs puisque la formation de la Ligue d’Ocolide, les résistances des chefs pieux de la Confédération du Canatan ou plus directement les heurts avec les vaahvas dirigés par Orvar entravent cette expansion. Les lourdes pertes subies, les efforts déployés en vain, les impôts réclamés aux provinces comme pour défendre le Thème de Zaraga seront à bien des égards à l’origine de la chute de l’Empire Central.

L’ère impériale est aussi celle de la diffusion du Monachisme, incarné par les Compagnons d’Allistère qui lui survivent et le prophète lui-même. Très tôt alliée de l’Empire Central sous la forme d’un protectorat, la Nation Adaarionne désormais pleinement fondée, dirigée par le Monastère Adaarion établi à Golvandaar débute une grande entreprise prosélyte à travers l’action des moines vaeltas qui se lancent à travers le continent pour y répandre la foi arbitrée, fonder des monastères et contribuer à la disparition de l’Ancienne Foi ou du Culte qadjaride comme à Mantesa. Toutefois, environ deux cent ans après la vision d’Allistère, un nouveau prophète du nom de Tancred fonde le Phalangisme. Ce nouveau courant du culte d’Arbitrio qui se développe surtout dans le Thème d’Huratelon devient bientôt le principal rival du Monachisme, notamment auprès de l’empereur Guillaume I. La conversion de ce dernier après de longues années de lutte entre le Monastère Adaarion et l’Ordre Phalangiste, relatées dans les Feux de Nivôse, constitue un tournant pour le Monachisme qui peut alors pleinement se développer avec l’appui impérial. Ce ressentiment croissant entraînera bientôt les Guerres de religion arbitrées, l’un des événements les plus meurtriers qu’ait jamais connu l’Ancien Monde. Dans l’Archipel Ocolidien, la conversion au monachisme donne naissance à la Confrérie iconodoule et au Culte des images à travers l’action du moine Théocharès frappé d’anathème.

Enfin, la période impériale est marquée par le développement maritime de deux nations. La Langistrid et la fondation du Royaume d’Eyjarfolk par Grima de Vindurskjoll avec l’aide de l’Empire Central entraînent l’apparition des sjorovares tandis que la perte de la Medeva puis de la Dione pousse les élites terrenarchiques de la Vellabria à s’établir sur la côte pour fonder de nouvelles villes et routes commerciales comme Caroggia.


Événements de la période impériale






  • EmbRCaro.png Fondation de Caroggia (147) : suite à la guerre capitalo-terrenarchique et à la mort suspecte du terrenarque de Vellabria en 112, la Terrenarchia devient un protectorat impérial en l’an 114, alors que l’Empire Central vient de lui arracher le sud de la Medeva et la Dione. En 147, le terrenarque Tribiani Tyranni entame la colonisation de la côte vellabriaise pour y établir son palais. Il nomme cette nouvelle ville d’après le fondateur de la Terrenarchia : Carrog. Caroggia devient rapidement une cité commerçante prospère.


  • EmbGHura.png Fondation du Phalangisme (153 à 167) : en 153, le Thème d’Huratelon reçoit le privilège d’organisation du culte localement. Le conclave hura dépêché pour cette mission est un échec total. En 154, la première lance Tancred est chargée de fonder la première phalange du Thème d’Huratelon, mais ce n’est qu’en 167 que Tancred se voit finalement déléguer le privilège d’organisation du culte. Le phalangisme est institué avec la naissance de l’Ordre phalangiste cette même année.


  • Embeyjarska.pngEmbRCentral.png Langstrid (171 à 199) : les eyjarskas qui vivent alors en confédération tribale voient l’émergence de clans désireux de s’affirmer comme de véritables petits royaumes au sein de leurs îles ou sur les côtes des Maahvitts. Grâce au soutien de l’Empire Central débarqué sur les îles en 140 sous l’impulsion de l’impératrice Rosana la navigatrice, la faction des godars de Vindurskjoll unifie l’île de Kiivas et accueille des moines vaeltas. En 199, Grima reçoit serment d’allégeance éternelle des godars et se convertit officiellement au monachisme. Le Royaume d’Eyjarfolk naît.


