Utilisateur:Sybelle rivenoire : Différence entre versions
(Création du patron de la page) |
(Quelques infos de la candidature rajoutées) |
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{{Fiche Personnage | {{Fiche Personnage | ||
− | |Image= | + | |Image= Syb.png |
|Nom= Sybelle Rivenoire | |Nom= Sybelle Rivenoire | ||
|Ville_Origine= La Capitale | |Ville_Origine= La Capitale | ||
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|Quartier= Rivelame | |Quartier= Rivelame | ||
|Bâtiment= Manoir Lindén | |Bâtiment= Manoir Lindén | ||
− | |Métier= | + | |Métier= Cuisinier |
|Fonction1= | |Fonction1= | ||
|Bâtiment= | |Bâtiment= | ||
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== En quelques mots... == | == En quelques mots... == | ||
− | + | <blockquote><div style="text-align:justify"> | |
+ | <br /> | ||
+ | </div></blockquote> | ||
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<blockquote><div style="text-align:justify"> | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
− | * '''Bonne mémoire :''' | + | * '''Bonne mémoire :''' |
− | + | * '''Généreuse :''' | |
+ | * '''Souriante :''' | ||
+ | * '''Juste :''' | ||
+ | * '''Débrouillarde :''' | ||
+ | * '''Polie :''' | ||
+ | * '''Travailleuse :''' | ||
+ | * '''Compatissante :''' | ||
+ | * '''Calme :''' | ||
+ | * '''Apaisante :''' | ||
+ | * '''Créative :''' | ||
+ | * '''Captivante :''' | ||
+ | |||
+ | * '''Souple :''' | ||
+ | * '''Minutieuse :''' | ||
+ | * '''Discrète :''' | ||
</div></blockquote> | </div></blockquote> | ||
=== Défauts === | === Défauts === | ||
<blockquote><div style="text-align:justify"> | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
− | * '''Gourmande :''' | + | * '''Gourmande :''' |
+ | * '''Perfectionniste :''' | ||
+ | * '''Curieuse :''' | ||
+ | * '''Se sous-estime :''' | ||
+ | * '''A du mal à tenir sa langue :''' | ||
+ | * '''Besoin de reconnaissance :''' | ||
+ | * '''Distante :''' | ||
+ | * '''Soumise :''' | ||
+ | * '''Jalouse :''' | ||
+ | * '''Méfiante :''' | ||
+ | * '''Rêveuse :''' | ||
+ | * '''Réfléchit de trop:''' | ||
+ | * '''Trop sensible :''' | ||
+ | * '''Trop franche :''' | ||
+ | * '''Peu de force :''' | ||
+ | </div></blockquote><br/> | ||
== Aptitudes == | == Aptitudes == | ||
<blockquote><div style="text-align:justify"> | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
− | === [[Fichier:Grille | + | === [[Fichier:Grille Livre et Plume.png|40px]] Calcul === |
=== [[Fichier:Grille Plume.png|40px]] Alphabétisation === | === [[Fichier:Grille Plume.png|40px]] Alphabétisation === | ||
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<blockquote><div style="text-align:justify">'''Culinaire'''<br /> | <blockquote><div style="text-align:justify">'''Culinaire'''<br /> | ||
− | </div></blockquote> | + | [[Fichier:Grille Chope d'Eau Chaude.png|24px]][[Fichier:Grille Théier.png|24px]] Le thé est la boisson chaude qu'elle apprécie par excellence. En tant qu'herborisque, sa mère avait vraiment un don pour harmoniser les saveurs. Elle ne sait pas si elle trouvera un jour un thé aussi bon... Faute de ne pas avoir le thé de sa mère elle se rabat sur du lait chaud au miel. |
+ | <br /> | ||
+ | [[Fichier:Grille Poulet Cuit.png|24px]][[Fichier:Grille Pomme de Terre Cuite.png|24px]] Le civet de lapin a toujours été un de ces plats favoris. Sa mère avait une façon bien à elle de le faire en rajoutant des herbes qui désenveloppaient une odeur et une saveur forte. | ||
+ | <br /> | ||
+ | [[Fichier:Grille Pain.png|24px]][[Fichier:Grille Sucre.png|24px]] Le pain perdu ! Le premier dessert qu'elle a réussi à cuisiner ! C'est un peu le petit plaisir du pauvre ! Elle aime vraiment beaucoup ça surtout avec un supplément de sucre ! | ||
+ | <br /><br /> | ||
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+ | '''L'art dans tout ses états'''<br /> | ||
+ | [[Fichier:Grille Papier.png|24px]][[Fichier:Grille Charbon de Bois.png|24px]] Griffonner, Gribouiller... tout ce que vous voulez mais n'appelez pas ça dessiner ! Elle adore tenter de reproduire un visage, un paysage et des fois ce n'est pas si mal... mais elle est loin d'avoir ça dans le sang. Cela reste un petit plaisir qu'elle ne partage qu'avec son carnet à dessin. | ||
+ | <br /> | ||
+ | [[Fichier:Grille Livre Écrit.png|24px]][[Fichier:Grille Plume.png|24px]] Au contraire du dessin... s'il y a bien un endroit où elle excelle à coté des autres de sa classe sociale c'est bien son orthographe et sa avoir pu se forger son propre style d'écriture. Elle adore écrire des petits récits ou ce qu'elle pense tout simplement. | ||
+ | <br /></div></blockquote> | ||
{{Grand Titre | Possessions... }} | {{Grand Titre | Possessions... }} | ||
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<br /> | <br /> | ||
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== Bric à broc == | == Bric à broc == | ||
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<blockquote><div style="text-align:justify"> | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
+ | ==La misère mais pas que...== | ||
+ | Beaucoup de rumeurs circulent… Je n’ai jamais compris cet attrait pour le malheur d’autrui… On aime entendre raconter les pires horreurs sur telle ou telle personne… On aime détester et on aime faire détester… | ||
+ | Tout ces racontars trouvaient souvent refuge là où je travaillais d’ailleurs… l’auberge du moine endormi. Un nom qui lui allait à merveille d’ailleurs ! Quand les religieux ne sont pas là pour prodiguer leur bonne parole… le peuple oublie vite que nous sommes tous sur le même bâteau, à voguer pour la survie. Bon nombre des clients du coin avaient une ardoise aussi longue que mon bras. Et plus l’ardoise s’allongeait… plus ils consommaient pour oublier… Un véritable trou sans fond. Je me demande parfois si mon patron y trouve vraiment son compte… c’est bien beau les impayés mais qui règle la note quand ceux-ci ne peuvent vraiment plus payer… | ||
