Le vent d'Esperia I

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming. 

Cet écrit a été rédigé par un auteur inconnu et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Hors RolePlay :
Le journal sous sa forme d'images (et bien plus sympathique à lire est disponible ici pour la Première page, là pour la seconde page, et enfin dernière page ! Bonne lecture.



Le vent d'Esperia, le seul journal qui souffle où ça fait mal

Première édition, Mai de Brumaire 525.

Le Vent d’Esperia est un journal anonyme, impertinent et légèrement humide, né quelque part entre une trappe d’égout et une taverne trop bruyante. Ici, tout le monde en prend pour son grade : politiciens endormis, matrones trop bavardes, caboteurs Manarades, Qadjarides et Caroggian trop lustrés.

On traite l’actualité avec humour, dérision, et parfois une pincée de vérité qui gratte. Personne ne sait qui écrit ces lignes. Tout le monde prétend que ce n’est pas lui. Mais tant qu’Esperia tousse, le Vent souffle.

Vent de quartiers: Le Bourbier

À quand le réveil, Intendant, avec ton départ ?

Cela fait bientôt un mois que l’intendant Aegur semble avoir confondu gestion de quartier et retraite spirituelle. Le Bourbier, plus morne que jamais, s’enfonce dans une torpeur où même les rats bâillent d’ennui. Pas une annonce, pas un discours, pas même une promesse vide : le silence est roi. On raconte qu’on l’a aperçu rallumant une lanterne, seul acte notable depuis des semaines — sans doute un effort digne d’Arbitrio. Pendant ce temps, les élections approchent, mais l’Intendant, lui, ne semble pas au courant. Ou alors, il espère que l’obscurité suffira à faire oublier sa candidature ou son départ précipité sur le navire d’Heida.

Marché aux esclaves – Quand les chaînes s’entrechoquent

l’altercation entre Börr esclave de la Clique, porteur, et 'Andriani esclave d’Anastasia au, servante de boutique, a animé le marché aux esclaves bien plus que la pluie de mouches habituelle. Les deux captifs se sont affrontés à coups de dents et d’accusations, après qu’une bourse manquante aie provoquée un déchaînement verbal — puis physique. Tandis que les badauds s’agglutinaient pour parier sur l’issue, c’est le Consul lui-même qui a mis fin à la scène, exigeant une fouille immédiate. Résultat : Börr n’avait rien sur lui, sauf un reste de dignité. L’objet volé demeure introuvable. Peut être dans les égoûts? Qui sait.

“L’Alambic” – Parfumerie fine

Au détour d'une ruelle discrète du quartier du Verdoyant, Arthur B. travaille en silence… et parfume le monde.

Distillation soignée, compositions subtiles, fragrances pour jours de fête comme pour affaires louches.

Des notes florales, boisées, marines, et même une essence baptisée “Ambition de Consul” (non comestible, hélas).

Arthur B. : peu bavard, mais son art parle pour lui.

“Un parfum peut ouvrir des portes... ou les refermer doucement.”

Départ d'Heida, Navigatrice Eyjarska à bord du Ressari

Hier soir, Heida, jeune navigatrice Eyjarska à l’accent du Nord plus tranchant qu’un vent de falaise, a quitté Esperia sans musique, sans discours, sans chichis — mais pas sans panache. Juste avant de prendre la mer, elle a fait ce que peu font en partant : elle a laissé des cadeaux. Du matériel de navigation, des vivres, des outils… et même, pour certains, de simples mots.

Mais bien entendu, Esperia reste Esperia : à peine la corne de brume de son navire eut-elle résonné dans le port que les mains se sont tendues — certaines plus vite, et plus profondes, que d’autres. La rumeur court que certains ont vidé les caisses laissées pour tous, et que la générosité de la jeune Eyjarska a vite viré à l’inventaire de guerre.

Aucun adieu théâtral, juste un regard lancé à la brume et un départ franc, comme elle. Que le vent la guide, et que ceux qui ont les poches pleines trouvent au moins un peu de sel pour les laver


"J’dis pas que tout le monde s’est servi, hein… mais y’en a qui ont pris pour dix. Tu les voyais partir, dos voûté sous le poids, comme si c’était normal. Pas un regard pour ceux qui attendaient encore."
Bourbiersard Anonyme.

Ruben regarde passer les lois pendant que Florian les pousse à bout de bras

Il paraît que dans la grande salle de l’Assise, Ruben, notre Consul, est surtout là pour décorer le fauteuil du centre, pendant que Florian, le Sénéchal, s’épuise à porter la ville à lui tout seul.

L’un multiplie les dossiers, les rencontres, les courriers, les propositions concrètes. L’autre ? Il hoche la tête avec la conviction d’un coussin et conclut chaque débat par un "on verra", surtout si personne ne lui demande de faire quoi que ce soit.

La situation a atteint un tel point de désaccord que la garde elle-même a fini par se déliter. Plusieurs anciens membres ont quitté leur poste, lassés des ordres contradictoires et du manque de soutien du Consul.

"On ne peut pas défendre une ville quand son propre chef préfère éviter les conflits… même avec lui-même", aurait glissé un ancien garde, cape pliée sous le bras.

Florian, lui, continue, seul ou presque, à essayer de garder Esperia debout, pendant que Ruben attend qu’on l’applaudisse pour ne pas avoir trébuché en public.

Vent de sillon : Fardan

Fardan, c’est ce genre de Manarade qu’on entend avant de le voir… et qu’on continue d’entendre même quand il est parti.

