Utilisateur:Vittoria

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     Vittoria li Velpucci
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang
Esclave de







Métier
Métier
Compléments








Origines
Ville d'origine


Informations HRP
Login Minecraft
junYx
Prénom IRL
Margaux
Âge IRL
18 ans





Description

Portrait moral

Vittoria a été élevée dans le respect des traditions puritaines du culte d'Arbitrio de rite monachiste, elle est donc particulièrement pudique et réservée, telles que devraient l'être toutes les femmes de Caroggia. On ne la trouvera pas si tôt dans les bras d'un homme et s'est promis de ne se donner que lors de son union. Pour autant, ces valeurs peuvent paraître paradoxale face à son éducation très poussée : elle sait lire, écrire, compter. De même, elle possède les aptitudes classiques d'une bonne épouse : la couture, la conversation et l'esthétique. Il serait néanmoins stupide de la sous-estimer, étant donné qu'elle connait les rouages de l'économie mafieuse et des affaires plus globalement.

Portrait physique

Vittoria n'a pas des caractéristiques physiques très différentes que les autres habitants de sa ville natale. Plutôt grande, la peau halée et les cheveux oscillant entre le brun et le châtain foncé, son visage reste cependant doux en toutes circonstances et elle peut prendre quelques moues enfantines. Elle a 23 ans.

Aptitudes

Grille Livre et Plume.pngAlphabétisation

Grille Plume.pngCalcul

Talents

Appliquée dans ses tâches.

Facile à vivre.

Discrète.

Vive d'esprit.

Agréable en compagnie.

Défauts

Capricieuse.

Bornée.

Froide (très très très froide).

Calculatrice.

Avare.


Intérêts culturels et goûts

Grille Livre Écrit.png Le rite monachiste : Vittoria est très croyante. Même si elle vit sa religion d'une façon pudique, priant et honorant seule, celle-ci conserve une grande place dans sa vie. Elle élèvera ses enfants selon cette vision de la vie et ne se mariera qu'avec un homme aussi croyant qu'elle.

Grille Bourse en Cuir.png L'argent : C'est là un moteur principal de sa vie. L'argent sera toujours une bonne raison pour effectuer quelque chose (dans la limite de la pudeur, évidemment). Elle fait de sa réussite économique une priorité.

Grille Dé.png Le jeu : Malgré sa froideur, elle ne résiste pas à un défi quelconque.

Grille Dague Sertie.pngLa violence : Vittoria ne mentira pas là-dessus, la vue du sang ou d'un combat a toujours eu un certain effet sur elle, proche de l'excitation.

Grille Saumon Cuit.png La gastronomie : Il faut vivre pour manger et non pas manger pour vivre...

Histoire

Vittoria Reception.jpg


Enfance

RolePlay :


Vittoria n’avait rien connu d’autre qu’une obscène opulence. Lors de son éducation, on lui avait appris à respecter les valeurs de sa cité en n’usant ni de parures ni de tissus trop luxueux ; à la maison, le contraire se produisait : on couvrait son frère d’or et de diamants, alors que déjà la famille trempait dans des affaires louches. La petite fille regardait ces manières paradoxales, noyée dans l’incompréhension, tandis qu’on cachait ses cheveux de voiles étincelants. D’ailleurs, on cachait constamment ses bras, ses chevilles, jusqu’à son cou ; seule dans sa chambre, l’immonde bonniche enfin partie, elle en profitait pour arracher de ses petites mains sa prison de lin. Les vrais oligarques de la cité regardaient toujours les enfants li Velpucci comme de la mauvaise graine. Souvent, leurs joues étaient sales et leurs mains trop proches de celles des mendiants ; pire encore, cela ne gênait en rien les tuteurs qu’ils se mettent à courir derrière un oiseau, un chat ou même un esclave. Si la dépravation avait un nom, elle porterait fièrement, la main sur le cœur, celui de la famille li Velpucci. Mais les rejetons n’avaient pas l’air de s’en soucier ; du moins, le digne héritier ne leur lançait que des regards méprisants, alors que la petite baissait la tête et se couvrait la bouche. En vérité, la jalousie menaçait de leur bouffer. Chacun savait que leur rang les protégerait indéfiniment. La richesse était souvent éphémère, et l'influence face au nom n'avait que peu d'importance. Ils s'arrangeaient donc à les ignorer royalement, ne les faisant pas parvenir à une noblesse convenable. Pourtant, aucune des familles ne s’imaginaient ce qu’une gamine brimée pouvait avoir dans la tête. La vengeance, c’était certain, et une ambition étouffante, mais surtout ce besoin viscéral, presque vital, d’écraser le plus faible. Vittoria avait déjà eu l’expérience du sang. Plus jeune encore, elle avait regardé, intriguée, une esclave se faire rouer de coups ; elle baignait dans son propre sang. La fillette avait approché sa main pour toucher le liquide pourpre, aux reflets argentés. C’était comme du fer liquide. Evidemment, ce n’était pas la première femme à ressentir ces besoins d’homme, mais l’évènement était assez rare pour être relevé, surtout quand les Velpucci s’attardaient tant à lui fournir une éducation aussi exemplaire. Ainsi, à ses quinze ans, Vittoria n’avait de connaissance de la vie que la fourberie des coups bas et l’étrange goût de l’or ; si bien que lorsque se présenta à ses yeux le premier être mâle pré-pubère, désireux de ployer sous les plaisirs de la chair, elle s’empressa de le renvoyer aux écuries avec de petits cris stridents. Jamais, ô grand dieu jamais on ne la surprendrait en galante compagnie. Avec l’âge, la désormais jeune fille s’était rendue compte du pouvoir immense qu’elle possédait. De part en part, des prétendants quémandaient l’unique chose qui lui appartenait pleinement ; alors, le jour de ses dix-sept ans, elle se fit la promesse de ne jamais utiliser le règne de son entre-jambe, mais de laisser cela à cette noblesse qui désirait se racheter. Elle fermait donc toujours d’un coup sec ses cuisses quand elle sentait l’odeur d’un homme.

