La peine de la rédemption

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Cet écrit a été rédigé par Natanael et se trouve sur la nouvelle Esperia.

La peine de la rédemption

Introduction

Meuble, rat, connard, filou, faquin, abruti. Voilà tant de mots utilisés qui caractérisent les esclaves à cette heure. En effet, ils sont vus comme des moins que rien et les libres exercent ce pouvoir sur eux. Sauf qu’à cela, je répondrai que ces hommes et femmes libres ont tort. L’esclave n’est pas un meuble. Il respire, il mange, il dort, mais il réfléchit également, ce qu’un meuble ne saurait faire. De ce fait, comme un enfant (ou si la comparaison est préférable), comme un “animal”, il faut pouvoir s’en occuper. L’esclave est une charge, avant d’être un avantage. Combien d’esclaves meurent abandonnés, affamés, battus à mort ? Bien trop. S’il faut mettre la faute sur quelqu’un, ce n’est pas l’esclave, mais bien sur son maître.

Ce livre n’est pas un plaidoyer pour la défense des esclaves et ceux qui voudront aller jusqu’au bout le verront. Cependant, j’ai pu voir à plusieurs reprises des hommes et des femmes libres se délecter de leur statut, puis appliquer leur perversité et leur sadisme sur ces chaîneux. Arbitrio vous voit, et malgré les chaînes, un humain est un humain. Avant de frapper un esclave, vous frappez Sa création. Souvenez-vous de cela, car vous n’aurez nulle excuse devant Lui, si ce n’est vous défendre en mettant en avant votre ignorance et votre stupidité.

Enfin, il va de soi que ces écrits s’adressent aux Arbitrés, avant toute chose, car les pratiques liées aux autres cultes ne me sont pas autant connues. L’esclavage présenté est proche des coutumes caroggiannes.

Définition

Pour bien débuter, il faut déterminer ce qu’est un esclave et notamment ce qui différencie un libre, d’un esclave. L’aliéné est caractérisé par son irresponsabilité. Il est incapable de se prendre en main afin de poursuivre une voie sage, prospère ou arbitrée, voire les trois. Le libre a réussi à mener sa vie correctement et n’a donc besoin d’aucune tutelle forcée pour aller vers l’accomplissement. C’est pour cette raison que l’on considère que la vie de l’esclave ne lui appartient plus. Il ne s’agit pas là de dire que le dominant peut le tuer dès qu’il le veut, mais bien de rappeler que l’esclave est incapable de se guider sainement seul.

Une fois devenu asservi, l’esclave perd une grande partie de ses droits de libre, mais aussi son honneur et sa parole. Ainsi, s’il subit un litige, sa parole ne vaudra rien et un libre aura toujours raison.

Ainsi, l’esclavage se termine lorsque l’aliéné a pu montrer qu’il est devenu responsable. La peine oscille entre quelques mois à plusieurs années selon le crime qui a été commis.

Histoire de l’esclavage

Il existe principalement trois types d’esclaves, celui par le crime, par l’injustice ou par la dette.

  • L’esclavage pour crime est impossible à dater. La peine de l’esclavage est souvent recommandée pour les vols, arnaques, agressions répétées… Le meurtre est rarement puni par l’esclavage, sauf s’il est involontaire, car des chaînes ne pourront pas empêcher un sauvage de tuer quelqu’un à nouveau. Ce dernier est régulièrement exécuté dans les règles, publiquement. L’esclavage pour crime fait intervenir la justice et a souvent énormément de conséquences sur les proches de la famille, puisque l’esclave peut se voir confisquer un grand nombre de biens dans les sociétés arbitrées. La République marchande de Caroggia, la Grande Huratelon et les Adaarions sont connus pour être intransigeants là-dessus.
  • L’esclavage par injustice est regrettable mais existant. Il arrive après des attaques, des pillages, des raids, pratiqués par des individus peu scrupuleux, qui revendent ensuite les prisonniers à des esclavagistes s’ils ne peuvent pas en tirer un prix avec une rançon. Actuellement, ces activités se déroulent principalement dans les Marches, sur les eaux d’Uuroggia, mais aussi sur les côtes Ouest, par les pirates. Dans les terres, des brigands se livrent à la même tâche, bien que plus rarement.