+ | J’avais droit au même spectacle tous les soirs alors que j’essuyais calmement quelques verres au comptoir. Les ivrognes qui hurlent leur désarrois, des jeunes filles assez jolies pour tenter de tirer quelques pièces contre bons services, les plus pauvres qui nous servaient leurs yeux les plus larmoyants pour qu’on leur offre une miche de pain même rassis : que je donnais dès que le patron avait le dos tourné même si je pense qu’il savait… il me réprimandait pour la forme quand il me voyait le faire… | ||
+ | |||
+ | On poussa la porte de l’auberge, personne ne fit attention à lui… sauf moi… Un homme bien habillé, droit et fière avec un brin de compassion au fond des yeux pour ceux se trouvant dans la pièce. Il ne jeta qu’un bref regard sur la misère et s’avança vers le comptoir. Le cliquetis de quelques pièces tintèrent à mes oreilles quand il les déposa face à moi alors que mon patron vint se poster derrière moi. | ||
+ | |||
+ | '''“Bonsoir Ser… On vous sert quelque chose ?”''' lança t’il au-dessus de mon épaule. | ||
+ | |||
+ | Il regarda brièvement le responsable puis ses yeux s'attardèrent sur moi. '''“J’étais juste venu régler les dettes d’un de mes domestiques chez vous… mais je vais me laisser tenter par une coupe de vin…”''' Lâcha t’il finalement. | ||
+ | |||
+ | Je me mis à lui sourire doucement, touchée par son attention envers son domestique. Il nous donna son nom et son ardoise fut effacer dans le même instant. Je lui servis son verre alors que je sentais mes joues s’empourprer de rouge quand je reviens face à lui pour lui donner sa coupe. Il dégageait un réel charisme et une réelle prestance. Il ne resta néanmoins pas bien longtemps, peut être incommodé par les regards envieux de lui lançaient les autres clients… Après une ultime gorgée, il déposa le triple du prix sur le comptoir. | ||
+ | |||
+ | '''“Pour la serveuse… On m’a toujours appris à récompenser les bonnes choses.”''' Je relevais les yeux des pièces mais… il passait déjà la porte de la sortie. | ||
+ | </div></blockquote> | ||
+ | <br /> | ||
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+ | <br /> | ||
+ | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
+ | ==Au clair de Lune== | ||
+ | '''“Bonne soirée Bel’ rentre bien !”''' me lança mon patron alors qu’il fermait boutique. Je lui rendis sa politesse d’un sourire et c’est les bras remplient de reste que je rentrais à la maison. Il fallait que je sorte de la ville et que j’aille à une petite ferme au-delà d’un ruisseau. Les gens appelaient là où j’habitais “Rivenoire” et nous avons finalement fait de cette appellation notre nom. Ma mère voulait oublier son passé à Huratelon et se reconstruire. Malheureusement… nous n’étions pas très apprécié, ma mère était très discrète et son activité était souvent mal interprétée. Herboriste de profession elle était souvent prise pour une sorcière ou vendeuse de mauvais sorts… J’étais la progéniture maléfique et ceux qui ne me connaissaient pas, me qualifiaient de vipère ou d’empoisonneuse… L’auberge avait un peu souffert de mon embauche mais le patron ne m’en avait pas blâmé. Il disait que c’était des imbéciles et qu’un jour ils verront…. J’attendais ce jour avec impatience ! | ||
+ | |||
+ | '''“Votre service est enfin terminé ?”''' La voix me fit sursauter et j’en fit tomber mes provisions. L’homme de bonne famille qui était venu à l’auberge, sortit au même instant de l’ombre, l’air désolé. “Veuillez m’excuser ma dame !” ne cessa t’il de répéter alors qu’il s’accroupissait pour ramasser ce qui était tombé. Embarrassé et maladroit, il me fit sourire et je finis par lui donner un coup de main. | ||
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+ | '''“Vous êtes pardonné… Il n’y a pas mort d’homme après tout.”''' J’étais sincère, ce n’était pas de sa faute. J’étais juste tendu par ce qui pouvait se passer en ville une fois la nuit tombée. | ||
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+ | '''“Je tiens à me faire pardonner. Permettez-moi de vous accompagner un moment.”''' Ma tête s’inclina d’elle même à ces simples mots. Il me gratifia d’un sourire et souleva le paquet où se trouvait mes provisions. '''“Vous travaillez ici depuis peu je me trompe…? Je ne vous avez jamais vu.”''' Il était donc habitué à venir payer les dettes de ses domestiques à l’auberge? Cette idée fit naître un sourire qui ne quitta plus le coin de mes lèvres. Je ne regardais du coin de l’oeil alors que je lui contais que jusqu’au mois dernier j’aidais ma mère et quelques fermiers prés de chez nous. Mais que celle-ci m’avait poussé à trouver du travail en ville pour que je me familiarise avec la population et que je me fasse un petit réseau de connaissance. | ||
+ | Au fil de la conversation, il me confia qu’il sortait souvent comme ce soir pour échapper aux obligations de sa famille. Leur dernière lubie était de le marier. Il savait bien que cela était nécessaire mais il aimait rêver et trouver la jeune femme de ses songes au coin d’une ruelle. Il avait de ses mimiques qui me faisaient beaucoup rire et le trajet ne fut jamais aussi court pour arriver aux portes de la ville. Je repris mes provisions et il me fit un baise main avant de nous quitter ce qui allait devenir notre quotidien pendant quelques semaines… | ||
+ | </div></blockquote> | ||
<br /> | <br /> | ||
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+ | <br /> | ||
+ | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
+ | ==La présentation== | ||
