Carnet d'Expédition des Plumes (Novembre 524)
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Cet écrit a été rédigé par Heida, et se trouve sur la nouvelle Esperia.
Sommaire
Découverte et commerce à Alcédine
❆ Ða de la Volière ❆
⚕ Naveed de Cirkla ⚕
۷ Vasu d’Anaja’Cirkla ۷
🐇 Coralie 🐇
🍉 Amalisse Vogauvent 🍉
But de l’expédition
Explorer Alcédine suite aux événements d’Agathe, commercer pour ramener de la nourriture et des marchandises à Esperia, se renseigner sur les rumeurs de l’archipel.
Date du départ
20/11/524
Équipage
Jour 1
❆ Cé la premiaire fois que Da est la Kungar till Sjöss sur le Ressari. Mais pas s’inkiété, Da va protégé tout l’équipage.
Da été contante de partir d’Esperia. Pôpa a raison, cé une ville plaine de cons. Hier soir, l’z’ont tout cassé dans l’Ressari, et maime ranversé la confiture par terre. Mé heureuzement, Saka’uta et Erja l’z’ont rien. Et lé papuches non plu. Cé parceke le leifersal de Essari protégé le Ressari, sa.
Avan de partir, Da a du kanmaime tout nettoyé, mais sa sent toujour la confiture. Tanpis, cé une bonne odeur. Ensuite, Neun Eumo Eunomia est venue pour aporté du bois a vandre a Alcédine. Cé une jantille, alor on va ramené plein de sousous et lui rapporté des bonnes choses a mangé. Ensuite, Da est montée en hau du mat, et Etonaitte été a la barre. Pendant ce tant, tonton Navid vomissé. Tatie Coco l’est désendu pour fair a mangé. Et tonton Vasu avec Amalisse l’z’aidé Etonette. Komme sa, on est partis.
N’a fini par arrivé dan du brouyar. N’y voyé komme dan dé fesse de dragon. Mé n’a entendu une chanson qui parlé dé roi sur lé mer, komme a Eyjarska. Cété un vieu qui péché dé poisson dan le noir. L’été tout bizarre, alor l’z’autre on pa voulu qu’n’praine a bord. Du coup, n’a lancé une corde, et on l’a tiré juska Alcédine. N’a pas eu tro de probleme. Maime pa de pirate finaleman. Mé maintenan, le Ressari l’sant la confiture et le vomi de tonton Navid.
🐇 Direct partis d’Esperia, ENCORE un chauve. Un chauve qui chante, seul, sur un bateau, avec de la brume et encapuchonné. Beaucoup le pensaient bizarre mais Dapitaine a décidé qu’on allait le remorquer.
Durant la traversée, Dapitaine, Amalisse, Ethonette et Vasu ont parfaitement bien géré le navire à l’aide de leurs gros bras de la taille d’une tête. Naveed n’a pas pu aider à cause de son mal de mer qui fait des poissons en vomi, et moi non plus car.. car on avait pas besoin de moi?.. J’aurais bien voulu aider, mais mon temps de réaction est inférieur à 0. Donc ça cuisine.
En tout cas, sains et saufs à Alcédine, en espérant qu’un “monstre marin” ne nous mange pas au retour.
⚕ Je n’aime pas les bateaux. A chaque fois que j’en prends un, ça se passe mal. D’abord, la première fois, c’était dans le Bateau de Fer, avec des chaînes aux poignets et aux chevilles. J’étais avec Dip, lui aussi enchaîné, en direction du Nouveau Monde. Nous avions été entreposés quelques jours à Solrès, avant d’être vendus sur Esperia. La seconde fois où j’ai pris le bateau, c’était pour aller sur Insla Tarn, avec le Clan Cirkla, en mars de l’an 523. Lors du trajet, nous avions été attaqués par un monstre marin, muni d’une gueule assez grande pour dévorer un bâteau entier. Notre capitaine, une kharedjis peu avenante, a voulu qu’on le chasse.
