Genèse : Différence entre versions

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Le mythe de la Création du monde par [[Arbitrio]] a évolué mais aucun théologien ou grande figure n’a vraiment modifié la version originelle obtenue auprès de l’[[Ancienne Foi]]. La version qui suit a cependant été réécrite à l'occasion du [[Concordat de Roskilde]].<br>
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#REDIRECT [[Sintie]]
Les phalangistes et les monachistes possèdent donc la même genèse, à l'exception de l'Huramisto pour les phalangistes et la Lukemise pour les monachistes.<br>
 
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=La Création=
 
 
 
{{Ecrit|La Création du monde par Arbitrio}}À l’origine, l’univers n’était que chaos. Aucune loi, aucune règle et aucune forme de vie n’existait. Tout n’était que magma originel, une union de toute chose et une promiscuité élémentaire. Au sein de cet univers, Arbitrio, l’ordre et la sagesse fondamentale, s’éveilla. Il découvrit ce désordre et choisit d’y mettre fin.<br>
 
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Commença le Temps de la Séparation. Arbitrio sépara tout ce qui était uni dans un magma chaotique. Il sépara le vide et le plein. Il sépara les étoiles et le monde. Il sépara la roche et l’air, l’eau et la foudre, la chaleur et le froid, le vent et la terre, la vie et la mort. Enfin, il se sépara du temps qu’il utilisa pour féconder le monde.<br>
 
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Ainsi, Arbitrio fut satisfait. Il observa le monde qu’il avait ordonné. Il observa les bêtes et les plantes proliférer et prospérer. Le monde se mit à vivre sous ses yeux.<br>
 
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Pourtant, les bêtes grandirent odieusement. Elles développèrent griffes et cornes, serres et crocs, poisons et écailles. Elles devinrent monstrueuses, vicieuses et enragées. Dans le monde ordonné par Arbitrio, elles ramenèrent le chaos, faisant pourrir toute vie, avilissant et pervertissant toutes choses jusqu’à ce que mêmes rochers et brins d’herbe conspirèrent à la destruction de ce avec quoi ils étaient supposés vivre en harmonie.<br>
 
Face à ceci, Arbitrio contempla et pleura.<br>
 
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Commença le Temps de la Discipline. Arbitrio se rendit au sein du monde. De ses mains, il brisa le règne des bêtes. Brisant leurs corps hideux, il détruisit leurs corps tordus et libéra leurs esprits pervertis. Il annihila les ronces du monde et purgea la terre. Au lendemain de sa victoire, Arbitrio se mit au chevet du monde. Il purifia les bêtes de leurs attributs monstrueux et assainit les plantes. Ainsi naquirent les bêtes de bonne vie et bannis furent les grands monstres. La terre cessa de suinter de pus et se mit à offrir des fruits.<br>
 
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Ainsi, Arbitrio fut satisfait. Il observa le monde qu’il avait discipliné. Il contempla le doux flot des mers, savoura les fruits purs du sol. Le monde prospéra à nouveau dans l’ordre sous ses yeux.<br>
 
Pourtant, les bêtes ne parvinrent point à vivre en paix. Le loup prit goût pour la viande. Le chat devint chasseur. La roche dissimula ses richesses. Les fruits se parèrent de froides coquilles et d’infectes peaux. Bêtes et plantes s’affrontèrent à nouveau entre elle, se combattirent afin de vivre et croître au détriment de leurs compagnons et une rage primaire anima toute vie. La vie du monde devint survie.<br>
 
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Face à ceci, Arbitrio comprit que le désordre était essence du monde et qu’il le défiait.<br>
 
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Commença le Temps du Sacrifice. Se sachant sage et ordonné, Arbitrio contempla le monde animé par la rage et la passion. Arbitrio plongea sa main dans sa poitrine et en arracha son coeur battant. Il leva son coeur et le présenta au monde. De sa puissante main, il le sculpta et lui donna forme. Cette forme, il la fit belle et bonne, dénuée des armes des bêtes. Satisfait de son ouvrage, Arbitrio porta son coeur sculpté à son visage et l’infusa de son souffle. Ainsi, il lui offrait parole et esprit. Il nomma cette création “homme”.<br>
 
Ainsi, Arbitrio fut meurtri mais était satisfait. Il avait insufflé dans le monde sa propre essence afin qu’elle s’y diffuse et prospère. Les hommes marchaient dans le monde et Arbitrio se reposa.<br>
 
Pourtant, les hommes ne parvinrent pas à domestiquer les bêtes. Ils se mirent à imiter la bête, n’écoutèrent que les passions que leurs corps hurlaient à chaque instant en eux-même et cessèrent de se tenir debout. Ils se laissèrent aller à posséder une fourrure, à laisser leurs ongles devenir griffes, à acérer leurs dents pour en faire des crocs et devinrent prédateurs.<br>
 