+ | Des semaines que j’avais commencé à travailler à la taverne du moine endormi et cette vie me plaisait déjà beaucoup. J’avais fait une très belle rencontre et ma mère en était ravie, je me demande d’ailleurs parfois si elle n’est pas plus heureuse que moi à propos de cette nouvelle. Edward Lemant voila le nom de cette fameuse rencontre. Un homme de la haute société qui, lassé de vie toute tracé que ses parents lui faisait s’était mit à côtoyer un bout de femme du peuple. Nous nous étions trouvés beaucoup de points communs mais le rempart qui se dressait entre nous était immense ! Il m’avait cependant dit qu’il comptait bien me présenter à sa famille avant que celle-ci ne décide pour lui une nouvelle fois. Il espérait vraiment que je fasse bonne impression, que mes manières douces bien que très maladroite plaisent à ses parents… J’avais peur. On entrait pas si facilement dans les hautes sphères… Je continuais à me demander où se trouvait le piège mais j’étais bien trop haute dans le ciel pour penser à cela avec lui. J’étais sur des nuages, portée par des centaines de papillons qui logeaient dans mon ventre. Le regard vague, rêveur, un petit sourire niais aux coins des lèvres… Voila comment on pouvait me voir tous les jours au travail. Le patron disait que j’étais un petit rayon de soleil mais qu’il ne fallait pas oublier de baisser le nez de temps en temps pour faire la plonge. Il riait fort et moi aussi même si j’étais très gênée de la situation… | ||
+ | |||
+ | Les jours continuèrent à s’écouler et je ne vis pas se moment arriver. Une femme des plus élégante entra à l’auberge, peu après son ouverture et s’entretint directement avec le responsable. A peine quelques minutes après, elle vint à ma hauteur et me sourit. Clignant des yeux, ne semblant pas comprendre, elle enchaîna pour me mettre les idées en place. '''“Je suis Marie Lemant, la soeur de Edward et nous avons peu de temps pour te rendre aussi présentable que possible !”''' Pas le temps de dire “ouf” qu’elle me prenait par la main et me tirait dehors. Mon patron se contenta de me faire un petit signe de main alors que je remarquais une nouvelle bourse à sa ceinture. La famille Lemant n’avait donc aucune limite en terme d’argent ? | ||
+ | |||
+ | J’ai été tiré dans tous les sens et dans toutes les boutiques pour trouver une tenue, une coiffure et toute une toilette convenable avec pour seule juge : Marie Lemant. Des paquets plein les bras on se dirigeait vers les hauts quartiers mais en passant devant un petit banc de fruits et légumes, un gamin venait de se faire attraper à voler une pomme… Vu sa corpulence j’imaginais que trop bien son attention et le vendeur me fendis le coeur quand sa grosse main claqua contre la joue du gosse. Marie me prit de court quand elle s’approcha du banc et fit tomber une énorme caisse sur l’un des pieds du vendeur. '''“Oups”''' marmonna t’elle en même temps '''“Pardonnez moi… elle a glissé.”''' Le marchand poussa un crie mais se retint néanmoins de répondre autrement à cette douleur… Je cachais mon sourire derrière mes paquets alors que Marie achetait un petit sachet de pomme. Elle croqua dans l’une puis s’accroupit prés de l’enfant. Il était paniqué, effrayé… Elle lui tendit le sachet, un grand sourire accompagnant son geste. '''“C’est pour toi… tu n’auras pas de problèmes avec celles-là. Promis !”''' La main du gosse tremblait mais il se saisit rapidement du paquet et détala aussi vite que ses jambes lui permettaient. Elle semblait satisfaite à présent… Nous reprîmes alors notre marche, visiblement plus légère. Elle me fit ensuite entrer chez elle par la porte des domestiques : direction sa chambre avec sa salle d’eau pour mettre en oeuvre tout ce que nous avions fait et vu dans la journée. Un véritable marathon ! J’étais exténuée de tout ce qu’il fallait faire pour pouvoir être vue par les grands de cette ville. J’étais très intimidée par les domestiques qui prenaient soin de moi même dans le bain. Des crèmes, des huiles, on me brossa les cheveux, on me massa les mains avant de s’occuper de mes ongles comme une vraie princesse… Tout était si… parfait. Après avoir affilé la robe, et mettre regardé dans le miroir, je vis Edward dans l’encadrement de la porte. Il me détailla de haut en bas, plusieurs fois, et sourit visiblement très satisfait. Il était temps de faire mon entrée… Il m’offrit son bras et sa soeur nous suivit de quelques pas… | ||
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+ | Devant la porte de la salle à manger, il me souffla '''“Ne t’inquiète pas. Tu es parfaite.”''' J’étais si angoissée… je voulu lui répondre mais on ouvrit la porte. | ||
+ | Je m'efforçais de sourire et Edward entama la présentation alors que je faisait une petite révérence comme me l’avait montré sa soeur. Je venais de mettre les pieds dans un monde où je n’avais aucune prise, aucune connaissance… On venait de me lâcher dans une fosse au lion et j’allais m’y faire dévorer ! On me fit signe de m'asseoir sans autre cérémonie mais je pouvais ressentir la gène voir l’agacement palpable de la mère. Elle avait néanmoins la retenue d’une grande dame pour garder ce qu’elle pensait pour elle. Le père était en bout de table, sa femme à sa droite, sa fille à sa gauche. J’étais à coté de Marie, une jeune fille silencieuse en bure était assise entre Edward et sa mère. Le repas commença alors ou plutôt devrais-je dire le supplice. | ||
+ | |||
+ | Heureusement que j’avais les indications discrètes de Marie pour m’en sortir avec l’argenterie et la manière de déguster les divers mets pour une dame de la haute. On me regardait beaucoup et j’avais l’impression de glisser peu à peu sous la table pour vouloir me cacher. Je voulais disparaître… retourner dehors au bras d’Edward qui me raccompagnait chez moi… On se mit alors à me poser des questions sur ce que je faisais, sur mes parents… Je voyais bien que les réponses ne convenaient pas. Pire que cela, quand on engagea le dialogue sur ma mère et qu’ils réalisèrent qui elle était, je pus facilement apercevoir une soudaine crainte traverser les yeux de la marâtre. Je le savais que ma mère n’était pas très appréciée pourtant… | ||
+ | |||
