Le Petit Esperia 4 de Juin 521

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par LÉNA et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Hors RolePlay :

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Pas de version manuscrite / visuelle du journal cette fois, parce que ça me prend à chaque fois 15 ans pour des "c'est pas lisible" et peu d'apport au final !

N'oubliez pas : si vous ne l'avez pas lu en jeu, votre personnage ne peut en avoir connaissance.

Le Petit Esperia

Mensuel - Numéro 4 - Juin 521

Dans ce numéro

Une nouvelle ligne éditoriale
Chronique Judiciaire
- Le procès du Chevalier Decastel
- Le procès du Messire Bellepierre
- Les tumultes d'Ydhessa Radek
Taverne ô belles tavernes pourquoi n'ouvrez vous pas ?
Soucis diplomatique avec la Confédération
Nomination d’une nouvelle Rectrice à l'Académie
Un gros bateau.
Naufrage !
Etudions les codex ensemble.
Compte-rendu d’une expédition.
Le chant de la Mesange.
Le Roi phalangiste (édito)

Une nouvelle ligne éditoriale

Chers lecteurs, la Librairie de la Plume Blanche a le plaisir de vous annoncer le retour triomphant - espérons-le - de sa gazette : le Petit Esperia. La mission de notre nouvelle rédactrice Lena Beltracchi est de vous tenir informer des évènements aussi bien locaux qu’au niveau de l’archipel et même du continent. L’information est le premier rempart contre la bêtise. Il est important pour tout croyant de se tenir informé de sa communauté. Nous partageons la même âme. Il faut être vigilant face aux menaces mais aussi réactif aux moments de joies et de fraternités. L’un comme l’autre sont à vivre.
Ce travail d’information est titanesque. Nous ne pouvons y arriver sans votre aide. A cette cause, nous vous appelons à participer à la rédaction. Vous pouvez le faire de manière anonyme en déposant une lettre dans la boîte de la librairie ou de plein nom. Les thèmes, les sujets et même les styles sont libres. Vous pouvez écrire de la manière qui vous convient le mieux. N’ayez donc aucune crainte à participer.

Chronique Judiciaire

Le procès du Chevalier Decastel.

Au début du mois de Juin 521, un procès à huis clos, sans l’accusé s’est organisé au sein du palais du bourgmestre pour juger les actes passés du Chevalier Hector Decastel. Les conclusions ont débouché sur la culpabilité de l’accusé. Il est reconnu coupable de plusieurs voies de fait à l’encontre des institutions religieuses et du bon-arbitrage. Les sentences variées reprennent une déchéance au titre de citoyen, des amendes et des limitations de grade au sein de l’armée. Le pont faisant jonction entre l'îlot et le port a également été débaptisé. Les plaques au nom du coupable ont été arrachées. Le Messire Decastel est également connu pour être le gérant de la taverne de l'îlot ainsi qu’un ermite vivant au sein de l’Académie des armes. Mais ce qui a dévoilé le Messire Decastel c’est son sens de l’honneur, du devoir et du courage dans ses fonctions et sur les champs de bataille. Il a longtemps été un gardien juste et modéré de la loi. Nous lui devons notamment la rédaction de notre Code de Loi avec le Sire Sulka Cassien. Surtout, il s’est illustré par la défense d’Espéria face aux agressions extérieures. Le Messire Decastel est un grand homme d’Esperia. Il n’a pas volé son titre de chevalier. La vie d’aventurier n’est pas faite que de simplicité et de victoire. Elle est complexe et entière. Esperia devrait apprendre à soutenir ses explorateurs.

Le procès de Messire Bellepierre

Au même jour que le procès du Messire Decastel s’est tenu celui du citoyen Valis Bellepierre. Ce dernier est le fiancé de l’intendante Fio Linden et il a été reconnu coupable de faute diplomatique. Il est condamné à une amende de 80 pièces à verser à la foi phalangiste et d’une obligation de repentance avec suspension temporaire de ses privilèges citoyens.

