Très Pieux Commandements Rivelliens

De Wiki'speria
Aller à : navigation, rechercher

Le statut de cet écrit est public. Cela signifie qu'il est accessible à tout le monde mais que votre personnage doit l'avoir vu ou lu en RP pour que vous puissiez consulter cette page. Dans le cas contraire il s'agit de métagaming. 

Cet écrit a été rédigé par Rivelle, et se trouve sur la nouvelle Esperia.

Propos liminaires

Le présent Codex de Lois fut établi en l’an de grâce 515, portant révision à la Charte de Rivelle précédemment applicable. Co-écrit par la Très Honorable et Bienveillante Maison Rivelle et par l'Apothi Taavi Kotilainen, il vient ordonner la vie des Rivelliens afin qu’elle soit la plus Honorable, Juste et porteuse des valeurs fondatrices de notre Nation.


Très Pieux Commandements Rivelliens

Premier commandement : “Que le sol foulé par nos ancêtres soit protégé. Que le sol foulé par nos pas soit sublimé.”

Le territoire de la Nation de Rivelle s’étend sur l’ensemble des possessions terrestres, maritimes et patrimoniales revendiquées par la Grande Maison.

Toute possession Rivellienne extérieure à la continuité territoriale de la Grande Maison se doit d’afficher ostensiblement les couleurs de la Patrie. Tout bien immobilier ou mobilier présentant les couleurs de la Patrie est réputé appartenir à la Grande Maison et bénéficie derechef de toutes les protections afférentes.

Toute intrusion, dégât constaté, atteinte manifeste à un bien placé sous la protection de la Grande Maison est considéré de fait comme une déclaration d’hostilité à l’encontre de la Patrie.

Est considéré comme crime capital le fait pour un étranger de porter sur le territoire de la Grande Maison les couleurs de la Grande Maison sans autorisation préalable. Est considéré comme crime capital le fait pour un étranger d’apposer les couleurs et les armes de la Grande Maison sur ses biens sans autorisation préalable.


Deuxième commandement : “Que notre très Pieuse et très Honorable Foi sauvegarde la Sainte Félicité Universelle de notre peuple.”

La foi de la Nation, adoptée par la Grande Maison, est le Culte d’Arbitrio de rite Monachiste. Tous les courants reconnus du Culte d’Arbitrio sont autorisés à être célébrés et pratiqués sur le territoire de la Grande Maison.

Les chefs religieux des communautés arbitrées locales sont membres ex officio du Conseil de Rivelle.

Le Culte d’Arbitrio de rite Monachiste et de rite Phalangiste est destinataire de la Pieuse Donation, taxe destinée à l’entretien de leurs bâtiments et de leurs communautés. La répartition de cette taxe relève du Conseil de Rivelle.


Troisième commandement : “Que les plus Valeureux, les plus Nobles et les plus Pieux des êtres de notre Grande Famille s’assemblent pour nous conduire vers la Félicité.”

La Nation de Rivelle est gouvernée en tous temps et en tous lieux par la volonté de la Très Honorable et Bienveillante Maison désignée par le Conseil de Rivelle. Ce choix se traduit par la cérémonie religieuse et civile du Parement, où le chef de la Maison reçoit les couleurs de la Patrie des mains de l’Ennen et du Doyen d’âge du Conseil de Rivelle.

Le Conseil de Rivelle est composé des chefs religieux des communautés arbitrées et des chefs des Maisonnées portées au Registre Perpétuel de la Grande Famille. Il a pour fonction de conseiller dans ses choix le chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison. Le Conseil de Rivelle peut, à la demande de son président, traiter de manière discrétionnaire les affaires courantes de la Nation.

L’ensemble composé de tous les habitants, de tous les protégés, de tous les ayant-droits des Maisonnées et de tous les membres de la Très Honorable et Bienveillante Maison est dénommé “Grande Maison”. La Grande Maison est placée sous le patronage et l’autorité exclusive du chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison qui, selon son sexe, porte le titre de “Père Très Aimé de son Peuple Rassemblé” ou “Mère Très Adorée de son Peuple Rassemblé”.


