Utilisateur:Treisha

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Informations RP
Nom
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines


Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
Emerandine
Prénom IRL
Fabien
Âge IRL
19





Description

Treisha, du Clan du Tangara, est une jeune femme qadjaride d'une trentaine d'année. Elle participe à la communauté de son clan activement, comme tout bon qadjaride, sans fonctions spéciales non plus. Elle occupe le poste de cuisinière de la communauté, ne cherchant pas à aller plus haut vu qu'elle se sent suffisamment utile pour ses frères. De physique, c'est une femme svelte de 1m80 pour 70kg. Son teint basanée et ses yeux marron ne font pas d'elle un canon de beauté, mais son aspect légèrement sauvage peut plaire à certains et elle n'hésite pas à en jouer si elle le juge possible et nécessaire, d'autant qu'elle ne dispose pas non plus de formes suffisamment généreuses pour pouvoir les utiliser. Ses cheveux, tressés en natte dans le dos, rasés sur les côtés sont issus d'un style qu'elle a adopté avec l'un de ses précédents amants. Elle l'a finalement toujours gardé, trouvant cela original. Il n'y a pas de détail flagrant à préciser quand au reste de son corps. Elle n'a encore aucun tatouage, ni religieux, ni de son clan, ni décoratif. Préférant éviter les problèmes, elle n'a jamais été en combat réel, sauf lors de son arrestation. Aucune cicatrice ni rien ne parsème donc son corps.

Aptitudes

Grille Plume.png - Alphabétisation

Treisha est plus intellectuelle que manuelle. Tandis que son frère préférait apprendre à combattre, elle, passait plusieurs heures à perfectionner sa lecture et son écriture pour avoir un bon niveau.

Grille Bourse en Cuir.png - Calcul

Une aptitude indispensable à tout artisan, Treisha n'échappe pas à la règle. Savoir compter lui permet du coup de pouvoir si besoin gérer la caisse.

Grille Corde.png - Escalade

Ses besoins de s'isoler ont développé les capacités d'escalade de Treisha. Alors qu'elle commençait par des petits murets, elle est très vite parvenue à monter aux arbres pour se percher, s'éloigner des autres. Son équilibre en a été fortement amélioré.

Talents

Grille Soupe de Potiron.png - Cuisine

Treisha adore cuisiner, quelques ingrédients et ustensiles et la voilà partie pour des expériences culinaires aussi folles les unes que les autres... Et même si les ingrédients ne font pas toujours bon ménage, un bon assaisonnement fera passer les plats de "parfaitement répugnant" à "Au moins, on ne sent plus le goût infecte des scarabées".

Faiblesses

Grille Épée en Fer.png - Combat

Peu importe le style de combat (de proximité ou à distance) et le nombre d'adversaire, Treisha ne sait pas se battre. Aucun réflexe pour mettre sa garde, elle se fera maîtriser sans trop de problème en temps normal... à moins d'avoir affaire à un vieillard octogénaire avec des rhumatismes.

Grille Larve.png - Mémoire

Treisha a une mémoire sélective assez dérangeante. Les noms nouveaux sont difficiles à assimiler tandis qu'avec les visages, cela varie selon les traits.

Qualités

- Compatissante : Treisha n'hésitera pas à aider les membres de son clan et les écouter lorsqu'ils vont mal. C'est d'un regard extérieur qu'elle aidera ensuite ces personnes.

- Ordonnée : La bonne gestion de ses affaires induit implicitement la bonne gestion de sa vie, telle est la devise de Treisha à ce sujet.

- Déterminée : Quand elle a une idée en tête, Treisha en deviendrais presque bornée. Mais c'est jusqu'à maintenant plus une qualité qu'un défaut.

Défauts

- Lunatique : Treisha pourra sans raison, par moment, se fermer instantanément aux autres et chercher à s'isoler. Le moindre petit reproche pourrait la bloquer comme ça, même dis sur le ton de la rigolade, si elle le prend mal.

- Méfiante : Treisha aura tendance à se méfier des individus trop aimable et tentera de savoir si les intentions sont bonnes ou mauvaises.


