Histoire
Sommaire
Discipline scientifique
L’histoire est une discipline scientifique pratiquée à travers tout l’Ancien Monde dans des proportions très différentes.
Les peuples antiques de l’Ancien Monde pratiquaient déjà l’histoire comme une science et comptaient parmi leurs érudits des historiens, même bien avant l’avènement de l’Empire Central en l’an 1. Les suuris de Kallinna, les qadjarides de l’Empire de l’Archipel ocolidien, les cyvaliens ou encore les eyjarskas établirent des chroniques retraçant partiellement les événements dont ils furent des témoins plus ou moins directs à leurs époques respectives. Beaucoup de ces récits furent largement influencés par des acteurs politiques qui cherchaient à accroître leur influence en faisant rédiger des traités, des annales, des mémoires relatant de leurs hauts-faits en les transformant parfois complètement pour en faire de véritables légendes, un phénomène encore courant.
Aujourd’hui, les différents historiens de l’Ancien Monde collaborent ou s’opposent lorsque leurs points de vue divergent, et se répondent d’une œuvre à l’autre sur plusieurs générations. Il n’existe pas de méthode historique à proprement parler, les auteurs prétendent souvent chercher à restituer la vérité sans que cela ne soit gage de sources sûres ou ne serait-ce que réelles. Certains sont des témoins directs des événements qu’ils décrivent alors que d’autres le font à plusieurs siècles de distance, généralement sous la forme de récits plus ou moins documentés et précis. En tant que discipline, l’histoire est reconnue des différents centres d’érudition tels que l’Oppikaupunki. L’histoire est une des matières qui composent les neufs arts arbitrés et elle est enseignée par les universités capitalines comme par les écoles privées caroggiannes. Bien qu’il n’y eut aucun synode qui fut dédié spécifiquement à la recherche historique, cette institution impériale contribua pour beaucoup à la diffusion des connaissances historiques dans les bibliothèques du continent, de même que la Fuite du Savoir orchestrée par Caïn Beloeil en 329 au profit de la communauté érudite de Golvandaar.
Dans les endroits où l’accès à une éducation plus poussée est difficile comme Lig Ocolide, on trouve parfois de rares érudits qui considèrent les ouvrages en provenance des états arbitrés comme de véritables trésors et qui en constituent quelques collections. Parmi les sociétés tribales ou claniques, l’apprentissage de l’histoire et son étude sont étroitement mêlés à l’éducation religieuse et s’en écartent peu. Les telesmbod et les sorciers qadjarides sont par exemple les principaux acteurs de la transmission de ce savoir jalousement conservé au sein de la diaspora. De même, les thralls enseignent à leurs confrères vaahvas l’histoire des Maahvitts à travers des récits mythologiques et religieux qui reprennent les principaux éléments du Culte des Sept. Toutefois, on trouve de grands auteurs de chroniques vaahvas à Baenum Sigur et à Krelm. Leurs œuvres monumentales aux formes atypiques tombent régulièrement dans l’oubli et demeurent largement méconnues dans le reste du continent à quelques exceptions près comme à Uuroggia où certaines sont étudiées. Le Monastère Adaarion, l’Ordre Phalangiste, le Tribunal de Roskilde comptent de tels érudits dans leurs rangs de même que l’essentiel des états arbitrés.
À travers le monde, les amateurs d’Histoire peuvent être d’origine très variée et de rares téméraires y consacrent même partiellement leur vie en organisant des expéditions. Le commerce des reliques ainsi obtenues ou leur don sont des actes relativement courants et la valeur de ces objets est reconnue dès lors qu’ils peuvent être authentifiés. Des moines historiens arpentent le Galdyr dans l’espoir de trouver des traces de l’son antique royaume, d’autres se rendent à Nouaoras ou encore à Sietskegual pour trouver les ruines du Potentat de Medeva ou de l’ancienne Confédération tribale canatanaise. On dit même que des sectes kaaosistes s’évertuent à chercher le tombeau de Synalmak dans les Monts adaarions.
Approche lumekisiste
Dans le Monastère Adaarion, certains adeptes des arcanes de la Lukemise et plus particulièrement de la “lukemise des comètes” sont des historiens émérites qui étudient le ciel et les mouvements des astres en tentant d’y déchiffrer le message d’Arbitrio. Ainsi, il est courant que ces érudits publient des œuvres où ils mettent en corrélation l’Histoire humaine et les phénomènes célestes, un usage peu répandu chez les historiens laïcs et qui fait débat.
Bien qu’ils soient considérés comme de simples illuminés ou de véritables bonimenteurs dans le meilleur et le pire des cas, des lukemisistes se revendiquent même historiens de l’avenir, dans la mesure où leur lecture des astres leur permet d’établir des prophéties, lesquelles deviennent occasionnellement très populaires.
Grands historiens
Parmi les grands historiens de l’Ancien Monde, on peut recenser un grand nombre de chroniqueurs qadjarides, cyvalites, suuris puis impériaux. Leurs travaux sont partagés de manière très disparate mais quelques auteurs se distinguent des autres et du fait de la diffusion importante de leurs ouvrages, ils sont connus à travers l’intégralité du monde arbitré et parfois jusque chez les érudits des confins des Maahvitts ou de Lig Ocolide.
Un des historiens majeurs communément cité est Urili de Caroggia, qui fut sovitelija du Monastère Adaarion, un proche de la reine du Royaume Central Agnès I Ordain, et bien sûr un historien éminent apprécié avant même les succès de sa carrière politique. Ingeborg Offersen et Gérard Nansen sont également souvent cités pour leur célèbre ouvrage qui relate des guerres de religion arbitrées : Les Feux de Nivôse.
Sur Esperia, l’histoire qui se déroule en jeu est avant tout le fruit de la rencontre des différents joueurs et de leurs projets. Comme l’île où se déroule le jeu et l’archipel qui l’entoure se trouvent en dehors de l’Ancien Monde, toute son histoire est à découvrir à travers les yeux de votre personnage qui l’explore lui aussi pour la première fois.
Des personnages ont déjà tenté de se faire historiens sur l’île d’Esperia par le passé, il existe donc une Chronologie Esperienne, un document RP que vous pouvez consulter librement mais dont vous ne pouvez pas utiliser les informations avant de l’avoir découvert en jeu.
Histoire de l’Ancien Monde
Chronologie
La page Chronologie liste de manière exhaustive tous les événements qui se sont déroulés dans l’Ancien Monde.
Vous trouverez ici, juste en dessous, une classification et un résumé des événements majeurs dans leur ordre chronologique pour les appréhender plus facilement, ainsi qu’une liste par Nation pour faciliter votre navigation. N’hésitez pas à utiliser le sommaire au sommet de la page pour accéder directement à ce que vous cherchez.
Ère Antique
La période antique désigne communément toute la période qui précède l’unification adaarionne, la fondation de l’Empire Central et celle de la Terrenarchia. Il s’agit de loin de la période d’histoire la plus large mais aussi aux sources les moins abondantes et les plus lointaines, aux contours les plus flous. C’est une époque généralement considérée comme sanglante et brutale, en particulier selon la doctrine arbitrée qui s’est construite en opposition à celle-ci. Son infinie richesse reste donc bien souvent insoupçonnée.
Les ancêtres des peuples de l’Ancien Monde se répartissaient alors principalement entre l’Empire qadjaride et ses Potentats, les tribus caminarides de la Tribiarcha ligua, les clans et tribus de l’Empire Suuri, le Royaume d’Albunae et le Royaume de Galdyr ou encore la Confédération tribale du Canatan. Ces lointains siècles d’histoire sont principalement marqués par l’action de deux empires : l’Empire qadjaride et l’Empire suuri, établis respectivements sur l’Archipel Ocolidien et dans les Monts Adaarions. Rivaux, ces empires bouleversent pour toujours les peuples qui les constituent ou contre lesquels ils s’opposent et ils dessinent d’ores et déjà les contours des populations contemporaines de l’Ancien Monde. De grands mouvements de population changent notamment la face du continent à tout jamais puisque des peuples s’aventurent par delà des frontières qu’ils n’avaient jamais franchi auparavant, surtout du sud vers le nord : les caminarides traversent ainsi la Frontera tandis que d’autres populations s’établissent dans les Maahvitts périodiquement plus tempérés.
Événements de la période antique
- Grand Thermidorien (-900 à -700) : cette large période désigne supposément un réchauffement climatique notable qui permit la migration de nombreuses peuplades primitives vers les Maahvitts notamment depuis l’Outre-Renua. Un érudit vaahva écrit le Traité des Choses, une immense tablette sur laquelle est gravé un long poème à la fois lyrique et savant aujourd’hui conservé à Golvandaar.
- Migrations des caminarides (-700 à -600) : c’est à cette époque que les caminarides franchirent la Frontera pour s’établir durablement dans la Dione et la Vellabria. Ces peuplades tribales d’Outre-Frontera perpetuèrent leur tradition nomadique dans ces régions nouvelles. Ils sont les ancêtres des caroggians actuels.