+ | Le repas se termina calmement sans vague. Marie me proposa gentiment de me changer dans sa chambre pour être plus à l’aise pour rentrer. J’avais le moral au plus bas mais elle me redonna vite le sourire en m’apprenant que Edward m’attendait pour rentrer. Qu’il avait réussi à fausser compagnie à sa mère et qu’il avait un petit cadeau pour moi ! | ||
+ | |||
+ | Quand je vis enfin le ciel je tombais au même instant nez à nez avec un belle rose rouge que l’on tendait à quelques centimètre de mon visage. Toujours aussi élégant et charmeur il me tendit son bras et il m’accompagna jusqu’à la sortie de la ville. Aux portes, il se saisit de mon poignet gauche et y accrocha un petit lien de cuir fin. Un bracelet où trônait au centre un petit coeur d’argent. On s’embrassa pour la première fois… | ||
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+ | <blockquote><div style="text-align:justify"> | ||
+ | ==Au clair de Lune== | ||
+ | '''“Sorcière ! Assassin ! Perfide ! Traitresse !”''' J’eus à peine le temps de relever les yeux qu’on m’attrapa par les cheveux pour me faire tomber au sol en pleine rue ! Sonnée par la chute et ma tête qui avait tapé sur le sol, je ne saisis pas bien les évènements qui se déroulaient… Je me sentais faible, lourde… si lourde… | ||
+ | |||
+ | Je sentis mon corps partir en avant, on venait de me jeter aux pieds de deux personnes si je pouvais en croire les ombres que me projetait le soleil couchant… On parlait autour de moi mais je ne comprenais pas le sens de leurs mots… | ||
+ | Je sentis approcher quelqu’un, une des deux ombres était près de moi, le bout de sa botte frotta mes genoux puis une douleur vive me fit sortir de ma torpeur. On me tira si fort les cheveux qu’on me souleva, je m’entendais hurler, je me sentais m’agiter puis plus rien… Je retombais, retenu par les bras de deux hommes forts. Des mèches courtes retombèrent sur mes épaules alors que mes yeux se posèrent sur la main d’un homme face à moi qui tenait fermement une longue tignasse de cheveux roux coupés nets… | ||
+ | Le flou embruma mon regard, des larmes chaudes coulèrent le long de mes joues… Je cherchais le visage de celui qui m’avait fait ça… Ses traits fins, ses yeux torturaient par des larmes semblables aux miennes… : Edward… Non… | ||
+ | |||
+ | '''“Qu’on l’emmène… qu’elle paie pour ses crimes ! Puisse son âme être secourue par les flammes !”''' La moine du dîner s’approcha aux cotés d’Edward en criant ces mots affreux ! '''“La traîtrise de cette créature qui a voulu duper Ser Lemant ne mérite que la clémence divine !”''' Ma gorge se noua à chaque mots… tout aussi pesant les uns que les autres… Mon corps ne répondait plus… la lourdeur des mots… des faits que l’on me reprochait me cloua sur place… Je… Qu’avais-je fait ? | ||
+ | On me traîna sur quelques mètres avant de nouer des liens solides autour de mes poignets. Je tenais à peine debout, les yeux dans le vide, j’entendais à peine le brouhaha autour de moi… La foule… La plèbe s’était entassé pour l'exécution de cette sentence religieuse… | ||
+ | Le soleil était couché à présent… seuls les flambeaux offraient assez de luminosité à présent… C’est d’ailleurs un homme battis tel une montagne qui s’approcha de moi cette fois… Tenant le manche de ces bâtons de feu, il sourit, l’objet se pencha sur moi jusqu'à toucher les ballots de petits bois et de paille à mes pieds… Je voyais déjà le feu s'agripper à chaque petites parcelles qui lui étaient offertes… Je le voyais se mouvoir sous la brise… avancer vers moi puis grandir ! Les flammes lapèrent doucement l’espace autour d’elles jusqu’à s'immiscer au coeur des ballots, provoquant de grandes fumées, irritantes, aveuglantes, brûlantes ! Ma peau, elle aussi se faisait doucement lapait par les flammes… dévorant petit à petit mes vêtements, je sentis également le petit bracelet de cuir lâcher sous la chaleur et tomber dans ce début de brasier. Je sentais la chaleur, ma peau hurlait sa douleur alors que mon coeur s’assombrit de rage ! Cette rage chaude… tenace… cette rage de l’injustice… cette rage de la volonté de vengeance, je voulais la hurler… Je visualisais nombre d’horreurs alors que la place devenait rapidement intenable… La vue était brouillée et cela pour tout le monde. La fumée avait envahi les rues alentours déjà ! Personne ne se rendait compte de ce qu’il se passa alors… | ||
+ | |||
+ | Mes liens se desserrèrent, des mains fortes, masculines m'empoignèrent dans la confusion des flammes et de la fumée. Aucun son suspect, ni craquement, ni crie ne trahissait les faits. On se faufila maladroitement à travers une foule aveugle jusqu’à disparaître dans une ruelle. | ||
+ | L’adrénaline finit par me faire perdre l’équilibre et j’ai ainsi terminé le trajet dans les bras de mon sauveur qui de ce que je pouvais voir n’était pas si grand et si fort de corpulence avant que je ne tourne de l’oeil. | ||
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+ | [[Fichier:Séparateur.png|center|]] | ||
+ | <br /> | ||
+ | '''“Par Arbitrio…”''' La voix féminine me tira doucement de cette fatigue latente… | ||
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+ | '''“Je n’ai pas pu intervenir plus tôt Dame Lemant… La fumée n’était pas assez dense… Je vous prie de me pardonner…”''' Précipitée, gênée, presque tremblante… La voix était masculine sans nul doute mais… | ||
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+ | '''“Tu as fais ce que tu as pu… elle est en vie c’est ce qui compte…”''' coupa la femme… J’avais déjà entendu cette voix. '''“Passe moi le linge humide… Il faut la rafraîchir !”''' l’instant d’après le froid s’empara de mes mollets, de mes bras, de mon visage… '''“Oh mère… qu’avez vous été demandé à cette garce de moine… Tout cela pour un stupide mariage !”''' | ||
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+ | '''“Je vous en prie mademoiselle… Calmez vous… ne vous mettez pas dans de tels états…”''' Essaya de bredouiller l’homme. | ||
