Le moine esclave

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Le moine esclave


Aujourd'hui,je ne suis plus rien. Hier j’étais quelqu'un de bien mais aujourd’hui, je ne suis plus rien. Mon corps est faible et fragile alors que mes poignets sont renforcés par de lourdes chaînes. J'ouvre les yeux. Il fait toujours sombre.J'ai soif. Comme un aveugle,je pars à la recherche d'une fiole d'eau.Puis je réalise qu'il n'y a pas d'eau dans ma cellule. Je m’assois et je me dis qu'il serait bon de méditer. Je ferme les yeux. Mon frère me crie dessus. Il m'insulte. Il finit par me frapper devant la clientèle du chat noir. Bouleversé, je quitte la taverne les larmes aux yeux. Je suis frustré. Je suis en colère. J'enrage. Pourquoi m'offre-t-il son irrévérence alors que je m'occupe seul des infrastructures du monastère en plus de mes prêches? Je prends la décision de le convoquer dans nos murs.Au monastère, je lui explique que son comportement est néfaste pour notre ordre, que sa relation avec Ambra est étrange. Je le destitue temporairement de sa fonction de moine. Il sort une dague. Mon esclave le neutralise et j’ordonne froidement qu'on lui brise le genoux. Le lendemain, je me retrouve en geôle, blessé. L'Apothi est venu me voir. Je lui ai raconté qu'Hiiagara s'est soustrait de sa justice en usant de sa position au gouvernement. Il m'a répondu que sa justice dormait avec lui ce soir-la. Alors je lui ai dit que la garde avait prise notre monastère, qu'il fallait riposter et prévenir Golvandaar. J’étais dans tous mes états. Il m'a demandé de me calmer. Puis, il a rétorqué que la garde a répondu à mon excès de zèle par un autre. Avant de partir, il rajouta que l'affaire était close, que les deux coupables ont tous les deux été punis. Je sais qu'il a raison mais moi je suis toujours frustré et en colère. Je m'accroche à mes idées. Dans ma petite geôle, des gens viennent m'offrir leur soutien. Je ne sais pas ce qu'ils me veulent mais j'apprécie leur compagnie. Cependant, le temps se fait long et on ne veut pas me laisser sortir. On me dit fou. Ce n'est pas la première fois. Non. La première fois, c'était aussi dans le dispensaire. J’étais allongé sur un lit, mes côtés étaient froissées à cause d'une criminelle du nom d'Eleonor. Louis Linden était devant moi. Je lui ai raconté que Tankred préparait un coup d'état contre lui. Il m'a regardé, il a souri . Puis il m'a traité de fou avant de quitter la pièce.Je n'ai pas envie de relater la suite,,,elle s'appelle Nivose Rouge. Pour finir, après avoir perdu un doigt et blessé la directrice du dispensaire, on me libéra. Je suis fatigué, blessé ,triste. Je regarde vers le quartier Ouest et je me dis qu'il peut bien s'effondrer. Je braque mon regard sur Adobe, ce quartier pauvre ne m’émus plus. J'ignore Rivel-Lame, la famille dirigeante m'a toujours craché dessus. Pourtant, au début, j'étais un grand partisan de la cause Linden. J’œuvrai du mieux que je pouvais pour son gouvernement. Je votais pour lui. J'avais confiance. Mais le jour ou j'ai souhaité rejoindre sa famille, il m'a simplement congédié d'un modeste bonsoir. Je suis naïf, j'ai confondu politique et amitié. Je me tourne vers le monastère. Je souris. Il sera les clefs de mes chaînes. Le temps d'atteindre ses portes, je jouerai mon nouveau rôle. Je ferai des courbettes, je me montrerai serviable. Je soupire. Je sais que dans les faits, je serai incapable de faire ça. Je suis en colère. Je suis frustré. Et puis la justice de la cité est faible. Notre souverain porte une couronne en papier. Je peux cracher sur qui me plaît sans vraiment m'en inquiéter. Je suis dans le monastère. Je croise l'Apothi Ambroise. Mes chaînes tombent. Un nouveau jour se lève. Hier je n’étais rien aux yeux d'Esperia. Aujourd'hui, la cité ne représente plus rien à mes yeux. Je prêche l'amour de l'Arbitrio à des gens que je déteste. Je tourne en rond sans objectif. Je ne rêve que de la belle cité de Golvandaar. Mon unique consolation repose dans les cérémonies d'enterrement. A ces moments-la, je me dis que la mort d'un esperien rapproche un peu plus l'humanité de la félicité universelle.