- Fondation du Culte des Sept Mers (-600) : les rites des peuples des Maahvitts prennent la forme du Culte des Sept Mers qui se différencie alors de l’Ancienne Foi répandue à travers le continent ou du culte polythéiste canatanais. Le culte des Sept rend hommage aux Sept Mers qui délimitent les Maahvitts. Pour les célébrer, les vaahvas bâtissent d’immenses temples comme celui de Krelm.
- Fondation de l’Empire qadjaride (-400) : dans l’Archipel ocolidien, les qadjarides s’unissent en un seul empire maritime qui essaime et colonise bientôt le sud du continent à travers trois état-clients nommés Potentats : le Potentat de Medeva, le Potentat de Galdyr et le Potentat de Frontera.
- Fondation de l’Empire Suuri (-350) : l’Empire Suuri est fondé à Kallinna (qui se situe à l’emplacement actuel du grand monastère de Golvandaar). Cet empire extrêmement vaste est composé d’un agrégat de populations essentiellement tribales et claniques, ancêtres des actuels vaahvas, adaarions et huras. Les tribus du Canatan sont soumises à cet empire dès -310.
- Formation de la Tribiarcha ligua (-300) : les caminarides trouvent une relative unité au sein de la Tribiarcha ligua, ils fondent les villes éphémères de Puntasauda et Gainerako. La première sera bientôt détruite par les troupes du Potentat de Frontera, une entité pilotée par l’Empire qadjaride qui tente de coloniser la région jusqu’en -237.
- Guerre suuri-qadjaride (-256 à -234) : suite à la rébellion des caminarides contre l’occupation du Potentat de Frontera, une guerre éclate entre l’Empire Suuri et l’Empire Qadjaride. Après que de nouveaux nomades venus de l’Outre-Frontera n’aient ravagé la région, les deux empires concluent une paix théorique et la Tribiarcha ligua contrôle désormais la Vellabria et la Dione.
- Migrations des vaahvas (-200 à -170) : on suppose que le début des migrations vaahvas vers les îles de Kiivas, de Saari Mytteja et les îles Sodrarna qui composent l’archipel eyjarska. Des chroniques rapportent les exploits de trois grands aventuriers : Ylvar, Grimar et Lisbet. Ils y fondèrent des clans de navigateurs en guerre constante.
- Guerre civile suuri (-189 à -186) : les dissensions entre les populations qui deviendront bientôt les huras, les adaarions et les vaahvas, l’Empire Suuri s’effondre progressivement après plusieurs insurrections violentes notamment dans le Vahnamaa, la Zaraga et le Kinemaar ou dans le Greistal, le Bogen et le Gylllendal suite à la Guerre de la faim. Un bref empire vaahva est fondé.
- Fondation de la Première Grande Huratelon (-164) : les huras fondent la Première Grande Huratelon et conquièrent le Greistal, le gyllendal, le Steiertal mais aussi le Bogen, l’est des Marches, de petites parties de l’Aon, le nord du Roment ainsi que les plus basses montagnes des Monts Adaarions. Ils écrase régulièrement le Royaume d’Albunae, lui-même en guerre contre l’Empire qadjaride.
- Unification adaarionne (-45 à -2) : le prophète Allistère a une vision lors de son ascension du Mont Adaar et reçoit le message d’Arbitrio. Il fonde le monachisme et unifie les adaarions, donne naissance au Monastère Adaarion et à la Nation Adaarionne et répand la nouvelle religion arbitrée avec ses fidèles Compagnons dans les régions de la Maasydan, de l’Edella, de l’Alkupera et de la Kivie.
- Guerre civile caminaride (-15 à -11) : dans la Vellabria caminaride, Carrog des Tyranni proclame la Terrenarchia et s’oppose aux tribus nomades qui dominaient jusque lors les caminarides sédentarisés. La région voit apparaître les prémices de l’agriculture caroggianne et les caminarides convoitent d’ores et déjà les terres du Potentat de Medeva.
- Guerre hura-cyvalite (-5 à l’an 2) : le Royaume d’Albunae est attaqué par la Première Grande Huratelon. Derrière la facade décadente des vieux rois d’Estellaz, Cyvales a alors évolué en une cité-état puissante prête à donner naissance au plus important empire de l’histoire du continent. Les huras s’y soumettent en l’an 2 du calendrier impérial.
Ère Impériale
Cette période désigne comme son nom l’indique les plus de trois siècles de domination de l’Empire Central s’étalant de de l’an 1 du calendrier impérial, qui correspond d’ailleurs à la date de la fondation de l’Empire jusqu’aux alentours de l’an 330 avec l’Interrègne et sa chute. C’est une période de bâtisseurs, de prosélytes, de conquérants et de rebelles.
Après avoir écrasé les royaumes, les empires et autres états voisins qui se soumettent de gré ou de force à la force capitaline, l’Empire Central établit aux quatre coins du continent ou presque son influence durable, laquelle sera par ailleurs déterminante dans l’évolution de tous ces peuples voisins. Il établit ses provinces et trois grands Thèmes, des entités bénéficiant d’une plus grande autonomie établies à Lig Ocolide pour le Thème d’Ocolide, en Zaraga pour le Thème de Zaraga et en Grande Huratelon pour le Thème d’Huratelon. Il établit son protectorat sur le Monastère Adaarion, sur la Terrenarchia ou encore sur le Royaume d’Eyjarfolk.
A cette époque, il n’existe plus d’autre empire capable de rivaliser avec la puissance de celui qui s’étend depuis la cité de Cyvales, bientôt renommée La Sublime ou La Capitale. Cet ascendant militaire est aussi culturel et scientifique, puisque les capitalins, à travers les Synodes, cherchent alors à conquérir les esprits des hommes et des femmes qu’ils asservissent en plus des territoires conquis. Les capitalins mettent au point des techniques de subjugation culturelle élaborées, ils imposent leur langue à travers la capitalinisation et détruisent celles de nombreux peuples. Ils sont aussi à l’origine de l’uniformisation des alphabets, de la méthode mathématique ou encore de la pratique de l’esclavage. Ces succès sont toutefois relatifs puisque la formation de la Ligue d’Ocolide, les résistances des chefs pieux de la Confédération du Canatan ou plus directement les heurts avec les vaahvas dirigés par Orvar entravent cette expansion. Les lourdes pertes subies, les efforts déployés en vain, les impôts réclamés aux provinces comme pour défendre le Thème de Zaraga seront à bien des égards à l’origine de la chute de l’Empire Central.
L’ère impériale est aussi celle de la diffusion du Monachisme, incarné par les Compagnons d’Allistère qui lui survivent et le prophète lui-même. Très tôt alliée de l’Empire Central sous la forme d’un protectorat, la Nation Adaarionne désormais pleinement fondée, dirigée par le Monastère Adaarion établi à Golvandaar débute une grande entreprise prosélyte à travers l’action des moines vaeltas qui se lancent à travers le continent pour y répandre la foi arbitrée, fonder des monastères et contribuer à la disparition de l’Ancienne Foi ou du Culte qadjaride comme à Mantesa. Toutefois, environ deux cent ans après la vision d’Allistère, un nouveau prophète du nom de Tancred fonde le Phalangisme. Ce nouveau courant du culte d’Arbitrio qui se développe surtout dans le Thème d’Huratelon devient bientôt le principal rival du Monachisme, notamment auprès de l’empereur Guillaume I. La conversion de ce dernier après de longues années de lutte entre le Monastère Adaarion et l’Ordre Phalangiste, relatées dans les Feux de Nivôse, constitue un tournant pour le Monachisme qui peut alors pleinement se développer avec l’appui impérial. Ce ressentiment croissant entraînera bientôt les Guerres de religion arbitrées, l’un des événements les plus meurtriers qu’ait jamais connu l’Ancien Monde. Dans l’Archipel Ocolidien, la conversion au monachisme donne naissance à la Confrérie iconodoule et au Culte des images à travers l’action du moine Théocharès frappé d’anathème.
Enfin, la période impériale est marquée par le développement maritime de deux nations. La Langistrid et la fondation du Royaume d’Eyjarfolk par Grima de Vindurskjoll avec l’aide de l’Empire Central entraînent l’apparition des sjorovares tandis que la perte de la Medeva puis de la Dione pousse les élites terrenarchiques de la Vellabria à s’établir sur la côte pour fonder de nouvelles villes et routes commerciales comme Caroggia.
Événements de la période impériale
- Fondation de l’Empire Central (1) : le Royaume d’Albunae dont la capitale se trouvait à Estellaz est contraint de laisser son indépendance à la cité de Cyvales. L’influence de la cité libre cyvalite dépasse bientôt celle des rois d’Estellaz. Les penseurs suuris mentionnent déjà l’idée d’un Balancier d’Albunae à l’époque. En l’an 1 du calendrier impérial, le royaume d’Albunae prend le nom d’Empire Central et Cyvales, devenue sa capitale, prend le nom de ”Sublime Capitale”. En quelques années, les régions des Marches, de l’Aon, du Steiertal, du Gyllendal et du Bogen passent sous contrôle impérial et en l’an 25, la Nation Adaarionne devient un protectorat impérial.