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+ | '''“Balivernes ! Sybelle était parfaite ! Elle ne méritait pas de souffrir autant !”''' Je sentis une goutte d’eau tomber sur ma joue… Elle coula jusqu’au coin de mes lèvres. Salée… Une larme ? Je me forçais à ouvrir lentement les yeux alors que je mettais péniblement un nom sur sa voix… | ||
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+ | '''“Marie ?”''' Marmonnais-je. | ||
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+ | '''“Sybelle? Oh Sybelle ! Tu es consciente ! Tiens bon… Nous allons te faire quitter la ville ! Mon domestique va te faire quitter La Capitale. Il a un ami qui travaille comme matelot sur un navire. Juste… Ne reviens… jamais ici. Jamais tu m’entends? Edward a était complètement manipulé par cette femme ! Je t’en prie reste en vie simplement. Tu as étais une merveilleuse rencontre.”''' Elle se mit alors à sangloter. | ||
+ | |||
+ | '''“Nous devons l'emmener ma dame.”''' Je n’entendis pas de réponse mais je l’imaginais acquiescer entre deux sanglots. Elle aussi, l’injustice l’écoeurait… Marie Lemant venait de me sauver la vie alors que sa mère m’avait condamné à mort… J’étais entré dans un univers bien étrange… et j’avais hâte d’en sortir… La manipulation est un art que je ne maîtrisais pas assez à coté de tels maîtres ! | ||
+ | |||
+ | Mes vêtements étaient lambeaux, noircis par le feu, troués par ce même feu… Dans quel genre de bateau j’allais être emmené dans un tel état de médiocrité… | ||
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+ | <div style="text-align:center">~ direction… Fort lointain ~</div> | ||
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{{Grand Titre | En Esperia... }} | {{Grand Titre | En Esperia... }} | ||
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{{Grand Titre | To do list... }} | {{Grand Titre | To do list... }} | ||
− | <blockquote>[[Fichier:Partie check list Nora.png|center]] | + | <blockquote><div style="text-align:center">[Rubrique HRP pense-bête]</div> |
+ | [[Fichier:Partie check list Nora.png|center]] | ||
<br /> | <br /> | ||
Version du 31 juillet 2014 à 01:21
Caractéristiques principales
En quelques mots...
Qualités
- Bonne mémoire :
- Généreuse :
- Souriante :
- Juste :
- Débrouillarde :
- Polie :
- Travailleuse :
- Compatissante :
- Calme :
- Apaisante :
- Créative :
- Captivante :
- Souple :
- Minutieuse :
- Discrète :
Défauts
- Gourmande :
- Perfectionniste :
- Curieuse :
- Se sous-estime :
- A du mal à tenir sa langue :
- Besoin de reconnaissance :
- Distante :
- Soumise :
- Jalouse :
- Méfiante :
- Rêveuse :
- Réfléchit de trop:
- Trop sensible :
- Trop franche :
- Peu de force :
Aptitudes
Intérêts culturels et Goûts
Culinaire
Le thé est la boisson chaude qu'elle apprécie par excellence. En tant qu'herborisque, sa mère avait vraiment un don pour harmoniser les saveurs. Elle ne sait pas si elle trouvera un jour un thé aussi bon... Faute de ne pas avoir le thé de sa mère elle se rabat sur du lait chaud au miel.
Le civet de lapin a toujours été un de ces plats favoris. Sa mère avait une façon bien à elle de le faire en rajoutant des herbes qui désenveloppaient une odeur et une saveur forte.
Le pain perdu ! Le premier dessert qu'elle a réussi à cuisiner ! C'est un peu le petit plaisir du pauvre ! Elle aime vraiment beaucoup ça surtout avec un supplément de sucre !
L'art dans tout ses états
Griffonner, Gribouiller... tout ce que vous voulez mais n'appelez pas ça dessiner ! Elle adore tenter de reproduire un visage, un paysage et des fois ce n'est pas si mal... mais elle est loin d'avoir ça dans le sang. Cela reste un petit plaisir qu'elle ne partage qu'avec son carnet à dessin.
Au contraire du dessin... s'il y a bien un endroit où elle excelle à coté des autres de sa classe sociale c'est bien son orthographe et sa avoir pu se forger son propre style d'écriture. Elle adore écrire des petits récits ou ce qu'elle pense tout simplement.
Possessions...
Tenues
Bijoux
Écrits
Armes
Immatériels
Clefs
Bric à broc
Relations...
... Amoureuse ou bienveillante
... positives ou neutres
... négatives
... disparues ou mortes
Son Passé...
La misère mais pas que...
Beaucoup de rumeurs circulent… Je n’ai jamais compris cet attrait pour le malheur d’autrui… On aime entendre raconter les pires horreurs sur telle ou telle personne… On aime détester et on aime faire détester… Tout ces racontars trouvaient souvent refuge là où je travaillais d’ailleurs… l’auberge du moine endormi. Un nom qui lui allait à merveille d’ailleurs ! Quand les religieux ne sont pas là pour prodiguer leur bonne parole… le peuple oublie vite que nous sommes tous sur le même bâteau, à voguer pour la survie. Bon nombre des clients du coin avaient une ardoise aussi longue que mon bras. Et plus l’ardoise s’allongeait… plus ils consommaient pour oublier… Un véritable trou sans fond. Je me demande parfois si mon patron y trouve vraiment son compte… c’est bien beau les impayés mais qui règle la note quand ceux-ci ne peuvent vraiment plus payer… J’avais droit au même spectacle tous les soirs alors que j’essuyais calmement quelques verres au comptoir. Les ivrognes qui hurlent leur désarrois, des jeunes filles assez jolies pour tenter de tirer quelques pièces contre bons services, les plus pauvres qui nous servaient leurs yeux les plus larmoyants pour qu’on leur offre une miche de pain même rassis : que je donnais dès que le patron avait le dos tourné même si je pense qu’il savait… il me réprimandait pour la forme quand il me voyait le faire…
On poussa la porte de l’auberge, personne ne fit attention à lui… sauf moi… Un homme bien habillé, droit et fière avec un brin de compassion au fond des yeux pour ceux se trouvant dans la pièce. Il ne jeta qu’un bref regard sur la misère et s’avança vers le comptoir. Le cliquetis de quelques pièces tintèrent à mes oreilles quand il les déposa face à moi alors que mon patron vint se poster derrière moi.