Les tumultes d'Ydhessa Radek

Le Messire Radek a trouvé la mort dans des circonstances troubles au cours de la semaine du 14 juin de l’an 521. Notre article va redresser le cheminement de cette descente dans le mauvais arbitrage. Le Messire Radek était un vieil homme à l’allure robuste et débraillée. Son large kapio cachait une chevelure tirant à la couleur des vieilles cendres. Il trimballait l’odeur d’une vie de charbonnage, d’abonné à la soupe populaire à l’oignon mais aussi la sympathie et la générosité des pauvres. Membre d’un équipage, expéditionnaire, il avait le cœur marin même si cela engendrait l'enrôlement avec des canailles d’écumeurs. Le premier débour de Messire Radek avec les autorités remonte au pot de départ du “prince qadjaride”. Le garde avait interféré durant le festin pour l'arrêter. Le rapport d’un procès du 13 juin, sous un tribunal encore à huis clos, nous a informé des raisons. Des histoires de vol, la possession d’objets prohibés par la loi, le messire a été condamnée à une amende et d’une journée au pilori. Il en passera au moins deux sous la lune glaciale de Nivose. La suite des événements est trouble. On nous tient des histoires de bagarre avec des esclaves. Le Messire Radek se retrouve une seconde fois au pilori. L’esclave Leuffroy le tabasse au point de contrainte une intervention de la moniale Hallveig et d’un membre de la garde. C’est ainsi que pendant plusieurs jours on croise un Messire Radek fracassé par un quotidien de violence.
Le second point culminant est l’opération de la garde au “Souk ocolidien” du port. Le Messire Radek est retrouvé inconscient sous un bazar. Le Messire Heikki est retrouvé à l’étage de la boutique, barricadé avec une pioche. L’histoire prend une tournure de plus en plus nauséabonde. Le Messire Radek est captif dans les geôles du Fort de l'îlot.
Dernier retournement de situation, le Messire Radek parvient à faire défaut à la surveillance de ses geôliers. Sa conduite fugitive le pousse à chercher une sortie par la mer. Il plonge. Il boit la tasse. Il brasse à toute force mais les eaux le renvoient dans le fond. Il finit noyer.
Sa dépouille est retrouvée le lendemain par Lena Beltracchi. Son corps était coincé contre un récif et les mouettes frappaient de leur bec.

Le jugement du Messire Radek appartient maintenant à Arbitrio. Pourtant, il y a encore une mesure de justice ouverte à son encontre. Elle est religieuse cette fois. La Vénérable Hellveig a saisi l’avis de Monterralier afin de poser un anathème au défunt. En attendant la réponse, ce qui peut prendre plusieurs semaines, la dépouille sera enterrée sans nom et sans plaque. Ceci afin d’écarter tout risque sanitaire pour le village. Prions car au final , qu’importe la décision de Monterralier, les défunts n’ont que des fréres.

Tavernes ô belles tavernes pourquoi n’ouvrez vous jamais ?

La cité d’Esperia comprend plusieurs tavernes. Il y en a une pour chaque partie de la ville. La Taverne de l'îlot se trouve tout juste après le pont. L’établissement est sous la direction du Messire DeCastel. On peut facilement deviner ses soucis en justice comme la raison de sa fermeture constante. Il est également possible de lire un écriteau mentionnant une fermeture pour cause de travaux. Mais en plus de deux semaines, aucun coup de marteau ou de jurons d’ouvriers n’ont été entendus de ce côté. La loi autorise les intendants de quartier d’ouvrir une procédure de saisie des commerces inactifs. Ce dispositif pourrait être la clef pour connaître à nouveau les portes ouvertes de cette taverne. Finalement, la solution se trouve du côté du Sire Sulka Cassien. Il est parvenu à trouver une entente pour reprendre l’activité de la taverne. Le second lieu de festoyance appartient à la communauté qadjaride et se situe sur la grande place du port, en face de la commanderie. On peut dire ce qu’on veut sur ces “mangeurs de chemin”, ils ont l’art de savoir festoyer et décorer. Il y a des couleurs partout, de l’alcool de qualité et du saucisson bien gras. Dommage que ces plaisirs de table ne soient pas plus souvent disponibles.

La Confédération et Esperia : du sel dans le vin.

La nouvelle est tombée le 16 juin par l’intermédiaire de l’Ambassadeur d’Esperia Sire Cassien Sulka. La confédération est en colère contre les agissements des explorateurs battant pavillon Esperien. Nous ne connaissons pas les détails des fautes mais nous avons une hypothèse des responsables. Le Messire Vallis Bellepierre et l’ancien chevalier Decastel ont tous les deux été jugés pour des gestions diplomatiques nuisibles au pays. La première conséquence est la fermeture des ports aux bâtiments Esperien. Une estocade dans le cœur de tous les marchands rêvant d’exportation. La seconde conséquence est la fin de certains passages en notre propre port ! Le comptoir de Mirambert a déjà fait savoir l’annulation de sa visite pour cette saison. Il ne sera peut-être pas le seul à éviter notre île. Pour finir, cela fait planer le spectre de l’isolation de notre pays. Un pays insulaire ne peut pas miser sur une politique isolationniste. Encore moins lorsqu’on fait l’étude de nos capacités maritimes. Pourtant, l’affiliation d’Esperia au sein de la Confédération ne semble pas satisfaire tout le monde. Le Sire Sulka va gagner Alcédine à la date du 30 Juin. Il est fort probable qu’il parvienne à désamorcer toutes les rancoeurs diplomatiques. Les dossiers ont déjà été traités et résolus avec toutes les parties.