Goûts et relations

Goûts

Grille Laine Vert Clair.png - Les plats épicés : Elle cherchera autant que possible à avoir quelques épices avec elle, du piment par exemple, pour transformer littéralement les plats qu'elle jugera sans goût.

Grille Laine Vert Clair.png - Le mouton : C'est sa viande préférée, tant à manger qu'à cuisiner.

Grille Laine Vert Clair.png - Les oiseaux : Treisha trouve fascinant qu'un être vivant puisse voler, elle voit ça comme une manière encore plus simple pour s'isoler lorsqu'elle a besoin de réfléchir.

Grille Laine Rouge.png - Le poisson : Ne mangeant déjà pas de saumon, elle se refuse à manger même d'autres poissons. Même le cuisiner, elle trouve ça dégradant, mais elle ne refusera pas si cela est vraiment nécessaire.

Grille Laine Rouge.png - L'alcool : Autant les jus de fruits sont bons, autant l'alcool elle n'aime pas ça. Voir des personnes complètement ivres après quelques verres ne vont pas la tenter à y goûter, surtout quand ça pique la gorge plus qu'autre chose.

Grille Laine Rouge.png - Les détonations et autres bruits pétant : Généralement, cela aura pour effet de la faire sursauter, et Treisha déteste ça.

Relations

Famille

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Qabyl

Le frère de Treisha, il est venu dans le même bateau qu'elle sur Espéria.

Histoire

Juste retour des choses

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- “Tu sais ce qu’on fait aux voleurs de ton espèce par ici ? Hein ? Tu sais ce qu’on leur fait ?”

L’homme avait déjà saisit le coutelas qui pendait à sa ceinture, prêt à trancher la main du jeune voleur qu’il venait de surprendre à chaparder une pomme sur son étal. L’enfant pleurait à chaudes larmes tandis que son poignet endoloris par la poigne de son bourreau cognait avec force contre l’étal. Treisha qui passait par là avait assistée à toute la scène. Mais il était vital pour son clan qu’elle se fasse discrète. Le camp était sur le point de partir et si elle était intervenue, il y a de grandes chances qu’elle se serait fait attraper et emprisonner. Un sanglot… un cri… le bruit d’un choc… Une main qui tombe… Treisha ne pût pas retenir un “Non !” sonore au moment de l’impact, mais réalisant immédiatement son erreur, elle se faufila ailleurs avant qu’on ne la remarque. L’enfant pleurait terriblement, serrant dans sa main gauche la blessure. Le marchand lui assénait un coup de pied dans les côtes pour que le voleur parte. Ce dernier ne s’est pas fait prier. Le marchand saisit la main coupée et la lança vers l’amputé par défi. Comme un chien battu, il la ramassa et poursuivit sa fuite.

Treisha retrouva le petit bien plus loin, dans une ruelle sombre de la ville, évanoui. Avec douceur elle le porta dans ses bras et le ramena jusqu'à son clan où un soigneur prit soin de la plaie pour, à défaut d'avoir une main, éviter qu'elle ne s'infecte. Le garçon se réveilla peu de temps après, au chaud dans une paillasse. Pris de panique, Treisha le réconforta de mots doux et lui offrit une pomme pour qu'il reprenne des forces. Elle le questionna sur l'incident et appris que le garçon avait volé une pomme pour sa soeur, ses parents arrivant difficilement à joindre les deux bouts. Le laissant se reposer, elle demanda à l’apothicaire un poison rapide et mortel pour en finir avec lui. Le poison en sa possession, elle retourna au marché. Il n'y avait, à cette heure plus aucun client et les derniers stands se fermaient ; mais par chance, celui du vendeur du matin était toujours là.