Malheureusement, cette course à la folie de l’excès n’a mené qu’à l’handicap de Dip, au point où il faillit perdre la main, dans le sens premier du terme, ainsi qu’à la blessure sévère et au traumatisme de notre chabbod, Jahandar l’Endurant. La bête n’avait même pas été chassée au final. Une initiative somme toute désservante. J’ai repris le bâteau, le dix-septième jour d’octobre de l’an 523, pour regagner le continent pour une courte durée, histoire de réfléchir et d’annoncer la mort de Dip au Clan Jadu. J’étais alors accompagné de Vasu l’Endormi, phral d’Anaja’Cirkla, un bon ami, dont la verbe guérit mon mal des bateaux. J’aurai fort donné pour qu’il soit là aussi pour mon retour à Esperia. Mais il ne l’était pas.
Cependant, il le fut pour l’expédition commerciale et diplomatique que nous avons mené le vingtième et vingt-et-unième jour de novembre de l’an 524. Nous sommes partis le soir, en pleine nuit, à bord du Ressari, le bâteau de Da l'Énergique, tarno de Cirkla et Chahuteuse d’Esperia. L’équipage comptait donc elle, en tant que capitaine - ou “Dapitaine” comme elle se fait appeler -, Vasu l’Endormi, Coralie la douce, les deux Soeurs Voguauvent, et moi-même, Naveed le Frauduleux, telemsbod de Cirkla et patricien d’Esperia.
Le voyage fut brumeux, autant pour mon estomac que pour nos yeux. Une épaisse brume s’enveloppa autour de nous, et nous n’y vîmes plus à deux mètres. Je rendais un hommage biliaire à l’océan quand nous entendîmes un chant. C’était une mélodie douce, comme un fredonnement. La voix semblait venir de tout autour de nous, comme s’ils étaient vingt à nous encercler de leurs chants sinistres. Nous sentions nos poils se hérisser d’effroi, sous la présence magique de l’esprit des brumes. Les soeurs Vogauvent chantèrent et jouèrent de la musique pour l'apaiser, et nous en furent récompensés quand, dans un élan d’éclaircissement, un petit bateau apparu, perdu en mer. Nous aidâmes le malheureux marin, qui s’avéra être l’estafette d’Alcédine, Vorkja. Il s’était perdu dans le brouillard, en route pour Sauviake, et nous le remorquâmes jusqu’à bon port.
A l’aube, sous les doux rayons du soleil dans notre dos, Da cria depuis le mât : “Terrrre en wue !”. Alcédine apparaissait devant nos yeux…
۷ Apparemment la ville elle a changé. Navet me l’a dit avant d’aller récupérer une caisse au Vol Plané. Ça me garde la surprise jusqu’au retour. Parce qu’on est parti, j’ai pas suivi pendant combien de temps, mais on est parti. C’est pas comme si j’avais du boulot à rendre ou des amis à voir sur l’île de malheur.
Avant de monter y’a une fille elle a commencé à me parler de faire des passes. Je me suis dis que c’était pas vraiment le moment, fallait qu’on parte. Elle avait même pas l’air d’avoir une balle. Après elle a dit j’étais talentueu. Ou talentueux. Je sais pas comment on écrit. Tant mieux, elle vient avec nous. Si elle peut continuer à me faire des compliments je dis pas non.
Navet a vomi. Je suis bien content de l’avoir avec moi pendant le voyage. C’est en le regardant dégobiller, en me rendant compte à quel point c’est la honte, que ça me coupe l’envie de rendre mes tripes. Faut qu’il tremble pour que je bombe le torse. Le jour où ça s’inversera, ça me fera tout drôle.
Je parlais de Gaston le Cuistot et de Jeanne à la fesse confite quand y’a eu le type bizarre qu’a commencé à chanter. Il avait même pas de loupiote sur son rafiot. Je le sentais pas. La tarno voulait l’aider. Elle a bon fond, mais fallait pas qu’à cause du gars louche on le touche, nous, le fond. On l’a tracter au final. Toute façon y’avait la baliste si ça tournait au vinaigre. J’ai bien envie d’utiliser la baliste moi.