L’injustice ne pourra pas justifier la libération d’un esclave sur les terres arbitrées, tout simplement car il est impossible de savoir si l’esclave ment ou non. Un criminel peut jurer avoir été capturé dans un raid, mais rien ne peut prouver cela. Un maître ne peut prendre le risque de le libérer avec tant de hâte. Ainsi, le chaîneux doit prouver sa rédemption, comme les autres.

  • L’esclavage par la dette a pris ses racines dans la République Marchande de Caroggia avec l’avénement des latifundios. Ces immenses domaines agricoles ont pendant des années grignoté les terres des plus pauvres laboureurs, en les rachetant. Cela a provoqué une crise du chômage sans précédent avec, selon les témoignages historiques, des centaines de mendiants dans les rues de la capitale. Pour remédier à cela, l’esclavage pour dette a été promulgué. Ne pouvant payer ce qu’il doit, le libre sacrifie sa liberté pour rembourser sa dette par le travail et les actes le temps nécessaire. Il est possible de signer un contrat en tant que libre pour déterminer la durée de l’esclavage. Cependant, l'aliéné doit suivre les mêmes règles que tous les autres asservis

Le rôle du maître

Si l’esclave a des devoirs envers son maître, ce dernier a en retour (normalement) des devoirs envers son esclave. Il est en possession d’un individu mauvais, ou en rédemption. Le maître doit s’occuper de l’esclave en le nourrissant, en le logeant et en assurant sa survie. Il va de soi que tout luxe, même minimum, est à proscrire pour l’esclave. Un tel goût n’a pas à arriver aux sens d’un mal-arbitré. S’il veut le retrouver un jour, il devra le mériter.

De ce fait, un maître doit avoir les moyens de s’occuper d’un esclave, que ce soit en argent, en temps mais aussi en responsabilité. Tous n’ont pas l’habilité de maîtriser ou d’éduquer un esclave pour l’amener à la rédemption ou pour canaliser ses mauvaises pulsions. Cependant, des maîtres peuvent avoir réellement besoin de main d'œuvre enchainée pour de l’artisanat ou d’autres tâches. La plupart du temps, il est conseillé de déléguer le travail du maître à des contremaîtres ou aux ergastules.

La démocratisation de l’achat d’esclaves et le manque de connaissance du rôle des maîtres a augmenté les erreurs commises sur les esclaves. Cela va des mutilations inefficaces (puisqu’il existe bien des bourrus qui pensent que la violence résout tout), à l’exécution brutale de l'aliéné. La mort d’un esclave par négligence ou par bestialité est punie selon les dogmes arbitrés (voire l’exécution).

Comme le maître ne se remet jamais en question dans ce genre de cas, l’erreur se répète et les âmes ne font que se noircir davantage, sans que quiconque ne s’en rende compte


Le protocole d’ergastule

L’ergastule est une prison pour esclaves, organisée d’une façon quasi-militaire et dirigée par un maître d’ergastule qui a presque tout pouvoir sur les esclaves, mais qui a aussi à ses ordres des gardes pour exécuter ses exigences.

La prison est organisée en deux zones séparées avec d’un côté les esclaves calmes (l’aile verte) et de l’autre les instables et turbulents (l’aile rouge). La sécurité est bien plus renforcée du côté des agités, puisque les incidents sont fréquents. Le manque de raison fait que les tensions augmentent bien vite et peuvent aller jusqu’à l’assassinat. Si c’est le cas, l’assassin peut-être exécuté sans jugement par le maître d’ergastule.

Les enchaînés de l’aile verte sont mis à disposition des artisans et ouvriers locaux qui peuvent, moyennant finance, louer les services de ces esclaves pour leur besoin personnel. Ceux de l’aile rouge sont aussi utilisés, mais ils ne sont pas remis à n’importe qui. La plupart du temps, c’est un contremaître des mines ou des grands travaux qui s’occupent d’eux avec une sécurité maximale. Les travaux sont rudes, car la noirceur de leur âme l’est tout autant. Ils doivent suer et souffrir pour se repentir.

