Fumatori
Présentation
Dans la République marchande de Caroggia, les fumatori tiennent une place singulière dans la culture urbaine, en particulier de l'élite caroggianne. Ces lieux, souvent dissimulés dans une pièce excentrée d'un latifundio, dans le recoin d'une ruelle ou derrière des façades anodines, sont des sanctuaires d’élégance et de discrétion. À l’abri des regards, ils accueillent des réunions privées, où les intrigues politiques, les négociations commerciales délicates et parfois même les complots criminels se nouent dans le secret le plus absolu.
Les fumatori se distinguent par leur atmosphère tamisée et feutrée. Les murs sont souvent décorés de boiseries ou de riches tentures, et l’ameublement se compose de fauteuils en cuir patiné et de canapés confortables disposés autour de tables basses. Certaines salles peuvent être équipées de tables de cartes ou de jeux. Les fumari, sont omniprésents et sont la marque même d'un fumatori, où la fumée persistante devient presque un élément de décor.
La décoration des fumatori reflète généralement la richesse et le statut de leur propriétaire, devenant ainsi un symbole de prestige. Une rivalité implicite s’installe souvent entre les différents établissements, chacun cherchant à surpasser les autres par l’élégance et le raffinement de son aménagement.
Historique
Les bâtons de fumée sont connus des caroggians depuis l’époque de la domination de l’Empire Qadjaride par le biais du Potentat de Frontera. Initialement introduit comme une denrée festive, ils se sont rapidement imposé comme un produit prisé des élite locales. Devenu une marchandise de luxe en raison des défis liés à son importation, les fumari sont aujourd’hui principalement acheminés par des intermédiaires marchands, collaborant en grande majorité avec des fournisseurs qadjarides ou canatanais.