🍉 Nous voilà enfin au début de cette curieuse aventure, que ma soeur a accepté sans poser milles questions comme: “Où allons-nous ?” ou “Risque-t-on la mort ?” ou même “C’est bien payé cette histoire ?”, ce qui est un changement heureux chez elle ! Partir sans avoir la moindre idée de où et pourquoi est bien là le signe d’un voyage prometteur !
J’admets me préoccuper de notre équipage. Pas que je sois inquiète de sa capacité, pardi non, mais voilà, je m’inquiète de son sort. Et c’est bien préoccupant, cette inquiétude ! Notre adorable Da peut nous mener à bon port, et ma soeur sait braver l’océan. Je suis certaine que Naveed est un guide compétent, une fois les tripes vides, et que Vasu est un homme plein de surprises. Il se surprendra lui-même, je le pense ! Et quand tout va mal, nous nous tournerons vers Coralie, notre canari. Nonobstant une météo qui n’a d'égard que pour les aveugles, aussi ne plut-elle qu’à moitié à Vasu, nous avons joué de chance. Une maigre embarcation nous a rejoint, menée à mal et à vents par un certain Vorjak, un brave homme !
Combien de corsaires esseulés et désespérés avions-nous récupérés autrefois, pour qu’ils tranchent gorges et chaire la nuit venue..? Jamais je ne musellerai Da, et son envie d’aller où cela lui chante, mais je vais devoir me faire un peu sérieuse, à l’avenir..
Arrivée à Alcédine
❆ Kan né arrivé, le vieu marin bizarre et rigolo est venu à bord du Ressari pour dire tak. L’parle comme Di et Da, parceke l’vient d’Eyjarska. Pour dire tak, l’a parlé aux gardes d’Alcédine, comme sa n’a pas eu besoin de donné dé sousous (oui, l’veulent dé sousous, komme kan le méchan chauve l’a voulu demandé dé sousous à Marlon et qu’l’z’ont failli se tapé). La ville est toute jolie, maime si l’z’ont l’air de pa avoir bocoup de sousous et que sa sant pa toujours bon (mé moins mauvé ka Solres kan maime).
Tout le monde a été gentil, et n’a maime eu de l’alcoule sans donné de sousous quand né allé dans la taverne de l’ours. Dedan, yavé une sorcière ki ressamble à tatie Morgane, et qui compran dé chose en regardan dé cartes. Mé l’est partie vite. Kan né allés dans le bordel à Solres, tatie Morgane l’cherché une sorcière ki vole lé bebé aussi... Antouka, la sorcière de là l’volera pas Da.
Alor n’a bu et mangé, et n’a fait dodo pandan que Étonaitte et Amalisse se promené. L’sont jantilles, n’a bien fé de lé z’emmené. Da est contante de partir à l’avanture avec tout le clan, loin dé méchans. Au moins, ici né pas enbétés, cé mieux ka Esperia. Demain, on va allé à la poste pour donné lé papier de tatie Margot.
🐇 Nous voilà arrivés à Alcédine. C’est très différent d’Esperia, malgré quelques ressemblances. Les gardes bousculent et sont bizarres. Les habitants aussi, sont bizarres. Il y a la dame en noir bizarre qui fait des trucs bizarres avec des cartes, j’ai pas tout compris.. et l’aubergiste un peu bizarre. Je saurais pas dire comment, mais il y a un machin qui tourne pas rond. Tout le monde est bizarre et fait peur. Ou j’ai peur pour rien.
Bref, le en fait mi-chauve mi-roux qu’on a remorqué nous a payé une tournée. Un verre chaque, je suppose. La douane, aussi. Sympathique. Ça ne me surprend pas qu’il ne soit pas en fait totalement chauve. Dapitaine a bien fait de prendre le choix de l’aider.