Treisha s'approcha alors de l'homme mûr. De près, sa minuscule tête grise de teinte, ses cheveux bruns gras huileux et sa moustache hirsute appuyaient sur l'aspect pitoyable du marchand. L'habit ne fait pas le moine est une expression qui ne s'applique pas dans ce cas ci… Un physique repoussant pour un homme dont la mentalité l'est tout autant. Le marchand se retourna et annonça de sa grosse voix qu'il était trop tard, mais il ne pût finir sa phrase que Treisha trébucha sur une pierre et tomba à terre. Jeune femme en détresse, le gros lard s'intéresse… Il se précipita pour aider Treisha à se relever, exagérant les manières du parfait séducteur à son point le plus ridicule. Penaude, la Qadjaride lui demanda s'il connaissait une petite auberge pour passer la nuit, qui reste dans ses moyens. L'effet escompté arriva sans tarder : le marchand s'empressa d'inviter l'inconnue chez lui. Tentant sans véritable volonté de refuser, elle finit par accepter en proposant à l'homme de l'aider à débarrasser son étal. Quelques allées retours jusqu'à chez lui, au coin de la rue, suffirent pour ranger les dernières caisses, mais surtout pour que les derniers passants rentrent chez eux. Ils se retrouvèrent donc seuls, tous les deux dans la ruelle sombre, devant la maison de l'homme. Treisha s'avança avec une timidité feinte vers l'homme qui comprit tout de suite ce qu'elle attendait et ouvra ses bras pour l'enlacer. La porte se ferma d'un petit coup de pied arrière de la jeune Qadjaride et elle se laissa câliner. Elle venait définitivement de corrompre l'homme par ses charmes. Elle lui proposa alors de cuisiner un bon repas avant qu'ils profitent tous les deux de cette nuit pour “parler”. Lorsque l'homme goûta ce que Treisha lui proposait, il trouva le plat délicieux bien que très épicé. Il finit quand même son assiette avant de s'inquiéter soudainement. Il demanda alors : “Et toi ? Tu ne manges pas ?” à quoi la femme répondit par un grand sourire. Il but un verre de vin pour apaiser les épices du repas avant de préciser que Treisha aurait dû le prévenir si elle avait faim. Il but un second verre, commençant à transpirer tant par l'effet de l'alcool que du repas. “Je n'avais pas faim” lui expliqua la jeune femme. Il haussa des épaules, se resservant un verre, puis un autre. “Ton repas me brûle la gorge…” Il commençait à pleurer. Il but un autre verre et encore un verre, déboucha une autre bouteille pour éteindre le feu mais celle-ci, il l'a bu d'une seule traite directement au goulot. Il écarquilla les yeux, portant les mains à sa gorge, comprenant enfin qu'il avait été empoisonné ; et dans l'incapacité de crier ou même simplement parler, il entendit Treisha lui dire, tout en se levant face à lui : “Tu sais ce qu'on fait aux abrutis de ton espèce par chez nous ? Hein ? Tu sais ce qu'on leur fait ?”. Il finit par tomber à la renverse, raide mort. Treisha, quant à elle, enjamba le cadavre et fouilla la maison, récupérant un sac d'argent bien fourni. Et lorsque l'on vint frapper à la porte quelques minutes après à cause du bruit que l'homme avait dû faire dans sa tentative d'atténuer la douleur... Treisha fila sans bruit, par la fenêtre du haut.

Elle rentra au camp avant le départ nocturne prévu. On lui demanda si elle avait réussi son action, elle répondu que oui d’un petit signe de la tête. Les membres du clan sourirent et la félicitèrent. Elle raccompagna alors l'enfant proche de chez lui mais s’en fut sans voir les parents du gamin. Un grand départ s’annonçait pour elle et ses frères de clan.


La guerre des tavernes

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Le silence pesait lourdement sur la taverne. À cette heure ce n'était pas normal. Les deux serveurs et le patron se tournaient les pouces en attendant le client désespérément. C'était une journée pourtant très animée dans la rue, les passants se seraient jetés sur les consommations en temps normal… Oui en temps normal, car là, c'était loin d'être le cas. Une taverne venait d'ouvrir juste en face de celle-ci et les clients attrayés par la nouveauté se ruaient en face. Le patron était d'une humeur maussade et injuriait dans sa barbe chaque personne qui entraient dans la taverne d'en face. “Et celle-là ! Qu'est-ce qu'elle a à regarder comme ça nos deux tavernes, fait comme toutes les autres pouffes, va en face, ça m'étonnera pas de toutes façons !” Pourtant, cette femme ne fit rien de ce que le patron bougonnait puisqu'elle entra à l'intérieur de la taverne vide. Les deux serveurs présents se mirent à rire, mais le patron les rappela à l'ordre et leur demanda de prendre la commande.