Quatrième commandement : “Tout comme notre demeure doit être ordonnée pour recevoir des invités, notre société doit être en ordre pour atteindre la Félicité.”

La Nation de Rivelle est strictement hiérarchisée en ce qui concerne les privilèges, rangs, distinctions et dignités. On entend par “étrangers”, “visiteurs”, "pèlerins", “marchands itinérants”, “putracié” ou “confédérés” toute personne n’appartenant pas directement à la Grande Famille de Rivelle. Afin de pouvoir circuler et commercer librement sur le territoire, ces personnes doivent se soumettre au port de la Vestule, brassard aux couleurs de la Grande Maison, et à la réalisation de la Putrace, une ablution complète du corps réalisée à l’entrée du Territoire par les autorités. Elles sont autorisées à déroger au Cinquième Commandement. Elles ne peuvent acquérir de biens immobiliers présents sur le territoire de la Grande Maison sans que celui-ci soit porté au nom d’un membre de la Grande Famille.

On entend par “habitants”, “citoyens”, “membres de la Grande Famille”, “enfants Très Aimés” ou “Peuple Assemblé de Rivelle” tous les habitants réguliers et constants établis sur le territoire de Rivelle et réputés suivre l’ensemble des commandements. Ces derniers peuvent acquérir une demeure en leur nom et besogner dans un commerce ou une exploitation détenue par une Maisonnée.

On entend par “protégés”, “conseillers”, “pupilles” ou “hommes de main” tout individu placé sous la protection directe d’une Maisonnée. Ces derniers sont membres du Corps Familial composé par la Maisonnée et engagent au quotidien son Honneur et sa Vertu en échange d’une Protection et de Privilèges. Celles et ceux dépendant de la Très Honorable et Bienveillante Maison disposent d’un rang supérieur, dans la préséance, à celles et ceux dépendant des Maisonnées. Les chefs de Maisonnées et le Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison présentent régulièrement une liste des protégés liés à leur faction.

On entend par “ayants-droits”, "descendants", "hérauts", “portemanteau” les héritiers disposants d’un lien de parenté avec le chef d’une Maisonnée de la Grande Maison. Ceux-ci sont placés hiérarchiquement au-dessus des protégés et sont amenés à diriger l’action de leur Maisonnée selon les consignes de leur Chef. Lors de la naissance d’un ayant-droit, l’enfant est promené dans toutes les rues de sa ville natale, le landau étant suivi d’un cortège composé de tous les hérauts de la Maisonnée, tous les protégés et tous les esclaves potentiellement possédés. L’enfant est présenté à l’issue de la procession devant le Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison, devant qui le Chef de la Maisonnée déclare “Voici mon descendant, le Sang de mon Sang, le Sang des pères de notre Grande Famille et un nouveau serviteur de la Grandeur Infinie de votre Suzeraineté”. Après quoi, le Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison dépose une pièce de cuivre sur le ventre de l’enfant en déclarant “Qu’à l’heure de son sacrifice, nous puissions tous êtres des témoins de la magnanimité de la Grande Maison et de la Foi !”

On entend par “Très Honorable et Bienveillante Maison”, “Maison régnante”, “Pères et Mères de la Grande Maison”, “Protecteurs de la Grande Famille”, “Pourfendeurs de la Déviance”, “Honorables Amis de la Foi”, les ayants-droits de la Très Honorable et Bienveillante Maison. Ils représentent l’élite de la Nation Rivellienne et jouissent de tous les privilèges et de tous les avantages liés. Ils sont en outre les seuls à être autorisés à mener des actions diplomatiques au nom de la Nation de Rivelle. Ils bénéficient tous, à l’étranger, du statut de diplomate officiel de la Grande Maison.


Cinquième commandement : “Afin qu’aucun ne puisse chercher des honneurs et des grâces auxquels il ne peut dignement prétendre, nous nous devons d’arborer ce en quoi nous servons.”

A l’exception des étrangers, tous les membres de la Grande Famille de Rivelle sont tenus d’arborer dans leur tenue la couleur qui sied à leur rang.