- Formation de la diaspora qadjaride (56) : après l’attaque du Potentat de Galdyr par le nouvel Empire Central en 49, le sud du continent est déchiré par une guerre qui l’oppose à l’Empire qadjaride. Après une ferme résistance menée notamment à la bataille de l’île d’Iona en 50 et une lourde défaite au même endroit en 54, l’Empire Central annexe la rive nord de l’Alcontin et la Terrenarchia la rive sud. Les qadjarides subissent un génocide partout sur le continent et se forment en diaspora.
- Révoltes serviles en Medeva et guerre capitalo-terrenarchique (67 à 95) : les survivants de l’Empire qadjaride organisent une révolte servile sur la rive sud de l’Alcontin en Medeva et celle-ci se propage bientôt en Galdyr. Guevrac est mis à sac et l’Empire Central annexe les régions de la Medeva en réponse. S’en suit une succession de conflits et une guerre avec la Terrenarchia qui se solde par une victoire capitaline et la cession des territoires de la Dione à l’empire victorieux en 95.
- Révoltes ocolidiennes (70 à 92) : dans l’Archipel Ocolidien, l’Empire qadjaride s’est effondré et laisse place à la colonisation de l’Empire Central qui débute en 56 et gagne progressivement en intensité avec notamment la fondation de Victoire en 63. En l’an 72 est constitué le Thème d’Ocolide. Les tensions éclatent en 77 et dans la révolte est fondée la Ligue d’Ocolide. L’insurrection n’est pas contenue et l’Empire Central mène une politique de terre brûlée jusqu’à son retrait en 92, laissant l’archipel en ruines et la ligue détruite à l’image de Victoire.
- Fondation de Caroggia (147) : suite à la guerre capitalo-terrenarchique et à la mort suspecte du terrenarque de Vellabria en 112, la Terrenarchia devient un protectorat impérial en l’an 114, alors que l’Empire Central vient de lui arracher le sud de la Medeva et la Dione. En 147, le terrenarque Tribiani Tyranni entame la colonisation de la côte vellabriaise pour y établir son palais. Il nomme cette nouvelle ville d’après le fondateur de la Terrenarchia : Carrog. Caroggia devient rapidement une cité commerçante prospère.
- Fondation du Phalangisme (153 à 167) : en 153, le Thème d’Huratelon reçoit le privilège d’organisation du culte localement. Le conclave hura dépêché pour cette mission est un échec total. En 154, la première lance Tancred est chargée de fonder la première phalange du Thème d’Huratelon, mais ce n’est qu’en 167 que Tancred se voit finalement déléguer le privilège d’organisation du culte. Le phalangisme est institué avec la naissance de l’Ordre phalangiste cette même année.
- Langstrid (171 à 199) : les eyjarskas qui vivent alors en confédération tribale voient l’émergence de clans désireux de s’affirmer comme de véritables petits royaumes au sein de leurs îles ou sur les côtes des Maahvitts. Grâce au soutien de l’Empire Central débarqué sur les îles en 140 sous l’impulsion de l’impératrice Rosana la navigatrice, la faction des godars de Vindurskjoll unifie l’île de Kiivas et accueille des moines vaeltas. En 199, Grima reçoit serment d’allégeance éternelle des godars et se convertit officiellement au monachisme. Le Royaume d’Eyjarfolk naît.
- Ordalies de Guirrec (189 à 199) : l’empereur Guillaume I le bien arbitré monté sur le trône en 185 annonce son désir de se convertir et en profite s’assurer du soutien de ses protectorats pendant la Campagne de Zaraga. L’honorable Guirrec, prêtre de l’Ancienne Foi, tente de prouver la supériorité de celle-ci en lançant plusieurs défis (qu’on appelle “ordalies”) aux représentants du Monastère Adaarion et de l’Ordre Phalangiste. Après ses succès au sein de la Capitale et auprès de la femme de l’empereur, le rite adaarion est finalement adopté par l’empereur qui se convertit en 199. Tancred lui-même se rendit à la Capitale et obtint de rentrer à Odense avec le second fils de l’empereur destiné à devenir phalangiste en guise de compensation.
- Campagne de Zaraga (190-193) : l’empereur Guillaume I le bien arbitré profite du soutien de l’ensemble de ses protectorats pour lancer une grande offensive dans le nord dans le but de conquérir la Zaraga au profit de l’Empire Central. Les tribus vaahvas zaraganes, déjà engagées dans des querelles intestines, ne parviennent pas à organiser de Liitto vaahvan et subissent des défaites sanglantes. Les populations locales sont asservies et s’ouvre dans la Zaraga une ère d’occupation impériale marquée par les heurts et de nombreuses tentatives de subjugation culturelle.
- Insurrection d’Andosse (200) : une révolte kaaosiste ayant pris place à Andosse en l’an 200. Des sectes kaaosistes prirent le contrôle de la ville sous la direction du prédicateur fou Julyan Drelli et s’unirent sous le nom de “Grand Acte” avant que la ville ne sombre dans une violence catastrophique suite à des conflits entre secte. La rébellion fut écrasée par la Légion Impériale ainsi que des troupes de l’Ordre Phalangiste et des envoyés du Monastère Adaarion.
- Théocharès est frappé d’anathème (221) : Théocharès, un moine vaelta du Monastère Adaarion et l’un des principaux contributeurs de la conversion de la Medeva au monachisme est reçu en 219 devant le Valtuusto pour exposer son projet d’une grande conversion de l’archipel ocolidien. Son idée est rejetée et en 221 après son départ, il est frappé d’anathème. Contraint de fuir depuis la Medeva vers l’Archipel ocolidien, Théocharès y aurait supposément fondé la Confrérie iconodoule et répandu le Culte des images.
- Guerres de religion arbitrées (227-235) : avec la mort de Lothaire l’orphelin en 227, Joris Preverien accède à la tête de l’Ordre Phalangiste à Odense et fait bouillir vif l’ambassadeur adaarion sur place. Dans le Gyllendal, les moines et les fidèles monachistes sont massacrés et les monastères détruits. Le Puhtaus milisi est levé Synalmak prend la relève d’Astaarzon le studieux pour diriger le Valtuusto. L’Empire Central prend alors parti pour le Monastère Adaarion et participe au siège d’Odense en 231 jusqu’à la défaite de Preverien. Les violences ne s’estompent vraiment qu’avec la démission et l’exécution du sovitelija Synalmak après la découverte de ses méfaits.
- Exil vertueux des Quronites (241) : l’enfermement de Slavic Quron par la Phalange Pourpre en raison de son opposition au Prime-Abbus et de son rapprochement avec la sovitelija Grande Nurmi provoque la colère de ceux qu’on appelle désormais les quronites. Ces phalangistes déçus par les violences des guerres de religion arbitrée obtiennent grâce à des tractations diplomatiques entre la cour impériale et le Thème d’Huratelon la libération de Slavic Quron et ils entament alors leur “exil vertueux” pour fonder la Confrérie Vakooja en Nation Adaarionne.
- Fondation de Mantesa (250-255) : des terres appartenant au domaine impérial sont confiées à la gestion du Monastère adaarion afin d’y installer les qadjarides de Galdyr pour les intégrer à l’Empire Central sous la houlette arbitrée. Le monachisme a alors le vent en poupe au sortir des guerres de religion arbitrées. Le moine vaelta Linnahutaa s’associe avec la première communauté à avoir rejoint le domaine, le clan du Charrin. Dans les décennies qui suivent sa fondation, cette colonie impériale prend le nom de “Mantesa” et rencontre un certain succès localement.
- Fondation de la Principauté de la Ribada (258) : enfant sous régence de sa mère l’impératrice Hana, Guillaume II le Bon est renversé par Véronique Longaverne une fois adulte et exilé en Medeva. C’est le fin de la dynastie arbitrée et le début de l’”ère des généraux”. Destitué et en exil, Guillaume est contraint de demeurer dans la forteresse prison de Lampekastro. Il parvient au cours des décennies suivantes à maintenir sa principauté laquelle devient la Principauté de la Ribada.
- Insurrection de Laggenau (268 à 269) : un abbus radical et nostalgique de Joris Préverien organise une fronde religieuse au sein de l’Ordre Phalangiste. Les insurgés s’emparèrent de Laggenau. La crise ne dégénère pas en guerre religieuse grâce à l’intervention de la diplomate adaarionne Sanna Orsund qui parvint à éviter une nouvelle intervention impériale ou que le Monastère Adaarion ne prenne les armes. Les rebelles sont défaits et la Phalange Pourpre durablement implantée dans la ville qui bénéficie dès lors de l’investissement phalangiste.
- Conjuration de la colline Tribiani (277) : Guerau Tyranni, dernier terrenarque détesté pour ses taxes et son train de vie luxueux est trahi par l’une de ses maîtresses, Adamantia Rivale qui le trompe pour le livrer aux conjurés. Le terrenarque est exécuté par la conjuration qui fonde le Répertoire des Familles mais la visite de l’empereur dans les semaines qui suivent empêchent tout bouleversement plus radical de la Terrenarchia devenue Terrenarchia liure. Parmi les familles qui participèrent à la conjuration, on trouve les Tessitore et les Li Alcontini.