- “Bonjour, m’dame, qu’est-ce qu’vous prendrez ?" demanda poliment le serveur.

La jeune Qadjaride semblait avoir une idée derrière la tête et le choix de cette taverne n’était sans doute pas issu des fruits du hasard. Pour autant, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, elle ne venait pas pour consommer. Elle répondit donc :

- "Oh rien, je viens voir si vous embauchez… je suis là pour minimum un mois avec mes cam… - ON ENGAGE PERSONNE ! ET SURTOUT PAS QUELQU’UN D’AUSSI JEUNE ! s’écria le patron. - Qu’importe si je suis compétente ? et de plus tu ne sembles pas avoir grand monde, dit-elle cette fois, directement au patron. - Raison de plus, répondit-il. - Ça manque simplement de nouveauté, c’est cela qui attire. - Qu’est-ce que t’y connais en nouveauté ?! - T’as des poivrons ? De l’huile ? Et de la craie ? - Oui mais qu’est-ce que ça peut faire ? - Tu vas voir !”

Elle traversa la pièce passant derrière le bar et allant dans la cuisine en évitant le patron qui cherchait à la retenir. Elle se procura les ingrédients dont elle avait besoin et concocta un merveilleux plat d’Untelemnes en utilisant les piments qu’elle avait elle même apporté, devant le regard méfiant du gérant. Le plat mit pas mal de temps à la préparation mais l’odeur alléchante témoignait déjà du délice dont il était question. Treisha fixa alors le patron et lui annonça :

- “Voilà, c’est fini ! - Et la craie ? - Ah oui !”

Elle sortit du bâtiment et écrivit sur le mur “Spécialité du mois : Untelemnes d’origine Qadjaride.

- “Cela ne change absolument rien… je ne te prend pas, et ton plat n’y changera rien. - Bien, je serai en face si tu me cherches. Au revoir."

Elle traversa alors la rue caillouteuse pour entrer dans la taverne en face. Mais à peine 10 minutes plus tard, un premier client entra goûter cette nouvelle spécialité. Après en avoir mangé une bonne part, il prévint le patron qu'il passait commande pour une cinquantaine d'assiette pour la semaine suivante pour une réception. Le patron réfléchit un instant et se dit qu'il engagerait la qadjaride au moment venu. Mais c'était sans compter sur les trois clients qui entrèrent juste après qui commandèrent la spécialité. Le patron ordonna à ses serveurs de servir les deux premiers, refusant le troisième, par manque. Il profita à ce que ses serveurs s'exécutent pour traverser la rue et chercher la femme. L'accord mutuel s'en suivi et Treisha se vit engagé dans la taverne de son choix, les clients affluèrent pendant tout le mois et tout deux furent heureux de cette affaire. Le patron put finir son mois sans problème d’argent, un net surplus lui permit même de faire rénover ses tables. Et Treisha de son côté parvint à récolter un bon salaire pour son clan.


Vers Espéria

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Nous nous étions installé non loin d'une petite ville, suffisamment éloignés pour ne pas être gêné par les curieux. Et pendant notre séjour, nous n'avons eu qu'une visite, quelques semaines après notre installation. Bien sûr les personnes passant à côté du camp nous regardaient en fronçant les yeux et eux, ils étaient bien plus. Mais je parle bien, dans le cas présent, d'une personne qui est entrée dans le camp. Il avait déjà un certain âge et semblait être véritablement nécessiteux. Son aspect miteux lui donnait une impression plutôt louche et c'est avec beaucoup d'attention que nous l'avons surveillé pendant sa petite traversée. Il est resté peu de temps, à peine un quart d'heure à se promener de tentes en tentes. Il m'a même demandé en passant devant moi à goûter à mon plat. Je lui ai refusé non sans le fusiller du regard. Sans dire un mot, il repartit faire sa ronde. Cet individu ne me plaisait pas. Il s'est arrêté plusieurs fois devant l'un ou l'autre de mes frères de clan, pour les observer. Il se dirigea finalement à la sortie de notre campement comme il était venu, comprenant que sa présence n'était pas souhaitée. Il avait jeté un blanc glacial. Les femmes avaient arrêté de parler, les lyres, luths et autres instruments qui égaillent habituellement notre village mobile ne jouaient plus, même les enfants semblaient s'être arrêté dans leurs chamailleries pour observer ce curieux personnage. Nous étions, je pense, tous content de le voir partir, mais sa visite m'avait et je ne pense pas être la seule, un peu inquiété. C'est vrai, que voulait-il ? Après ce bref passage, nous ne l'avons pas revu… Après trois jours, vu que rien n'avait changé, nous finîmes par oublier cette scène. Des gens étranges nous en trouvons partout, il faut savoir passer à autre chose. Pourtant, toute la méfiance que nous avions portée à cet inconnu était belle est bien fondée : nous étions loin de nous douter des ennuis qu'il nous causerait.

