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Version du 27 mars 2014 à 14:44



Vous consultez la fiche d'un personnage reparti dans l'ancien monde.

     Hannah Skÿrn Moscaw
Informations RP
Genre
Femme
Année de naissance
Rang


Famille


Quartier




Métier
Métier
Compléments










Origines
Région d'origine
Nation d'origine
Informations HRP
Login Minecraft
FrancisPhoenix
Prénom IRL
Gwenaëlle
Âge IRL
23 ans





Description générale

Nom : Phoenix
Âge : 23 ans
Taille : 1c70
Poids : 65
Origine : Le Nord


Caractère :
Très réservé lorsqu'elle ne connaît pas les gens, elle peut paraître timide lors de la première rencontre, mais si vous avez la patience de la connaître, elle deviendra très vite une amie fidèle avec qui vous pourrez avoir de grands moments de complicité et d'humour. Mais attention, son caractère est très changeant si quelque chose l'énerve et elle peut être très rancunière si vous trahissez sa confiance, alors gare à vous malgré tout.


Défauts :
Son principal défaut est son caractère, qui peut parfois lui jouer des tours sous le coup de l'énervement. Elle a également un sens de l'orientation plus que pitoyable et une tendance assez forte à passer son temps libre dans les tavernes (que bizarrement, elle trouve toujours assez facilement). Ce passe-temps lui coûte aussi plus que quelques pièces, mais provoque également quelques soucis avec sa mémoire.

Qualités :
Plutôt amicale, elle est toujours prête à aider si elle le peut. D'un naturel plutôt calme, elle aime la tranquillité, sans pour autant détester faire la fête avec ses amis.



Portrait physique :
Cette jolie brune de taille moyenne a fait tourner la tête de plus d'un jeune Nordique, mais lorsque ces derniers plongent leurs regards dans les yeux vairons de cette demoiselle, ils y voient immédiatement que l'amour n'est pas ce qu'elle recherche, mais plutôt de solides amitiés qui formeront comme une nouvelle famille pour elle. Sans pour autant avoir une silhouette rude, on voit tout de suite qu'elle a en elle toute la robustesse du peuple du Nord.


Religion :
Elle a une croyance modérée envers les Déesses des Sept Mers, mais tout de même un culte un peu plus important envers la Déesses de la Raakavann, étant originaire des côtes de celle-ci et étant vivante grâce aux remèdes qu'elle a pu fournir.


Rêves :
Elle n'a pas vraiment de rêve, ne pensant que très peu à l'avenir, mais adorerai tout de même rencontrer des gens qui la comprendraient et avec qui elle pourrait retrouver une famille aussi uni et complice que celle qu'elle formait avec ses parents autre fois.

Signe particulier :
Elle a les yeux vairons (œil droit vert et œil gauche bleu) suite à l'incendie de sa maison, dans sa jeunesse, qui l'avait blessé gravement, mais dont elle ne porte aucune trace en dehors de son œil changé en vert, suite à l'application d'algues de la Raakavann sur ses blessures.


Compétences

Grille Tableau.png Créativité : Après avoir passé son enfance à observer son père façonnait toute sorte d'objet en verre, Phoenix a appris grâce à lui à développer sa créativité afin de toujours améliorer les formes de ces différentes pièces de verre. il lui arrive de dessiner sur un petit cahier de temps en temps.

Grille Livre et Plume.png Alphabétisation et Calcul: Suite à des cours reçu de la part de Aren et de Léoplodine, Phoenix sais désormais écrire et lire de façon assez correcte. Elle s'exerce régulièrement en lisant tout ce qu'elle trouve.

Grille Plastron en Fer.png Force : La formation à la forge de Gharlok lui a permis de développer une bonne musculature

Grille Marteau de Guerre en Fer.png Outillage : Pendant ses cours avec Gharlok, Phoenix a également appris l'utilisation des différents outils utile à son nouveau métier.

Comp Endurance.png Endurance : Durant son travaille à la forge, Phoenix s'habitua à supporter la chaleur et le bruit constant de la forge.

Fichier:Phoenix 5.jpg

Sa vie avant Esperia

Le brasier

Fichier:Le Brasier.gif

Phoenix, c'est comme cela que les gens m'appellent depuis des années, depuis l'incendie... Cet incendie qui coûta la vie à mes parents.