Le maître d’ergastule possède des dossiers sur chaque esclave et peut suivre leur évolution sur deux points qui sont, pour la plupart du temps, significatifs. La piété, puisque des religieux viennent au moins une fois par semaine pour prendre les confessions des esclaves, avoir leur ressenti. Le travail, avec les conclusions des artisans qui ont loué les services de l'aliéné.

Sur ces deux critères, un maître d’ergastule peut choisir de délivrer ou non un esclave de sa peine. Il peut, en cas de doute, consulter l’avis de la Foi pour savoir si l’individu a compris ses fautes. La libération d’esclaves permet au maître des lieux de prouver l’efficacité de son établissement en exhibant ces anciens criminels qui sont devenus de bons habitants. Du côté des libérés, la rancœur n’est que très rarement présente pour le maître.

Les chaînes

Avant d’être une entrave, la chaîne de l’esclave est un symbole. Le poids de l’erreur, de l’âme noircie, ou du manque de responsabilité. Le bruit du fer rappelle sans cesse à l’aliéné son tort et il l’entendra tant qu’il continuera ainsi.

Il est écrit dans la loi que l’aliénation doit être visible aux yeux des libres. Ainsi, un esclave présenté sans bracelets, chaînes ou autre symbole de son esclavage par son maître peut sanctionner ce dernier d’une lourde amende.

Voici les différents protocoles d'enchaînements.

  • Enchaînement classique : Chaînes reliées aux poignets et chaînes reliées aux chevilles. La contrainte empêche l’attaque de l’esclave ou va gêner sa fuite. Il est d’ailleurs possible d’ajouter un boulet s’il a été prouvé que l’enchainé a déjà tenté de s’éclipser.
  • Enchaînement bestial : Seulement pour les esclaves très instables et dangereux. Les chaînes aux poignets sont très courtes et attachées à la ceinture. Même taille pour les chaînes aux chevilles, ce qui le force à marcher lentement. À cela, on ajoute le bâillon ou le masque de fer.
  • Enchaînement d’artisanat : Les chaînes aux poignets sont retirées de l'enchaînement classique, pour ne garder que les bracelets de fer. Cela demande beaucoup de confiance envers l’esclave mais c’est souvent plus pratique pour le faire travailler dans des ateliers.
  • Enchaînement de velours : Terme moqueur, utilisé pour les esclaves de luxe et servant souvent dans les domus (voir Travail à la domus) ou les plus intellectuels. Il s’agit là d’un enchaînement pratiqué pour les plus dociles et serviables. Cependant, le symbole de l’esclavage repose sur un collier avec une clochette, toujours pour rappeler le son du fardeau.

Les marques

Les esclaves peuvent être marqués par un symbole, à l’aide d’un fer rouge. Les traces de la brûlure resteront jusqu’à la fin de la vie de l’esclave. Cela peut permettre de lui rappeler, même après sa liberté, la faute qu’il a commise afin que plus jamais il ne recommence. La plupart du temps, l’impact est appliqué sur le bras ou l'omoplate. Il faut éviter le visage ou les endroits qui peuvent menacer la vie de l'enchaîné.

La marque n’est pas obligatoire sur tous les esclaves. Seulement ceux qui ont commis de graves crimes, comme le viol, le meurtre ou l’excès de violence subissent cela. Elle sert ainsi à prévenir un acheteur ou un client que l’esclave qui va le servir est possiblement instable, ou a fait des actions très mauvaises. Le symbole de l’épée trahit le meurtrier, la larme trahit le violeur, la bouche trahit le menteur et le poing trahit le violent.

Dans la République Marchande de Caroggia, la marque est souvent utilisée par les grandes familles ou par les sociétés et compagnies pour que ces esclaves puissent faire la promotion, indirectement, de services. Il s’agit aussi d’un détail pouvant montrer la puissance d’un groupe, par la capacité d’achat d’autant de serviteurs.

