Sous le bureau

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Cet écrit a été rédigé par Fio, en collaboration avec Edredine, et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Note du Scriptorium.

"Sous le Bureau" est une composition comique de la Dame Fio Linden. La pièce devait se jouer mais les troubles politique d'Avril 522 à empêcher le spectacle. Elle fut l'épouse du grand intendant Vallis Linden connu et reconnu pour sa couardise lors de la Conjuration des Mineurs. Le couple a déserté ses fonctions et quitté la cité en Avril 522. La pièce met en jeu des tournures et des références liées à la politique d'Esperia et de personne ayant véritablement vécue dans le bourg.

Commanderie d'Esperia Mai 522 Praesco Edredine.


Sous le bureau Scénette de théâtre - Comédie politiquePar Fio F. Linden

Résumé

Le bourgmestre rentre à Esperia après 6 longs mois d’absence. Temps durant lequel sa grande intendante aura gardé les rênes de la ville. En regagnant la ville, le bourgmestre trouve celle-ci en proie à la crise, les habitants sont fous de rage et rassemblés devant le gouvernement en manifestation contre celui-ci. Le bourgmestre parvient à entrer et à une discussion avec sa grande intendante.

Personnages

LE BOURGMESTRE (incarné par WILHELM) Beaux habits, allure noble. Il porte un sac à dos rempli car il revient tout juste de voyage.

L’INTENDANT (incarné par FIO) Allure “sauvage” dans ses habits propres : décoiffée, décousue à certains endroits, manche arrachée…

Accessoires

Une lance de fortune avec un balais Des pierres, cailloux Un faux buste en marbre du bourgmestre (en bois peint) Décor (Un bureau du gouvernement) Un grand bureau sous lequel seront assis les protagonistes. Quelques meubles, des livres, des accessoires de bureau. Une ou deux lanternes.


Texte

(La scène s’ouvre sur le bureau du bourgmestre. La grande intendante est à l'intérieur. Cachée derrière un meuble, elle se fabrique une lance de fortune avec un balais et un bout de verre.) (Le bourgmestre entre dans le bureau et referme la porte. Il se dirige vers la fenêtre pour constater l’agitation et le chaos à l'extérieur). BM (décontenancé) : - Par le Créateur... (La Grande Intendante fait tomber un livre de la bibliothèque à laquelle elle était adossée. Elle remarque alors le bourgmestre et se tourne face à lui, cachant son arme de fortune dans son dos. L’arme dépasse)

INT : - Bonjour Sire !

BM (perplexe) : - Bonjour, Grande intendante… ? Vous allez bien.. ?

INT : - Oh, je vais bien ! Je, heu… Je… (Le balais qu’elle cachait dans son dos lui échappe des mains et tombe ridiculeusement sur le côté) INT (Au bord des larmes) : Je ne vais pas bien. J’ai foirée, Sire. J’ai TOUT foiré. Tout le monde est en colère et tout est de ma faute et j’en peux plus et je ne sais pas quoi faaaaii-

BM (Il coupe la parole pour rassurer. Droit, les paumes tendues vers l’int.) : Du calme, du calme. Je suis certain que quoi qu’il se passe, on peut le réparer ensemble. D’accord ? ça va aller.

INT (Elle souffle pour regagner son calme) : D’accord… d’accord…


(Soudain, une pierre fait voler la fenêtre du bureau en éclats ! L’endroit n’est plus sûr !)

BM (Pris de panique) : Sous le bureau ! Sous le bureau !!

(Les personnages se réfugient sous le meuble en question, apeurés. Ils se posent à genoux l’un en face de l’autre.)

BM : On peut me dire pourquoi ces gens agissent comme des ligs ?!

INT (d’une voix formelle) : Les meneurs de la foule sont des ligs, Sire.

BM (agacé) : Aaah, ne commencez pas hein !

INT (Hausse les mains) : Sire, vous étiez absent pendant 6 mois !

BM : Je sais, je suis désolé. La faute me revient. Mon voyage a été mouvementé par quelques troubles qu’il a fallu gérer… Un manarade s'était accroché à notre bateau en hurlant qu’il était une tortue, une esclavagiste aux cheveux rouges sang qui aboyait nuit et jour, une vieille et aigrie sorcière qadjaride obsédée par les volcans…

INT : Quel horrible voyage.

BM : Et encore, je ne parle pas de ce puant moustachu qui se clamait chevalier… Son espadon était d’une taille proportionnelle à sa bêtise. Un voyage épuisant, vous dis-je.