J'avais 10 ans quand c'est arrivé. Nous dormions tous les trois quand les flammes se firent ressentir dans la chambre que je partageais avec eux. Je ne me rappelle que très peu cette nuit là, mais je sais que le feu a été très intense, au point que les verres et vitres de toute la maison ont été déformées sous cette chaleur insupportable. Ces verres et vitres que mon père prenait plaisir à façonner. Ce verre en fusion, sans forme, auquel il donnait une âme. Personne n'a jamais su exactement ce qui avait déclenché l'incendie. Probablement le four de l'atelier de mon père. Je ne me souviens pas s'il a travaillé tard ou non cette fois là. Le connaissant, probablement. Et probablement a-t-il été trop pressé de nous rejoindre ma mère et moi, qu'il en a négligé de vérifier si le foyer était totalement éteint. Cette pièce, remplis de meuble en bois dont il se servait pour exposer ces ouvrages étincelants dont il était si fier.

Mon père et ma mère... tout deux sont morts cette nuit là. Je ne veux pas imaginer quelles souffrances ils ont dû supporter... J'aurai dû y passer aussi, mais les sept déesses m'ont épargné, pour je ne sais quelle raison.

C'est mon oncle qui m'a sortie des flammes cette nuit là. Il a juste eu le temps de me sortir de mon lit, situé à côté de la porte, avant que la maison en feu ne s'effondre sous le poids des poutres à moitié calciné, qui n'allait pas tarder à nourrir encore un peu plus les flammes du brasier. Ce n'est qu'une fois sortie et encore sous le choque de ce spectacle, que mon oncle regarda mon état et à ce qu'il m'a dit, je n'étais vraiment pas belle à voir. Mon corps entier été couvert de grave brulure et mon œil droit était tout particulièrement amoché. Je ne me souviens pas de la douleur, juste de la chaleur, cette étouffante chaleur, qui transforme votre gorge en conduit de cheminé brulant après chacune de vos inspirations. Moi qui étais tellement habitué au froid du Nord, j'étais en train de vivre le pire enfer et pensai vivre les derniers instants de ma courte vie.

Pendant que les villageois arrivés près du lieu du désastre, pour essayai d'éteindre l'incendie avant que celui-ci ne se propage au reste des habitations, mon oncle m'emmena très rapidement chez le soigneur du village. Heureusement pour moi, notre village était très petit et toutes les maisons étaient assez proches les unes des autres. Le soigneur agit très vite et me recouvris tout le corps des algues dont regorgé la Raakavann. Il me fît boire également un breuvage de sa conception, un mélange infecte pour ce que je m'en souvienne.

Durant plusieurs jours, il appliqua ces algues sur mes brûlures et, au fil du temps, il vit l'efficacité de ces remèdes agir et même plus rapidement que d'ordinaire. Il vit également un étrange changement se produire sur mon œil. Lui qui était d'un bleu clair se changea, après les nombreuses applications d'algue, en un vert émeraude. Après à peine une semaine de remède, mes brûlures étaient déjà pratiquement guérie et les marques de ce drame presque inexistant sur ma peau. Même le soigneur ne s'expliquait pas une telle efficacité des algues sur moi, il n'avait jamais vu de patient se remettre aussi vite de si grave blessure.

Après m'être remise de mes blessures, tout au moins d'un point de vue physique, mon oncle m'emmena vivre chez lui. Il n'avait jamais été marié et n'avait donc pas d'enfant. Il prit soin de moi durant toute mon enfance et m'appris la fabrication du verre, comme lui le faisait et comme le faisait mon défunt père. De cette façon, c'était un peu comme si je pouvais lui faire honneur à chaque morceau de verre que je travaillais et je voulus que, comme lui, chaque objet fabriqué, soit une fierté, pour moi, mais aussi pour lui.

La renaissance

Fichier:La renaissance.gif

C’est à l’époque de l’incendie, et de sa guérison miraculeuse, que les gens de son village on commencé à la surnommer ainsi : Phoenix.