- Prise de Septentrion (327) : les vaahvas menés par un jeune chef de tribu équestre vahnamaate du nom d’Orvar Ska Nakvati lors d’un Liitto Vaahvan convoqué à Krelm parviennent à achever pleinement la reconquête de la Zaraga perdue plus d’un siècle plus tôt et met ainsi fin aux Guerres de reconquête vaahvas. Les tribus sigurites se partagent le contrôle de Septentrion, assiégée puis rebaptisée Baenum Sigur. L’Empire Central est contraint de se retirer de la région. En dépit de ce qu’en disent les chroniques des arbitrés, le héros Orvar Ska Nakvati se montre plutôt clément avec les occupants vaincus au contraire de ses plus fidèles chefs de guerre.
- Interrègne (328 à 332) : une période d’instabilité politique extrême et de guerre civile sanglante dans l’Empire Central, incapable de conserver sa pleine autorité sur ses provinces après sa déroute en Zaraga. L’empire devient un royaume sous la direction de la règne Agnès I au sortir de l’Interrègne. La Terrenarchia liure et la Nation adaarionne redeviennent pleinement indépendantes et les états provinciaux gagnent en autonomie. Le nouveau Royaume Central ne se remettra jamais vraiment de cet épisode et doit désormais composer avec l’émergence de ses voisins comme puissances capables de le contester sinon de le vaincre.
Ère Royale
Cette période désigne communément la période historique dont les habitants de l’Ancien Monde sont les contemporains. Celle-ci est marquée par la chute de l’Empire Central qui était jusqu’alors une entité particulièrement dominatrice et invasive. Au cours du quatrième siècle, les échecs successifs de l’empire ont entraîné son déclin et cette perte d’influence va permettre une profonde mutation des états continentaux, principalement à travers la montée en puissance d’états concurrents de l’Empire Central tels que la République vellabriaise (fondée à partir de la Terrenarchia liure), le Thème d’Huratelon devenu la Grande Huratelon ou la Nation Adaarionne nouvellement libres de tout protectorat.
L’ère royale est également marquée par des tentatives de collaboration entre ces états et même les différents courants du culte d’Arbitrio. La crainte du chaos généré par la fin de l’empire emmena bien souvent les états arbitrés à entretenir leurs relations et leurs projets communs pour éviter des guerres sanglantes, en particulier avec le souvenir vivace des guerres de religion arbitrées en tête. Ainsi, le Monastère Adaarion collabora avec le nouveau Royaume Central à l’établissement des qadjarides en Galdyr à Mantesa, il s’unit avec l’Ordre Phalangiste à Roskilde avec la signature du Concordat de Roskilde. Les trois unirent également leurs forces lors de l’immense Entreprise de Gastaphedes, un projet d’expédition naval et de colonisation dans l’Archipel ocolidien. Les succès de ces différents projets sont toutefois très variables : aujourd’hui, seul le Concordat de Roskilde existe encore. Gastaphedes est entre les mains des ocolidiens et les qadjarides ont tous quitté Mantesa depuis bien longtemps. L’adoption progressive du système de mesure royal souhaité par la reine Agnès I débute à cette période.
Alors que la Grande Huratelon est ensanglantée par la Querelle des trois familles jusqu’en 429, c’est plutôt la République vellabriaise qui devient la République Marchande de Caroggia qui apparaît comme la principale rivale du Royaume Central. Les conflits entre ces deux nations se multiplient, qu’il s’agisse par l’interface de leurs soutiens respectifs comme lors de la Mikillsjostrid ou plus directement comme lors des Tragiques des Trassèdes, ce qui ne les empêche pas de s’unir occasionnellement comme lors du Siège d’Indubal. La République vellabriaise rachète d’ailleurs deux grandes villes côtières du Royaume Central : Indubal de 361 à 403 et Iona en 464.
D’autre part, le vide laissé par l’Empire Central laisse libre cours au développement de la piraterie ocolidienne comme de la piraterie eyjarska, des phénomènes qui prennent beaucoup d’ampleur, notamment au point que la figure d’un roi écumeur n’émerge.
Événements de la période royale
- Unification ocolidienne (327-335) : dans le cadre du développement de la piraterie ocolidienne, un puissant et charismatique écumeur du nom d’Epilègue parvient à réunir une large flotte et à forcer les îles de l’Archipel ocolidien à se soumettre à lui. L’Interrègne ayant considérablement réduit la présence de la flotte impériale dans la région, il peut librement s’adonner à des attaques sur le Détroit de Medeva, s’en prendre aux nantis et asseoir son autorité sur les différentes îles de l’archipel.
- Avènement du Roi écumeur (335-340) : Epilègue met fin à Lig Ocolide et à l’indépendance manarade au cours de l’unification ocolidienne et proclame l’éphémère Royaume d’Ocolide, que certains historiens appellent “Royaume des écumes” en 335. Dirigeant implacable et cruel, il parvient au cours de sa vie à tenir l’Archipel Ocolidien sous sa coupe mais son royaume ne lui survit pas. Le titre est par ailleurs tellement honni qu’il donne lieu à la première règle des premières chartes de franc-marins qui apparaissent dans les années suivantes : “Nous ne servons aucun roi”.
- Siège d’Indubal (337 - 339) : du fait de la déroute de l’Empire Central, la présence réduite de la flotte du Royaume Central dans la Baie des requins, la Daura mar et le Détroit de Medeva, le Royaume d’Ocolide commandé par Epilègue organise un blocus autour du port d’Indubal et débarquent sur les rives pour établir un siège de la cité. Après deux ans de siège, l’intervention de la Terrenarchia liure permettent de repousser l’assaut. Cet événement radoucit les relations entre la Terrenarchia liure et le Royaume Central et favorise l’intérêt des vellabriais pour Indubal.
- Seconde diaspora qadjaride (345) : Mantesa ne survit pas à la transition vers le Royaume Central, constituant un gigantesque domaine exempté de taxes et l’hostilité envers les qadjarides retrouvant de l’intensité avec l’influence grimpantes de moines monachistes vellabriais. Le sovitelija Aldaaor et la reine Sybille I prennent donc la décision de dissoudre Mantesa. La seconde diaspora qadjaride commence et apparaissent le Dromovelto et les subtilités régionales qadjarides (répartis entre chorikaves, asentanis, chorikaves, angastins).
- Fondation de la République vellabriaise (346) : la famille Bérya mène avec la bénédiction des familles du Répertoire des Familles une grande réforme de la Terrenarchia liure qui mène à la fondation de la République vellabriaise. La République vellabriaise est marquée par sa prospérité croissante, le développement des banques, son rapprochement avec le Monastère adaarion, sa pacification avec le Royaume Central, les débuts du colonialisme caroggian, et une profonde division entre l’artistocratie foncière et l’aristocratie caroggianne.
- Signature du Concordat de Roskilde (347) : en 347, les craintes d’un retour aux guerres de religion arbitrées à cause de la chute de l’Empire Central sont fortes. Le sovitelija Aldaaor Urricsen et la Prime-Abbus Ilesa Hendt se réunissent dans la ville de Roskilde et convoquent pour la première et unique fois l’assemblée des apothis, sages et abbus du continent. Ils proclament un discours devant cette magistrale assemblée, condamnant toute la haine qu’avait connu la foi en l’Arbitrio. Ils signent tous deux le fameux Concordat de Roskilde
- Entreprise de Gastaphedes (376 - 390) : le sovitelija Aden Danzama, le Prime-Abbus Ludovyk Serran, le roi Julyan VI de Valésie et Magali Vernier joignent les efforces du Monastère Adaarion, de l’Ordre Phalangiste et du Royaume Central pour tenter la conquête navale de l’Archipel Ocolidien et le faire entrer dans le giron arbitré du nouveau Concordat de Roskilde. Une nouvelle forteresse est bâtie à Gastaphedes sur les ruines de l’Empire qadjaride mais dès 390, le manque de soutien continental et l’alliance de franc-marins viennent à bout des colons.
- Tragiques des Trassèdes (365-367) : le rachat de terres en Medeva par d’ambitieuses familles vellabriaises entraîne des tensions entre colons caroggians, capitalins et mésigues. Toute la vallée des Trassèdes, au nord de l’Alcontin et non loin de Lampekastro, est ravagée par des révoltés galvanisés à l’encontre de l’influence caroggianne. Le colonialisme caroggian change durablement après que les partisans du colonialisme terrestre aient été décrédibilisés. Les habitants de la Medeva sont marqués par cet épisode particulièrement violent. La vallée est laissée à l’abandon et prend le surnom des “Tragiques”.