Adolescence

RolePlay :


L’auberge Piacere, près d’une des galeries marchandes de la Cité de Caroggia, accueillait les parvenus aux mains trouées. Alors que beaucoup d’établissements se souhaitaient sobres et empreints de discrétion, il Piacere prenait plaisir à étaler les vices de cette classe sociale naissante ; bien que cela fût de tout temps fort mal vu – les gérants gardaient précieusement toutes les petites anecdotes. Vittoria sirotait avec tranquillité son verre de vin au miel. Près d’elle, une de ses congénères un peu plus dénudée faisait rouler des olives contre ses seins avant de les placer sur ses lèvres dans une profonde délectation. Elle eut un regard de profonde pitié, mêlée à de la méprise presque palpable dans l’air. Plus loin dans la pièce surchargée des odeurs d’encens, la musique jouait des rythmes langoureux et laissait sous ses airs se déhancher de jeunes esclaves ; de lourdes tapisseries étaient tendues sur les murs de pierres fraîches, et sous leurs pieds les tapis de gros fil couvraient le dessus de leurs riches chaussures, les banquettes attendaient ici et là qu’un couple vienne s’y reposer.

« - Je peux vous tenir compagnie ? »

Elle releva la tête vers le joli visage de l’homme. De toute évidence, de par ses yeux largement posés sur la bague familiale de Vittoria, il l’avait repéré depuis quelques minutes déjà.

« - Je n’y vois pas d’inconvénient ».

Il déposa son verre de vin au miel sur le sol, et remonta sa main jusqu’au velours de la banquette, l’air concentré.

« - Je connais bien votre frère, mademoiselle. Un homme fort agréable, malgré tout.

- Malgré tout quoi ? » Sourit-elle en dépliant ses jambes pour les tendre de leur longueur vers une bougie aux reflets dorés.

« - Votre nom est bien Victoria, n’est-ce pas ?

- Vittoria, en réalité. »

Par sa moue, elle comprit qu’il n’y voyait aucune différence. Ses genoux claquèrent devant elle, et elle prit son éternel air hautain. Il tenta de lui sourire en avançant une main baladeuse vers sa cuisse.

« - J’ai espéré comprendre que vous étiez à la recherche d’un mari ? » La jeune femme, du haut de ses dix-neuf ans bien sonné, toujours aussi déterminée à se refuser, lui lança un regard noir.

« - Vous pensez que je suis dans l’incapacité totale de m’occuper de moi-même ? »

Vittoria arborait une moue innocente, la lèvre coincée comme un détestable appel au baiser.

« - Les femmes ont toujours besoin d’être protégées, vous ne croyez pas ? »

Elle rit franchement, la tête rejetée en arrière, le cou toujours couvert par un tissu protecteur. Finalement, tout doucement, elle fit glisser sa main contre sa cuisse pour accéder à sa cheville cachée par des bas blancs. De là, elle agrippa le bas de ses jupons puis, doucement, remonta jusqu’à son genou. L’homme dont elle ne connaissait même pas le nom regarda avec appétit la dentelle arrondissant la cuisse de la jeune fille ; dans ses yeux elle voyait l’espoir d’entrevoir sa peau parfaite. Son autre main, cachée sous les replis de sa robe, glissa vers le couteau servant à découper les morceaux de poissons. Peu tranchant, certes, à peine aiguisé, mais tellement pointu qu’elle ne put se refuser ce petit bonheur. L’homme approcha ses épaules de Vittoria, les lèvres en avant dans l’attente de leur absolution. Au lieu de ça, elle planta tranquillement sa maigre arme dans la cuisse musclée de son adversaire. Il bloqua son geste, les yeux entrouverts dans une incompréhension mêlée de douleur. Finalement, elle se releva comme si de rien était, laissant la soie, le coton et la laine lui caresser l’entrejambe, et elle tourna les talons vers la sortie, ses mains si serrées que des gouttes de sang marquaient son passage.