Quelques jours avant cet événement tragique, qui coûta la vie à ses parents, un étranger avait débarqué dans le village. Tous ce méfié de lui quand il arriva, comme ils se méfiaient de chaque homme n’étant pas du Nord d’ailleurs. Cet homme était très pale de peau, assez frêle et de petite taille, ne passant donc pas inaperçu au milieu des forts et grands nordique. Mais cet homme là savait y faire avec les gens afin d’attirer leur attention sur autre chose que sa différence et attiser leur curiosité sur d’autre sujet que ces origines.

Il avait pris l’habitude d’amadouer les gens qu’il rencontrait à grand coup d’histoire, de conte et de légende en tout genre. Mais il allait plus loin que simplement raconté ces histoires, il réussissait à faire croire que ce n’était pas des œuvres imaginaires, mais des récits de conté lointaine. Ainsi, chaque soir, il s’asseyait à la même table de la taverne, et commencé à raconter des histoires aux nombreux curieux qui s’amasser autour de lui. Tantôt l’histoire d’un serpent géant qui tuait d’un simple regard, tantôt celle d’un gigantesque homme à un œil, tellement grand et fort qu’il pourrait les écraser tous, d’une seule main.

Petit à petit, chacun on commençait à lui payer un verre par ci, un repas part la, juste pour qu’il ne parte pas, et continue à leur conter ces récits.

Mais le père de la jeune fille n’était pas un nordique comme les autres. Il avait toujours été doté d’une certaine intelligence, même si le manque d’éducation des peuples du nord ne lui permettait que très peu de l’utiliser comme il le pourrait. Mais grâce à cela, il avait tout de suite vu que l’étranger cherché à profiter de la générosité et de l’ignorance de son peuple. Il parla donc avec ces amis, pour les mettre en garde et leur expliquer que l’étranger se jouait d’eux.

Lorsque l’étranger compris que le père aller détruire toutes ces manigances, il décida de le faire taire pour de bon.

Le soir même, l’homme entra dans la maison familiale avec un poison qu’il s’était procuré dans le précédent village où il avait sévi. Il n’était pas question pour l’étranger de ce battre avec le père, il savait qu’il en serait perdant. L’homme attendit que la famille s’endorme, et se dirigea vers la chambre sans un bruit. Une fois devant la porte de la chambre, il avança dans l’obscurité vers le lit en face, sans faire attention que dans le lit proche de la porte dormais la petite fille. Une fois face au couple endormi coté à coté, il laissa glisser quelques gouttes de poison dans la gorge de chacun d’eux. Le poison, d’une redoutable efficacité, les tuas en quelques instant. Mais soudain, une lumière éclaira la pièce. Surpris, l’homme se retourna et vi la petite fille entrain d’allumer une lampe à huile sur une petite table. Quand elle l’aperçu, l’homme s’approcha rapidement d’elle, en attrapant le premier objet qu’il trouva et frappa l’enfant à la tête, sans qu’elle n’eut le temps de réagir. Elle perdit connaissance immédiatement, son œil droit saignant après le coup qu’il lui avait porté.

C’était une catastrophe. Le plan que l’homme avait prévu était tombé à l’eau. Elle l’avait vu. Bientôt, tout le village allait savoir ce qu’il avait fait, et la colère des nordiques n’aurait pas de limite face au meurtrier de deux des leurs. Il commença à paniquer quand il eu une idée en voyant la lampe à huile. Ni une ni deux, il se saisit de l’objet et le lança sur le sol.

Le feu pris très rapidement.

L’homme sorti de la maison et s’éloigna très vite.

Ce n’est que quelques minutes après le départ de l’étranger que l’oncle de la petite fille entra et la sauva des flammes.

A l’aube suivant l’incendie, l’étranger entendit le soigneur du village parler de la miraculeuse guérison de la jeune fille, dorénavant surnommé Phoenix, en référence à l’une des histoires que l’étranger leurs avait conté, celle d’un oiseau de feu immortel qui pouvait renaître de ses cendres.

L’homme prit alors peur, et s’enfuie avant le réveille de la fillette, et disparu sans laisser de trace. Ce que l’homme ne savait pas, c’est que le coup qu’il avait portait au visage de la jeune fille lui avait fait oublier les événements de la nuit, ainsi que le visage de celui qui sera à l’origine de son nom pour tout le reste de sa nouvelle vie.