  • EmbRCentral.pngEmbNAdaarion.pngEmbGHura.png Ordalies de Guirrec (189 à 199) : l’empereur Guillaume I le bien arbitré monté sur le trône en 185 annonce son désir de se convertir et en profite s’assurer du soutien de ses protectorats pendant la Campagne de Zaraga. L’honorable Guirrec, prêtre de l’Ancienne Foi, tente de prouver la supériorité de celle-ci en lançant plusieurs défis (qu’on appelle “ordalies”) aux représentants du Monastère Adaarion et de l’Ordre Phalangiste. Après ses succès au sein de la Capitale et auprès de la femme de l’empereur, le rite adaarion est finalement adopté par l’empereur qui se convertit en 199. Tancred lui-même se rendit à la Capitale et obtint de rentrer à Odense avec le second fils de l’empereur destiné à devenir phalangiste en guise de compensation.


  • Nord 7.pngEmbRCentral.pngEmbNAdaarion.pngEmbGHura.png Campagne de Zaraga (190-193) : l’empereur Guillaume I le bien arbitré profite du soutien de l’ensemble de ses protectorats pour lancer une grande offensive dans le nord dans le but de conquérir la Zaraga au profit de l’Empire Central. Les tribus vaahvas zaraganes, déjà engagées dans des querelles intestines, ne parviennent pas à organiser de Liitto vaahvan et subissent des défaites sanglantes. Les populations locales sont asservies et s’ouvre dans la Zaraga une ère d’occupation impériale marquée par les heurts et de nombreuses tentatives de subjugation culturelle.






  • Souffleq.pngEmbRCentral.pngEmbNAdaarion.png Fondation de Mantesa (250-255) : des terres appartenant au domaine impérial sont confiées à la gestion du Monastère adaarion afin d’y installer les qadjarides de Galdyr pour les intégrer à l’Empire Central sous la houlette arbitrée. Le monachisme a alors le vent en poupe au sortir des guerres de religion arbitrées. Le moine vaelta Linnahutaa s’associe avec la première communauté à avoir rejoint le domaine, le clan du Charrin. Dans les décennies qui suivent sa fondation, cette colonie impériale prend le nom de “Mantesa” et rencontre un certain succès localement.


  • EmbRCentral.png Fondation de la Principauté de la Ribada (258) : enfant sous régence de sa mère l’impératrice Hana, Guillaume II le Bon est renversé par Véronique Longaverne une fois adulte et exilé en Medeva. C’est le fin de la dynastie arbitrée et le début de l’”ère des généraux”. Destitué et en exil, Guillaume est contraint de demeurer dans la forteresse prison de Lampekastro. Il parvient au cours des décennies suivantes à maintenir sa principauté laquelle devient la Principauté de la Ribada.





  • EmbRCentral.pngEmbNAdaarion.pngEmbGHura.pngEmbRCaro.png Interrègne (328 à 332) : une période d’instabilité politique extrême et de guerre civile sanglante dans l’Empire Central, incapable de conserver sa pleine autorité sur ses provinces après sa déroute en Zaraga. L’empire devient un royaume sous la direction de la règne Agnès I au sortir de l’Interrègne. La Terrenarchia liure et la Nation adaarionne redeviennent pleinement indépendantes et les états provinciaux gagnent en autonomie. Le nouveau Royaume Central ne se remettra jamais vraiment de cet épisode et doit désormais composer avec l’émergence de ses voisins comme puissances capables de le contester sinon de le vaincre.


