Mélodie de l'Aube

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher


ÉcritPrivé.png

Le statut de cet écrit est privé. Cela signifie qu'il n'est pas accessible à tout le monde. Votre personnage, en RP, se doit d'être en possession de cet écrit pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Isidora et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Première page


Mélodie de l’aube.jpg


La Ronce Rouge


Ronce rouge, quel nom éloquent

Indique t-il, des mercenaires, leur piquant ?

Décrit-il la douleur qu’ils ont dû traverser ?

Ou de celles des belles que certains ont laissées ?


Que leur histoire soit vieille ou nouvelle

Dans leurs cicatrices, bien des mystères se révèlent.

De leur ombre, rouge est la teinte

Reflet d’un passé dont la douleur étreinte


A ceux qui


Aux papillons qui ne voient pas la beauté de leurs ailes

Et à ceux qui les admirent en silence

A ceux qui dans leur douleur ne voient pas l'arc-en-ciel

Et à ceux qui sur chaque couleur danse.


Je lève mon verre

Je lève ma bière

Et peut-être que mon sourire

Transformera vos larmes en rire


Je lève mon verre

Je lève ma bière

Et peut-être que ce chant

Trouvera les bienveillants


A ceux qui se battent et pleur dans leur heaume

A ceux qui soignent et qui ne s’appliquent pas leur beaume

A ceux qui écrivent pour oublier

Et à ceux qui se taisent au lieu de crier


Je lève mon verre

Je lève ma bière

Et peut-être que mon sourire

Transformera vos larmes en rire


Je lève mon verre

Je lève ma bière

Et peut-être qu’un jour

Le bonheur nous fera la cour


Romaric et Karmen


Ce chant est en mémoire d’un amour

Un amour aussi fort que funeste

D’un Seigneur, qui un beau jour

Tomba sur une beauté céleste


Ils se sont aimé tellement fort

Que le Seigneur devint Phalangiste

Pour sa belle, il voulait faire encore

Et se permit un acte égoïste


Il abdiqua voulant se concentrer

Sur sa belle pour la vénérer

Il en fit d’elle sa fiancée

Et une famille, ils voulaient fonder


Mais ce chant est en mémoire

D’un amour remplis d’espoir

Un amour funeste qui aujourd’hui

Encore assombri nos esprits


Des ennemis, le Seigneur s’est fait

Qui virent là une bonne occasion

Ils enlevèrent sa bien-aimée

Et demandèrent une rançon


La Ronce Rouge à ses côtés

L’ancien Seigneur se prépara

Et voulut la libérer

Mais un coup funeste le faucha


Le coeur lourd et leur lame en sang

Les combattants ne purent se douter

Que le soir même, les deux amants

En Arbitrio se sont retrouvés.


Ce chant est en mémoire de cet amour

De ces deux êtres qui se sont cherché

Et même dans la douleur du détour

Leur amour brille, jamais effacé

L'Amour sous l'armure


La Ronce Rouge incarne véritablement l'esprit des guerriers, un lieu où les braves versent leur sang, parfois le leur, souvent celui de leurs ennemis, mais jamais sans une raison justifiée, telle était leur noble devise. Cependant, caché sous la fierté de leur devoir et l'intensité de leur entraînement, certains d'entre eux possédaient un cœur profondément sensible. Avec élégance, Kolmann se pare de ses plus beaux atours, se lave avec une minutie particulière et se prépare pour le combat le plus ardu de sa vie. Armé d'un bouquet de fleurs, il parcourt alors, appelé tendrement Joli-Cœur par ses compagnons, le chemin de la conquête, celle du cœur d'une Prae.


Les jours et les nuits s'écoulaient, la bataille faisait rage. Un soir, Kolmann nous annonça, au détour d'une conversation, que cette guerre était au point mort. Il devait obtenir l'approbation de la Pro-Abbus pour aller de l'avant avec sa bien-aimée. Ils avaient même décidé, une fois leur relation plus solide, de fonder une famille de cinq enfants et peut-être même de se marier un jour, qui sait ?


La passion des membres de la Ronce Rouge transpire dans toutes leurs actions. Que ce soit en accomplissant leur contrat, ou en laissant parler leur coeur.


Je te vois


Je vois tes peurs et tes faiblesses

Celles que tu ne montres jamais

Tu te cache derrière cette carapace

Que rien ne peut percer


Mais moi, je vois bien ton désarroi

Je vois bien ton air inquiet

Je vois que tu ne veux pas abandonner

Mais moi, je te vois


Je te vois

Perdu dans le noir

Je te vois

Les efforts que tu prépares

Je te vois

Je te vois


Un sourire et tout s’éclaire

Tes ombres se sont cachés

Je sais bien que c’est éphémère

Et qu’elles peuvent remonter


Mais moi, je vois bien toute ta douleur

Je veux te garder à flot

Je veux partager ton malheur

Mais moi, je n’ai pas peur


Je te vois

Perdu dans le noir

Je te vois

Les efforts que tu prépares

Je te vois

Je te vois


La Sauterelle


Une sauterelle, toute frêle, voulut atteindre les étoiles. Elle sauta tellement haut qu’elle atterrit sur un toit. Elle leva les yeux, et se prépara.

