Nous réclamons justice

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Cet écrit a été rédigé par Fio et se trouve sur la nouvelle Esperia.

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"Nous réclamons Justice."


Esperia.

Ce que je vais te raconter est un souvenir d’une époque où la cité émanait une lueur dorée, véritable phare naturel aux zéniths de thermidor. Son immense place centrale, maintenant fantôme de l’archipel, était pavée d’or en son sol et servait de point de rencontre entre les trois grands quartiers. Afin de se rendre dans l’un d’eux, il nous fallait emprunter un couloir, artistiquement sculpté et invitant le promeneur égaré à la contemplation du travail d’orfevre des roturiers de jadis. Quelle ne sera point sa surprise lorsqu’au centre de ce couloir, il trouvera une grande ouverture, donnant sur une grande salle ronde, creusée dans la pierre et décorée de nos chères couleurs.

C’est dans cette salle que, naguère (et tels que mes souvenirs d’enfant me le content) la justice était rendue. Une justice ouverte, une justice de débat, une justice ordonnée dans le procès; Avec ses règles, ses lois, son dogme. Parmis bien les aspects qui me manquent dans cette nouvelle Esperia, celui-ci est récemment devenu pour moi l’absence la plus importante. L’absence d’une justice claire.

Le petit rat, la mina, la saleté, l’écureuil ou juste “Cibou”... Nous avions tous bien des noms pour qualifier cette jeune âme espiègle, farouche, insensée et bornée au possible mais sans véritable intention maléfique ou délétère. Nous avons tous étés témoins, impuissants j’appuierais, de ce que donne l’absence fondamentale de la famille chez une personne de son acabit. Elle représente pour moi un échec cuisant et difficile à endosser. D’une part en tant que maîtresse de son esclave, mais également en tant qu’esperienne libre fâce à une criminelle condamnée. Et ce dernier abord n’est pas toléré dans notre communauté.

De par les nombreux témoignages engrangés sur cette sordide affaire, qu’il s’agisse de raison d’affect, de transgression religieuse, de dégoût pur et simple des actes commis : je ne peux qu’en conclure que nous demandons Justice. Car il nous est impossible, à nous Esperia, qui combattons la bestialité sous sa forme la plus infâme, et qui en triomphera un jour, de laisser impuni des comportements qui font écho à ce que prêchent nos assaillants à l'intérieur même de notre foyer. Voici le court résumé de ce qui me pousse à prendre la plume :

Ciboulette était une enfant esclave devenue une enfant criminelle. Coupable prouvée et reconnue de méfaits tels que : injures, insubordinations, agressions physiques, intrusions et vols. Selon le contrat signé de ma main avec son ancien maître messire Jaroslaw : sous mes ordres, la petite Ciboulette serait condamnée à l’exil de nos terres en cas de faute, de délit quelconque. Comme nous le savons, un vol à eu lieu, de son fait avoué. Complice ou non : je n'aborde pas cette affaire davantage car il revient à la garde d’enquêter. Cette peine d’exil, préparée par notre Opod vers un orphelinat de sa liaison a été validée par notre Capitaine devant de nombreux témoins dont la garde, notre bourgmestre, notre intendant.

Tout aurait ainsi pu et dû se passer ainsi : que cette jeune inconvenante disparaisse selon nos lois pour qu’elle puisse revenir, un jour, changée et repentante de ses crimes, apprendre le maniement d’une arme d’une seule main et intégrer la garde esperienne (ces derniers mots sont les siens).

Hélas, un tout autre courroux s’est déversé sur elle à l’aube de son départ. Ciboulette a subi un acharnement animal, un déferlement de violence inhumaine sur sa personne allant jusqu’à déformer son visage. Dans cette frénésie insensée, son autre main lui a été ôtée, la privant ainsi, même en cas de survie, à un futur acceptable. Ce torrent sanguinolent a été passé sous silence, comme s’il ne s'était rien passé et Ciboulette, meurtrie, a été menée jusqu’au quais où elle aurait dû être rendue. C’est là qu’elle succombera de ses blessures, s’en allant lentement, au compte-goutte semblable au trop peu de sang qu’il restait en elle pour s'éveiller, entourée d’hommes s’interrogeant sur la manière d’agir, en retard déjà de plusieurs jours.


Nous réclamons Justice

Justice envers ceux qui ne respectent pas nos lois, qui s’abaissent plus bas qu’une jeune voleuse en devenant tueur d’enfant. Mettant en lumière des fables que l’on raconte aux bambins turbulents qu’ils se tiennent sages. Je m’inquiète dès lors de l'héritage qu’il laissera à sa propre jeunesse ainsi qu’à la noirceur indélébile que prendra son âme. Ou tout autre aspect plus éthéré qu’elle incarne selon sa foi.

Nous réclamons Justice

Justice envers ceux qui font preuve de bestialité ouverte, qui rient devant de tels actes, qui portent la main coupée qui souhaitais prendre sa défense, comme un vulgaire trophée de chasse ou un porte-bonheur. Ce comportement digne de la horde mérite la même sévérité que nos réservons à ses partisans.

Nous réclamons Justice

Que le retour de procès publics soit réfléchi pour de tels actes. Que la populace se fasse entendre et que les débats naissent, s’entrechoquent peut-être, et que la peine soit donnée. La juste peine. Pour cette affaire ainsi que les incidents passés.


Afin qu’Esperia ne devienne pas une sœur de Lig Ocolide, régie par le tort, la violence, le vice et la censure. Mais qu’elle s’élève, semblable à son passé doré afin de rester digne et fière dans ses principes fondamentaux face à l’archipel, au nouveau monde, et un jour peut-être, à l’ancien monde.

Pour notre avenir, Gloire à Esperia.


Fio Felix Linden

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