Toujours tiré à quatre épingles, sourire éclatant, cape qui flotte au vent (même par temps mort), il a le charisme d’un nantis, le verbe d’un vendeur de potions, et l’énergie d’un coursier sous stimulant.

Installé dans un manoir aux mille balcons — tous fleuris, évidemment — Fardan a une passion pour les fleurs, les discours publics, et les décisions prises en grande pompe, surtout quand on peut les arroser d’un peu de parfum et de beaucoup d’humour.

Mais attention : derrière les blagues et les fleurs se cache un forçat du progrès. On le retrouve dans mille projets à la fois, tantôt à organiser une fête de quartier, tantôt à batailler contre une taxe inutile, tantôt à planter des pivoines "pour l’âme de la ville".

Certains le trouvent trop bavard, trop flamboyant, trop tout. Mais même eux admettent que sans Fardan, Esperia aurait nettement moins de panache… et beaucoup plus de boue.

Le vent debout de Brumaire :

Propos recueillis sous un auvent qui fuyait.

On dit souvent que le Port d’Esperia a plus de secrets que le fond d’un vieux coffre en bois. Alors, entre deux planches, quels sont les potins du coin qui vous font sourire… ou friser ?

(Pas de réponse. La concernée a haussé les épaules et regardé vers la mer, comme si les mouettes parlaient trop fort.)

Dans un quartier où tout le monde semble avoir un avis sur tout, vous avez une astuce pour ignorer les petites discussions enflammées de la place ? Parce qu’entre les marins, les pêcheurs et les artisans, on dirait que tout le monde veut gouverner le monde.


— "À mon avis, si tu veux que les gens parlent pas d’un truc, faut juste les inonder d’informations. Tu leur dis qu’un tel a dit ça, a fait ça... et après ils savent même plus leurs opinions."


Esperia est réputée pour ses rumeurs. On a entendu dire que certaines histoires du quartier partent directement du Port. Vous avez eu une bonne histoire à raconter récemment ? Ou est-ce que tout le monde préfère ignorer les drames en attendant la prochaine tempête ?


— "Alors, pour l’histoire qui m’a fait sourire, c’est l’histoire de la guerre du tapis. À l’entrée du quartier du Verdoyant, y’avait un tapis. Tout le monde passait dessus, du coup à la fin de la journée, y’avait des traces de pas, de roues, de tout. Et chaque matin : un nouveau. On aurait dit un rituel. Avec la nivôse, ils l’ont retiré pour éviter que les gens se cassent la gueule. Moi, franchement, j’ai hâte qu’il soit de retour."


— "L’histoire qui m’a emmerdée, c’est Ruben qui s’accapare tous les esclaves de la vente. Il laisse rien pour les petites gens. Ils se font des couilles en or, paralysent l’économie, et en plus ils foutent rien. Y’a qu’à voir Börr : ses deux premières semaines, c’est moi qui l’ai nourri. Les gens comprennent pas qu’un esclave en bonne santé, c’est un esclave rentabilisé."

Vent des brumes : L’archipel.

Sauviake : la guerre gronde-t-elle entre le Nord et les Sept ?


Les échos qui nous parviennent de l’île de Sauviake n’ont rien d’un chant de marins. On murmure dans les tavernes qu’une querelle couve – ou plutôt qu’elle fume, s’échauffe et attend juste un coup de vent pour tout embraser.

D’un côté : les Vaahva, fervents du culte des Sept Mères, convaincus que chaque colline mérite un autel, et que chaque erreur est une leçon inscrite dans un parchemin sacré (ou gravée sur un front un peu trop zélé).

De l’autre : les Eyjarska, marins du Nord, aussi fiers que leurs ancres sont rouillées, venus s’installer sur Sauviake avec leurs barbes, leurs cornes à boire, et leur tendance à hausser le ton dès que l’on parle de « traditions locales ».

Si les deux groupes cohabitaient déjà difficilement sur le vieux continent, les voilà maintenant sur la même île, à se disputer puits, prières, et points de vue sur le port. Il ne manquerait plus qu’un mouton change de camp et on aura un conflit diplomatique entre clochers.

Esperia, dans sa grande sagesse ou son besoin chronique de s’occuper de ce qui ne la regarde pas, s’apprête à envoyer une délégation sur place. Objectif affiché : aider, mot toujours un peu flou dans les décisions politiques. On parle de logistique, de médiation, et de l’installation d’un moine monachiste. Le genre à parler peu, mais à regarder longtemps. Très longtemps. Affaire à suivre. Avec des bouchons d’oreilles, au cas où les cornes de guerre remplacent les cornes à boire.

Vent de la fin: Ce journal, c’est
VOUS.

Vous avez des histoires à raconter ? Des potins croustillants à partager ?

Le Vent d’Esperia est un journal participatif et anonyme ! Nous invitons tous les habitants d'Esperia à faire entendre leur voix et à enrichir nos pages. Qu'il s'agisse des dernières rumeurs, des faits marquants de votre quartier ou des observations pertinentes sur la politique locale, nous voulons tout savoir !

Comment participer ?

C'est simple ! Il vous suffit de déposer vos articles, témoignages et potins dans la boîte aux lettres de l’Académie, et nos rédacteurs se feront une joie de redistribuer vos précieuses contributions.

Les plumes les plus audacieuses trouveront leur place dans les colonnes de notre journal, tout en restant anonymes, bien sûr.


N’oubliez pas :

Vos mots sont notre vent !