Savoir des pigments

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Cet écrit a été rédigé par Anonyme, en collaboration avec Edredine, et se trouve sur la nouvelle Esperia.


Note du Scriptorium.

Le nom de l'auteur est inconnu. Scribe Edredine Duclairvaux. Commanderie d'Esperia 522.

Le monde des pigments

Bienvenue dans le monde des pigments, aux couleurs intenses, chaleureuses, puissantes, douces, légères parfois vaporeuses. Mots intéressants qui vient nous chahuter et nous décrire, le sens même de cette pratique…


Tout d’abord, qu’est ce qu’un pigment ? Un pigment est une substance colorante insoluble dans le milieu qu'elle colore. Ainsi parmi les substances colorantes, on distingue les teintures, solubles, des pigments, insolubles.

Les pigments se présentent sous la forme de poudres. Ils sont généralement mis en suspension dans un liant liquide afin d'obtenir une peinture ou une encre. Les pigments étant insolubles, ils se fixent à la surface du support sur lequel on applique le mélange, contrairement aux teintures qui sont absorbées par le support. Ils peuvent également être utilisés pour colorer un matériau dans la masse.

Un pigment peut être naturel, d'origine minérale ou organique.


Minéraux Ce sont les terres, ocres, lapis-lazuli, cinabre, fer naturel, connus pour certains depuis fort longtemps.


Plantes tinctoriales Les pigments naturels extraits de plantes tinctoriales sont des formes organiques. Le pigment est extrait de diverses parties constitutives de la plante : les feuilles, les racines ou le tronc.

Parmi les plantes tinctoriales, les plus connues figurent : le bleu indigo tiré de l'indigotier pour la production du bleu indigo. la guède ou pastel des teinturiers pour la production du bleu pastel. la garance, pour la laque rouge de garance. le safran tiré du Crocus. la gaude pour la laque jaune de gaude (ou des verts en association avec le bleu de guède).


Pigments d'origine animale la cochenille Kermes vermilio pour des rouges carmins, écarlates ou cramoisis. le murex pour la pourpre qui colore depuis bien des siècles deja. le sépia ou encre de seiche.

Bien entendu ces listes sont bénignes comparées à la diversité que ce réserve le saveur de chaque artisan.


Qualités des pigments En peinture, comme en teinturerie les qualités requises pour les pigments sont : leur résistance à la lumière : certains pigments se décolorent lorsqu'ils sont exposés à la lumière. leur miscibilité (compatibilité) avec les autres pigments : certains pigments réagissent entre eux, tel ceux à base de plomb (blanc d'argent) qui noircissent au contact de couleurs contenant du soufre. leur pouvoir couvrant : les pigments sont naturellement opaques, semi-transparents ou transparents. leur pouvoir colorant : certains pigments tâchent le support de manière durable tandis que d'autres s'effacent facilement


Petit aparté sur la question des pigments

Certains pigments sont naturels comme les ocres d’autres sont parfois issus d’autres manipulations plus alchimique. Broyer un pigment remonte à bien longtemps. Les hommes les plus reculés des âges connaissaient ce procédé pour peindre et préparer les pigments à peindre directement sur la matière brute. Le broyage des pigments s’est perfectionné avec l’emploi de l’huile de lin connue depuis un certain temps. L’huile communique aux couleurs une plus grande saturation et leur conserve leur brillant. Séchant lentement, on peut la retravailler. La fluidité du pigment permet les minuscules détails. Selon la technique à employer, nous employons la résine adéquate avec un dosage préalablement préparé et calculé (résine - eau - pigment). Par exemple, la fabrication du pastel se fait avec de la gomme adragante et de l’eau. Cette solution aqueuse ressemble à de la colle très liquide qui une fois broyée au pigment donne une pâte. Après quoi, nous travaillons cette pâte jusqu’à ce qu’elle devienne lisse et brillante. C’est alors le signe qu’elle est prête pour l’étape suivante. Nous roulons la pâte comme le chiqueur roule sa chique entre ses doigts et nous obtenons un petit bâtonnet. Quelques heures après, la pâte en séchant est devenue dure. Le pastel est prêt à l’emploi. Avec le mélange eau et gomme, le pastel peut-être plus où moins dur, tendre voire friable ; en ajoutant de l’huile par exemple on obtient un pastel gras. On peut ainsi fabriquer une grande quantité de pastel avec toutes les nuances désirées. Pour la technique à l’huile, nous utilisons de l’huile de lin clarifiée avec selon les cas de l’huile de sésame, ce qui adoucit le pigment. Les qualités de conservation sont les mêmes que les produits traditionnels. La différence réside dans le coût de revient et le choix de la teinte parfois très rare sur le fait. Comme nous réglons nous-même le dosage pigment-huile, cela nous donne plus de liberté pour l‘exécution technique. Le médium qui fluidifie le pigment broyé et facilite l’exécution vient compléter la technique puisque lui aussi est préparé et dosé manuellement. Après plusieurs mois de pratique, nous n’avons pas constaté d’effet de craquelure prématuré signe que l’ensemble de la préparation (du support) à la peinture est de bonne qualité. Qu'il le sache ou non, l'artiste qui manipule des couleurs utilise des pigments. Disons pour faire court que ceux-ci ne sont rien d'autre que de la matière en poudre très fine ayant un pouvoir colorant intrinsèque. Bien que tous les colorants ne soient pas pigmentaires, les pigments représentent l'immense majorité des colorants.

Pour être utilisés, ils doivent être mêlés à un liant ("mouillés par un liant", disent les alchimistes), formant ainsi une peinture ou ce que l'on appelle un "colorant". Le liant ne se contente pas de mouiller le pigment : il tisse autour de lui au séchage un réseau fibreux ou cristallin. C'est ce que l'on nomme la réticulation. Lors de ce mélange du pigment avec le liant, nous sommes parfois déçus par l'assombrissement de la couleur. Il est presque impossible de garder intacte la teinte originelle et l'aspect pulvérulent du pigment. "Presque impossible" parce que le seul moyen d'y parvenir serait de l'exposer nu, sans protection, ce qui poserait d'insolubles problèmes de conservation. La fixation altère également l'aspect et la couleur du pigment. Bien que certains pastellistes qui ne "fixent" pas leurs travaux s'approchent de la perfection (le pastel sec est particulièrement chargé de pigment), il n'existe pas, pour le moment, de véritable solution à ce problème.

Pour finir

Expérimenter, choisir, doser, seront les seuls mots maître de cet art au combien particulier, qu’est la préparation et l’utilisation des pigments. Un teinturier, tout comme un peintre se doivent de doser les ingrédients pour obtenir une bonne préparation, à la manière dont le boulanger dose ses mélanges pour obtenir le bon pain quotidien. Si bien entendu, le préparateur en question à su bien choisir ses matières premières