- Spurningkonung (391-393) : en 360, le monopole capitalin sur le commerce avec le Royaume d’Eyjarfolk est rompu. En 391, le roi eyjarska Ulrich Arason demande au Landsrad l’abolition du droit à la piraterie qui, devenue particulièrement lucrative, nuit à la prospérité du Royaume d’Eyjarfolk. Devant le refus d’une partie de l’assemblée du Sjomoot à Kallstrand, le Ulrich Arason fait valoir le droit de “Kungar til Sjoss” pour mener une attaque surprise contre ses opposants et les faire exécuter. La piraterie pratiquée par les sjorovares, si elle demeure légale, évolue en faisant du roi eyjarska un partenaire, bien que sa faiblesse reste parfois exploitée.
- Réforme li Alcontini (412) : en 412, la famille li Alcontini alors la plus puissante famille de Caroggia organise la Réforme li Alcontini qui marque le passage entre la République vellabriaise et la République marchande de Caroggia, mettant ainsi fin au conflit politique entre les deux aristocraties républicaines. Cette réforme instaure l’Oligarchie de Caroggia, le Conseil de la Fiducie, la Magistrature, les latifundios et les contrats familiaux entre oligarques et latifundiers, ainsi que le système de garantier de commerce et de Préture coloniale dans les colonies.
- Crise de Vulfran (427) : le Sovitelija Vulfran Valittusko, un nordache parvenu à se hisser à ce rang est assassiné lors de sa visite à la Capitale. La reine d’alors, Agnès II Ordain est accusée de conspiration et d’avoir ourdi l’assassinat. Elle se brouille avec le Monastère Adaarion, mettant également fin au retour de certains brillants esprits de Golvandaar vers la Capitale. La crise se conclut par l’élection de la Sovitelija Petra Aventini en 427.
- Fin de la Querelle des trois familles (429) : l’émergence d’autres grafs au sein de la Grande Huratelon met fin à la longue Querelle des trois familles qui oppose jusqu’alors les Vorr d’Anderlacht, les Dunascu de Jihnava et les Bassel d’Anelbruck. Une nouvelle ère s’ouvre en Grande Huratelon où l’Ordre Phalangiste se voit émancipé du contrôle de ces familles (avec l’élection d’Odon l’orphelin comme Prime-Abbus) et le Seigneur d’Huratelon consolide sa position en reconstruisant l’Ordre de la Chevalerie Hura et en s’appuyant sur les vecygrafs.
- Mikillsjostrid (430-433) : en mars 430, les membres de la Magistrature font un grand discours au Conseil de la Fiducie en faveur d’une invasion du Royaume d’Eyjarfolk. Une vaste flotille caroggianne quitte Indubal mais les ports du Royaume Central (notamment Iona) et de Lampekastro lui demeurent fermés et les navires doivent effectuer d’un trait le voyage jusqu’à Uuroggia. Après trois ans de conflit, cette guerre de harcèlement tourne à la victoire eyjarska lors d’un raid nocturne dans le port d’Uuroggia. Le Royaume d’Eyjarfolk s’en trouve renforcé ainsi que les partisans du colonialisme caroggian terrestre.
Histoire récente et contemporaine
L’histoire récente et contemporaine est sans aucun doute la mieux documentée de l’Ancien Monde et elle compte de très nombreux événements, des plus simples aux plus complexes. Les personnages qui arrivent jusqu’à Esperia peuvent très bien connaître ces récits ainsi qu’en avoir fait partie à leur échelle (c'est-à-dire à la manière de figurants et non pas en tant qu’acteurs principaux ni déterminants de ces histoires). Ces événements servent à ancrer les personnages dans un contexte précis, aussi en intégrer un ou plusieurs dans leurs histoires permet d’y faire référence ensuite en jeu et de donner une profondeur supplémentaire aux relations que vous développerez.
Les historiens ne se sont pas accordés sur le nom que portera l’ère dans laquelle nous nous trouvons, ils n’ont pas non plus déterminé si l’ère royale a pris fin et aucune des différentes positions ne fait encore consensus en raison d’un manque évident de recul. Certains excentriques prétendent que la Querelle de la couronne marque la fin définitive de l’ère royale, des lecteurs de la Lukemise des comètes affirment plutôt que les cycles de l’histoire humaine dépendent du mouvement des astres, d’autres observateurs remarquent simplement la multiplication des conflits de petite comme de grande envergure. Les plus pessimistes croient observer la lente marche vers une guerre potentiellement dévastatrice entre le Royaume Central et la République marchande de Caroggia, ou encore entre les croyants arbitrés monachistes et phalangistes comme dans les moments les plus sombres des Feux de Nivôse. Loin des simplifications opérées par les chroniqueurs au fil des ans, l’histoire contemporaine se démarque par sa complexité. Elle est d’abord plurielle, propre à chacun des personnages qui l’a vécu de près ou de loin.
Toutefois, l’histoire contemporaine est marquée par certains faits particulièrement notables, comme le délitement des relations entre le Royaume Central et le reste des états arbitrés dans le cadre de la Querelle de la Couronne ou de la Guerre d’indépendance de Mesigios, la montée en puissance de la piraterie avec la Guerre des mers ocolidiennes, les succès du colonialisme caroggian sur les côtes et ses échecs dans les terres avec la Campagne de Medeva, une importante catastrophe naturelle avec l’éruption du Stormun, les errances des Vaines balades en Grande Huratelon et bien d’autres encore...
Événements contemporains
- Guerres ingrides (480 - 493) : dans le Steiertal, avec l’élection d’Ingrid Ovlauderfelt en tant que Prime-Abbus en 479 marque le renouveau de conflits qui opposent l’Ordre Phalangiste aux esclavagistes dont le pouvoir est immense dans l’ouest de la région et qui sont basés dans l’ancienne prison de Lauderfelt. L’ouest du Steiertal sort complètement ravagé du conflit. Bien que vainqueurs, les esclavagistes perdent énormément d’influence et de pouvoir. Tessa Ordain prend la succession de l’Ordre Phalangiste et tente d’apaiser la région et de faire oublier le Massacre de Lingge.
- Bras de fer de Golvandaar (486 - 489) : en 484, le Valtuusto élit Mikkel Rassen à sa tête et Noora Kivella, membre du Meparvat devient Johtaja de la cité de Golvandaar. Dans le cadre d’un projet de rénovation et d’entretien de la ville, ils s’opposent durement aux corporations et en particulier à la Corporation de la Pierre et celle des Architectes, menée par Lars Leskander. Sabotages, pillages et émeutes ont lieu et forcent les Urbanis de la Garde bourgeoise à intervenir, avant que le Compromis Leskander ne mette lentement fin à la crise.
- Naissance du Mouvement kantaisäiste (491) : en 491, le moine Lorens Rhunnio est muté à Svarstak depuis Golvandaar en raison d’un scandale à propos de ses origines, après être devenu une figure populaire pour sa participation au Bras de fer de Golvandaar. Il y prêche pour un renouveau du monachisme, une meilleure défense vis-à-vis des vaahvas, des zarègues et des phalangistes ainsi qu’en dénonçant la puissance et la corruption supposée des corporations adaarionnes. L’élection d’Ossian Kiirehtia en 499 permet au mouvement de prendre de l’ampleur et les partisans de Rhunnio se font appeler “kantaisäistes” dès cette époque.
- Guerre des fausses cornes (493 - 494) : en août 493, une foire aux bestiaux dégénère à cause d’une vache équipée de fausses cornes vendue comme un jeune taureau. La talgraf Milestra Surivost prend l’affaire très au sérieux en évoquant l’infamie du sprave de Veltrusky et en profite pour lui tendre un piège et prendre sa ville. Le talgrafat de Kovajest Gustav Haradina intervient lors d’escarmouches avant que le Seigneur d’Huratelon, Ferdik Huraslava ne demande un arrêt immédiat des combats et la remise de Veltrusky au talgraf de Kovajest.
- Révoltes de la petite vérole (493 - 494) : en 493, une épidémie de petite vérole survient en Aon et dans le Bogen. Elle frappe les villes de Breithe, Loghéans et Roskilde et est contenue à Pontanelle. Face à la disette et l'incapacité des autorités à soulager les populations, des bandes armées font leur apparition et se soumettent à Kai Aofwell. Lysje Cadfan est nommée par l’Heuvelsraad à Breithe, elle devient la nouvelle Haadaed et réunit les eledes pour marcher sur Dalse et contrer les rebelles, ce qu’elle fait avec le soutien de la Légion Concordale. Kai Aofwell est exécuté à Breithe.
- Campagne de Medeva (497) : fidèle au colonialisme caroggian prôné par la Magistrature Barhoran, des oligarques, des latifundiers et des gens du commun rachètent de façon massive des terres dans le sud de la province de la Medeva. Le roi Adryan II confie à deux nobles capitalins la tâche secrète de chasser les caroggians de la région. La campagne tourne au fiasco, les caroggians pratiquent une politique de terre brûlée et les troupes capitalines se livrent à de nombreuses exactions. Adryan II feint l’ignorance et avorte son plan initial.