Nomination d’une nouvelle Rectrice à l'Académie.

La Dame Catherine Duragner est la nouvelle directrice de l’Académie d’Esperia. Ce magnifique bâtiment surplombe de son dôme la bordure du Port. Vous pouvez y circuler librement afin de lire les récits ou découvrir des objets de collection. Il est également possible de suivre des cursus accessibles au grand nombre. Plusieurs postes d’enseignant sont à pourvoir.

Un gros bateau

Dans le port d’Esperia, il est le roi ! Le galion de la Compagnie a été livré par une responsable de Solres quelques jours avant la décision de la Confédération de fermer les échanges avec Esperia. Un monument de fierté nationale qui promet de nombreux récits. Bravo !

Naufrage !

Mardi 15 Juin, l’esclavagiste Roberto a signalé la présence d’un navire échoué au sud de notre île. Ni une ni deux, la garde a formé la formidable Ost d’Esperia. Nos troupes étaient fièrement présentes à la fois sur terre et sur mer. La compagnie terrestre était dirigée par le Capitaine Gunther en personne du haut de son cheval. Après s’être perdue un ou deux fois dans les cul-de-sac du port, la compagnie a gagné le sud pour y découvrir un deux voiles échoués. Le Messire Nikolai s’occupait des manœuvres en mer, suivant la côte. Le navire naufragé présentait des traces de lutte. Sa coque est fortement abîmée. Un bâtiment inconnu a été vu au large. Le Messire Nikolai et son équipage ont essayé de lui donner la chasse, sans succès apparent. Du côté de la compagnie à terre, nous avons pu retrouver un échoué. Le Messire était blessé, dans un sale état. Le reste de son équipage semble avoir été victime de pirates.

Etudions les codex ensemble.

Les pratiques suivantes sont interdites :
L’acte d’amour entre un enfant et son parent du 1er, 2ème ou 3ème degré ou entre un enfant et un adulte ;
La prostitution et la débauche ;
Le viol ;
Le meurtre, la torture et l’atteinte au corps, à l’exception des sanctions encadrées et de la légitime défense ;
Le vol et l’atteinte aux biens et à la propriété, à l’exception des sanctions encadrées ;
Le chantage, le mensonge, la diffamation et le parjure ;
L’atteinte à la dignité d’une fonction ou d’un rang social, par un tiers ou par son porteur.

Chronique des expéditions

Membres : Messire Radek, Messire Heikki, Messire Tibus.
Lieu de départ : Esperia.
Destination : Solres.
Point d'intérêt : île du Thierry, présence pirates, Solres.
Source : Messire Radek. Date : Inconnue

L’équipage du Messire Radek est parti d’Esperia à destination de l'île de Solres dans un esprit de lucre. Nous faisons l'impasse sur la nature des marchandises. Solres se positionne au nord de l’archipel. Une île à l’ambiance malsaine dont les autorités - pour peu qu’elles existent - acceptent la présence de pirates et les actes de piraterie. Sur la route, le bâtiment du Messire Radek a été pris en chasse par un navire pirate. Ils ont dérivé de leur trajectoire initiale légèrement vers l’ouest afin d’accoster sur une île. Là-bas, ils ont fait la rencontre de Messire Thierry. Cet homme est un “original”. Il offre de bonnes opportunités commerciales. Surtout, il est l’organisateur d’un jeu. Celui qui retrouve le ticket d’or caché quelque part sur l’archipel remportera un navire. L’entrée de Solres est marquée par un tunnel creusé sous forme de tête de mort. Un mauvais goût qui donne idée à l’état de cette île. La population d'esclaves est importante. Radek et Heikki ont été confrontés à une tentative de pillage en pleine taverne. Radek est parvenu à éviter le larcin en proclamant une tournée générale. Plus tard, ils ont dû faire face à la rage du chef des bas-fond de Solres. Un homme instable rongé par la drogue et le mal-arbitrage. Néanmoins, la destination ne manque pas d’opportunités !