Cependant, la marque est contestée et notamment par la Foi arbitrée. Cette dernière ne marque jamais les esclaves sous leur commandement car le corps d’Arbitrio étant perçu comme un cadeau sacré, il est injurieux de le marquer et encore plus si c’est pour servir les égos des familles ou les intérêts privés de Compagnies.

L’hygiène

L’importance de l’hygiène chez l’esclave n’est pas la même selon les nations. Chez les Huras ou pour les phalangistes, elle est primordiale, si ce n’est le premier critère nécessaire. Un esclave qui veut retrouver la voie de la pureté doit d’abord se donner comme base d’avoir un corps propre, puis une vie saine. Cependant, il ne faut pas s’attendre à du luxe pour les esclaves. Une bassine peut suffire afin de garantir une hygiène acceptable.

Pour le reste, la Foi rappelle le poids de l’hygiène, au moins par souci de survie. Un manque d’entretien du corps peut l’amener à souffrir intérieurement, à pourrir. Le corps étant le cadeau d’Arbitrio, l’esclave se doit de l’entretenir avec le minimum que le maître lui donne. A l’inverse, le maître se doit de prendre soin de ce critère et d’avoir la responsabilité de toujours contrôler l’état hygiénique de son esclave.

Dans certaines villes, c’est une obligation de laver les esclaves au moins une fois tous les trois jours. En effet, l’impact des maladies a poussé les politiques publiques à croire que la puanteur des enchaînés a impliqué l’apparition de maladies. Ainsi, le maître qui refuse l’hygiène à son esclave peut subir une amende. En cas de récidive, l’esclave peut lui être confisqué.

Comportement à adopter

L’esclave doit adopter des comportements qui plaisent à son maître, mais généralement, une étiquette est louée aux esclaves afin d’être bien vu en société.

Salutations

Un esclave doit toujours saluer, audiblement ou en inclinant le buste, le dos droit lorsqu’il se redresse. Selon les traditions et les coutumes, il peut être demandé à l’esclave de regarder son interlocuteur dans les yeux pour ne pas manquer de respect. A l’inverse, on peut lui demander de ne pas croiser le regard du maître, car cela peut être pris comme de la défiance (notamment dans le Royaume Central). Avant de partir, l’enchaîné doit répéter le même geste qu’à son introduction.

Le silence

La patience est un mot essentiel. Le silence en fait partie, puisqu’il est demandé à l’esclave de mesurer chacun de ses mots et de ne parler que lorsque cela est nécessaire. Le bavardage peut être sanctionné. En face du maître, il faut attendre que ce dernier offre la parole ou qu’il fasse un geste pour inviter l'aliéné à s’exprimer. Il sera alors demandé de répondre avec efficacité, sans perdre de temps.

L’appellation

Lorsqu’il est appelé, l’enchaîné ne doit pas s’offusquer des noms provocants ou grossiers que les libres peuvent lui donner, il n’en a pas le droit. S’il a des maîtres compatissants, il sera appelé par son nom, sinon ce sera “esclave” dans la simplicité. A l’inverse, l’asservi doit faire très attention à l’appellation concernant ses maîtres, les invités ou autres nobles dames, sires, dames et messires. Il doit apprendre les fonctions et les grades de tous et les respecter pour témoigner sa déférence avec exactitude.

La vérité

L’esclave n’a pas le droit au mensonge. Il est très mal vu et sévèrement puni. Sa peine doit l’amener à la rédemption, mais surtout à reconnaître ses fautes, à les comprendre et à les corriger. Ainsi, il est tout naturel que l’esclave, s’il commet une faute, vient témoigner de son honnêteté et sa maturité en l’assumant devant son maître. Sa peine en sera bien moindre.