Les habitants se doivent de porter une tenue aux teintes pouvant aller du blanc au noir, en passant par toutes les nuances de gris.

Les protégés et les hérauts se doivent de porter la couleur de leur Maisonnée, selon la teneur de l’inscription au sein du Registre Perpétuel de la Grande Famille.

La Très Honorable et Bienveillante Maison arbore les couleurs de la Grande Maison qui, par truchement, deviennent celles de la Très Honorable et Bienveillante Maison selon la teneur de l’inscription au sein du Registre Perpétuel de la Grande Famille.

Le fait pour un habitant de porter une couleur autre que celle prescrite par le Cinquième commandement est considéré comme un délit puni d’incarcération immédiate. La portée de l’incrimination est en outre étendue à l’ensemble de sa famille proche : épouse ou époux, enfants.

Le fait pour un protégé ou un héraut de ne pas porter les couleurs de sa Maisonnée pour une quelconque raison constitue un méfait, sans extension de l’incrimination.

Des dérogations de bon sens sont cependant observées : pour les représentants religieux qui portent les couleurs de leurs cultes respectifs, lorsque la sécurité de la Grande Famille en dépend, dans l’intimité de la chambre ou lorsque l’individu se trouve aux thermes pour assurer la salubrité de son être et de la Patrie.

Afin d’établir une nouvelle Maisonnée au sein de la Grande Maison, il convient que le groupuscule humain remplisse les critères suivants :

-Constituer un groupe minimum de trois personnes -La détention d’un bien immobilier qui constituera le siège de la Maisonnée. Ce bien devra contenir a minima une salle de réunion, des archives ainsi qu’une salle des coffres -Le paiement d’un montant forfaitaire de 5000 épervies de cuivre à la Grande Maison

Il revient au Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison d’apprécier la demande de création au regard des éléments présentés.

Toute création de Maisonnée est réalisée par proclamation et inscription au Registre Perpétuel de la Grande Famille.


Sixième commandement : “Que nos querelles soient courtes, précises et fondées sur les faits afin que jamais notre Félicité ne soit entachée par la mollesse de l’esprit et de la chair.”

Sur le territoire de la Grande Maison, la Justice Civile est rendue par le Tribunal des Primes. La Justice Militaire est rendue par la Cour de la Seconde. La Justice Spirituelle est rendue par le Chef Spirituel du culte visé par le méfait. La Justice Nobiliaire propre aux Maisonnées et aux membres de la Très Honorable et Bienveillante Maison est rendue par la Chambre des Tierces-Gens.

Sauf dans le cas des crimes capitaux prescrits par les Très Pieux Commandements Rivelliens qui peuvent être exécutés dès leur constat et sans jugement par les autorités, tous les autres méfaits relèvent de la libre appréciation du Juge. En cela, aucun acte autre que ceux prescrits par les Commandements ne va à l’encontre de la légalité. Seule la notion de lésion est entendue, contre la Grande Famille, contre un groupe d’individus ou une personne.

Le Tribunal des Primes est composé de trois juges, nommés et révoqués librement par le Conseil de Rivelle.

La Cour de la Seconde est composée des trois officiers de commandement aux grades les plus élevés de l’Armée de Rivelle.

La Chambre des Tierces-Gens est composée du Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison.

Le Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison est habilité à alourdir ou commuer toute peine ou acquittement prononcé et ce, pendant sept jours et sept nuits.

Le Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison ne peut être amené à comparaître devant une Cour de Justice, considérant qu’elles agissent toutes par délégation de ses pouvoirs propres.

Aucun étranger, habitant, protégé, ayant-droit ou membre de la Très Honorable et Bienveillante Maison ne pourra être poursuivi pour avoir puni un crime capital dont il aurait été témoin ou victime.

Intenter un procès contre le Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison est un crime capital.

La tentative de meurtre et le meurtre sont des crimes capitaux.

La torture est un crime capital, à l’exception de celle pratiquée dans le cadre de la sureté immédiate de la Grande Famille. La vente de produits pouvant altérer la raison, à l’exception de l’alcool, constitue un méfait.