Face à ceci, Arbitrio comprit que l’homme était limité et oubliait.<br>
 
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Commença le Temps de la Loi. Arbitrio contempla ses enfants qu’il forma à partir de son coeur, avili par leur vie au sein des bêtes. Il comprit que l’esprit qu’il leur insuffla était vide de son savoir infini et que l’Homme avait besoin de loi. Il descendit à nouveau au sein du monde. Il prit les hommes avilis et les releva. Il tailla leur toison, leurs griffes et leurs crocs afin de leur rendre la forme qu’il leur avait donné. Il les rassembla autour de lui et leur enseigna. Ainsi, les hommes apprirent à user de leur langue, des mains habiles qu’Arbitrio leur offrit et reçurent le don du feu. Les hommes jugèrent allégeance à Arbitrio. Afin qu’ils se souviennent de tout cela, Arbitrio arracha son œil et le plaça dans les cieux afin qu’il scrute les hommes au moment des Ténèbres. Ainsi naquit la lune qui éclaire la nuit.<br>
 
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Ainsi, Arbitrio avait payé de sa chair mais avait confiance que le monde vivrait en bonne loi. L’humanité s’éleva au-dessus des bêtes et prospéra.<br>
 
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Pourtant, les hommes ainsi doté de savoir et de loi ne furent pas en paix et en ordre. Ils se querellèrent, désireux de posséder ou de pouvoir. Les hommes cherchèrent à user des lois et du savoir, non pas pour bien vivre, mais pour jouir davantage, pour servir leurs pulsions. Ils brisèrent leur union, se mirent à parler plusieurs langues et à créer des armes en lieu et place d’outils. Le loi et le savoir fut mis au service de leur colère, de la rage du monde qui bouillonnait en eux. Ils se levaient et s’adressaient à Arbitrio comme un mauvais enfant à son parent. Chacun réclamait qu’Arbitrio se mette à leur service, qu’il leur garantisse la victoire, qu’il leur offre davantage et approuve leur colère.<br>
 
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Face à ceci, face au monde qui s’était rendu étranger de lui et se mettait à exiger de lui le désordre au lieu de s’ordonner à son image, Arbitrio, déçu, meurtri et las, se laissa une unique fois à ressentir cette colère.<br>
 
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Commença la Déchirure du Dernier Temps. Arbitrio descendit dans le monde et sa voix divine se fit entendre dans l’univers entier, frappant d’effroi et de surprise toute chose. Et aux hommes, il parla. Il fit valoir tout ce qu’il avait fait de bon en l’univers et ce qu’il leur avait donné. Il fit valoir la déception qu’il avait du monde des hommes comme il l’avait été du reste du monde. Il leur rappela leur mission oubliée en laquelle ils avaient échoué.<br>
 
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Afin que les hommes comprennent les conséquences de la rage du monde, il les fit mortel. Il fit vie et mort. Des morts, il reprit son souffle et annonça que désormais, seuls ceux qui auront été purgé de la colère pourront le rejoindre en son sein.<br>
 
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Ainsi Arbitrio parla et ainsi Arbitrio agit. Il se sépara du monde. Ses lèvres et son oeil borgne se scellèrent et Arbitrio sombra dans le silence. Il fit le serment qu’il ne rouvrirait ses lèvres et son œil que lorsque l’humanité aura compris sa mission, l’aura mené à bien et se sera montrée digne de lui. Alors, elle saura comment le retrouver et l’éveiller. Ce jour-là, l’enfant sera réuni avec le parent et la Félicité Universelle commencera.{{/Ecrit}}
 
 
 
=L'Huramisto=
 
Huramisto ou la Tache hura est un fragment [[Ordre_phalangiste|phalangiste]] du récit de la création du monde par Arbitrio. Depuis les fondements du [[phalangisme]], il est raconté que lorsqu’Arbitrio arracha son coeur pour former l’homme, son sang perla sur la surface du monde. Cette tâche de sang divin aurait ainsi formé la fertile terre originelle [[Grande_huratelon|hura]]. <br>
 
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Conçu par [[Tancred]] et le [[Thème d’Huratelon]] afin de glorifier la terre hura et aider à faire adhérer les huras au [[phalangisme]] contre le [[monachisme]], ce mythe fut cependant l’objet de très lourdes discussions théologiques par la suite. Huramisto eut un succès gigantesque et le terme a même évolué au-delà du seul phalangisme pour devenir un [[lexique hura|mot hura]] exprimant de façon rapide le territoire naturel des huras. Huramisto est ainsi l’un des éléments de la mythologie phalangiste les plus populaires, d’autant plus qu’il fait passer l’agriculture pour une activité presque sacrée.<br>
 
