Pièce Le noble et les deux bandits

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming.

Cet écrit a été rédigé par Potèle et a vraisemblablement été perdu, emporté sur l'ancien monde ou pourrissant dans quelques endroits oubliés.

Le noble et les deux bandits


La pièce s’ouvre dans un décor de rue mal famée, il y a une porte côté cours. 2 bandits sont adossés à une pile de tonneaux en manipulant des couteaux.

La porte s’ouvre et un noble en sort, il y a quelques bruits de fête bourgeoise.


Noble : (sort de la porte en saluant l’intérieur) Au revoir mes chers amis ! Ce fut une très bonne soirée en votre compagnie et mes papilles se délectent encore de ces succulents petits-fours ! (Sourit, allant pour traverser la scène en long)

Voix venant de la porte : Bonne soirée à vous Sire De Fontenelle !

(La porte se referme)

Deux bandits : (commence à se relever pour boucher le passage du noble, toujours avec leurs couteaux)

Noble : (se retourne et s’arrête précipitamment face aux deux bandits en sursautant) OH ! Vous m’avez fait bien peur jeunes gens ! Mon coeur aurait pu s’arrêter de battre…

Bandit 1 : Allez on perd pas de temps…

Bandit 2 : (finissant la phrase du premier) …vide tes poches l’noble !

Noble : (se désigne en haussant les sourcils et en écarquillant les yeux de surprise) Noble !? Moi noble !? Avez-vous l’impression que je suis un Sire ?

Bandit 1 : Euhhhhh… aye plutôt !

Noble : Oh mais non non non… (en agitant son doigt les yeux fermés) J’appartiens à la populace moi messieurs !

Bandit 2 : Aye ? Z’en avez pas l’air… (parlant calmement, les deux bandits rabaissent un peu leur couteau)

Noble : (fait une moue en grimaçant) Et pourtant…

Bandit 1 : Prouvez-le-nous alors !

Noble : (recommence à agiter fièrement les bras la tête haute) Des preuves !? Vous faut-il réellement des preuves de ma misère !?

Deux bandits : (hoche vivement vers le noble en même temps)

Noble : (se touche alors la moustache en scrutant des yeux le public)

Deux bandits : (suivent le regard du noble, un peu en arrière)

Noble : (Pointe brutalement un des nobles dans le public) Tenez regardez ! Ai-je l’air d’avoir de beaux bijoux comme ce noble ci ?

Deux bandits : (s’avance un peu vers le public pour fixer le noble pointé du doigt)

Noble : (recule un peu pour passer derrière les deux bandits, enlevant ses bagues et son collier pour les jeter un peu plus loin, derrière les tonneaux)

Deux bandits : (se retourne vers le noble sur scène en même temps et après un petit silence ils disent au même moment) Hmmm nei ! Pas d’bracelets, pas d’bagues ni colliers !

Noble : Voilà ! Qu’est-ce que je vous disais ? Et… et… ai-je l’air d’avoir de belles fourrures comme celui-là ? (Pointe un autre noble dans le public de préférence ayant une fourrure)

Deux bandits : (se retourne vers le noble du public) Euhhhhh…

Noble : (enlève rapidement la fourrure de ses épaules pour la jeter un peu plus loin, derrière les tonneaux)

Deux bandits : (se retourne à nouveau vers le noble et disent ensemble) Hmmm nei ! Pas d’vigogne, pas d’renard ni d’hermine !

Noble : Bien, bien… Et regardez celui-ci ! (Pointe un autre noble dans le public) Ai-je moi aussi de beaux vêtements ornés de magnifiques dorures ?

Deux bandits : (se retourne vers le noble du public) Euhhhhh…

Noble : (enlève rapidement son manteau et son veston pour le jeter un peu plus loin, derrière les tonneaux, il est maintenant torse-nu)

Deux bandits : (se retourne à nouveau vers le noble et disent ensemble) Hmmm nei ! Pas d’manteau, pas d’vestes ni d’dorures !