L’effort

La fainéantise est un défaut non acceptable chez un esclave. On peut lui pardonner d’être imparfait ses premiers jours, mais il faut exiger de lui des efforts dans son travail et sur tous les points précédemment évoqués. Ceci peut être pris en compte autant par le maître que par la Foi. Les deux jugent à partir de là, si l’esclave aura le droit à la liberté.

Le travail

Le travail ouvrier

La majorité du travail dans les champs, la construction et les mines est occupé par des esclaves, le labeur étant difficile à la longue. La mortalité est haute et peu de soins sont accordés aux asservis fragiles. Les maîtres d’ergastule y envoient principalement les esclaves criminels et les plus costauds pour que la douleur des lieux s’ancrent en eux. Ils sont encadrés par un contremaître qui gère les travaux, le groupe et qui rend rapport à l’ergastule s’il y a eu des soucis. Cependant, des protocoles existent pour assurer la survie des esclaves, car il a été constaté par la Foi qu’un grand nombre de maîtres ne se préoccupait pas de la rédemption de ces gens, mais qu’ils n’étaient qu’une source de profil. Ainsi, l’esclave a le droit à un repas complet par jour, une couche de fortune, et une journée de repos par semaine où il sera dans l’obligation de suivre une prière ou un sermon afin de soulager son âme.

Le travail à la domus

Les esclaves dociles à la base et peu robustes sont engagés dans les domus. Il s’agit de l'appellation Caroggianne pour signifier “maison”. Ces entravés deviennent des “servientis“ et sont considérés comme faisant partie de la famille dans la société Caroggianne. Attention, cela ne veut nullement dire qu’ils sont considérés positivement, mais qu’ils sont simplement reliés à une famille. En plus de l’attirail d’asservi, ils portent un blason pour symboliser le tout.

Le métier de domestique leur est appris au fil du temps, ainsi que les bonnes manières et postures car, comme il a été dit, ils représentent une domus. Comme tout ce qui fait partie de la propriété de la famille, ils sont ornés, non pas pour se mettre en valeur eux même, mais faire briller le nom de leur possesseur.

La condition de ses esclaves est bonne, avec en moyenne un repas par jour et une couche souvent plus agréable. La durée de l’esclavage se fait entre un et deux ans et une majorité deviennent libres et domestiques à la suite.

Le travail de prostitution

Dans le Sud, il est commun d’associer une grande partie du réseau de prostitution avec l’esclavage pour dette. Les prostituées et les gigolos esclaves servant dans les maisons closes ne sont pas là-bas par gaieté de cœur, mais bien parce qu’ils ont fini de force là-dedans. Les maquerelles ont pour spécialité d'appâter des clients “faibles” et de les faire dépenser dans ces lieux, jusqu’à leur mettre la note sous le nez. Une fois le client sans le sous, c’est le contrat qui est présenté pour l’envoyer à l’esclavage pour dette, ou en séjour à la garde.

La Foi n’a que peu d’emprise sur ces esclaves et leur condition, puisque les réseaux de prostitutions sont principalement affiliés à des malfrats locaux qui défendent leur source d’argent bec et ongle. Les religieux blâment la prostitution en partie, mais comprennent que les actes mal-arbitrés de ces esclaves ne sont pas forcément voulus par ceux-ci.

La problème, c’est que contrairement à la domus, il n’y a pas de plan d’arrêt et les esclaves le reste. Les maquerelles s’amusent souvent à facturer la nourriture et le loyer aux esclaves, qui n’ont déjà pas de quoi payer à la base, ce qui les maintient plus que d’habitude dans les maisons closes. Ils n’en sortent que lorsque l’argent qu’ils rapportent est insuffisant.

Le travail intellectuel

Le meilleur esclavage, si on peut le qualifier ainsi. Les entravés les plus intelligents peuvent avoir la chance de finir dans une grande domus afin d’enseigner à des enfants ou à des adultes. Des professeurs réputés et renommés de Caroggia sont des esclaves et leur savoir peut presque faire oublier leur statut d’asservi.