Ère Royale

Cette période désigne communément la période historique dont les habitants de l’Ancien Monde sont les contemporains. Celle-ci est marquée par la chute de l’Empire Central qui était jusqu’alors une entité particulièrement dominatrice et invasive. Au cours du quatrième siècle, les échecs successifs de l’empire ont entraîné son déclin et cette perte d’influence va permettre une profonde mutation des états continentaux, principalement à travers la montée en puissance d’états concurrents de l’Empire Central tels que la République vellabriaise (fondée à partir de la Terrenarchia liure), le Thème d’Huratelon devenu la Grande Huratelon ou la Nation Adaarionne nouvellement libres de tout protectorat.

L’ère royale est également marquée par des tentatives de collaboration entre ces états et même les différents courants du culte d’Arbitrio. La crainte du chaos généré par la fin de l’empire emmena bien souvent les états arbitrés à entretenir leurs relations et leurs projets communs pour éviter des guerres sanglantes, en particulier avec le souvenir vivace des guerres de religion arbitrées en tête. Ainsi, le Monastère Adaarion collabora avec le nouveau Royaume Central à l’établissement des qadjarides en Galdyr à Mantesa, il s’unit avec l’Ordre Phalangiste à Roskilde avec la signature du Concordat de Roskilde. Les trois unirent également leurs forces lors de l’immense Entreprise de Gastaphedes, un projet d’expédition naval et de colonisation dans l’Archipel ocolidien. Les succès de ces différents projets sont toutefois très variables : aujourd’hui, seul le Concordat de Roskilde existe encore. Gastaphedes est entre les mains des ocolidiens et les qadjarides ont tous quitté Mantesa depuis bien longtemps. L’adoption progressive du système de mesure royal souhaité par la reine Agnès I débute à cette période.

Alors que la Grande Huratelon est ensanglantée par la Querelle des trois familles jusqu’en 429, c’est plutôt la République vellabriaise qui devient la République Marchande de Caroggia qui apparaît comme la principale rivale du Royaume Central. Les conflits entre ces deux nations se multiplient, qu’il s’agisse par l’interface de leurs soutiens respectifs comme lors de la Mikillsjostrid ou plus directement comme lors des Tragiques des Trassèdes, ce qui ne les empêche pas de s’unir occasionnellement comme lors du Siège d’Indubal. La République vellabriaise rachète d’ailleurs deux grandes villes côtières du Royaume Central : Indubal de 361 à 403 et Iona en 464.

D’autre part, le vide laissé par l’Empire Central laisse libre cours au développement de la piraterie ocolidienne comme de la piraterie eyjarska, des phénomènes qui prennent beaucoup d’ampleur, notamment au point que la figure d’un roi écumeur n’émerge.


Événements de la période royale


  • Lig ocolide.pngEmbmanarades.png Avènement du Roi écumeur (335-340) : Epilègue met fin à Lig Ocolide et à l’indépendance manarade au cours de l’unification ocolidienne et proclame l’éphémère Royaume d’Ocolide, que certains historiens appellent “Royaume des écumes” en 335. Dirigeant implacable et cruel, il parvient au cours de sa vie à tenir l’Archipel Ocolidien sous sa coupe mais son royaume ne lui survit pas. Le titre est par ailleurs tellement honni qu’il donne lieu à la première règle des premières chartes de franc-marins qui apparaissent dans les années suivantes : “Nous ne servons aucun roi”.








  • Embeyjarska.png Spurningkonung (391-393) : en 360, le monopole capitalin sur le commerce avec le Royaume d’Eyjarfolk est rompu. En 391, le roi eyjarska Ulrich Arason demande au Landsrad l’abolition du droit à la piraterie qui, devenue particulièrement lucrative, nuit à la prospérité du Royaume d’Eyjarfolk. Devant le refus d’une partie de l’assemblée du Sjomoot à Kallstrand, le Ulrich Arason fait valoir le droit de “Kungar til Sjoss” pour mener une attaque surprise contre ses opposants et les faire exécuter. La piraterie pratiquée par les sjorovares, si elle demeure légale, évolue en faisant du roi eyjarska un partenaire, bien que sa faiblesse reste parfois exploitée.