“Bonsoir Ser… On vous sert quelque chose ?” lança t’il au-dessus de mon épaule.
Il regarda brièvement le responsable puis ses yeux s'attardèrent sur moi. “J’étais juste venu régler les dettes d’un de mes domestiques chez vous… mais je vais me laisser tenter par une coupe de vin…” Lâcha t’il finalement.
Je me mis à lui sourire doucement, touchée par son attention envers son domestique. Il nous donna son nom et son ardoise fut effacer dans le même instant. Je lui servis son verre alors que je sentais mes joues s’empourprer de rouge quand je reviens face à lui pour lui donner sa coupe. Il dégageait un réel charisme et une réelle prestance. Il ne resta néanmoins pas bien longtemps, peut être incommodé par les regards envieux de lui lançaient les autres clients… Après une ultime gorgée, il déposa le triple du prix sur le comptoir.
“Pour la serveuse… On m’a toujours appris à récompenser les bonnes choses.” Je relevais les yeux des pièces mais… il passait déjà la porte de la sortie.
Au clair de Lune
“Bonne soirée Bel’ rentre bien !” me lança mon patron alors qu’il fermait boutique. Je lui rendis sa politesse d’un sourire et c’est les bras remplient de reste que je rentrais à la maison. Il fallait que je sorte de la ville et que j’aille à une petite ferme au-delà d’un ruisseau. Les gens appelaient là où j’habitais “Rivenoire” et nous avons finalement fait de cette appellation notre nom. Ma mère voulait oublier son passé à Huratelon et se reconstruire. Malheureusement… nous n’étions pas très apprécié, ma mère était très discrète et son activité était souvent mal interprétée. Herboriste de profession elle était souvent prise pour une sorcière ou vendeuse de mauvais sorts… J’étais la progéniture maléfique et ceux qui ne me connaissaient pas, me qualifiaient de vipère ou d’empoisonneuse… L’auberge avait un peu souffert de mon embauche mais le patron ne m’en avait pas blâmé. Il disait que c’était des imbéciles et qu’un jour ils verront…. J’attendais ce jour avec impatience !
“Votre service est enfin terminé ?” La voix me fit sursauter et j’en fit tomber mes provisions. L’homme de bonne famille qui était venu à l’auberge, sortit au même instant de l’ombre, l’air désolé. “Veuillez m’excuser ma dame !” ne cessa t’il de répéter alors qu’il s’accroupissait pour ramasser ce qui était tombé. Embarrassé et maladroit, il me fit sourire et je finis par lui donner un coup de main.
“Vous êtes pardonné… Il n’y a pas mort d’homme après tout.” J’étais sincère, ce n’était pas de sa faute. J’étais juste tendu par ce qui pouvait se passer en ville une fois la nuit tombée.
“Je tiens à me faire pardonner. Permettez-moi de vous accompagner un moment.” Ma tête s’inclina d’elle même à ces simples mots. Il me gratifia d’un sourire et souleva le paquet où se trouvait mes provisions. “Vous travaillez ici depuis peu je me trompe…? Je ne vous avez jamais vu.” Il était donc habitué à venir payer les dettes de ses domestiques à l’auberge? Cette idée fit naître un sourire qui ne quitta plus le coin de mes lèvres. Je ne regardais du coin de l’oeil alors que je lui contais que jusqu’au mois dernier j’aidais ma mère et quelques fermiers prés de chez nous. Mais que celle-ci m’avait poussé à trouver du travail en ville pour que je me familiarise avec la population et que je me fasse un petit réseau de connaissance. Au fil de la conversation, il me confia qu’il sortait souvent comme ce soir pour échapper aux obligations de sa famille. Leur dernière lubie était de le marier. Il savait bien que cela était nécessaire mais il aimait rêver et trouver la jeune femme de ses songes au coin d’une ruelle. Il avait de ses mimiques qui me faisaient beaucoup rire et le trajet ne fut jamais aussi court pour arriver aux portes de la ville. Je repris mes provisions et il me fit un baise main avant de nous quitter ce qui allait devenir notre quotidien pendant quelques semaines…
La présentation
Des semaines que j’avais commencé à travailler à la taverne du moine endormi et cette vie me plaisait déjà beaucoup. J’avais fait une très belle rencontre et ma mère en était ravie, je me demande d’ailleurs parfois si elle n’est pas plus heureuse que moi à propos de cette nouvelle. Edward Lemant voila le nom de cette fameuse rencontre. Un homme de la haute société qui, lassé de vie toute tracé que ses parents lui faisait s’était mit à côtoyer un bout de femme du peuple. Nous nous étions trouvés beaucoup de points communs mais le rempart qui se dressait entre nous était immense ! Il m’avait cependant dit qu’il comptait bien me présenter à sa famille avant que celle-ci ne décide pour lui une nouvelle fois. Il espérait vraiment que je fasse bonne impression, que mes manières douces bien que très maladroite plaisent à ses parents… J’avais peur. On entrait pas si facilement dans les hautes sphères… Je continuais à me demander où se trouvait le piège mais j’étais bien trop haute dans le ciel pour penser à cela avec lui. J’étais sur des nuages, portée par des centaines de papillons qui logeaient dans mon ventre. Le regard vague, rêveur, un petit sourire niais aux coins des lèvres… Voila comment on pouvait me voir tous les jours au travail. Le patron disait que j’étais un petit rayon de soleil mais qu’il ne fallait pas oublier de baisser le nez de temps en temps pour faire la plonge. Il riait fort et moi aussi même si j’étais très gênée de la situation…
Les jours continuèrent à s’écouler et je ne vis pas se moment arriver. Une femme des plus élégante entra à l’auberge, peu après son ouverture et s’entretint directement avec le responsable. A peine quelques minutes après, elle vint à ma hauteur et me sourit. Clignant des yeux, ne semblant pas comprendre, elle enchaîna pour me mettre les idées en place. “Je suis Marie Lemant, la soeur de Edward et nous avons peu de temps pour te rendre aussi présentable que possible !” Pas le temps de dire “ouf” qu’elle me prenait par la main et me tirait dehors. Mon patron se contenta de me faire un petit signe de main alors que je remarquais une nouvelle bourse à sa ceinture. La famille Lemant n’avait donc aucune limite en terme d’argent ?