- Troubles d’Heaubeville (498 - 507) : Heaubeville commence à connaître des troubles dès 498 avec une recrudescence d’attaques de bandits contre des voyageurs isolés et des bergers. Les gardes montagnards envoyés échouent à mettre fin aux attaques. La vakooja Jaana Benès est envoyée pour protéger le bourg et en 506 les attaques cessent, mais lors du jour de l’an, un incendie ravage la ville. Heaubeville est abandonnée et la Confrérie Vakooja concentre plutôt ses efforts sur Valppauttai.
- Rébellion de Guois (498 - 500) : dans le sud du Greistal, le burgraf de Gaas Hanus Velkyjama désireux de consolider l’influence de sa ville dans la région marie son fils Blazek Velkyjama à l’une des filles du talgraf de Kovajest Velinka Haradina. Le talgraf de Kovajest, Gustav Haradina cultive plutôt ses relations avec le talgraf d’Anderlacht, Jan Vorr. Lorsqu’Hanus Velkyjama réclame un droit de passage sur sa section du Pecolinnin en 498, les tensions éclatent. Attaqués d’abord par les forces d’Anderlacht puis du Seigneur d’Huratelon, les guoisiens doivent se rendre après le siège de leur ville.
- Emeutes de la faim (500 - 503) : Kemelvor Kemaltar, héritier de la famille Kemaltar entame une large opération financière sur les céréales en provenance de la Route du blé et avec quelques autres oligarques, il organise la montée des prix du pain. Après de premières émeutes, une épidémie de choléra ravage la cité de Caroggia et une véritable révolte éclate. Le quartier Barhoran est assiégé pendant plusieurs jours jusqu’à la célèbre Nuit des archers où un piège tendu aux rebelles mène à leur exécution.
- Scandales de Damazara (502-507) : aussi appelés “Scandales de Thurmin”, cette série de scandale débute avec les révélations de Léodane Misseveni qui dévoile les méfaits de Thurmin li Velpucci lors de la Campagne de Medeva. Soutenu par la Sovitelija du Monastère Adaarion Jaana Huss en voyage diplomatique à Caroggia, le jeune Misseveni obtient avec les opposants politiques des Barhoran que l’héritier des li Velpucci soit démis de ses fonctions. Frappé d’anathème avec l’apothi local Anatolio Ivari, un prélat aussitôt remplacé par l’ancien vakooja Reiner Limovic, Thurmin doit vivre dans la clandestinité dans le Val pendant plusieurs années, aussi il se reconvertit dans le crime organisé et devient peu à peu un Oligarque du crime. Le monastère Damazara de Caroggia est durement réformé.
- Incidents de Perkorakion (502) : de nombreuses compagnies d’Etaireias se rassemblent à Perkorakion et Themistokles Akamis, capitaine d’une de ces compagnies, raconte publiquement la mise à mort cruelle d’ocolidiens capturés sur la côte de Medeva. La moniale Maura Sodavros refuse le lendemain d’accorder la bénédiction guerrière à Themistokles. De nouveaux troubles poussent la moniale à déclarer certains Etaireias “indignes” et des émeutes débutent mais sont arrêtées par les légionnaires provinciaux de Nicodème Makrolettis. Après l’échec d’une tentative d’assassinat de Maura Sodavros menée par Akamis lui-même, les indignes sont traqués.
- Peste de la Maasydan et du Kinemaar (508 - 510) : une épidémie de fièvre typhoïde se répand dans la Maasydan et le Kinemaar. Les moines vaeltas furent parmi les premeirs à tenter d’organiser une réponse. Après un incident à Pikkongas, les cités du Laaksot, de Siniseima, de Sarakyla et de Lissenbot établissent une quarantaine et détournent le commerce. Valppauttai ouvre ses portes aux réfugiés et la situation dégénère à Siniseima ou des insurgés prennent le contrôle de la ville. Des rixes surviennent à Valppauttai et la région retrouve peu à peu le calme avec le soutien des rajavartis, mais la ville de la Confrérie Vakooja s’en voit fortement dépeuplée.
- Guerre des mers ocolidiennes (508 - 517) : l’absence de collaboration entre le Royaume Central et la République marchande de Caroggia depuis la Campagne de Medeva cause une diminution des patrouilles navales qui s’accentue avec le temps. La formation du Qartaire au sein de l’Archipel Ocolidien pousse les écumeurs à prendre les continentaux pour cible. Après l’intensification des raids, la Flotte caroggianne se mobilise lors de la campagne d’Evarist Algaré qui meurt dans la bataille de Rokodryos qui l’oppose à la flotte d’Evanthia la Baleine. Cette dernière est finalement capturée en 515 et après une glorieuse carrière, elle est exécutée à Iona par Anna Aligarri. Les ocolidiens s’unissent une ultime fois pour venger la Baleine lors de la Bataille des Cents navires sans parvenir à défaire la Flotte caroggianne.
- Défiance de Hohenwald (509) : à Hohenwald, le développement rapide de la latoliga Podutes, lourdement taxée par le talgrafat de Jihnava entretient des tensions qui s’aggravent progressivement. Après une embuscade tendue au sprave Ostin Modek, les troupes de Jihnava envahissent la spravie et mènent un siège sur Hohenwald pendant près de deux mois. Lorsque la ville tombe, la plupart des révoltés font le choix de rejoindre les rangs des Furets, des bandits de grand chemin locaux, au point que le Seigneur d’Huratelon Ferdik Huraslava ne doive intervenir en envoyant ses rytirs en soutien à Jihnava. On découvrit d’ailleurs plus tard que le meurtre d’Ostin Modek était en réalité un fait des Furets.
- Epidémie d’Huratelon de 509 (509) : en mars 509, une épidémie de tuberculose se déclare à Huratelon. Malgré diverses interventions de la corporation médicastre, des moines de l’Abbaye Bliski et des autorités, l’épidémie se répandit comme une trainée de poudre dans la cité et tout particulièrement dans l’Ostat. Les résidents du Château Nohovecy et les rytirs s’exilèrent en large nombre à Stravonin. La ville connut plusieurs émeutes qui furent matées par les hommes de Marek Dobre, puis par Alfuns Huraslava. La crise s’acheva en décembre. De nombreux telons perdirent la vie et les soignants furent remarqués pour leur dévouement.
- Incident de Lissenbot (511 - 512) : le mouvement kantaisäiste étend son influence hors de Svarstak à travers la Maasydan. Dans le cadre d’un chantier de rénovation de la cité de Lissenbot confié à Mikkel Seinatik de la Corporation de la Pierre de Golvandaar et à un architecte au service des Kiirethia, des kantaisäistes investissent la ville en masse jusqu’à ce qu’une troupe de gardes montagnards, de moines vakoojas et d’urbanis de la Garde Bourgeoise dirigés par des inconnus présentant des documents signés du markiisi des rajavartis et du Sovitelija Jurgen Yvanakivis ne bouclent les issues de la ville. De nombreux bâtiments furent incendiés et les adeptes faits prisonniers furent faits esclaves.
- Malédiction de Valppauttai (512) : la chute de Valppauttai est un événement entouré de mystère. La ville fut d’abord largement dépeuplée lors de la Peste de la Maasydan. On n’y trouvait plus que quelques centaines d’habitants quand une nouvelle fièvre typhoïde fut déclaré dans l’un des quartiers bientôt placé sous quarantaine. Tout commerce fut coupé avec la ville et l’on déconseilla aux marchands, voyageurs et pèlerins de s’y rendre d’une peur d’une reprise de la peste. Des membres de la Confrérie Vakooja accompagnés de novices se rendent en juin 512 pour rompre l’isolement de la ville mais ils n’y trouvent aucun survivant. Cet événement marque la fin de la Confrérie Vakooja.
- Guerre secrète (512) : après la mort du roi Adryan II, une crise politique s’empare de la Capitale et provoque la fuite de la noblesse et de nombreux fonctionnaires. Le Trésor est évacué par navires. Dès le 7 février, des rumeurs se répandent et laissent entendre qu’une partie du trésor est demeuré dans la ville. Un vaste mouvement de foule commence et converge vers Fort-Réal qui est mis à sac sans qu’on ne retrouve l’or. La foule converge vers le port et de nombreux affrontements éclatent. Dans les mois qui suivent, la recherche du trésor revient souvent à l’actualité de la Sublime. Les différentes bandes criminelles locales et les partisans des prétendants au trône (surtout d’Yvette Briède et d’Alayn Syvarre) se livrent bataille dans de violents affrontements sans que le trésor ne soit jamais retrouvé.
- Guerre de succession capitaline (512 - 513) : après la mort du roi Adryan II alors réputé en excellente santé, les tensions de la Capitale explosent lors de la Nuit Rouge. Le 5 février, une réunion du Conseil Valtien est convoquée mais tourne au chaos et aucun candidat n’est désigné. De nombreux combats eurent lieu en Aon où plusieurs factions s’étaient constituées, à Larrelier, à Saillonne ou à Loghéans, en Albunae où émerge Thybauld de Fauxvelles, et à la Capitale où Adagan donne l’assaut le 6 février. Lors de son règne, il instaure la terreur à la Capitale et affronte la coalition albunoise à la bataille de la Capitale où il perd la vie. Le Conseil Valtien suivant est surnommé “Croupion” et après une ultime manigance, Thybauld de Fauxvelles est élu roi. Le nouveau roi organise sa propre purge de la Capitale et annonce l’entrée en guerre du Royaume Central contre les envahisseurs de la Kivie. L’Aon est pacifié en quelques mois et tout au long de l’an 513, c’est la dame du sud, Rose Hedin qui menace le pouvoir royal jusqu’à la Seconde Bataille de la Capitale.