Esperia

RolePlay :


Il était vrai que cette situation là, Vittoria ne l’avait pas prévu. En fait, elle n’aurait pas vraiment pu la prévoir. Thurmin était le seul homme qu’elle avait laissé approcher. Pas de très près certes, mais il connaissait plus de choses à son sujet que la plupart des autres êtres humains, si étonnant que cela puisse paraître. Depuis qu’ils étaient petits, elle ne lui avait jamais rien caché de ses envies ou déceptions, de ses rêves ou cauchemars ; finalement, face à leur famille de requins, à cette ville de fous furieux, ils étaient l’ultime duo qui ne craignait pas la méchanceté quotidienne et la violence des humiliations. Même en grandissant, lorsque leur corps naissant les avait forcé à s’éloigner, un lien subsistait envers et contre tout, les mettant parfois mal à l’aise quand ils devaient se séparer bien trop longtemps. Avec les années, bien sûr, les choses finirent par se calmer, redescendre, presque disparaitre ; Thurmin ne supportait toujours pas qu’on touche à sa sœur, et elle-même semblait adhérer à ce choix. Finalement, les choses se faisaient d’un commun accord tacite : « tant que je ne suis pas marié, personne ne te touchera », voici ce que chuchotait des yeux Thurmin lorsque ceux de sa protégée papillonnaient démesurément. Il avait fini par prendre le dessus, comme tout bon mâle héritier qui se respecte. Les affaires avaient balayé tout cela. D’un revers de manche en soie, la protection, les œillades, les murmures, tout fut emporté quand le poids conséquent de l’héritage tomba sur les larges épaules de Thurmin. L'argent de la famille dégringolait aussi vite que leur influence, malgré de nombreuses années à gratter les couches supérieures de la société pour s'y infiltrer. Il fallait redoubler d'efforts, ou sinon ils échoueraient. Et Vittoria, finalement, n’avait rien de plus que les filles qui étaient déjà passées dans son lit. Comme les autres membres de sa famille, il avait sous-estimé le poids intellectuel de la jeune femme qui commençait dès lors à peine à entrevoir le monde. Plusieurs mois, il la laissa de côté, décrépir entre deux soirées mondaines, rôtir sur le soleil brûlant du port, ou encore pleurer entre les bras d'un fauteuil. Vittoria ne s'était jamais sentie plus abandonnée de sa vie, et même lorsqu'elle sanglotait doucement face au soleil qui se levait, l'espoir d'un nouveau jour ne refaisait pas surface. Sa peau décrépissait lentement. Elle voyait, chaque matin, les couleurs partir des extrémités de son corps. D'abord le bout des pieds, lentement, puis les mains, les paumes, les coudes. Elle devenait affreusement blanche, pâle ou blafarde, mais d'une couleur que l'on enviait pas. Son frère ne remarquait pas que l'absence d'affection la faisait mourir à petit feu ; même lorsqu'une fois, l'enlaçant brièvement après un repas frugal, ses cheveux lui restèrent en main, comme s'ils s'étaient détachés seuls. Vittoria, pourtant, croyait se défendre bec et ongle contre le grand vide qui aspirait sa vie ; elle prenait sans cesse des bains, mangeait de lourds gâteaux sucrés, acceptait les embrassades ; se faisait faire des robes plus belles les unes que les autres. Lorsqu'elle tomba pour ne plus se relever, ils consentirent à l'envoyer en Sanatorium pour qu'elle se remette de cette infection qui la dévorait sans raison, malgré le fait que le voyage soit hors de prix et qu'en de tel temps, ils ne puissent se le permettre. Le bateau prit une mer calme, aux reflets d'azur, comme une mère qui ouvrait finalement ses bras au retour de l'enfant chérie. Vittoria attendait d'arriver à destination, ballottée par les flots et la tristesse, à mi-chemin entre deux mondes. La jeune femme, le coeur laissé au creux du palais de Caroggia, elle ne remarqua pas la violence avec laquelle les armes s'entrechoquèrent quand des marchands d'esclave aux aguets des richesses de leur terre natale s'en prirent à leur paquebot. Elle ne remarqua pas d'avantage les odeurs, les sons, les bruits, qui soudainement changèrent pour la laisser dans un flou. Puis, à un moment dans ce périple noyé sous une dépression, quelqu'un toucha sa cuisse. Elle claqua ses genoux sèchement, et ouvrit ses grands yeux pour porter sur le monde un regard neuf. Et apeuré.