Espoir

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Cet écrit a été rédigé par Lynni et se trouve sur l'ancienne Esperia, inaccessible pour le moment.

Cet écrit est en la possession de Hiaagara

Sur un papier rangé dans son précieux livre, Lynni écrit une histoire, contente du succès de l'autre, et pour le plaisir.


Tout se répète, mais l'Espoir fait vivre...

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Le temps passe... Mais tout se répète.

La jeune femme ouvrit ses yeux doucement, l'air las, désespérée. Elle s'assied sur son lit, fixant la pleine lune, qui lui semblait écarlate. Cette même journée se répétait inlassablement, et elle était là, ne pouvant rien y faire. Elle connaissait ce qu'il se passerait. Elle s'habilla, commença à allumer le feu en dessous de sa marmite, où la soupe du jour d'avant reposait. Elle ne distinguait même plus le goût de celle-ci, devenue fade et d'une couleur qu'elle maudissait à chaque fois. Elle était devenue incapable de se souvenir des jours passés, et de comment cela était arrivé. Après une bonne dizaines de minutes, elle souffla sur les flammes, qui perdirent peu à peu leur volume, jusqu'à ne laisser qu'un ramassis de cendres chaudes, encore fumantes. Elle prit la louche et versa le contenu dans un vieux bol en bois, plutôt abîmé et usé par le temps. Elle bu la boisson encore chaude tout en grommelant, puis se leva doucement, et prépara ses affaires pour aller à son échoppe.

Elle marchait doucement dans la rue, le soleil peinant à se lever, pendant que de fins nuages flottaient dans le ciel. La femme sortit une clef en argent, légèrement rouillée, et l'inséra dans la serrure de la porte en bois, qui provoqua un cliquetis avant de couiner en s'ouvrant. Elle regarda longuement les Lys sur le comptoir, avant d'aller chercher dans le sous-sol une fleur, elle remonta en direction de ce qu'elle appelait "l'atelier" à coté du comptoir, composé de tables de travail et de placards, un alambic et quelques babioles qui lui étaient utiles. Elle commença à couper la tulipe en plusieurs morceaux, ne récupérant que le pistil et les pétales qu'elle se mit à écraser vigoureusement avec son pilon. Après quelques minutes, elle posa le contenu au soleil, pour le laisser sécher. Elle s'assied, s'attendant à rester là pendant de longues heures, comme à chaque fois. Au bout d'une heure ou deux, un jeune homme d'à peu près son âge s'approcha du comptoir, et l'étonnement qu'elle avait sur le visage ne passa pas inaperçu auprès de celui-ci.
"Qui a-t-il Damoiselle, ma beauté vous a-t-elle estomaquée ? ricana-t-il,
-Oh non ! Euh... Dit-elle, l'air totalement gêné. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un, c'est tout..."
Le jeune homme lui sourit chaleureusement, ce qui la détendit un peu. Elle lui demanda ce qu'il souhaitait, puis lui donna la liste de ce qu'elle vendait, pendant qu'elle s'absentait pour réduire en poudre le contenu du pilon qui avait séché, laissant place à un magnifique jaune canari. Elle tourna la tête puis son visage prit un air effrayé, le souvenir des flammes gravé dans sa mémoire refaisant surface, et elle éteignit toutes les torches et les lanternes, mais elle savait par le nombre de fois que cela s'était passé, que cela ne changerait rien à son funeste destin. Elle retourna devant le comptoir, attendant silencieusement la commande du client. Il la fixa pendant quelques minutes avant de murmurer à la jeune femme :"Vous n'avez plus aucun espoir hein..."dit-il, un triste sourire au visage, provocant chez la jeune femme un sentiment de mal à l'aise total, qui la laissa ainsi muette, les yeux grands ouverts. Le jeune homme se retourna, et reparti comme il était venu, comme si de rien n'était, laissant la pauvre femme ainsi bouche bée, qui ne réussit à se reprendre qu'après quelques minutes.

Le soleil commençait à se coucher et la jeune femme passait un coup de balai dans le magasin, quand le moment fatidique arriva. Alors qu'elle rangeait des instruments et des plantes séchées à l'étage, une épaisse fumée commença à monter, venant du rez-de-chaussée. Elle toussa puis descendit doucement les marches avant de constater, horrifiée, que le bâtiment commençait à brûler. Elle regardait dans la pièce la sortie, commençait à s'approcher de la porte mais le feu avait attaqué une poutre qui s'effondra devant elle, lui bloquant ainsi le seul moyen de s'échapper de cet enfer. Elle couru à l'étage, tenta d'ouvrir une fenêtre tout en hurlant à l'aide, frappant contre la vitre sauvagement, au bord des larmes. Elle se laissa glisser contre le mur, étouffant un peu plus chaque seconde, plissant les yeux à cause de la fumée. Elle tendit les bras au ciel, comme pour intimer à la mort de l'emmener avec elle. Oui, cette fois, après tout ce temps, elle abandonnait. Soudain, la porte s'explosa contre le sol, laissant apparaître le jeune homme de l'après-midi face à la pauvre jeune femme totalement désespérée, n'attendant plus aucune chance de survivre. Quel fût l’étonnement de celle-ci quand elle l'aperçut. Il la prit dans ses bras, descendant rapidement l'escalier, pendant que des personnes jetaient de l'eau sur les flammes. Pouvant à nouveau respirer une fois à l'extérieur, même si ce n'était que faiblement, la jeune femme se mit à pleurer et répéta de sa voix soulagée :"Merci, merci."

Au bout du couloir, même s'il fait noir, il ne faut jamais perdre espoir, car même si tout se répète, nous avons encore la force de changer les choses, seul, ou ensemble.