- Guerre des Marches (512-514) : un conflit particulièrement violent qui opposa les Tribus vaahvas au Royaume Central et à la Nation Adaarionne de 512 à 514. L'appel de la Tribu Astreife déclenche une vague de raids vaahvas sur la Kivie qui se transforme en véritable guerre d'occupation. Au cours de l'an 514, c'est la région des Marches qui est exposée. La Forteresse de Julyan, rempart entre les états arbitrés et le Nord est assiégée. L'intervention de la Légion Royale aux côtés des rajavartis et de la garde montagnarde permettent, dès le volte-face de la Confédération zarègue, la libération de la Kivie et la défaite des vaahvas.
- Émeutes du Quartier nordique (512) : après la prise de pouvoir de Thybauld de Fauxvelles en septembre, la guerre de succession capitaline semble terminée alors que l’attention des capitalards est reportée vers la Guerre des Marches. Les tensions augmentent entre les habitants de la cité et les Nordaches vivant dans le quartier nordique, accusés d’être des partisans des envahisseurs vaahvas de la Kivie. Une foule converge vers le quartier le soir du 18 décembre 512. Des projectiles sont jetés sur les islets. Irene Balling conseille aux nordaches de se tenir tranquille et d’observer. Au fil des heures, la tension monte et des échauffourées éclatent entre les agitateurs et des membres de l’Hukkomelsen. Des lynchages ont lieu et des émeutiers allument des incendies. Aux alentours de quatre heure du matin, la garde revient en force dans le quartier détruit. Les nordaches et l’Hukkomelsen organisent leur exode vers Medeva.
- Querelle de la couronne (513 - 519) : une crise diplomatique commence au sujet du couronnement de Thybauld de Fauxvelles dès son accession au pouvoir. Ce dernier, élu par un Conseil Valtien surnommé “Conseil croupion” et dans des circonstances politiques troubles n’obtient pas l’assentiment du Valtuusto et du Sovitelija qui reporte le couronnement d’abord au temps où le pays sera pacifié et à la couronne (physique) retrouvée, puis à la reconquête de la Kivie. Le Sovitelija tombe malade et entre en réclusion au sein du grand monastère de Golvandaar en 514 puis l’impasse s’éternise. Une question est posée au Tribunal de Roskilde pour savoir si la cérémonie pouvait avoir lieu sans la couronne originelle.
- Peste de la Vellabria (513 - 514) : une peste survient dans le quartier de la Miellée dans l’Altiplain à Caroggia. Une quarantaine totale est organisée autour du quartier et l’épidémie relativement bien contenue. Dans la Vellabria, des villages et latifundios sont affectés mais on suspecte une manœuvre politique contre certaines familles oligarchiques. En février 514 la ville d’Horitzo est contaminée par la peste qui se propage dans toute la ville. Le questeur de province Lahme li Amarrès est tué lors d’une émeute alors qu’il organise la reprise de la ville débarrassée de la peste. Dans l’est de la Vellabria, la peste et la famine auront provoqué plusieurs milliers de morts et aggravé l’Intermezzo caroggian.
- Incidents de Stravonin (513 - 514) : un mois après la mort de Libor Beri, l’héritier du margrafat de Stravonin piétiné par accident par les chevaux du sprave de Dziurna et du landgraf de Jilobec lors de la Cavalcade, la spravie de Dziurna et le landgrafat de Jilobec connaissent un accroissement de crimes. Les incidents se poursuivent pendant des mois et les deux nobles sont renvoyés chez eux lorsqu’ils se présentent auprès de Vendelin Beri. Après l’assassinat du sprave de Dziurna sur une route avec son escorte, le landgraf de Jilobec se rend à Huratelon pour accuser Vendelin Beri de commanditer ces actions. Le Seigneur d’Huratelon Ferdik Huraslava intervient alors pour ramener l’ordre.
- Guerre d’indépendance de Mesigios (513 - aujourd’hui) : la fin de la guerre de succession capitaline est marquée par la remise de Rose Hedin aux forces de Thybauld de Fauxvelles par le gouverneur provincial Eugène Bélénos. Nicodème Makrolettis, gouverneur de la Medeva et allié de la dame du sud se fait discret et focalise l’attention sur la guerre des mers ocolidiennes. Après avoir écrasé les rébellions des grenatins et des citrinins, Nicodème Makrolettis déclare l’indépendance du nouvel état de Mesigios à Branne, ce qui constitue le commencement de la véritable guerre d’indépendance entre Mesigios et le Royaume Central.
- Colonisation des Marches (514 - 517) : la période qui a suivi la Guerre des Marches dans laquelle la Nation Adaarionne et le Royaume Central triomphent des Tribus vaahvas. La région des Marches, parmi les plus inhabitées du Royaume et ravagée par les raids vaahvas, est partiellement rebâtie et colonisée sous l’impulsion du gouverneur Justien Balvalantes dès 514. Cette entreprise expose au grand jour ses mauvaises relations avec le roi Thybauld de Fauxvelles et déclenche un conflit sans caractère officiel (mais parfois armé) qui les oppose tous deux jusqu’en 517.
- Affaire des Trois Vanimirs (514 - aujourd’hui) : en 513, les nouvelles des exploits d’Evanthia la Baleine et d’autres écumeurs arrivent jusque dans le Royaume d’Eyjarfolk. Parmi les sjorovares, les triplés vanimirs Bambi, Solveig et Sigmar se distinguent en pillant des villages côtiers du Vahnamaa et de la Zaraga. Leurs équipages renforcés de Hetjurs, ils mène un raid sur le Temple de Sinine. Des émeutes éclatent à Uuroggia et les ports vaahvas ouverts aux eyjarskas ferment pour la plupart. La préture coloniale est mise sous intense pression et une armée vaahva mène un siège de la ville en 516, jusqu’à l’épisode des navires des larmes et la reddition de Sigmar Vanimir.
- Éruption du Stormun (515) : en mars 515, le Stormun sur l’île de Kiivas se réveille dans le Royaume d’Eyjarfolk. Un pic de secousses est atteint le 27 avril. Des fumées sont dégagées par le volcan et la faune se comporte de manière étrange. Du 12 au 17 mai, une série de véritable tremblements de terre frappe le Royaume d’Eyjarfolk avant que le 18, le volcan Stormun n’entre en éruption. La vague n’a cessé de couler que le 22 juin et la situation s’est véritablement stabilisée en juillet. L’éruption a causé la mort de nombreux kiivasiens, la destruction de nombreux villages. Le bourg de Svartsten a lui connu une véritable ordalie.
- Rébellion du Sud (515 - 516) : après la défaite des rebelles opposés à Thybauld de Fauxvelles pendant la guerre de succession capitaline, les opposants au roi se rallient à la révolte des Grenatins à Anochyra autour de Charles Veretain et de son “Union de Grenat”. Eugènes Bélénos mobilise alors la Légion Royale et organise une marche sur les rebelles dont il prend personnellement le commandement. En Medeva, l’armée de Nicodème Makrolettis poursuit les rebelles, qui sont finalement défaits suite à la Bataille du Vieux Pont et la Bataille de la Rivière Rouge (où est notamment intervenu le Frijwat Bataal).
- Long sommeil du roi (515 - 520) : durant l’éruption du Stormun, Vindurskjoll est fortement touché par des tremblements de terre et le palais royal s’effondre partiellement. Le roi eyjarska Ottar Saeljon, frappé à la tête et inconscient fait partie des victimes. Malgré des soins immédiats, il reste endormi jusqu’à son réveil où il semble muet et ne réagir à rien. Face à l’incapacité du roi de régner, le Landras reconnaît le 3 juin 515 Vanda Saeljon comme régente du Royaume d’Eyjarfolk. Une délégation de médecins de l’Oppikaupunki et de Larrelier est agitée par l’assassinat du médecin de la cour. Les médecins étrangers sont enfermés et Vanda Saeljon forcée à abdiquer par un groupe de rebelles lors de la crise des treize jours, avant que son pouvoir ne soit restauré par des kungsmann loyaux.
- Catastrophe de Marmorenca (519) : l’incendie d’un quartier d’esclaves et d’ouvriers à Marmorenca puis la revente de la propriété des Coudelnau déclenche une vague d’émeutes et une véritable révolte locale contre le gouverneur urbain Anselme Quinsont. Plongés dans une misère profonde, les rebelles s’isolèrent dans leur quartier puis directement dans la carrière des Coudelnau sur le massif de la Rocavèrde. Après une longue série d’escarmouches, l’intervention de la Légion Royale menée par Bertil Arraudet (envoyé personnellement par Eugènes Bélénos) met fin à la révolte dans une grande violence et une grande confusion.