Histoire récente et contemporaine

L’histoire récente et contemporaine est sans aucun doute la mieux documentée de l’Ancien Monde et elle compte de très nombreux événements, des plus simples aux plus complexes. Les personnages qui arrivent jusqu’à Esperia peuvent très bien connaître ces récits ainsi qu’en avoir fait partie à leur échelle (c'est-à-dire à la manière de figurants et non pas en tant qu’acteurs principaux ni déterminants de ces histoires). Ces événements servent à ancrer les personnages dans un contexte précis, aussi en intégrer un ou plusieurs dans leurs histoires permet d’y faire référence ensuite en jeu et de donner une profondeur supplémentaire aux relations que vous développerez.

Les historiens ne se sont pas accordés sur le nom que portera l’ère dans laquelle nous nous trouvons, ils n’ont pas non plus déterminé si l’ère royale a pris fin et aucune des différentes positions ne fait encore consensus en raison d’un manque évident de recul. Certains excentriques prétendent que la Querelle de la couronne marque la fin définitive de l’ère royale, des lecteurs de la Lukemise des comètes affirment plutôt que les cycles de l’histoire humaine dépendent du mouvement des astres, d’autres observateurs remarquent simplement la multiplication des conflits de petite comme de grande envergure. Les plus pessimistes croient observer la lente marche vers une guerre potentiellement dévastatrice entre le Royaume Central et la République marchande de Caroggia, ou encore entre les croyants arbitrés monachistes et phalangistes comme dans les moments les plus sombres des Feux de Nivôse. Loin des simplifications opérées par les chroniqueurs au fil des ans, l’histoire contemporaine se démarque par sa complexité. Elle est d’abord plurielle, propre à chacun des personnages qui l’a vécu de près ou de loin.

Toutefois, l’histoire contemporaine est marquée par certains faits particulièrement notables, comme le délitement des relations entre le Royaume Central et le reste des états arbitrés dans le cadre de la Querelle de la Couronne ou de la Guerre d’indépendance de Mesigios, la montée en puissance de la piraterie avec la Guerre des mers ocolidiennes, les succès du colonialisme caroggian sur les côtes et ses échecs dans les terres avec la Campagne de Medeva, une importante catastrophe naturelle avec l’éruption du Stormun, les errances des Vaines balades en Grande Huratelon et bien d’autres encore...


Événements contemporains









  • EmbRCaro.png Emeutes de la faim (500 - 503) : Kemelvor Kemaltar, héritier de la famille Kemaltar entame une large opération financière sur les céréales en provenance de la Route du blé et avec quelques autres oligarques, il organise la montée des prix du pain. Après de premières émeutes, une épidémie de choléra ravage la cité de Caroggia et une véritable révolte éclate. Le quartier Barhoran est assiégé pendant plusieurs jours jusqu’à la célèbre Nuit des archers où un piège tendu aux rebelles mène à leur exécution.









  • EmbNAdaarion.png Malédiction de Valppauttai (512) : la chute de Valppauttai est un événement entouré de mystère. La ville fut d’abord largement dépeuplée lors de la Peste de la Maasydan. On n’y trouvait plus que quelques centaines d’habitants quand une nouvelle fièvre typhoïde fut déclaré dans l’un des quartiers bientôt placé sous quarantaine. Tout commerce fut coupé avec la ville et l’on déconseilla aux marchands, voyageurs et pèlerins de s’y rendre d’une peur d’une reprise de la peste. Des membres de la Confrérie Vakooja accompagnés de novices se rendent en juin 512 pour rompre l’isolement de la ville mais ils n’y trouvent aucun survivant. Cet événement marque la fin de la Confrérie Vakooja.