⚕ Alcédine est une île importante de l'Archipel, autant que le sont Agathe, Esperia et Solrès. En réalité, la ville elle-même est divisée en trois parties. D’abord, il y a la douane, le port, auquel nous accostâmes, qui se trouve sur un îlot dans l’océan, devant l’île elle-même. La ville est divisée en deux parties ensuite, une sur un autre îlot et le reste sur l’île. De là où nous étions, nous apercevions les toits noirs et les murs beiges des hauts bâtiments d’Alcédine, dont des dômes somptueux.
Le sauvetage de Vorkja l’estafette nous fut fort bénéfique : il nous fit passer la frontière, graissant la patte du douanier, un kharedjis aux yeux bicolores. Une fois la patte bien graissée, nous pûmes passer sans histoire. Effectivement, l’expression fait sens dans cette situation. Une patte nous empêche de passer : la main du douanier, et le fléau de son garde. Mais en lui graissant la patte, nous pouvons passer, puisque devenue glissante, elle ne peut plus nous retenir.
Une fois à terre, après avoir repris une barque pour nous mener dans la ville elle-même, Vorkja nous conseilla l’auberge de l’Ours Quelque chose. Il nous y mena, et paya une tournée pour nous. Voilà une personne dont il faudra que je me souvienne. Nous mangeâmes de bons plats, bomme je n’en avais pas mangé depuis trop longtemps. Puis, épuisés par le voyage, nous prîmes des chambres et passâmes la nuit là.
۷ L’encapuchonné il est venu sur le pont. Il avait pas l’air malade. Mais il était toujours louche. Roux en plus. Il nous a dit qu’il était important, à Alcédine. Tous les péquenauds disent ça. C’est louche. Après il nous a fait passer la douane vite fait. Bon, c’est sympa. C’est la moindre des choses, mais c’est sympa.
En fait la douane elle était sur un îlot, on a pris une barque pour rejoindre la vraie ville. C’est malin ça. Quand j’aurais mon île, je ferais un grand banc de sable, et je mettrais des planches, pour faire la Va-falloir payer-su. La Vafaloirpéyésu. Va falloir payer sous ! C’est fort, c’est très fort. C’est con quand même que personne m’ai donné d’île, potentiel gâché.
Y’avait beaucoup de garde. Pas que ça me dérange, on est pas là pour faire des filouteries, mais j’aime pas me sentir petit. On est allé à la taverne, même que le rouquin a dit que la première tournée qu’on allait s’envoyer elle était pour lui. Il gagne des points. Bientôt je pourrais lui dire “Goutamouria”.
On s’est empiffré. Leurs pains là, avec le fromage et le miel ? Et le boeuf ? Sûr qu’on est plus au goûter à la confiture. N’empêche qu’à la fin j’en aurais bien pris de la confiture, mais faut pas tomber dans l’excès. Les soeurs qu’on a embarquées sont allées parler à la dâme à la coiffe noire. Louche celle-là. On verra bien.
🍉 Alcédine dispose de Gardes, et d’une douane qui semble bien pensée, j’espère que l’idée ne viendra pas à Lothaire de si tôt d’en faire de même, parbleu ! C’est à noter cependant, les pots de vins ont cours ici, j’aurai bonne tête et un sens des affaires, je pourrais faire quelque chose de cette idée..
Vorjak nous a menés dans une petite auberge bien rurale, c’est une ville d’un pittoresque charmant ! On peut même voir champs et vaches depuis les abords de la cité, comme le monde paysan est brave ! J’avoue n’avoir rien commandé bien que la chose fût offerte, je ne tenais pas en place, il m’est impossible de ne point courir à l’aventure sous cette terre nouvelle ! Ici, une diseuse de Destin, là, des rumeurs de réciproquades, et encore plus, tant à découvrir !
Je compte sur Ethonette pour nous rappeler la raison de notre venue, je me plairais bien à me perdre ici quelques jours durant. Nos compagnons de voyage doivent être en sûreté ici, je ne vois nul danger au sein de cette petite bourgade, allons.