Il est rare de croiser de tels esclaves et ils se vendent à très haut prix, souvent dans des ventes plus privées ou restreintes. Les grandes familles gardent souvent ces gens à l’état d'aliénation pour ne pas se séparer de leur talent. A l’inverse, les esclaves intellectuels ne souhaitent pas toujours retrouver leur liberté en jouissant des petits plaisirs de la bourgeoisie. Ils n’ont souvent qu’un collier pour leur rappeler leur statut d’esclave, qu’ils cachent sans qu’on leur en tienne rigueur.


Sanction et moralité

La punition

Il arrivera qu’un esclave se comporte de façon dégradante, pour lui, son maître et son arbitrage. La punition est un acte à mesurer avec précaution. Trop sévère, elle détruira toute relation entre le maître et l’esclave. Trop laxiste, elle encouragera l'aliéné à recommencer.

De plus, toute punition doit être accompagnée d’une raison. Le maître doit expliquer pourquoi il souhaite punir l’esclave, ce qu’il ne désire plus voir et le comportement à adopter pour que cela ne se reproduise plus. La punition se doit d’être logique et compréhensible. Si un esclave subit des vices, de la violence gratuite ou qu’il constate que son maître prend plaisir à se servir de lui pour exercer sa bestialité, il sera invité à trouver des religieux et à signaler cela.

Enfin, la sanction s’applique d’une manière arbitrée. Les simples punitions s’appliquent par des coups de fouet ou de matraque. La privation de nourriture ou le manque de sommeil sont aussi des moyens moins brutaux de punir l’esclave pendant un petit moment. Les punitions les plus sévères pour la récidive de crimes peuvent, avec l’accord du maître et d’un bourreau, amené à casser la main. Sinon, un doigt ou une main peuvent être tranchés dans les conditions les plus extrêmes.

L’exécution

Des esclaves ne peuvent pas toujours être sauvés. Lorsque l’un d’eux fait preuve d’une bestialité ou d’un manque de rédemption visible et soutenu, l’exécution est une peine abordée. Cependant, elle se doit d’être réalisée dans les traditions arbitrées, comme n’importe quelle personne condamnée à la mort.

Tout d’abord, un maître qui souhaite la mort de son esclave devra avoir l’aval d’un juge ou de la foi qui examinera le cas précisément. Si c’est accepté, l’esclave est prévenu de sa mise à mort et de la date. Seul le maître peut faire un recours pour un contre-ordre.

La pendaison est la méthode la plus honorable pour ôter la vie à un humain. La corde empêche toute bestialité sur le corps du condamné de la part du bourreau et l'affût du sang pour le “spectacle” n’est pas obligatoire. La décapitation reste une méthode majoritairement utilisée, notamment dans le Royaume Central.

Une fois que la mort a été donnée, le corps est récupéré par les religieux pour son entretien et son enterrement.

Les récompenses

Maintenant, en ce qui concerne les esclaves qui se comportent bien, il existe deux types de récompenses que le maître peut accorder. La récompense minime est un don qui peut se faire tous les jours, lorsque le maître trouve qu’une action est louable. Il s’agit là de le conforter dans son évolution positive, mais aussi de montrer que ses progrès ne sont pas vains. Cependant, il faut prendre garde à ne pas offrir ce luxe avec déraison, sous peine d’en obtenir un aliéné capricieux qui en oublie même son statut. C’est au maître de trouver le meilleur équilibre.

La récompense d’étape est un moment bien plus important, que le maître doit savoir marquer et rendre marquant pour son esclave. Cela signifie que l’entravé a passé un cap, que ses efforts l’ont mené à s’ôter d’une partie de fardeau. Physiquement, il est possible de lui retirer des chaînes (en partie) ou simplement de rendre sa vie de tous les jours plus agréable afin qu’il puisse ressentir un nouveau confort au quotidien. La récompense ne pourra que le rassurer et le pousser à continuer dans cette voie.

Sur le long terme, la récompense permet au maître d’assurer sa justice et de montrer à l’esclave qu’il surveille et que son œil prend compte de ses actions, les bonnes mais aussi les mauvaises. L’attention est un élément primordial pour un aliéné.