L'abandon

Fichier:L'abandon.gif

Le soleil était à peine couché ce jour-là, « Tiens, salut Phoenix. Tu viens m'apporter des verres ou en vider ? Cria le tavernier, alors qu'elle n’avait même pas passé le pas de la porte. - A ton avis ! Répondit-elle - Je vois. Dit-il en souriant, sachant très bien ce que signifiai cette réponse. Le tavernier pris une bouteille de cidre d'Ihena derrière son comptoir et en servis un verre à la jeune femme. - Et voilà pour la d'moiselle ! - Merci bien, répondit-elle, s'empressant de rajouter, - Ne laisse pas la bouteille trop loin, j'ai bien l'intention de la terminer. Le tavernier et les autres villageois présent autour d'elle se mire à rire. - Plus sérieusement, continua-t-elle, tes verres me suivent de peu, mon oncle va te les apporter bientôt. - Ah parfait ! Je commençais à être à cours de choppe. Ces messieurs n'ont pas encore compris que descendre un verre ne veut pas dire le briser sur le sol une fois bu. »

Les rires résonnaient à nouveau dans la pièce. La soirée continuait à se dérouler dans la bonne humeur, les blagues fusaient de toute part et les verres se vidaient et se remplissaient inlassablement. Sur le comptoir, la bouteille de cidre était vide et deux autres l'avaient rejoint entre temps, toutes aussi vide les unes que les autres.

Tout le monde y allait de son histoire pour impressionner ceux qui voulaient bien les entendre. Phoenix, commençant à ne plus trop réussir à contrôler ses paroles, se mit à raconter à son tour une histoire à ses camarades :

« Eh ! Ben moi, j'ai l'intention de partir d'ici très prochainement. - Mais oui, bien sûr, répliqua son auditoire. - Si, même que je vais aller à Aelin. Il paraît que là-bas les maisons sont de toutes les couleurs et j'ai bien l'intention de les voir de mes propres yeux. Sa phrase terminée, elle se reprit un verre et l'avala d'une traite. - Et tu penses que ton oncle te laissera partir seule ? Et en plus, si loin de lui ? s'interrogea le tavernier. - Bah, je ne lui ai pas demandé la permission. J'ai 23 ans, je peux quand même faire ce dont j'ai envie, non ? - Je ne sais pas s'il sera de cet avis. » Prononça l'homme, tout en regardant l'ouverture de la porte, par laquelle il voyait l'oncle de la jeune fille, une caisse de verres dans les mains.

Il avait tout entendu. Ces mots, innocemment prononcé par sa nièce, avaient retenti en lui et l'avait laissé immobilisé, comme pétrifié, sur le pas de cette porte. Tout ce qu’il avait pu imaginer toutes ces années, l’héritage qu’il avait pris le temps de lui transmettre, cette complicité entre eux, elle avait tout détruit en quelques mots. Il ne pouvait pas la laisser faire ça. Il repartit sans un mot, alors que sa nièce ne s'imaginait pas le moindre instant ce qu'elle venait de faire.

Le Skuldir

Fichier:Le Skuldir.gif

Depuis plusieurs jours, mon oncle avait un comportement étrange envers moi. Lorsqu'il me regardait, je ne voyais aucune expression sur son visage, comme si j'étais une totale inconnue pour lui. Il ne m'adressait pratiquement plus la parole, sauf pour me faire des reproches sur mon travail. Je ne comprenais pas ce qui lui arrivait. Je le compris plus tard ce jour-là...

En effet, en fin de journée, plusieurs membres du village m'emmenèrent de force jusque devant le chef du clan. Je n'étais venue que très rarement dans la pièce où ils m'avaient emmené, mais je la reconnaitrai entre mille ; c'était la salle du conseil. C'est là que je vis mon oncle entrer et s'asseoir à côté du chef, à la place que je savais être celle de la personne qui demandait le Skuldir. Je ne comprenais toujours pas ce que je faisais là, devant l'ensemble du village, devant mon oncle et surtout, à la place de l'accusé.

