Tarno

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Le Tarno est littéralement un “jeune” de la diaspora qadjaride. En tant que tel, il n’est pas supposé quitter le clan sans autorisation et doit vivre sous l’autorité absolue du Dajdat et des autres adultes du clan. Il lui est également interdit de consommer le madyam. C’est une période d’éducation. Elle s’achève par la cérémonie de la majorité et le rite de Bashor. Les qadjarides intégrant le clan et ne venant pas directement d’un autre clan (notamment les dygar et nabkar ou leurs enfants mais aussi les esclaves rachetés) sont soumis à ce statut d’obéissance et de service le temps qu’ils s’intègrent et que le T’rin puisse vérifier qu’ils sont de bons Qadjarides. Un nabkar réintégrant le clan passe également par ce statut. Dans ces deux cas, l’interdit de quitter le campement du clan est relâché.

Karna Dhaata

Dans la tradition commune, les Tarnos se voient offrir une clochette à la naissance, généralement peinte par le Rais, puis d’autres durant son enfance qu’ils abandonnent avec le rite du Voroud. Cette tradition se nomme le Karna Dhaata. Elle est uniquement liée à l’enfance et à l’apprentissage ; de ce fait, sauf cas exceptionnel, les adultes ne portent pas de clochette.

Tarnos et relations claniques

Au sein de la Diaspora Qadjaride, la conception de la famille se distingue de celle des autres cultures et nations. La cellule familiale traditionnelle, centrée sur les liens biologiques directs, est remplacée par une organisation communautaire élargie basée sur l'entiéreté du clan et du Dajdat.

Chez les Qadjarides, la famille est perçue comme multiple et collective. Tous les adultes du clan, qu’ils soient liés ou non par le sang, sont considérés comme les “parents” et sont responsables des enfants, appelés Tarnos. Cependant, certains adultes Qadjarides ont rejoins le Dajdat afin de se dédier entièrement à l'éducation des enfants. Ils obtiennent ainsi la priorité sur l'éducation des enfants et organisent leur stratégie d'éducation. Si le Tarno est né de l'union d'un(e) qadjaride et d'un(e) kharedji, le kharedji peut travailler main dans la main avec le Dajdat dans l'éducation de cet enfant.

La diversité des rôles qu'entretiennent les adultes Qadjarides pour éduquer leurs enfants est reflété dans leurs différentes appellations. Un adulte qadjaride sera appelé "Mejare" (ou "Mejara" si on désigne spécifiquement une femme) par un Tarno. Tandis que les membres du Dajdat seront appelés “dat” (ou “daj” lorsqu’ils s’adressent spécifiquement à une femme). Les désignations plus rares de “Jisana” et “Jisane” sont utilisées lorsque l’on cherche spécifiquement à nommer respectivement la génitrice et le géniteur de l’enfant. Les qadjarides ne concevant pas la primauté de l’éducation des parents biologiques sur leurs propres enfants, ces termes sont surtout utilisés dans un cadre médical (notamment lors des accouchements) et peu au quotidien.

En retour, les Tarnos se reconnaissent entre eux comme des "Khao" (des frères), des "Khay" (des sœurs) ou des "Bhäna" (des adelphes), indépendamment de leur filiation biologique.

Cette structure favorise la solidarité intergénérationnelle et renforce ce lien clanique et communautaire en instaurant un modèle d’éducation et de responsabilité partagée.