Etats disparus
Nombreux sont les états oubliés que la plupart des personnages qui arrivent sur Esperia ne connaissent pas ou à peine. Les plus nombreux sont sans aucun doute ceux de l’ère antique, pendant laquelle le continent était peuplé de confédérations de tribus et de rares empires et royaumes avant que ces derniers ne deviennent la norme.
La plupart de ces états sont aujourd’hui méconnus du commun des mortels sinon parfois des locaux, à l’image des états successeurs suuris tels le Tanontajat du Laaksot ou le Kuvernorat de Lissenbot, qui succédèrent à l’Empire suuri après la guerre civile qui le ravagea, bien avant l’unification adaarionne et la fondation du Monastère adaarion. D’autres états disparus ont laissé un souvenir plus vivace, comme l’Empire central, dont l’influence a été telle qu’aujourd’hui encore certaines populations les plus reculées pensent qu’il existe toujours.
D’ambitieux personnages ont parfois tenté de restaurer ces états, comme lorsque le Monastère Adaarion s’associa avec le Royaume Central pour tenter de former une enclave qadjaride arbitrée en Galdyr avec Mantesa. Orvar Ska Nakvati est lui célèbre pour ne jamais avoir cédé à ses conseillers qui l’exhortaient de refonder l’Empire vaahva, une entreprise qu’il considérait notoirement comme parfaitement vaine.
Liste des états disparus
Cette liste n’est pas exhaustive.
- Confédération tribale du Canatan (- ??? à - 310) : le Canatan était originellement peuplé par une confédération de tribus dont les eledes et les urramachs constituent aujourd’hui d’antiques reliques.
- Royaume de Galdyr (-??? à - 324) : situé dans la région de Galdyr, Guevrac était sa capitale. Il résista contre l’Empire qadjaride en expansion avant d’être défait et remplacé par un état client du nom de Potentat de Galdyr.
- Tribiarcha ligua (-??? à -11) : le régime originel des peuplades caminarides de la Dione et de la Vellabria venues depuis l’hostile Outre-Frontera. Il s’agissait d’une vaste constellation de tribus nomades pour la plupart équestres.
- Royaume d’Albunae (-??? à 1) : un antique royaume qui naquit dans la région d’Albunae et dont la capitale était Estellaz. Les rois d’Estellaz perdirent cependant leur pouvoir au profit des cyvaliens qui ne tarderaient pas à fonder l’Empire Central.
- Potentat de Medeva (-374 à 54) : un état client et une colonie de l’Empire qadjaride dans la région de Medeva.
- Empire suuri (- 350 à -186) : un empire qui réunissait les actuels vaahvas, adaarions et huras sous l’appelation de “suuris”. Les adaarions dominaient alors cet empire installé sur le site de l’actuelle Golvandaar.
- Potentat de Frontera (-275 à -237) : un état client et une colonie de l’Empire qadjaride dont la capitale était Dinnoras. Particulièrement instable, il fut aboli par les tribus caminarides locales.
- Etats successeurs suuris (-186 à -25) : après la chute de l’Empire Suuri, quelques états de plus modestes envergure furent fondés dans la chaîne adaarionne. Ils ne devraient être renversés que par le prophète Allistère lors de l’unification adaarionne.
- Empire vaahva (-185 à -178) : un éphémère empire qui succeda à l’Empire Suuri dans les Maahvitts. Après la mort d’un unique empereur, sans héritier ni système électif, l’empire vaahva s’effondre à cause de dissensions internes.
- Terrenarchia (-11 à 227) : en Vellabria, les caminarides établirent sous la Tribiarcha ligua un nouveau régime. Carrog des Tyranni en fut le fondateur et sa pleine puissance fut trouvée au sortir de la Guerre civile caminaride.
- Empire central (1 - 333) : le plus vaste et le plus important empire que l’Ancien Monde ait connu à ce jour. Il domina la plupart des nations et son influence dans l’Histoire fut immense. Il diffusa notamment la langue capitaline.
- Royaume d’Ocolide (335 - 340) : un éphémère royaume fondé dans l’Archipel Ocolidien par le roi écumeur Epilègue.
- Terrenarchia liure (227 - 346) : le régime qui suivit la Terrenarchia et s’en différenciait très peu. Il connut une histoire instable et troublée avant que la mort du dernier terrenarque élu ne soit l’occasion d’une transition vers la République vellabriaise.
- Mantesa (250 - 347) : une colonie impériale basée en Galdyr, organisée conjointement par l’Empire Central et le Monastère Adaarion dans le but d’intégrer les qadjarides à l’Empire et au culte d’Arbitrio de rite monachiste.
Listes des événements classés par Nation
Royaume Central
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- Empire Central (1)
- Révoltes ocolidiennes (70 - 92)
- Feux de Nivôse (153 - 347)
- Campagne de Zaraga (190)
- Insurrection d’Andosse (200)
- Interrègne (328 - 332)
- Siège d’Indubal (337 - 339)
- Entreprise de Gastaphedes (376 - 390)
- Tragiques des Trassèdes (365 - 367)
- Révoltes de la petite vérole (493 - 494)
- Campagne de Medeva (497)
- Troubles d’Heaubeville (498 - 507)
- Guerre des mers ocolidiennes (508 - 517)
- Guerre secrète (512)
- Émeutes du quartier nordique (512)
- Guerre des Marches (512-514)
- Querelle de la couronne (513 - 519)
- Guerre d’indépendance de Mesigios (513 - 520)
- Colonisation des Marches (514-517)
- Rébellion du Sud (515 - 516)
- Catastrophe de Marmorenca (519)
République marchande de Caroggia
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- Tribiarcha ligua (??? à -11)
- Terrenarchia (-11 à 227)
- Terrenarchia liure (227 - 346)
- République vellabriaise (346 - 412)
- Guerre civile caminaride (-15 à -11)
- Roi écumeur (335 - 340)
- Siège d’Indubal (337 - 339)
- Entreprise de Gastaphedes (376 - 390)
- Tragiques des Trassèdes (365 - 367)
- Réforme li Alcontini (412)
- Mikillsjostrid (430 - 433)
- Emeutes de la faim (500 - 503)
- Scandales de Damazara (502-507)
- Guerre des mers ocolidiennes (508 - 517)
- Peste de la Vellabria (513 - 514)
- Affaire des Trois Vanimirs (514 à aujourd’hui)
Grande Huratelon
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- Guerre civile Suuri (-189 à -186)
- Feux de Nivôse (153 - 347)
- Insurrection de Laggenau (268 - 269)
- Guerres ingrides (480 - 493)
- Massacre de Lingge (492)
- Guerre des fausses cornes (493 - 494)
- Rébellion de Guois (498 - 500)
- Défiance de Hohenwald (509)
- Epidémie d’Huratelon de 509 (509)
- Incidents de Stravonin (513 - 514)
Mesigios et Principauté de la Ribada
- Unification ocolidienne (327 - 335)
- Roi écumeur (335 - 340)
- Siège d’Indubal (337 - 339)
- Tragiques des Trassèdes (365 - 367)
- Campagne de Medeva (497)
- Incidents de Perkorakion (502)
- Guerre de succession capitaline (512)
- Guerre d’indépendance de Mesigios (513 - 520)
Nation Adaarionne
- Guerre civile Suuri (-189 à -186)
- Unification adaarionne (-46 à -25)
- Feux de Nivôse (153 - 347)
- Entreprise de Gastaphedes (376 - 390)
- Bras de fer de Golvandaar (486 - 489)
- Peste de la Maasydan et du Kinemaar (508 - 510)
- Malédiction de Valppauttai (512)
- Mouvement kantaisaiste (491 à aujourd’hui)
- Meparvat (462 à aujourd’hui)
Lig Ocolide
- Ligue d’Ocolide (56 - 92)
- Révoltes ocolidiennes (70 - 92)
- Unification ocolidienne (327 - 335)
- Roi écumeur (335 - 340)
- Siège d’Indubal (337 - 339)
- Entreprise de Gastaphedes (376 - 390)
- Guerre des mers ocolidiennes (508 - 517)
Royaume d’Eyjarfolk
- Langstrid (171 - 199)
- Spurningkonung (391 - 393)
- Mikillsjostrid (430 - 433)
- Affaire des Trois Vanimirs (514 à aujourd’hui)
- Long sommeil du roi (515 - 520)
- Veturstrid vengeresse (519)
Canatan
- Feux de Nivôse (153 - 347)
- Révoltes de la petite vérole (493 - 494)
- Guerre de succession capitaline (512 - 513)
Tribus vaahvas
- Campagne de Zaraga (190 - 193)
- Guerres de reconquête vaahvas (257 - 360)
- Guerre des Marches (512 - 514)
- Colonisation des Marches (514 - 517)
- Affaire des trois Vanimirs (514 à aujourd’hui)
Diaspora qadjaride
- Formation de la diaspora qadjaride (56)
- Mantesa (250 - 347)
Manarades
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