Une fois tout le monde installé, le chef ce mis à parler : « Phoenix, tu as été reconnue coupable d'offense envers ton oncle, ici présent. Ces mots me transpercèrent de toute part. Comment avais-je pu offenser mon oncle, moi qui ne faisais que l'écouter et suivre son enseignement depuis des années. - Quoi ? Pourquoi ? Qu'ai-je fait ? - Tu as salie l'héritage que ton oncle t'a transmis durant toutes ces années en voulant partir du village. J'étais sous le choc... Je n'arrivais plus à dire un seul mot. La seule chose que j'avais en tête était que tout ceci était un cauchemar et que j'allais bientôt m'en réveiller. Mais le chef poursuivis : - Comme le veut la tradition, c'est maintenant à ton oncle de choisir la sanction qui te sera infligé. Mon oncle, dont le visage n'était guère plus expressif qu'il ne le fût ces derniers jours, se leva de sa chaise et commença à parler, avec une froideur dans la voix, plus rude que tous les nivôses que j'ai connus durant ma vie : - Chef, j'ai beaucoup réfléchi à ce que j'allais pouvoir demander en compensation de cette offense. Puis je me suis rendu compte que je ne pourrai plus la croiser sans repenser à l'offense qu'elle m'a fait endurer. Je commençai à m'attendre au pire. - Je voudrais donc lui accorder ce qu'elle souhaite apparemment plus que tout, son départ du village. Je voyais le chef se demandait ce que raconter mon oncle et j'avoue que je m'étonnais également de ce qu'il disait. - J'aimerais en effet comme dédommagement... Tout le village retenait son souffle, jusqu'à ce qu'il finisse sa phrase. - ...qu'elle soit amenée à Aelin et confié aux esclavagistes locaux afin qu'elle ne puisse plus jamais remettre les pieds ici. »

La salle était sous le choc. Mon oncle, que tout le monde savait dévouer à mon bonheur depuis le décès de mes parents, m'envoya sur ces quelques mots vers un exil forcé et définitif. Lui, ma seule famille, m'avait trahi, pour un simple souhait de voyage que j'avais énoncé après quelques verres... Sans même attendre une seconde, deux habitants de mon village m'emmenèrent à pied vers Aelin.

Le voyage

Fichier:Le voyage.gif

Cette marche vers la ville tant désirée et maintenant tant redoutée, était longue. Nous avions passé plusieurs jours à marcher à travers les plaines et les forêts du Nord. Mon escorte était gentil avec moi, ils me nourrissaient correctement et me donnaient à boire à ma guise. Après tout, nous étions voisins il y a encore peu de temps... Je profitais le plus possible de cette nourriture, car je savais qu'une fois entre les mains des esclavagistes, ce serait une tout autre histoire...

Quand nous sommes enfin arrivés à Aelin, ce ne fût pas très compliqué de trouver les esclavagistes. Ils devaient forcément être à la taverne.

En effet, c'était le cas.

A peine confiée à ses barbares sans foi ni loi, je vis mon ancienne vie s'éloigner en même temps que mes geôliers, sans même se retourner.

Les esclavagistes m'emmenèrent près de leur charriot, ou plutôt, leur prison roulante. Ils commencèrent tout d'abord par arracher mes vêtements et me faire porter une robe immonde, déchiré à chaque extrémité.

« Comme ça, tu n'oublieras pas que tu nous es inférieur dorénavant » expliqua l'un deux durant mon habillage.

Ces esclavagistes parcouraient tout le Nord pour récupérer sur le chemin les condamnés des Skuldir, ou toute autre personne pouvant être vendu comme esclave.

Notre voyage était long et pénible. Une fois partie d'Aelin, nous avons pris un bateau et remonté l'Hyycelö, tout en ramassant quelques nouveaux « compagnons » de voyage au passage. Ils étaient tous plus désespéré les uns que les autres et je savais que je devais aussi être perçu comme cela maintenant.

Les plus forts parvenaient à résister aux assauts du climat nordique et au manque de nourriture, quand aux autres… Ces hommes et femmes… Tous ne survécurent pas au trajet…

Une fois le Svartsjä traversé, nous sommes très vite descendu du bateau pour repartir à nouveau en charriot vers Krelm. Les personnes à qui nous appartenions à présent, comme à chaque ville ou village par lequel nous passions, ne tardèrent pas à trouver la taverne afin d'aller y passer du bon temps pendant que je sentais le reste de mes forces s’envoler avec mon espoir de revoir un jour les miens.