Les brèves locales.

Une route vers le nord est en cours de construction. Le Sire Natanael peaufine les derniers plans.

Les esclaves Wallebro, Leyfroy et Lena ont été affranchis.

La Dame Corvo a dû se séparer d’un collier en chaînettes d’argent jugé trop impudique.

La Compagnie est en perte de vitesse mais il suffit d’une bourrasque fraîche pour mener un galion loin sur l’horizon.

La taverne de l'îlot va bientôt ouvrir à nouveau !

La maison de charité compte deux nouveaux serviteurs laics : Les affranchis Wallebro et Lena.

La commanderie se lance dans le papier.

Les croyants phalangistes affichent fièrement leur croyance par des fanions sur les devantures de leurs propriétés.

La compagnie adaarionne a quitté l'île. La mine d’argent est totalement vide

Le chant des Mesanges.

Ma chère maman je vous écris Depuis une île des esperies
Ma mission j’ai bien mal servi
Et ma maison est asservie
Bientôt je serons défroqué
J’ai pris ma bure pour la troquer
Contre l’épée le gambison
Comme un mésigue en garnison
Pour Nicodème le libérateur De Medeva le fédérateur
J’ai voulu traquer la Légion
Les mener hors de la région
Mais ils sont moults les soldats
Qui n’en ont cure du concordat
Et d’Anochyre à Antagone Bataillent pour un roi sans couronne

L'Édito de Lena Le Roi Phalangiste

Une nouvelle défraie la chronique. Le noble Thybauld de Fauxvelle a abandonné la foi monachiste au profit du phalangisme. C’est la première fois de l’histoire qu’un monarque capitalin sera de confession phalangiste. Remontons un peu l’histoire pour mieux appréhender le contexte de cette conversion.
Le Royaume Central est embourbé dans plusieurs conflits politiques et diplomatiques. Le grand arbre de la guerre de succession a longtemps caché la forêt. La famille Fauxvelle est parvenue à éclaircir la situation par des victoires sur ses rivaux et l’écrasement des rebelles mesingues. La question du couronnement du Roi Fauxvelle se pose. On déterre les racines d’un autre conflit, celui en passe avec le Monastère Adaarion.
La coutume dicte que le Sovitelija du Monastère couronne le Roi. Il le couronne avec une couronne. Mais cette dernière est portée disparue depuis le début de la guerre de succession. En pure gardien intransigeant des traditions, le Sovitelija Jurgen Yvanakivis refuse d’exercer le couronnement sans LA couronne. Un entêtement fétichiste qui laisse la guerre de succession sans fin.

Que dire de la conversion du Noble Fauxvelle ? Quelle ne risque pas d’intéresser grand monde au sein du domaine royal. Il n’est pas dans les mœurs capitalins de doter la religion d’une question politique. Elle est un pouvoir purement symbolique. Le capitalin moyen n’aime pas son Roi car il est pieux, qu’importe le courant religieux. Ils aiment leur roi par la prospérité du Royaume et surtout sa capacité de victoire sur un champ de bataille. Sur ce plan, le Noble Fauxvelle réalise un sans faute. Qui au sein du royaume est encore assez fort ou assez vivant pour s’opposer à son règne ?
La Magnifique et Rayonante République Marchande de Caroggia voit son principal Oligarque, Vasco li Amarrès de confession phalangiste. Cela n’engage aucune opposition dans le sens ou comme au Royaume, la religion n’est pas un critère d’identification et de politique. Finalement, les seuls à grincer les dents seront les Adaarions et les Huras. Les premiers vont se sentir rejetés par le pouvoir royal. La conversion est une gifle à la figure du Sovitelija. D’un autre côté laissait-il une autre résolution à ce conflit de couronne ? Les seconds ne sont pas mieux lotis. L’Ordre Phalangiste va se retrouver impliqué dans les intrigues politiques d’un Roi guerrier. Impossible pour eux de ne pas voir cette conversion comme un acte purement politique. Ce n’est pas fort avenant d’user de l’ Ordre comme une solution de secours. Ce dernier ne va pas se presser d’effectuer un couronnement que le Monastère a toujours refusé de faire. Il y a fort à parier que devant cette manipulation, Roskilde prenne le pas sur les décisions. A cette cause, l’affaire va s’enterrer dans des débats sans fin. Le Noble Fauxvelle en profitera pour renforcer l’état séculier du royaume en se couronnant lui-même.