  • EmbRCentral.png Guerre secrète (512) : après la mort du roi Adryan II, une crise politique s’empare de la Capitale et provoque la fuite de la noblesse et de nombreux fonctionnaires. Le Trésor est évacué par navires. Dès le 7 février, des rumeurs se répandent et laissent entendre qu’une partie du trésor est demeuré dans la ville. Un vaste mouvement de foule commence et converge vers Fort-Réal qui est mis à sac sans qu’on ne retrouve l’or. La foule converge vers le port et de nombreux affrontements éclatent. Dans les mois qui suivent, la recherche du trésor revient souvent à l’actualité de la Sublime. Les différentes bandes criminelles locales et les partisans des prétendants au trône (surtout d’Yvette Briède et d’Alayn Syvarre) se livrent bataille dans de violents affrontements sans que le trésor ne soit jamais retrouvé.


  • EmbRCentral.png Guerre de succession capitaline (512 - 513) : après la mort du roi Adryan II alors réputé en excellente santé, les tensions de la Capitale explosent lors de la Nuit Rouge. Le 5 février, une réunion du Conseil Valtien est convoquée mais tourne au chaos et aucun candidat n’est désigné. De nombreux combats eurent lieu en Aon où plusieurs factions s’étaient constituées, à Larrelier, à Saillonne ou à Loghéans, en Albunae où émerge Thybauld de Fauxvelles, et à la Capitale où Adagan donne l’assaut le 6 février. Lors de son règne, il instaure la terreur à la Capitale et affronte la coalition albunoise à la bataille de la Capitale où il perd la vie. Le Conseil Valtien suivant est surnommé “Croupion” et après une ultime manigance, Thybauld de Fauxvelles est élu roi. Le nouveau roi organise sa propre purge de la Capitale et annonce l’entrée en guerre du Royaume Central contre les envahisseurs de la Kivie. L’Aon est pacifié en quelques mois et tout au long de l’an 513, c’est la dame du sud, Rose Hedin qui menace le pouvoir royal jusqu’à la Seconde Bataille de la Capitale.



  • Nord 7.pngEmbRCentral.png Émeutes du Quartier nordique (512) : après la prise de pouvoir de Thybauld de Fauxvelles en septembre, la guerre de succession capitaline semble terminée alors que l’attention des capitalards est reportée vers la Guerre des Marches. Les tensions augmentent entre les habitants de la cité et les Nordaches vivant dans le quartier nordique, accusés d’être des partisans des envahisseurs vaahvas de la Kivie. Une foule converge vers le quartier le soir du 18 décembre 512. Des projectiles sont jetés sur les islets. Irene Balling conseille aux nordaches de se tenir tranquille et d’observer. Au fil des heures, la tension monte et des échauffourées éclatent entre les agitateurs et des membres de l’Hukkomelsen. Des lynchages ont lieu et des émeutiers allument des incendies. Aux alentours de quatre heure du matin, la garde revient en force dans le quartier détruit. Les nordaches et l’Hukkomelsen organisent leur exode vers Medeva.


  • EmbRCentral.pngEmbNAdaarion.png Querelle de la couronne (513 - 519) : une crise diplomatique commence au sujet du couronnement de Thybauld de Fauxvelles dès son accession au pouvoir. Ce dernier, élu par un Conseil Valtien surnommé “Conseil croupion” et dans des circonstances politiques troubles n’obtient pas l’assentiment du Valtuusto et du Sovitelija qui reporte le couronnement d’abord au temps où le pays sera pacifié et à la couronne (physique) retrouvée, puis à la reconquête de la Kivie. Le Sovitelija tombe malade et entre en réclusion au sein du grand monastère de Golvandaar en 514 puis l’impasse s’éternise. Une question est posée au Tribunal de Roskilde pour savoir si la cérémonie pouvait avoir lieu sans la couronne originelle.


