Les Sermons du Val d'Or
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Cet écrit a été rédigé par Eliza Marleau, et se trouve sur la nouvelle Esperia.
Sommaire
Introduction
Cet ouvrage est une simple compilation des sermons réalisés par la moine phalangiste Eliza Marleau du Val d'Or au sein de la cité d'Esperia.
Sermon de l’heptade (9.06.525 - 15.06.525)
Phalangistes d’Esperia,
Le sermon de cette semaine aborde la question de l’Arbitrage.
Dans notre croyance phalangiste, toute action est porteuse de conséquences considérables. Le comportement bien-arbitré constitue la normalité attendue de la part des fidèles. Tout autre comportement inférieur dans l’échelle de l’arbitrage cause une impureté incurable sur le Teza.
L’échelle d’Arbitrage :
Actes parfaitement arbitrés : un acte parfaitement arbitré est considéré comme correspondant parfaitement à ce qu'Arbitrio aurait souhaité qu'un individu fasse.
L’Action parfaitement arbitrés est l'œuvre des parangons de vertu, des illustres croyants. Son usage n’est pas à prendre à la légère.
Actes bien arbitrés : un acte bien arbitré est un acte dénué de passion, pris de façon rationnelle et sage, contribuant à la mission d'arbitrage de l'humanité.
Le devoir bien réalisé constitue un acte bien arbitrés. Un travail bien fait est une action offrant facilement une caractéristique de bon arbitrage.
Actes relativement arbitrés : un acte relativement arbitré est un acte qui est globalement peu impulsif et relativement rationnel mais sans être complètement pur.
Communément les maladresses, les erreurs dues à l’ignorance ou la simplicité. L’accomplissement bâclé ou incomplet d’un devoir. Ce genre d’action ne vous offre pas de félicitation ni de véritable sanction. Tout au plus une remarque, un coup de latte sur les doigts, un coup de botte aux fesses.
Actes mal-arbitrés : un acte mal arbitré est un acte qui est soit fait de façon rationnelle mais est né d'une pulsion ou d'un acte non-issu d'une pulsion mais accompli de façon non-raisonnable. Ou alors, il est à la fois issu d'une pulsion et n'est pas accompli de façon très raisonnable mais sans que l'un des deux aspects ne s'impose comme dominant.
Toutes les actions malveillantes, les manquements aux Scripturas, à la doctrine de l'hygiène phalangiste, de l’usage de la violence. Le mal-arbitrage peut provoquer une Sentencia, une punition, un sermon, une petite peine de justice, un léger châtiment physique.
Actes non-arbitrés : un acte commis sous l'emprise d'une passion, de façon impulsive et irréfléchie.
Action illégale, le non-arbitrage est généralement sanctionnée par la Justice . On y retrouve également les actions de l'impiété, le manque de loyauté et de respect en la hiérarchie/figure d’autorité (lorsque cette dernière est pure et vertueuse). Les sanctions : sentencia, sanction de justice (esclavage, chatiment physique , éxécution) rarement anathéme.
Actes bestiaux : un acte contraire à toute forme de sagesse, de raison ou d'humanité. Il s'agit d'un acte qui pourrait être accompli par une bête. Antithèse de l’acte parfaitement arbitré, l’action bestiale est lourde de sens. Elle conduit irréfutablement à un anathème.
Il n’existe pas de rédemption dans le culte d’Arbitrio en vertu du Thème d’Huratelon mais plusieurs rites existent pour exhorter le Teza au bon-arbitrage ou le soulager des fautes réalisées.
La Sangtificacio : permet d’exhorter le fidèle au bon-arbitrage.
La Translatio : permet de transfuser une faute d’un teza vers un autre teza.
Induludentia : période d’indulgence ou une autorité morale supérieure protège de toute faute morale un teza.
La prière : Si la prière n’influence en rien sur le Teza d’un individu, elle réconforte Arbitrio des douleurs causées par les Tezas impurs.
Faire prier le phalangiste en tord figure comme la sanction de base à réaliser.
Kuunia Arbitrio
Sermon de l’Heptade (16.06.525 - 22.06.525)
Le sermon de cette semaine aborde la question du Jugement de l’Ame.
Le Jugement de l'Âme est l’aboutissement de la vie du croyant phalangiste. C’est en vertu de ce jugement que s'articulent les deux grands axes de la vie religieuse.
- Maintenir un comportement dans le Bon-Arbitrage.
- Prier pour soulager Son Coeur des Souffrances que nous lui causons.
La première partie du Jugement de l’âme se nomme le Krag. Arbitrio observe s’il demeure une particule de pureté et de vertu en vous. Il prendra en considération les souillures causées par vos actes propres mais aussi des actes posés par les gens sous votre commandement. D'où l'importance pour les dirigeants, les maîtres, les enseignants et même les parents d’utiliser leur pouvoir d’autorité dans le respect des Scriptures, de la Vertu, de l’Honneur, de la Pureté et également du Devoir.
Dans le cas où votre âme est acceptée, la seconde phase du Jugement de votre Âme est l’infusion au sein du Cœur de Arbitrio : le Suvrak. Le cœur de Arbitrio est hiérarchisé en fonction de la qualité de l’âme.
Au sommet des justes et des vertueux, nous avons le domaine de l’Osmatran. Des âmes parfaitement arbitrées et en accord total avec le Devoir attendu par Arbitrio. Oeuvrant directement à la Félicité, ces âmes apportent du réconfort à Arbitrio. En reconnaissance de leur piété, Arbitrio prononce leur nom.