Une sauterelle, sur un toit, voulut atteindre les étoiles. Elle sauta tellement haut qu’elle atterrit sur une cime de pin. Elle leva les yeux, et se prépara.

Une sauterelle, sur une cime de pin, voulut atteindre les étoiles. Elle sauta tellement haut qu’elle atterrit sur un mont. Elle leva les yeux et se prépara

Une sauterelle, sur un mont, voulut atteindre les étoiles. Elle sauta tellement haut qu’elle atterrit sur un nuage. Elle leva les yeux et se prépara.

Une sauterelle, sur un nuage, voulut atteindre les étoiles. Elle sauta tellement haut qu’elle atterrit sur la lune. Elle leva les yeux et se prépara.

Une sauterelle, sur la lune, voulut atteindre les étoiles. Elle sauta tellement haut, qu’elle les atteignit cette fois !


Une sauterelle, dans les étoiles, entendit sa famille l’appeler. Elle baissa les yeux et se prépara.

Elle saute sur la lune. Elle saute sur le nuage. Elle saute sur le mont. Elle saute sur la cime. Elle saute sur le toit.

Une sauterelle, toute frêle, raconta son voyage, et toute sa famille l’écouta.


Le Bonheur, cher lecteur


C’est dans la plus sombre des cavernes qu’émerge la plus brillante des flammes. Et cette flamme, aussi vacillante qu’elle soit, est de loin la chose la plus belle que j’ai pu observer tout au long de mes jeunes années.


A Medeva, nous apprenons malgré nous que la tristesse et la douleur peuvent mener à une grande joie et un bonheur aussi magnifique qu'éphémère. Il est là le secret de notre Art. Des chants, des danses, des contes et des histoires, dans lesquels nous aimons nous plonger à cœur perdu, afin de pouvoir en tirer toute la joie que nous pouvons trouver, pour oublier nos faiblesses de l’âme et les ténèbres parsemant notre vie.

Nous savons apprécier ces flammes à leur juste valeur. Et si un jour vous croisez un Mesigue qui n’arrive pas à le faire, peinez le, car ses ténèbres auront alors si profondément noirci son cœur qu’il s’y noie en silence.


Mais nous savons que dans l’ombre persistante, il existe toujours une étincelle. C’est là que naît la magie de la vie elle-même, dans le combat intérieur contre les ténèbres. Et même lorsque la flamme vacille, de nombreuses personnes arriveront à trouver le moyen de rallumer l’espoir, de sculpter la lumière à partir de l’obscurité. Et seul Arbitrio sait combien de temps ce bonheur durera. Alors profitons-en cher lecteur. Profitons-en.


Le Poisson qui voulait voyager

Dans les temps anciens, au cœur d'une mer étincelante, vivait un poisson nommé Marilus. Marilus était passionné par l'aventure et le mystère du vaste monde. Un jour, il prit une décision audacieuse : partir explorer les terres inconnues au-delà de l'horizon de sa mer natale.


Déployant ses écailles argentées, Marilus entreprend un voyage épique. Il remonta le cours d'une rivière sinueuse, bravant les rapides et les cascades, jusqu'à atteindre le sommet d'une majestueuse montagne. Là, devant lui, s'étendait un paysage enneigé, éblouissant de pureté et de mystère.


Intrigué par la froide blancheur de la neige, Marilus prit une décision qui allait changer sa destinée. Il sauta hors de l'eau, plongeant dans la poudreuse étendue. À sa grande surprise, il se sentit léger et agile, glissant sur la neige comme s'il était fait pour ce nouveau terrain.


C'est à ce moment précis qu'un nuage doux et bienveillant s'approcha de Marilus. Le nuage, nommé Nimbus, était enchanté par le courage du poisson des neiges. Plein d'empathie, Nimbus lui propose son aide pour parcourir le monde et découvrir ses merveilles.


Marilus et Nimbus devinrent alors des compagnons de voyage inséparables. Ensemble, ils traversèrent des déserts de glace, survolèrent des montagnes majestueuses, et plongèrent dans des océans d'étoiles filantes. Leurs aventures étaient tissées de récits fantastiques, de rencontres magiques, et de paysages à couper le souffle.


Et c'est ainsi que le poisson des neiges, avec son fidèle nuage, illumine le ciel de ses voyages nocturnes. Parfois, lorsque la nuit s'installe, les étoiles deviennent les témoins silencieux du poisson des neiges qui vole à travers le firmament, laissant derrière lui une traînée étincelante d'aventure et d'inspiration pour ceux qui osent rêver.

Les trois vagues


Il était une fois, un jeune homme, nommé Lin qui prit la mer à bord d’un navire. Lin avait des particularités qui étaient les sienne. Il était discret et alerte, mais semblait tellement enfermé dans ses pensées que d’autres avaient du mal à le comprendre. N’étant encore qu’un petit mousse, il s’occupait des corvées sur le bateau, et étant très travailleur, pouvait rester bien après la nuit tombée pour terminer ses corvées pendant que le reste de l’équipage était parti à la taverne du coin.