  • EmbRCaro.png Peste de la Vellabria (513 - 514) : une peste survient dans le quartier de la Miellée dans l’Altiplain à Caroggia. Une quarantaine totale est organisée autour du quartier et l’épidémie relativement bien contenue. Dans la Vellabria, des villages et latifundios sont affectés mais on suspecte une manœuvre politique contre certaines familles oligarchiques. En février 514 la ville d’Horitzo est contaminée par la peste qui se propage dans toute la ville. Le questeur de province Lahme li Amarrès est tué lors d’une émeute alors qu’il organise la reprise de la ville débarrassée de la peste. Dans l’est de la Vellabria, la peste et la famine auront provoqué plusieurs milliers de morts et aggravé l’Intermezzo caroggian.






  • Embeyjarska.png Éruption du Stormun (515) : en mars 515, le Stormun sur l’île de Kiivas se réveille dans le Royaume d’Eyjarfolk. Un pic de secousses est atteint le 27 avril. Des fumées sont dégagées par le volcan et la faune se comporte de manière étrange. Du 12 au 17 mai, une série de véritable tremblements de terre frappe le Royaume d’Eyjarfolk avant que le 18, le volcan Stormun n’entre en éruption. La vague n’a cessé de couler que le 22 juin et la situation s’est véritablement stabilisée en juillet. L’éruption a causé la mort de nombreux kiivasiens, la destruction de nombreux villages. Le bourg de Svartsten a lui connu une véritable ordalie.



  • Embeyjarska.png Long sommeil du roi (515 - 520) : durant l’éruption du Stormun, Vindurskjoll est fortement touché par des tremblements de terre et le palais royal s’effondre partiellement. Le roi eyjarska Ottar Saeljon, frappé à la tête et inconscient fait partie des victimes. Malgré des soins immédiats, il reste endormi jusqu’à son réveil où il semble muet et ne réagir à rien. Face à l’incapacité du roi de régner, le Landras reconnaît le 3 juin 515 Vanda Saeljon comme régente du Royaume d’Eyjarfolk. Une délégation de médecins de l’Oppikaupunki et de Larrelier est agitée par l’assassinat du médecin de la cour. Les médecins étrangers sont enfermés et Vanda Saeljon forcée à abdiquer par un groupe de rebelles lors de la crise des treize jours, avant que son pouvoir ne soit restauré par des kungsmann loyaux.


Etats disparus

L’emblème de l’antique Tribiarcha ligua venue d’Outre-Frontera.

Nombreux sont les états oubliés que la plupart des personnages qui arrivent sur Esperia ne connaissent pas ou à peine. Les plus nombreux sont sans aucun doute ceux de l’ère antique, pendant laquelle le continent était peuplé de confédérations de tribus et de rares empires et royaumes avant que ces derniers ne deviennent la norme.

La plupart de ces états sont aujourd’hui méconnus du commun des mortels sinon parfois des locaux, à l’image des états successeurs suuris tels le Tanontajat du Laaksot ou le Kuvernorat de Lissenbot, qui succédèrent à l’Empire suuri après la guerre civile qui le ravagea, bien avant l’unification adaarionne et la fondation du Monastère adaarion. D’autres états disparus ont laissé un souvenir plus vivace, comme l’Empire central, dont l’influence a été telle qu’aujourd’hui encore certaines populations les plus reculées pensent qu’il existe toujours.

D’ambitieux personnages ont parfois tenté de restaurer ces états, comme lorsque le Monastère Adaarion s’associa avec le Royaume Central pour tenter de former une enclave qadjaride arbitrée en Galdyr avec Mantesa. Orvar Ska Nakvati est lui célèbre pour ne jamais avoir cédé à ses conseillers qui l’exhortaient de refonder l’Empire vaahva, une entreprise qu’il considérait notoirement comme parfaitement vaine.

Liste des états disparus

Cette liste n’est pas exhaustive.

Listes des événements classés par Nation

Royaume Central

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République marchande de Caroggia

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Grande Huratelon

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Mesigios et Principauté de la Ribada

Nation Adaarionne

Lig Ocolide

Royaume d’Eyjarfolk

Canatan

Tribus vaahvas

Diaspora qadjaride

Manarades

Liste liées aux catégories

Liste des monuments

Liste des institutions