J’ai été tiré dans tous les sens et dans toutes les boutiques pour trouver une tenue, une coiffure et toute une toilette convenable avec pour seule juge : Marie Lemant. Des paquets plein les bras on se dirigeait vers les hauts quartiers mais en passant devant un petit banc de fruits et légumes, un gamin venait de se faire attraper à voler une pomme… Vu sa corpulence j’imaginais que trop bien son attention et le vendeur me fendis le coeur quand sa grosse main claqua contre la joue du gosse. Marie me prit de court quand elle s’approcha du banc et fit tomber une énorme caisse sur l’un des pieds du vendeur. “Oups” marmonna t’elle en même temps “Pardonnez moi… elle a glissé.” Le marchand poussa un crie mais se retint néanmoins de répondre autrement à cette douleur… Je cachais mon sourire derrière mes paquets alors que Marie achetait un petit sachet de pomme. Elle croqua dans l’une puis s’accroupit prés de l’enfant. Il était paniqué, effrayé… Elle lui tendit le sachet, un grand sourire accompagnant son geste. “C’est pour toi… tu n’auras pas de problèmes avec celles-là. Promis !” La main du gosse tremblait mais il se saisit rapidement du paquet et détala aussi vite que ses jambes lui permettaient. Elle semblait satisfaite à présent… Nous reprîmes alors notre marche, visiblement plus légère. Elle me fit ensuite entrer chez elle par la porte des domestiques : direction sa chambre avec sa salle d’eau pour mettre en oeuvre tout ce que nous avions fait et vu dans la journée. Un véritable marathon ! J’étais exténuée de tout ce qu’il fallait faire pour pouvoir être vue par les grands de cette ville. J’étais très intimidée par les domestiques qui prenaient soin de moi même dans le bain. Des crèmes, des huiles, on me brossa les cheveux, on me massa les mains avant de s’occuper de mes ongles comme une vraie princesse… Tout était si… parfait. Après avoir affilé la robe, et mettre regardé dans le miroir, je vis Edward dans l’encadrement de la porte. Il me détailla de haut en bas, plusieurs fois, et sourit visiblement très satisfait. Il était temps de faire mon entrée… Il m’offrit son bras et sa soeur nous suivit de quelques pas…
Devant la porte de la salle à manger, il me souffla “Ne t’inquiète pas. Tu es parfaite.” J’étais si angoissée… je voulu lui répondre mais on ouvrit la porte. Je m'efforçais de sourire et Edward entama la présentation alors que je faisait une petite révérence comme me l’avait montré sa soeur. Je venais de mettre les pieds dans un monde où je n’avais aucune prise, aucune connaissance… On venait de me lâcher dans une fosse au lion et j’allais m’y faire dévorer ! On me fit signe de m'asseoir sans autre cérémonie mais je pouvais ressentir la gène voir l’agacement palpable de la mère. Elle avait néanmoins la retenue d’une grande dame pour garder ce qu’elle pensait pour elle. Le père était en bout de table, sa femme à sa droite, sa fille à sa gauche. J’étais à coté de Marie, une jeune fille silencieuse en bure était assise entre Edward et sa mère. Le repas commença alors ou plutôt devrais-je dire le supplice.
Heureusement que j’avais les indications discrètes de Marie pour m’en sortir avec l’argenterie et la manière de déguster les divers mets pour une dame de la haute. On me regardait beaucoup et j’avais l’impression de glisser peu à peu sous la table pour vouloir me cacher. Je voulais disparaître… retourner dehors au bras d’Edward qui me raccompagnait chez moi… On se mit alors à me poser des questions sur ce que je faisais, sur mes parents… Je voyais bien que les réponses ne convenaient pas. Pire que cela, quand on engagea le dialogue sur ma mère et qu’ils réalisèrent qui elle était, je pus facilement apercevoir une soudaine crainte traverser les yeux de la marâtre. Je le savais que ma mère n’était pas très appréciée pourtant…
Le repas se termina calmement sans vague. Marie me proposa gentiment de me changer dans sa chambre pour être plus à l’aise pour rentrer. J’avais le moral au plus bas mais elle me redonna vite le sourire en m’apprenant que Edward m’attendait pour rentrer. Qu’il avait réussi à fausser compagnie à sa mère et qu’il avait un petit cadeau pour moi !