Un soir, pendant une de ces corvées alors qu’il nettoyait la coque, il entendit des voix. Pas des voix comme nous avons l’habitude d’entendre ici, mais plutôt des voix criardes et stridentes. Et plus encore: elles venaient de l’intérieur de son bateau ! Il s’approcha à pas de loup, regardant par un des hublots, et vit trois mouettes noires comme des corneilles, dont les cris stridents semblaient former pourtant des mots. N’en croyant pas ses yeux, il gagna la coque, utilisant sa discrétion naturelle pour s’y cacher. De la, il entendit les oiseaux qui continuait de bavarder:


-Mes sœurs, l’heure est venue ! Tout est en place pour pouvoir couler ces saletés de marins! parla la première mouette

-Qu’il sera drôle de voir leur tête quand les trois lames de fond leur tomberont dessus et renversera leur stupide navire ! renchérit la deuxième

-Et ne vous inquiétez pas mes sœurs, j’ai bien vérifié leur cargaison ! Il n’y a pas une seule trace de bouleau qui pourrait annuler notre sort si celui-ci tombait à l'eau !


Les mouettes-corneilles rirent entre elles et s'envolent à tire-d’aile par un hublot entrouvert.


L’équipage commençant lentement à tituber vers le bateau pour rentrer, Lin partit en courant du navire et s'élança vers le bois voisin. Il devait faire vite, le soleil allait bientôt se lever et son capitaine était très strict sur l’heure ! S'il n’était pas présent ils partiraient sans lui!


Arrivé dans le bois, il chercha désespérément un bouleau alors que l’aube pointait, duquel il cuilla des branches pour s’en faire un fagot. Le fagot sous le bras, il courut dans l’autre sens, arrivant au bateau au moment même où son capitaine donnait l’ordre de partir. Celui-ci le vit arrivé en courant, à bout de souffle, avec un fagot de bois blanc sous le bras et fut surpris. Il lui demanda pourquoi il avait ce bois alors que les réserves de la cuisine étaient pleines, et le jeune mousse répondit simplement :


-Pour nous porter chance.


Le capitaine le prit encore pour un fou, mais il accepta malgré tout. Et le vaisseau prit la mer…


Dans un premier temps, ils naviguèrent et naviguèrent paisiblement. Brusquement, une nuit, le vent se leva et la mer s'agita. Une vague énorme déferla sur le navire…


Les marins s'attendaient au pire, mais Lin courut sur le pont et lança de toutes ses forces une des branches du bouleau qu’il avait ramené, celle-ci atterrissant en plein dans la vague qui d’un seul coup, se calma. Ils entendirent le vent s'essouffler et une voix stridente s’écria


-Aie! Aie! Aie! Je vais couler...


Le bateau continue d'avancer. Il navigua sans incident jusqu'à l'instant où le vent se mit à souffler de nouveau et la mer à s'agiter plus encore que la première fois.


-Écoutez-moi! Attachez tous les objets qui risquent d'être emportés, je m’occupe de la mer ! ordonna Lin à ses compagnons.


Sans chercher à savoir pourquoi, les pirates s'exécutèrent, Lin arrivant de nouveau avec un morceau de bois blanc, et le lanca dans l’énorme vague qui allait s’abattre sur eux. Aussitôt, le vent et les flots se calmèrent et on entendit à nouveau une voix aiguë crier:


-Aie! Aie! Aie! Je vais couler…


Et le navire poursuit son chemin.


De là, une tempête d'une violence inouïe, brusquement, s'abattit sur lui. Une vague comme n'en avait jamais vu aucun équipage s'éleva entre la mer et les nuages...


-Nous allons être tous engloutis! hurlèrent les matelots.

-Faites ce que je vous dis... leur conseilla Lin aussitôt. Attachez-vous au bateau pendant que je m’occupe de cette tempête !


Et les marins s'exécutèrent. Le vent et les flots se déchaînèrent. La vague étendit ses grands bras écumeux tandis que les hommes, de tous leurs vœux, appelaient l'île légendaire qui sauvait les naufragés de la mer. Quand Lin eut lancé le dernier morceau de bois, on entendit une voix:


-Aie! Aie! Aie! Je vais couler…


Alors la tempête s'arrêta. Le vent violent se calma. Et les matelots purent se détacher pour voir flotter, à côté des bois de bouleau, de grandes plumes noires. Ils purent terminer leur voyage sans encombre, et, une fois à terre, le capitaine prit Lin à part.


-Petit mousse, je ne sais ce que tu as fait, mais ce fut efficace. Plus jamais je ne te prendrais pour un fou et j’écouterais tes conseils à partir de maintenant. Continue comme ça, ton avenir dans cet équipage est tout tracé.


C’est ainsi que Lin, le petit mousse fou, gagna le respect de tout son équipage, et le fit prospérer grâce à ses particularités bien singulières.