INT : Eh bien… Vous m’en voyez navrée mais j’ai dûe assurer votre rôle en votre absence. BM (En jetant un oeil vers la fenêtre) : Mais… qu’est-ce que vous avez foutue ?!


INT (Calmement) : Eh bien… Tout d’abord, Ermanno est venu me voir parce qu’il était en colère de n’avoir quasiment pas assez de sous pour ses impôts alors que Tcheslav, lui, en a plus qu’assez. Alors j’ai imaginée un système dans lequel on prendrait les ressources de ceux qui ont trop afin de les redistribuer à ceux qui n’ont rien du tout.

BM (Très perplexe, il se pince l’arrête du nez) : D’a-ccoooord... ?

INT : Ensuite, j’ai voulu trouver un moyen de rendre la ville plus sûre. (Elle continue, tout sourire) Alors j’ai fait saisir par la garde toutes les armes de la ville !

BM : Quoi- Mais non ! Tu peux pas faire ça !

INT : Je me disais que si personne n'était armé, personne ne pourrait blesser quelqu’un !

BM : Les gens ont le droit de posséder une arme s’ils veulent, mais la porter en public est strictement réglementé ! INT (lève les yeux au ciel et agite la main) : Pff ! Personne n’a “besoin” d’une arme. Tout le monde en veut une parce qu’ils pensent que tout le monde en possède, justement.

BM (décontenancé) : Oh, par Arbitrio… Mais que faisait le capitaine ?

INT : Alors, à bien y regarder, j’ai trouvé que le capitaine avait un peu grossi et j’ai alors pensé : “Un capitaine de la garde ne devrait pas être rondouillard !” Alors que Kashi, lui, il est grand et fort ! Il devrait être le capitaine !

BM (désespéré) : Oh, par Arbitrio…

INT (Annonce fièrement, bras écartés) : Alors j’ai annoncé à Kashi que c'était lui le capitaine, maintenant~ !

BM : Mais ! Tu peux pas juste dire aux gens ce que sont leur travail.. ! Par Arbitrio… Maïs, et Günther et Kashi ont acceptés ?

INT (se fait les ongles, tranquille) : Ben, je leur ai dit que si ça ne leur plaisait pas, ils iraient en geole.

BM (atterré) : QUOI ?!

INT (en levant les yeux au ciel, tournoyant la main) : Ensuite, le sire Bellini est venu me voir pour me dire que ma politique lui déplaisait fortement alors j’ai dû l’envoyer en geôle aussi.

BM (les mains sur le visage) : Oh, par Arbitrio…

INT : Et son épouse n’a pas apprécié que je place son mari en geôle du coup, ben… Elle y est …également.

BM (Se tient la tête) : Oh, par Arbitrio.. !!

INT : Pour résumer… il y a plein de gens dans les geôles actuellement. Une vingtaine, je crois.

BM : Une vingtaine ?! Mais où les as-tu fourrées, nous n’avons même pas tant de geôles !

INT : J’ai dû en faire construire ! Et comme personne ne voulait m'aider, j’ai demandé à la garde de…heu.. “forcer” les gens ? (Elle claque sa langue et ferme les yeux, un index levé. Elle réalise.) Bon. J’avoue qu'à le dire à haute voix… ça donne l’impression que les choses m’ont un petit peu échappées.

BM (en se tenant la tête, qui paraît bien lourde) : Un petit peu, oui ! Mais enfin, les gens une fois libres ont le droit de faire les boulots qu’ils veulent, de faire ce dont ils ont envie dans le bien-arbitrage !

INT (elle penche la tête) : Pourquoi ?

BM : Ben, le truc avec la liberté c’est que, je sais pas, les gens aiment ça ? Je sais, c’est dur à comprendre.

INT (tête penchée) : Mais, à choisir vous prendriez quoi : la liberté ou la sécurité ? BM (confus par l’énormité de la question) : Herm.. Hehhr.. c.. c’est une question plutôt compliquée.. hum..

INT : On ne peut accéder à la sécurité qu'à travers la force, Sire.

BM : Oh, Arbitrio…

INT (elle s’emporte un peu) : Vous savez, il n’y aurait pas de misère dans la ville si chacun donnait tout son potentiel à cette dernière ! On a des taverniers qui devraient être gardes et des gardes qui devraient être fermiers et tout le monde est trop focalisé sur sa petite personne pour pouvoir voir les choses de façon globale dans son ensemble !!