La rencontre

Fichier:La rencontre.gif

La nuit était tombée et malgré la fatigue, plus présente que jamais, je n'arrivais pas à m'endormir. Des mois de trajet et pourtant je n'arrêtais pas de repenser à mon oncle, à mon village, à tout ce que j'avais perdu juste à cause de la trahison de cet homme que j'avais aimé comme un père et qui n'a pas supporté mon désir de voir le monde.

Tout à coup, je vis une jeune femme, à peine plus jeune que moi, qui me regardait tout en s'approchant de la cage.

Elle me tendit une pomme qu'elle venait de sortir de sa poche. Je n'étais pas très rassurée. Toutes ces histoires m'avaient fait douter que l'honnêteté et l'entraide existaient encore. Cette pomme aura très bien pu être empoisonnée. Puis je me dis qu'après tout entre mourir de faim ou en mangeant, à choisir, je préfère en mangeant.

Je pris donc très rapidement cette pomme et la dévora en quelque bouché, avant que l'un de mes compagnons de cellule ne se réveille et n'en veuille à son tour. Cette pomme était un délice, je n'en avais pas mangé depuis des siècles.

Mon estomac était encore malgré tout très vide. Je voyais que la jeune femme me fixer avec insistance, j'en profitai donc pour lui demander : « Tu aurais autre chose... S'il te plaît ? Elle sortie un pain de sa poche et me le donna, puis elle sortie également une gourde pleine d'eau. Pendant que je me délectais de ces mets, elle me demanda : - D'où viens-tu ? - Je suis née sur les bords de la Raakavann et toi ? Répondis-je sans même prendre le temps de terminer ce que j'avais en bouche - Pour ma part j'ai grandi près de la Sinine. Mais dis moi, ça en fait du chemin ! - Oui, je voyage depuis plusieurs mois, c'est épuisant... Je me remémorai alors ce long trajet, toutes ces personnes ramassées en chemin, certaine qui n'ont pas réussi à survivre au voyage... - Comment en es-tu arrivée là ? Continua-t-elle - Pour faire simple, j'ai voulu changer d'air, allé vivre à Aelin, mais mon oncle a pris cela comme une offense envers son héritage et à demander m'a mise en esclavage. - Ton oncle ? Et tes parents alors, n'avaient-ils pas leurs mots à dire ? - Ils sont morts dans l'incendie qui avait ravagé notre foyer, lorsque j'avais 10 ans... - Je suis désolée pour toi... Parle moi de la Raakavann, j'aimerais tellement la voir un jour, est-elle aussi remplit d'algues qu'on le dit ? - Oui et plus encore. On ne peut même pas la traversée en barque. C'est à ces plantes et à la Déesse de la Raakavann que je dois la vie. - Comment cela ? - J'étais moi aussi dans cet incendie et c'est grâce au fabuleux pouvoir de ces algues que mes brûlures ont disparues. Je n'en garde qu'une trace indélébile qu'on remarque au premier coup d'œil. - Ce petit trait d'humour, faisant référence à mon œil vert, nous fit sourire toutes les deux. - Dis-moi ...»

Elle n'a pas eu le temps de finir sa phrase que les esclavagistes sortirent de la taverne. A peine avais-je tournée la tête qu'elle avait disparue. Nous sommes de nouveaux partis sur les routes une fois mes gardes de nouveau en scelle. Je n'ai pas pu remercier cette inconnue tombée du ciel pour ce qu'elle m'avait donné cette nuit là. Plus qu'un peu de nourriture et d'eau, elle m'avait redonné espoir. L'espoir que des gens bien existent encore. Je me suis accrochée à ce souvenir tous les jours pendant mon voyage jusqu'à Uuroggia, port d'accueil avant un autre grand voyage, celui vers Esperia.


Arrivée: 25 Juin 513

Libérée: 19 Juillet 513
Citoyenne: 21 Octobre 513

Départ: 28 Janvier 514