Noble : Et pour finir : avez-vous l’impression que je possède de beaux souliers ou un braie de soie comme celui-là ? (En pointant encore un autre noble du public)

Deux bandits : (se retourne vers le noble du public) Euhhhhh…

Noble : (enlève rapidement ses souliers, son pantalon et sa bourse pour les jeter plus loin derrière les tonneaux, se retrouvant simplement en culotte)

Deux bandits : (se retourne à nouveau vers le noble et disent ensemble) Hmmm nei ! Pas d’braie, pas d’soie ni d’souliers !

Noble : (ouvre les bras puis les faits claqués doucement sur ses cuisses) Bien voilà ! Vous avez là toutes les preuves que je ne suis ni un Noble ni un Sire et qu’il n’y aurait aucun intérêt à voler la bourse d’un miséreux comme moi !

Bandit 1 : (les deux bandits hochent) Aye c’vrai mais…

Bandit 2 : (finit la phrase de son camarade) … vous parlez toujours comme un noble !

Noble : (grimace un peu avant de reprendre) Il est vrai que j’aime me faire passer pour ce que je ne suis point ! Cependant, si je cesse de me forcer à parler tel un grand Sire, vous verrez bel et bien, et sans l’ombre d’un doute, que je suis un pauvre bonhomme, me nourrissant de pains rassis et buvant dans les flaques d’eaux !

Deux bandits : (parle en même temps, tournés vers le noble) Allez y donc !

(La porte coter cours s’ouvre, une belle noble en sort, habillée très chiquement, elle reste silencieuse sur le pas de la porte, regardant la scène)

Le Noble : (est tourné face aux bandits, dos à la porte n’apercevant pas la noble. Il plie ses genoux en agitant les bras comme un homme préhistorique) Houga ! Houga ! J’suis l’homm’ l’plus pauvrr’ de c’te ville ! J’dors à l’rue et m’nourris d’mon urine !

La Noble : (s’exclame, s’approchant un peu du trio, les mains sur les joues, choquée) OH ! Par Arbitrio ! Sire De Fontenelle, vous êtes un pouilleux se faisant passer pour un noble pour profiter de nos délicieux banquets !? Imposteur !

Le Noble : (se retourne vers la noble, se redressant d’un coup, semblant embarrassé et confus) Ah… euh… non dame De Chalon… ce n’est point ce que vous cro-

La noble : (coupe la parole du noble, très énervée) Chut ! Je ne souhaite pas entendre plus de mensonges de votre part ! Espèce de misérable imposteur en culotte !

Le noble : (se regarde un instant avant de tomber a genoux, regardant le sol d’un air bien triste)

Bandit 1 : (tapote l’épaule de son ami, pointant du doigt la noble) C’t’une vrai noble celle-là !

Bandit 2 : (regarde la noble, il ressort son couteau en allant vers elle avec l’autre bandit) Vidons lui les poches alors !

La noble : (se tourne vers les bandits, elle commence à agiter les bras en criant d’une voix aiguë sans bouger) AAAAAH !

Deux bandits : (attrape la noble et la soulève hors de la scène en passant par la porte en ricanant)

La noble : (parle en criant lorsqu’elle sort de la scène portée par les deux bandits) A l’aide ! Des sauvages !

(La porte se referme derrière eux, ne laissant que le noble agenouillé en culotte au milieu de la scène, les mains sur le visage)

Le noble : (se retourne vers le public, posant ses mains sur le sol. Il s’adresse au public) Eh bien voilà… en ayant voulu épargner mes quelques pièces d’argent que je garde habituellement sur moi je me retrouve dénudé et humilié au beau milieu de la rue. (Avise sa tenue un instant avant d’en revenir au public) Et tout ça pour garder ma bourse… (se retourne vers l’endroit où il a jeté ses vêtements, commençant a se relever)

Bandit 1 : (se relève d’un coup de derrière les tonneaux, la bourse a la main, avisant le noble un sourire en coin)

Le Noble : (s’exclame en voyant le bandit) MA BOURSE !

Bandit 1 : (part en courant de la scène, côté jardin)

Le Noble : (cours après le bandit en agitant ses bras et en criant, toujours en culotte) MA BOURSE ! MA BOURSE ! RENDEZ-MOI MA BOURSE !

(La scène est maintenant vide.) (Tous les acteurs reviennent pour saluer en se tenant les mains)

FIN