Un peu plus bas, dans la vallée des Vénérables, la demeure des Velkas. Des âmes en grande partie vertueuses et pures mais pas immaculées de toute souillure. Il s’agit des âmes de bonne gens, des religieux, des petites élites et de ceux qui ont vécu le phalangisme dans sa rigueur. Arbitrio accueille ces âmes avec hospitalité car elles ne lui causent aucun tort.
Au pied de la montagne, dans la modestie et la honte, la chaumière des Nizkas. Des âmes au Teza tout aussi propre que souillé. Il s’agit des fidèles qui se maintiennent tant bien que mal dans une vie vertueuse mais qui chutent régulièrement dans le mauvais arbitrage. Ce sont les âmes du commun du peuple, des petites gens incapable de s’élever et de suivre les recommandation elementaires de la Foi. Leur infusion dans Son Coeur provoquer du dégoût à notre Créateur.
Dans la grotte, percevant à peine la Félicité d’Arbitrio, les Odpodev. Des âmes majoritairement impures, souillées par le crime et le manque de piété. Ce sont les âmes des infidèles, des traîtres, des criminels, des repris de justice, des affranchis et des ostatnis . Leur infusion dans Son Cœur provoque Sa Souffrance. Leur présence dans Son Coeur exprime la compassion et l’amour d’Arbitrio. S’il demeure une once de bonté dans un individu phalangiste, il doit demeurer dans notre communauté même si cela nous en coûte car la vie Juste ne signifie une vie de plaisir et de bonheur.
Je ne réclame pas de pardon, car nul ne peut laver ce qui fut sali. Je ne nie pas la faute, car la faute est mon poids et ma preuve. Mais je serre contre moi le peu qui reste de lumière. Je me relève et réalise mon Devoir. Kuunia Arbitrio.
Les âmes qui ne réussissent pas le Krag sont rejetées par Arbitrio. Elles sont totalement rongées par le chaos. Elles voguent dans le néant pour toujours.
Vertu et Pureté. Opod du Val d'Or
Sermon de l’heptade (21.07.525 - 27.07.525)
Le sermon de cette semaine aborde la langue dans la pratique du phalangisme.
La foi phalangiste fait corps et esprit avec la culture et la société Huratelonne. La culture d’une civilisation passe par sa langue. Comme de nombreuses régions du continent, la Grande Huratelon a été tout un temps sous la domination des Empires. Il y a eu l’Empire Suuri, puis l’Empire Centrale. La capitalisation de la langue a été forte si bien qu’aujourd’hui tous les Hura parlent à la fois la langue Hura et le Capitalin.
Le capitalin demeure également la langue favorisée entre les élites huratelonnes.
De son côté, l’Ordre Phalangiste existait déjà avant l’indépendance de la Grande Huratelon. A sa naissance, l’Ordre a essayé de mettre en place un dialecte parallèle à la société. Honelingue, la langue des sages ou devrions nous dire des Honorables car elle est une évolution du vieil honelingue, la langue des prêtres de l’Ancienne Foi (les honorables). Le temps a érodé l’usage de langue des phalangistes. Il lui fut préféré la langue hura, la langue du peuple, ainsi que le capitalin, seconde langue historique de l’Ordre Phalangiste.
De nos jours, il n’existe plus de langue liturgique officielle. L’Honelingue se limite à définir des titres ou des annonces importantes. Les rites et les sermons peuvent se donner dans toutes les langues nécessaires à la bonne compréhension de l’auditoire.
Pour autant, ce choix n’est pas anodin. La langue est une partie importante d’une culture et le phalangisme fait corps et esprit avec la culture Huratelonne. La culture Hura s’instruit de la langue Hura. La langue capitaline également mais dans une nuance que j’explique. La Langue Hura est la langue du peuple Hura. Elle est le dialecte local de cette région du monde. Elle réalise un pont direct avec la culture de ces territoires et ses peuplades , intimiste. La langue capitaline est une langue de domination historique. Elle est un bagage etranger aux peuples et à la culture huratelonne. Elle répond uniquement à un besoin pratique de communication à travers l’ancien Empire. En dehors de ce côté pratique, la langue capitalin est vide de culture en Grande Huretalon.
A ces causes, la langue Hura est plus légitime dans la pratique religieuse car elle est au cœur des racines des Hura tout comme l’est le phalangisme. Le concept mythologique de l’Huramisto s’accorde sur mes propos. Le phalangisme, au contraire du monachisme, n’est ni une foi révélée ni une foi universelle. Elle est une religion territoriale qui s’est instruite sur base du monachisme et des révélations de l’Arbitrage par le Prophète Allistère. Ce territoire est composé des régions de l’actuelle Grande Huratelon, huraphone. Un fidéle phalangiste doit maîtriser la rigueur et l’esprit phalangiste. La rigueur s’inscrit dans la maîtrise et le suivi des rites , des règles religieuses et des doctrines. L’esprit est la culture huratelonne.
Pour autant, je ne souhaite pas basculer dans le régionalisme. Les fidèles phalangistes hors de l’Huramisto, qui ne maîtrisent ni la langue hura ni la culture Hura, ne sont pas des fidèles de seconde zone ou de moindre importance. Ils disposent d’une marge d’évolution plus grande au sein de leur foi.
Le premier acte a posé avant d’envisager une conversion au phalangisme est de faire apprendre les bases de l’Hura au candidat.
Opod Eliza Marleau du Val d’Or.