A l’époque actuelle, le mythe d’Huramisto est largement considéré comme apocryphe et faux par l’ensemble des [[Monastère_adaarion|théologiens adaarions]]. Pourtant, le Monastère adaarion en lui-même n’a jamais commenté ce mythe. Toutes les affaires théologiques ayant été portée au Tribunal de Roskilde dans lesquelles il existait un débat sur Huramisto furent enterrées. Le consensus théologique au sein du [[Monastère_adaarion]]Monastère est que les [[Sovitelija]] bloque tout débat théologique entre les phalangistes et monachistes sur Huramisto afin de ne pas risquer un conflit trop rude.<br>
 
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Les dimensions d’Huramisto varient selon les récits. Le récit officiel de l’[[Ordre Phalangiste]] établit Huramisto dans l’aire délimitée par les montagnes et les fleuves du [[Greistal]], du [[Gyllendal]] et du [[Steiertal]]. D’autres versions existent. La plus large est celle qui fut établie par [[Joris Préverien]]. Huramisto comprenait, selon lui, le [[Greistal]], le [[Gyllendal]], le [[Steiertal]], le [[Roment]], le [[Bogen]], l’est des [[Les Marches|marches]] et le [[Canatan|massif canatanais]].<br>
 
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Dans le folklore hura, certains ont poussé la légende et beaucoup d’huras pensent que les rubis qui sont trouvés dans le sol de la [[Grande Huratelon]] sont des gouttes de sang séché d’Arbitrio. Ils servent ainsi à fabriquer colifichets, talismans, amulettes et autres bijoux à caractère religieux. Ils sont extrêmement populaires parmi les huras mais le coût réel d’un rubis fait que les faux en verre coloré pullulent et qu’au final, seuls la noblesse et les huras aisés possèdent de véritables bijoux en rubis.<br>
 
 
 
=La Lukemise=
 
La Lukemise (en adaarion complet : taivaslukemisen) ou la lecture du ciel est un fragment monachiste du récit de la création qui date directement d’[[Allistère|Alistaar]]. La Lukemise veut que lorsqu’Arbitrio arracha son coeur pour former l’humanité, son sang se dispersa dans le ciel, altérant les étoiles, en créant de nouvelles et colorant le ciel de mille dessins. Une autre interprétation, non reconnue par le [[Monastère_adaarion|Monastère]], veut qu’en réalité, le récit de la création ait été mal écrit et qu’en réalité, les étoiles et le ciel se sont composés avec le sang d’Arbitrio durant le Temps du Sacrifice et non le Temps de la Séparation. Une troisième idée, plus récente, a établi que les comètes, elles, étaient non pas le sang d’Arbitrio mais bien les larmes versées par celui-ci.<br>
 
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Dans tous les cas, la Lukemise veut que le ciel soit un message d’Arbitrio, un aperçu direct de sa sagesse infinie et parfaite. De ce fait, découvrir, décrire et comprendre le ciel permettrait d’accéder à Arbitrio. Ceci fit de l’astronomie une science sacrée bien que depuis le développement de l’érudition à [[Golvandaar]], une claire différence a été marquée entre [[Astronomie dans l'Ancien Monde|l’astronomie]], science d’observation du ciel, et la Lukemise, la lecture symbolique et mystique de cette étude. Les deux ont toujours fait bon ménage et a garanti aux astronomes de [[Golvandaar]] un financement incomparable.<br>
 
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La Lukemise est une forme de théologie de très haut vol et extrêmement complexe, impossible à comprendre pour le profane. La Lukemise concerne donc au final peu de monde mais des lukemisistes cherchent également à apporter leur science aux croyants, offrant les augures ou des bribes du message d’Arbitrio.<br>
 
La Lukemise des comètes, elle, a eu un tout autre effet. Les lukemisistes ont commencé à mettre en lien les mouvements des comètes avec la vie du monde, développant des prophéties ou une ”opinion d’Arbitrio”.<br>
 
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En dehors de ces arcanes, la Lukemise a fait des étoiles, des constellations, des comètes et de tous les corps célestes des éléments très importants de l’imagerie religieuse et de la culture [[Nation_adaarionne|adaarionne]]
 
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[[Catégorie:Ancien Monde]]
 
[[Catégorie:Histoire]]
 
[[Catégorie:Culte]]
 
[[Catégorie:Arbitrio]]
 
[[Catégorie:Monachisme]]
 
[[Catégorie:Phalangisme]]
 

Version actuelle datée du 5 septembre 2016 à 22:22

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