La vieille de notre départ, un mois après cette curieuse visite, cinq soldats vinrent à notre rencontre. L’un d’eux lançait des regards de défis aux membres du clan, mais il préférait les lancer aux femmes : les représailles surviennent si rapidement... Arrivés au centre du camps, ils s’arrêtèrent et un petit homme, pas plus haut que mon nombril, s'avança avec fierté en triturant sa moustache. Il leva son doigt vers le ciel et cria : “Fouillez-moi ce camp !” Il se sentait important alors qu’il n’avait que quatre soldats sous ses ordres. Néanmoins, les hommes se séparèrent en fouillant, déplaçant et bousculant. Hiffir, notre Chabbod est arrivé, telle une furie, en quelques enjambées jusqu'au petit homme. Un dialogue houleux s'en suivi dans lequel j'ai pu comprendre brièvement qu'il était question de bijoux volés. Il nous accusait d'en être les responsables et cherchait simplement la preuve pour son arrestation. J'ai vu nos guerriers se préparer discrètement à attaquer mais Hiffir, d'un geste de la main les stoppa calmement dans leur lancée, préférant à ne pas y douter, n'opposer aucune résistance. Après cela, il me fixa quelques instants et me demanda d'aller informer le Rais de la situation. Je laissai donc mon plat tel qu'il était, sur le feu, pour aller prévenir notre guide.

C'est en dehors du camp que je le trouvai, en compagnie de notre chef religieux. Tout deux s'entretenait sérieusement, mais au vu de la situation, je me risquai à les interrompre. Je leur expliquai rapidement la situation pendant que nous marchions en direction du camp à un rythme pressé. À notre arrivée, tous s'activaient autour de ma tente. Une fois sur place, ils m’attrapèrent et me mirent face contre terre, deux des soldats me maintenaient brutalement. Le Chabbod tentait d'expliquer au petit homme que ce n'était qu'un hasard que l'un des bijoux, qui s'avérait de plus être l'un de ceux de moindre valeur, se retrouvait ici. Le petit homme sourire aux lèvres me fit emmené par ses soldats. Qabyl, mon frère de sang, tenta de les en empêcher malgré les contre-indications de notre Chabbod. Ils l’embarquèrent donc aussi. Si mon clan s’était battu, nous les aurions facilement maîtrisé, surtout qu’ils n’avaient pas l’air à l’aise. Je l'ai remarqué à leur manière de tenir leurs lances. Nos trois représentants très sages ont pourtant pris la décision de ne pas répliquer, préférant éviter les problèmes. Ils sont parvenus à bien maîtriser la situation pour éviter l'esclandre. Peut-être avaient-ils déjà prévu de nous libérer par la suite, discrètement ? Nous sommes donc partis avec les soldats vers la ville. Suffisamment loin du camp, j’ai tenté un moment de m’extirper mais avec ma faible force, cette tentative s'est révélée vaine et je me suis pris un coup à l’arrière de la tête et m’évanoui. Je me souviens plus trop de ce qui s'est passé ensuite, ils en ont profiter pour me passer les chaînes. Je rouvris les yeux quelques instants alors que j'étais en cage en plein cœur de la ville avec une dizaine d’autres personnes de multiples origines, mais aussi Qabyl. Par la suite nous avons été emmené dans la cale d’un bateau dans des délais incroyablement rapides. Si le clan préparait une évasion, ils s’y sont pris trop tard, le bateau partait déjà sur l’océan. Une chance dans notre malheur, Qabyl et moi sommes toujours ensemble.