BM : D’accord ! Mais tout ça c’est peut-être des bonnes idées.. sur le papier ! Mais, une fois mise en œuvre, elles ne fonctionnent pas aussi bien que prévu ! C’est ça, la politique !

INT : Il y a des gens qui souffrent dans leur chaumière, Sire. Et lorsque des gens souffrent, (elle pointe le BM de l’index) VOUS avez l’obligation morale de les aider. Le seul but de mon système est d’essayer d’équilibrer les ressources de chacun afin d’annuler toute source de conflit pour avoir la paix !

BM : C’est moi ou vous êtes en train de tourner ça d’une certaine manière à ce que, si je ne suis pas d’accord, je suis le méchant de cette histoire ?


INT (soudainement ravie) : OH ! D’ailleurs ! J’ai notée toutes mes idées et intentions sur… (Elle fouille sa poche et en sort un papier bien rempli, qu’elle remet au BM) …CE papier ! (Le bourgmestre y jette un œil hagard.)

INT (soudainement ravie) : Regardez, j’ai souligné les meilleurs passages !

BM : Vous avez littéralement tout souligné. (Il plisse les yeux sur le papier) Je rêve ou c’est moi que vous avez dessiné, juste là ?

INT : Voui ! C’est à propos de la commande du buste vous représentant, pour la salle du gouvernement ! (D’une voix chantonnante ) D’ailleurs il est ter-mi-né~ !

BM (blasé) : Pour tout vous dire, actuellement, c’est le cadet de mes soucis.

INT Vous devriez vraiment le voir ! Je suis certaine que vous serez RA-VI de sa finition !

BM (un poil agacé) : Bon, je suis content pour le buste. Mais, là tout de suite, le buste est éclipsé par … littéralement TOUT LE RESTE.

INT : J’insiste ! Je pense que si vous voyez le buste cela vous aidera a..heu… (elle hausse les épaules et force un sourire) amoindrir votre colère contre moi.. ?

BM (un poil agacé) : Honnêtement, je ne pense pas qu’il soit possible d’être plus ou même moins en colère contre vous. Je crois que j’ai atteint une sorte de… point de non-retour avec ma colère.

INT : S’il vous plaaaait, regardez-la au moins une fois !

(Soudain, le buste en question fait irruption par la fenêtre, dans le bureau. Faisant éclater une vitre au passage. L’intendant et le BM se regardent, choqués puis laissent leur tête dépasser du bureau pour voir ce qui a atterri.)


INT (contente) : Regardez ! Il est là ! Il est joli, hein ?

BM (choqué) : Pourquoi j’ai une couronne ?

INT (ravie) : De telles œuvres sont vitales pour notre patrimoine ainsi que pour votre image dans notre communauté.

BM (abasourdi) : Pourquoi j’ai une couronne ? Sérieusement, pourquoi j’ai une couronne ?!

INT (Elle pousse un soupir lourd et triste) Je suis navrée, Sire… J’ai ruiné votre ville. J'étais tellement confiante dans mes idées et je crois que j’ai juste… je ne sais pas ! Je ne sais pas ce qui m’a pris… (Peinée, le cœur brisé) Je crois que je voulais juste vous rendre fier de moi.

BM (Considère les paroles un instant puis appose sa main sur son épaule, il sourit) ça va, ça va… Je vois bien que vous ne vouliez qu'aider, faire de votre mieux. Vous avez juste de la chance que les gens d’ici ne sont pas vraiment habitués aux conflits politiques et aux coups d'État.

INT (sèche ses larmes) : C’est quoi, un coup d’état ..? (Le BM se redresse et se dirige vers le devant de la scène. Il fait une annonce qui vise l’audience de la pièce)

BM : Oyez, tout le monde ?! Pas de révolte aujourd’hui ! Pas de coup d'État non plus ! C’est comme d’habitude ! Vous pouvez rentrer chez vous et reprendre vos activités comme avant ! Faites vos commandes, votre petit quotidien… et autre ! Tout va bien et… (Annonce d’un plus grand sourire, bras écartés) Tous à l’Escale, c’est ma tournée !!

INT (Elle lève lentement l’index vers le bourgmestre pour l’interpeller) : Heu… Siiiire ?

BM (tourne la tête vers elle) : Hm ?

INT (Elle se masse la nuque, tout sourire) : L’Escale… Pendant votre absence, est devenu un bordel. (Un lourd silence se pose durant quelques secondes)

BM (souffle ): Oh Arbitrio. (Le bourgmestre pars en courant, il quitte la scène)

INT (Elle se relève et part à sa suite) : Sire ! Attendez-moi !

FIN.