Quand je vis enfin le ciel je tombais au même instant nez à nez avec un belle rose rouge que l’on tendait à quelques centimètre de mon visage. Toujours aussi élégant et charmeur il me tendit son bras et il m’accompagna jusqu’à la sortie de la ville. Aux portes, il se saisit de mon poignet gauche et y accrocha un petit lien de cuir fin. Un bracelet où trônait au centre un petit coeur d’argent. On s’embrassa pour la première fois…
Au clair de Lune
“Sorcière ! Assassin ! Perfide ! Traitresse !” J’eus à peine le temps de relever les yeux qu’on m’attrapa par les cheveux pour me faire tomber au sol en pleine rue ! Sonnée par la chute et ma tête qui avait tapé sur le sol, je ne saisis pas bien les évènements qui se déroulaient… Je me sentais faible, lourde… si lourde…
Je sentis mon corps partir en avant, on venait de me jeter aux pieds de deux personnes si je pouvais en croire les ombres que me projetait le soleil couchant… On parlait autour de moi mais je ne comprenais pas le sens de leurs mots… Je sentis approcher quelqu’un, une des deux ombres était près de moi, le bout de sa botte frotta mes genoux puis une douleur vive me fit sortir de ma torpeur. On me tira si fort les cheveux qu’on me souleva, je m’entendais hurler, je me sentais m’agiter puis plus rien… Je retombais, retenu par les bras de deux hommes forts. Des mèches courtes retombèrent sur mes épaules alors que mes yeux se posèrent sur la main d’un homme face à moi qui tenait fermement une longue tignasse de cheveux roux coupés nets… Le flou embruma mon regard, des larmes chaudes coulèrent le long de mes joues… Je cherchais le visage de celui qui m’avait fait ça… Ses traits fins, ses yeux torturaient par des larmes semblables aux miennes… : Edward… Non…
“Qu’on l’emmène… qu’elle paie pour ses crimes ! Puisse son âme être secourue par les flammes !” La moine du dîner s’approcha aux cotés d’Edward en criant ces mots affreux ! “La traîtrise de cette créature qui a voulu duper Ser Lemant ne mérite que la clémence divine !” Ma gorge se noua à chaque mots… tout aussi pesant les uns que les autres… Mon corps ne répondait plus… la lourdeur des mots… des faits que l’on me reprochait me cloua sur place… Je… Qu’avais-je fait ? On me traîna sur quelques mètres avant de nouer des liens solides autour de mes poignets. Je tenais à peine debout, les yeux dans le vide, j’entendais à peine le brouhaha autour de moi… La foule… La plèbe s’était entassé pour l'exécution de cette sentence religieuse…
Le soleil était couché à présent… seuls les flambeaux offraient assez de luminosité à présent… C’est d’ailleurs un homme battis tel une montagne qui s’approcha de moi cette fois… Tenant le manche de ces bâtons de feu, il sourit, l’objet se pencha sur moi jusqu'à toucher les ballots de petits bois et de paille à mes pieds… Je voyais déjà le feu s'agripper à chaque petites parcelles qui lui étaient offertes… Je le voyais se mouvoir sous la brise… avancer vers moi puis grandir ! Les flammes lapèrent doucement l’espace autour d’elles jusqu’à s'immiscer au coeur des ballots, provoquant de grandes fumées, irritantes, aveuglantes, brûlantes ! Ma peau, elle aussi se faisait doucement lapait par les flammes… dévorant petit à petit mes vêtements, je sentis également le petit bracelet de cuir lâcher sous la chaleur et tomber dans ce début de brasier. Je sentais la chaleur, ma peau hurlait sa douleur alors que mon coeur s’assombrit de rage ! Cette rage chaude… tenace… cette rage de l’injustice… cette rage de la volonté de vengeance, je voulais la hurler… Je visualisais nombre d’horreurs alors que la place devenait rapidement intenable… La vue était brouillée et cela pour tout le monde. La fumée avait envahi les rues alentours déjà ! Personne ne se rendait compte de ce qu’il se passa alors…
Mes liens se desserrèrent, des mains fortes, masculines m'empoignèrent dans la confusion des flammes et de la fumée. Aucun son suspect, ni craquement, ni crie ne trahissait les faits. On se faufila maladroitement à travers une foule aveugle jusqu’à disparaître dans une ruelle. L’adrénaline finit par me faire perdre l’équilibre et j’ai ainsi terminé le trajet dans les bras de mon sauveur qui de ce que je pouvais voir n’était pas si grand et si fort de corpulence avant que je ne tourne de l’oeil.
“Par Arbitrio…” La voix féminine me tira doucement de cette fatigue latente…“Je n’ai pas pu intervenir plus tôt Dame Lemant… La fumée n’était pas assez dense… Je vous prie de me pardonner…” Précipitée, gênée, presque tremblante… La voix était masculine sans nul doute mais…
“Tu as fais ce que tu as pu… elle est en vie c’est ce qui compte…” coupa la femme… J’avais déjà entendu cette voix. “Passe moi le linge humide… Il faut la rafraîchir !” l’instant d’après le froid s’empara de mes mollets, de mes bras, de mon visage… “Oh mère… qu’avez vous été demandé à cette garce de moine… Tout cela pour un stupide mariage !”
“Je vous en prie mademoiselle… Calmez vous… ne vous mettez pas dans de tels états…” Essaya de bredouiller l’homme.
“Balivernes ! Sybelle était parfaite ! Elle ne méritait pas de souffrir autant !” Je sentis une goutte d’eau tomber sur ma joue… Elle coula jusqu’au coin de mes lèvres. Salée… Une larme ? Je me forçais à ouvrir lentement les yeux alors que je mettais péniblement un nom sur sa voix…
“Marie ?” Marmonnais-je.
“Sybelle? Oh Sybelle ! Tu es consciente ! Tiens bon… Nous allons te faire quitter la ville ! Mon domestique va te faire quitter La Capitale. Il a un ami qui travaille comme matelot sur un navire. Juste… Ne reviens… jamais ici. Jamais tu m’entends? Edward a était complètement manipulé par cette femme ! Je t’en prie reste en vie simplement. Tu as étais une merveilleuse rencontre.” Elle se mit alors à sangloter.
“Nous devons l'emmener ma dame.” Je n’entendis pas de réponse mais je l’imaginais acquiescer entre deux sanglots. Elle aussi, l’injustice l’écoeurait… Marie Lemant venait de me sauver la vie alors que sa mère m’avait condamné à mort… J’étais entré dans un univers bien étrange… et j’avais hâte d’en sortir… La manipulation est un art que je ne maîtrisais pas assez à coté de tels maîtres !
Mes vêtements étaient lambeaux, noircis par le feu, troués par ce même feu… Dans quel genre de bateau j’allais être emmené dans un tel état de médiocrité…
~ direction… Fort lointain ~
En Esperia...
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[Rubrique HRP pense-bête]
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