Le recel constitue un méfait.

Le vol constitue un méfait.

La complicité dans le cadre d’un crime capital est un crime capital.

Le fait de ne pas porter sa Vestule ou de ne pas se soumettre à la Putrace est un acte puni par une sanction pouvant aller jusqu’à l’ablation d’un membre, laissé à la discrétion du Juge du Tribunal des Primes.

L’outrage envers un membre de la Très Honorable et Bienveillante Maison est un crime capital. La notion d’outrage relève de la considération propre du membre de la Très Honorable et Bienveillante Maison ici victime.

Le fait de ne pas dénoncer l’auteur d’un crime capital est un crime capital. Dénoncer l’auteur d’un crime capital auprès des Juges du Tribunal des Primes ou du Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison donne lieu à une gratification pécuniaire équivalant à une semaine de nourriture.

Le fait pour un habitant de se déclarer ignorant des crimes capitaux prescrits par les Très Pieux Commandements Rivelliens en guise de défense lors d’un procès est un crime capital.

Le mensonge devant une autorité Rivellienne est un crime capital. Toute condamnation pour mensonge prononcée par une autorité se révélant être infondée ou bafouant la vérité est un crime capital.

Le fait d’avoir suspecté et dénoncé à tort un individu supposé avoir commis un crime capital est un méfait.

Le fait de faire obstacle à la bonne exécution du devoir d’un Agent de la Grande Maison est un crime capital.

La désobéissance à un ordre d’un Agent de la Grande Maison est un crime capital.

Le fait, pour un Agent de la Grande Maison, de donner un ordre allant au-delà de son autorité est un crime capital.


Septième commandement : “Que le fruit de notre labeur nous revienne avant toute autre chose car de cet élan, nous tirons l’inspiration à nous élever pour la gloire et la Félicité de la Grande Maison."

En dehors des esclaves qui n’ont pour seul droit que celui d’être maintenu en vie selon le bon vouloir de leur maître, tout étranger, habitant, protégé, ayant-droit, membre d’une Maisonnée ou de la Très Honorable et Bienveillante Maison a le droit d’être justement rétribué pour le travail qu’il accomplit pour un autre ou de bénéficier pleinement des fruits du travail qu’il réalise à titre personnel. Nul ne peut être empêché de travailler sur le territoire de la Grande Maison.

Il est du devoir de la Grande Maison d’apporter toute l’aide nécessaire aux artisans afin que leurs compétences servent avant tout leur prospérité individuelle et par extension, la prospérité de la Grande Maison.

Ne pas mettre à profit ses compétences ou ne pas pratiquer une activité valorisante pour la Grande Famille constitue un méfait.

Tout membre de la Grande Famille peut détenir à titre personnel jusqu’à deux biens immobiliers. Détenir à titre personnel plus de deux biens immobiliers constitue un méfait.

Tous les habitants, protégés et ayant-droit se doivent de se présenter, une fois par mois, à la cérémonie d’Humilité Suprême durant laquelle chacun vient faire don à la Très Honorable et Bienveillante Maison d’un bien de sa confection ou d’une somme d’argent relative à ses services. Le fait de présenter un hommage jugé insuffisant, de ne pas se présenter à la cérémonie ou de ne pas s’y faire représenter constitue un méfait.


Huitième commandement : “Que nos erreurs, nos errements et nos méfaits soient effacés puis sublimés par la sagesse de la Très Honorable et Bienveillante Maison."

Dès lors qu’une situation ne peut être traitée au regard des Très Pieux Commandements Rivelliens, il revient au Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison de répondre à la situation par voie de proclamation.

Cette proclamation est alors rendue publique et d’application immédiate pour l’ensemble des situations analogues.

L'ensemble des proclamations est compilé dans le Grand Codex de la Pieuse Parole. Il appartient au Chef de la Très Honorable et Bienveillante Maison de révoquer ou de proclamer par anticipation toute norme qui lui sied.


Ratifiée le 15 août 521 par la Haute-Dame Vorane Rivelle